10/10/2009 à 13h09
Le paradoxe de la trotteuse

Un des paradoxes de l'horlogerie. Sur la plupart des montres à piles, le mouvement de la trotteuse des secondes n'est pas linéaire. L'aiguille avance par à-coup, alors que la pile délivre un courant continu. Cependant, les aiguilles des horloges branchées sur un courant alternatif (dans les gares par exemple) tournent de manière continue.
C'est peut-être la présence d'un quartz qui contrôle le mouvement du diapason dans les montres, nous disent les horlogers. Ce quartz permet d'atteindre une grande précision, mais oblige les aiguilles à avancer une fois par seconde.
Par contre, les horloges branchées sur le secteur ont un circuit électronique qui entraîne les aiguilles au rythme d'un circuit continu, donc moins enclin à avancer au coup par coup.
Le sujet ne vous passionne pas ? (je m'en suis rendu compte rassurez-vous). Ce qui est intéressant, ce sont les répercussions sur la manière dont on comprend le temps qui passe.
Au delà du problème mécanique, la différence entre ces deux modes de fonctionnement est expliqué par la philosophie: le temps qui passe est toujours représenté par un mouvement dans l'espace (H. Bergson). Le temps est-il une succession d'évènements indépendants ? (La trotteuse de nos montres nous invite à le croire). S'agit-il plutôt d'une suite continue d'évènements imbriqués les uns dans les autres ? Quand le temps est représenté par un cycle ininterrompu, il est plus difficile de se représenter l'"instant" comme un élément faisant partie d'une suite d'évènements.

Au fait: n'oubliez pas de remonter vos montres dans la nuit du 24 au 25 octobre !

Le temps est-il linéaire ?


Une réflexion intéressante sur le sujet !
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Article N°30
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