La petite histoire

J'ai mal dormi. Un cauchemar m'a fait sursauter au milieu de la nuit. Un esprit maléfique prenait possession de mon corps dans ce rêve désagréable. Alors que la sueur recouvre encore ma peau, j'entends le réveil sonner. Il est assez tôt, et après le petit déjeuner, nous prenons la direction de la forêt de Bébour et Bélouve. Avant de partir nous faisons un arrêt à la « Fée chocolat », une boulangerie que nous a conseillé Nicole afin de prendre des sandwiches. J'ai encore des flashs de mon cauchemar qui reviennent par moments. Puis je mets par erreur le début de la route forestière comme destination sur le GPS, n'ayant pas compris qu'il était possible de rouler jusqu'au gite de Bélouve. Correction faite, nous avançons sur une route au bord de laquelle la végétation et les paysages sont d'une grande beauté. Nous croisons Laurianne et Greg, qui se sont arrêtés pour prendre quelques photos et qui ont pris le même chemin que nous. Arrivés à destination, on gare le véhicule à 200m et après une courte marche, nous sommes devant un panorama à couper le souffle. Le gîte accueille de nombreux départs de balades. Nous partons sur la route du « trou de fer », une randonnée qui doit durer 3h30 selon le guide du Routard. Sur un panneau est collée une affiche qui nous informe que sur décision préfectorale il est interdit de partir sur ce chemin, mais nous y allons quand même. En effet, des ouvriers sécurisent le sentier et le belvédère est en bon état nous a-t-on dit. Un parfum entêtant exhalé par de petites fleurs blanches embaume l'atmosphère pendant notre longue marche. Nous arrivons un peu avant midi à destination après de nombreux efforts sur le parcours sinueux du sentier. La vision que nous découvrons est incroyable. Un gouffre de plus de 300 mètres de haut avec des parois verticales s'offre à notre regard ébahi. Nous sommes devant une scène vertigineuse encore une fois, avec une cascade majestueuse qui évoque la création du monde. Un bal d'hélicoptères se déroule devant nous, il s'agit d'un des endroits les plus spectaculaires de l'île. Alors que trois ou quatre personnes étaient là à notre arrivée, de plus en plus de gens nous rejoignent. Nous repartons vers le gite de Bélouve avec une certaine appréhension, il faut dire que Christine est à peine remise de son entorse à la cheville droite. L'humidité et la chaleur se font sentir. Le manque d'entraînement nous ralentit alors que nous peinons à franchir les hautes marches creusées dans le sentier et que des racines débordent sur le chemin. De retour à notre véhicule, nous remettons nos chaussures de ville. Puis nous reprenons la route forestière bordée d'arums et de fougères gigantesques. Nous allons visiter la Maison du parc naturel, un lieu qui présente la végétation, explique la formation de l'île et dans lequel un jardin permet d'observer certaines espèces de plantes endémiques. Nous passons ensuite au supermarché puis rentrons à la chambre d'hôtes pour prendre une douche. Nicole nous a encore une fois gâtés pour le dîner. Une quiche en entrée, et un cari de poulet nous permettent de nous requinquer. Nous partageons le repas avec les deux autres couples et Sandrine qui était restée dormir chez une amie réunionnaise la veille. Ce soir encore, le repas se termine par un rhum arrangé, l'un des meilleurs que nous ayons goûté. Notre programme du lendemain est serré, nous prévenons Nicole que nous partirons à l'aube, sans la voir. (écrit le: 2025-10-26) catégorie: voyages année: 2022

Le trajet en avion n'est pas très agréable, surtout avec des maux de tête et un sac en papier à portée de main. J'ai la nausée et je vomis une partie de mon repas. Je transpire beaucoup. Quelques heures plus tard, on nous apporte le petit-déjeuner mais je n'arrive pas à avaler quoi que ce soit. Atterrissage à 6h50 heure locale à l'aéroport Rolland Garros de Saint Denis. Nous récupérons nos bagages puis c'est une personne qui travaille avec le voyagiste qui nous amène au guichet de l'agence de location de véhicules, « ITC Tropicar ». Après avoir rempli les formulaires, nous allons chercher notre Clio blanche dans un parking aérien rempli de Clio blanches. Christine s'occupe de tout car je me sens encore assez faible après la mauvaise nuit. Elle prend le volant et il lui faut quelques minutes pour retrouver les habitudes de conduite avec une boîte manuelle. Nous prenons la direction de Ste Suzanne pour faire un arrêt au Décathlon afin de trouver un chapeau et un imperméable pour kiki. Puis après un trajet en voie rapide et un bout de route tortueuse, nous allons à Hell-Bourg, un petit village charmant dans les hauteurs de Salazie. Nous garons la voiture un peu au dessus du centre-ville et cherchons un restaurant. Le « Ti chouchou » est complet, nous allons donc trouver notre repas dans un snack (rougail saucisse ainsi que deux gâteaux à la patate douce) mais je n'arrive pas à avaler le dessert. Nous allons ensuite à la Maison Morange, un musée qui présente des instruments de musique importés par les habitants de différentes cultures présentes sur l'île et des pays dont ils sont originaires. Asie, Afrique, Moyen Orient, Europe, le métissage est présent dans tous les aspects de la culture locale, comme dans le maloya, cette musique qui accompagne traditionnellement les moments importants de la vie des réunionnais. La visite est facilitée par un audio guide sur lequel on saisit les numéros présents à côté de certains instruments afin de nous permettre d'écouter le son qu'ils produisent. Nous sortons du jardin fleuri de la Maison Morange pour nous diriger vers celui de la Maison Folio. Il s'agit d'un passage obligé pour les visiteurs de Hell-Bourg. Une femme très âgée nous accueille chez elle afin de nous proposer de lire des explications sur une feuille de papier plastifiée. Cela nous permet de visiter les lieux à notre rythme. Meubles, tissus, décoration, la maison nous enchante et nous permet de découvrir l'histoire et les traditions de l'ancienne ville thermale aujourd'hui tombée en désuétude. Le jardin qui entoure le bâtiment est luxuriant. Des fleurs multicolores et odorantes charment nos sens: Ylang-ylang, orchidées, oiseaux de paradis, anthurium. Des tortues se promènent dans leur enclos. Les plantes que nous cultivons à l'intérieur dans nos contrées se plaisent à vivre en extérieur sur cette île ou règnent des températures clémentes et une forte humidité. Les épiphytes poussent au creux des fougères arbustives. Après être restés trois-quarts d'heure dans cette jolie propriété, nous reprenons la route, bien décidés à observer les cascades aperçues pendant la montée vers Salazie. Nous arrêtons la voiture près de la cascade du « voile de la mariée », où les chutes d'eau sont particulièrement spectaculaires. Les paysages sont vertigineux. Depuis notre arrivée, nous sommes bouche bée devant les sommets acérés recouverts de végétation. L'activité volcanique puis les phénomènes d'érosion ont façonné le profil accidenté des lieux que nous traversons. Nous sommes attendus dans la chambre d'hôtes qui nous accueillera pour deux nuits à la plaine des palmistes. Une sympathique retraitée d'origine bretonne nous accueille à « L'échelle ». Dans cette maison, trois chambres sont disponibles : la verte, la rouge et la bleu. Nous choisissons cette dernière, avec sa vue sur le piton des neiges, le point culminant de l'île. Nicole vit ici depuis 26 ans avec son mari retraité de l'éducation nationale. Malgré ses 80 ans, elle s'occupe de tout ce qui concerne les invités, à l'exception de l'entretien du jardin dont son mari s'est octroyé la charge. Ils repartent en Bretagne pendant 3 mois tous les ans. Nous dînons en compagnie de deux autres couples qui font partie du groupe. Un rhum arrangé, des biscuits apéritifs, un gratin de chouchous (le nom local des christophines) et un rougail saucisse sont au menu ce soir.
Nous discutons et échangeons sur nos expériences respectives avec Gilles et Karla, Lauriane et Greg. Nous évoquons nos projets de visites pour le lendemain puis allons nous coucher, épuisés. (écrit le: 2025-10-13) catégorie: voyages année: 2022

Après le déjeuner, nous sommes accompagnés en voiture par Ludovic jusqu'à la gare RER B de Cachan. Nous partons vers Roissy pour prendre un avion vers la Réunion. Le voyage est en partie financé par l'entreprise de Christine. Nous devons retrouver des collègues à l'aéroport pour obtenir les consignes du voyagiste. Après l'enregistrement des bagages, nous attendons de pouvoir entrer dans l'avion en flânant dans le duty free. Des macarons La Durée nous permettent de faire passer le temps, puis nous nous asseyons dans un café. Le départ a lieu avec un peu de retard à l'heure du dîner, nous dégustons un coleslaw aux crevettes, du poulet au riz et un brownie en dessert. Christine regarde "En attendant Bojangles" puis "Super héros malgré lui". On essaye de dormir. (écrit le: 2025-10-10) catégorie: voyages année: 2022