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Quand on porte un nom composé comme le mien (Thomas-Penette), on devient attentif à ce petit signe qui relie les deux noms. Oserais-je dire que ce tiret me rend plus-que-parfait ? Je le dois à l’ajout du patronyme d’un arrière-grand-père lorsqu’il a adopté mon grand-père paternel.
Un trait d’union, ce n’est pas grand-chose mais ça apporte un je-ne-sais-quoi. Il tombe un peu en désuétude, mais il serait dommage qu’il soit relégué à l’arrière-boutique du vocabulaire. Rendons à ce super-héros ses lettres de noblesse avec ce portrait en clair-obscur.
Par exemple, un rond-point n’est pas un point rond • et un cerf-volant est plus léger qu’un cerf qui vole.
Un mot-clé n’est pas une clé ni un mot de passe. Quand on ajoute un tiret, on crée une unité, on ajoute du sens, contrairement au signe mathématique « - » qui soustrait.
Les mots « moins » moins « rien » valent-ils « moins-que-rien » comme le disait Raymond Devos ?
Mais le résultat de l’addition n’est pas toujours égal à la somme des mots. Un homme-objet n’est pas un objet. Un mot-valise (par exemple alicament, la contraction des mots aliment et médicament) est un mot et pas une valise.
Passons du coq-à-l’âne. Vous plairait-Il d’évoquer l’utilité du trait d’union ? Un taille-haies désigne un objet permettant de couper des haies. A ne pas confondre avec un thaï haï. Le mot thaï désigne une personne originaire d’un pays d'Extrême-Orient, la Thaïlande.
C’est une zone géographique où les habitants va-nu-pieds sont paraît-il de petite taille. Mais un des thaïs peut-il être grand ? Les thaïlandais peuvent mesurer plusieurs tailles, mais se pourrait-Il qu’ils soient nés dans les Landes ? Faut-il préciser que les landais nés au nord du département sont nommés les haut-landais (un département où soi-disant le nombre de pins est à-peu-près égal au nombre d’habitants).
Mais les néerlandais ne sont pas haut-landais. Ils viennent d’un plat pays, les Pays-Bas, qui n’est pas un plat mais un territoire. Les hollandais n’ont pas tous les pieds plats, l’ont-ils dans le même sabot ? Ils ont des moulins-à-vent, vivent au pied des digues et risquent le raz-de-marée.
En somme, c’est un colosse aux pieds d’argile mais qui vit au rez-de-chaussée et cultive des pommes-de-terre. L’argile leur sert à construire des propriétés de plain-pied, avec des briques rouges. Ces maisons-là coutent plusieurs briques, mieux vaut ne pas être sans-le-sou pour les acheter. Certains deviennent même narco-trafiquants pour se payer leur pied-à-terre.
Pour résumer, c’est fou le nombre d’informations qui nécessitent un agent de liaison pour être bien comprises. Heureusement que le trait d’union existe, sinon il faudrait l’inventer sur-le-champ ! [0]
On m’a souvent dit que j’étais naïf. Parfois c’était une réaction à ma façon d'afficher l'espoir d'une amélioration chez celles et ceux qui dépassaient les bornes ou ne pensaient qu’à eux-mêmes. Parfois, les mêmes personnes qui profitaient de ma tolérance ou de ma compréhension m’accusaient de naïveté. Mais je n’arrivais pas à comprendre vraiment ce qu’ils entendaient par là, et je passais à autre chose. Était-ce par manque de courage, ou par un empêchement plus profond que je ne m’opposais pas à la volonté des personnes qui me passaient devant. Qu’est-ce donc que la naïveté ?
Ce sujet ne m’a pas travaillé outre mesure avant que je lise la fable de La Fontaine « Le Savetier et le Financier ». Le savetier (un cordonnier) est heureux et chante (faux) et par conséquent son voisin qui travaille dans la finance ne trouve pas le sommeil. Il l’accuse de naïveté, puis le contamine avec ses soucis en lui offrant de l’argent. Le savetier finit par rendre l’argent qui lui avait fait perdre son insouciance. Mais le cordonnier de la fable était-il si naïf ?
Gotlib « Rubrique-à-brac »
Combien d’adjectifs ont perdu leur sens originel pour devenir péjoratifs ? Si on vous dit que vous êtes fort, c’est pour vous conseiller de faire un régime. Si votre véhicule est lent, il faut le décaler sur la voie de droite. Si vous êtes vieux, c’est que la mort n’est pas si loin... Si vous êtes gentil, c’est que vous êtes vraiment très con ! Et si on vous disait que vous êtes naïf ?
La naïveté est devenue le défaut de celui ou celle qui ne s’est pas renseigné suffisamment avant de forger son opinion. C’est l’argument qui invalide tout ce que vous pouvez affirmer.
Naïf. Ce mot a un sens particulier à mes yeux. Il désigne la candeur, ce point de vue sur le monde, vierge de toute malice, cette manière naturelle de s’exprimer, sans artifices. Le naïf est littéralement celui qui vient de naître. C’est ce qui vient d’un caractère inné (du latin nativus).
Sans a priori, la personne naïve va porter secours à ceux qui souffrent et s’étonner de la barbarie des êtres humains. Quoi de plus normal que de chercher à protéger son prochain des catastrophes naturelles et de l’injustice ?
Si l’expérience vous manque, mais que vous êtes préparés à la nouveauté, votre caractère peut rapidement compenser votre manque de qualification lorsque vous serez mis à l’épreuve. Le talent, certains dirons le génie, touche les personnes jeunes aussi bien que celles qui sont plus âgées. Corneille ne fait-il pas dire à Rodrigue dans Le Cid : « Je suis jeune, il est vrai ; mais aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années » ? La vertu du naïf est aussi de ne pas connaître les usages et certaines barrières que les habitudes peuvent former. En agissant par instinct, ou en ne sachant pas qu’il ne suit pas les règles, il trouve des solutions que personne d’autre n’aurait imaginées.
« Ils ne savaient pas que c’était impossible alors ils l’ont fait. » Mark Twain
Par définition, la naïveté est naturelle. On ne peut pas choisir de se montrer naïf, ce serait une hypocrisie. Et pourtant on parle d’ « Art naïf » pour désigner cette forme d’expression dans laquelle la simplicité est un choix. Si les peintres naïfs, et notamment les plus connus comme le Douanier Rousseau, choisissent d’ignorer la perspective ou la précision des couleurs et de conserver un aspect figuratif, c’est avant tout pour transmettre une émotion. Ces artistes ont comme point commun d’évoquer un paradis perdu d’où seraient absents la mort et la souffrance. Ils ne représentent pas la réalité, mais leurs rêves d’un éternel idéal dont on sortirait confiant et heureux. On imagine bien qu’un artiste naïf ne l’est pas tant que cela puisqu’il arrive à soulager nos douleurs les plus profondes. La naïveté nous ravit dès lors qu’elle fait transparaître une vérité que le cynisme nous avait fait oublier.
Le Palais Idéal du facteur Cheval
La nostalgie de l’état de grâce associé à la jeunesse et l’insouciance nous donne parfois la tentation d’y retourner d’un coup de baguette magique. Tout nous semblait plus facile quand on ne savait rien et qu’on croyait que tout était possible. Nous pourrions même être tenté de dire que c’était mieux avant (non). Et si la candeur provoque chez nous de la compassion, si parfois elle nous séduit, elle peut aussi être une source d’indifférence, d’agacement voire de moqueries.
Si l’on pouvait se « réinitialiser », comme peuvent le faire les machines, serait-on vraiment plus heureux ? Le sort de celui qui part de zéro ne semble pas si enviable. L’excès de confiance peut nous rendre victimes de la fourberie, ou nous faire tomber dans des pièges évidents. Car la maladresse du débutant peut provoquer des accidents ou être fatale. Chaque année, les Darwin Awards listent les personnes mortes dans les circonstances les plus stupides, souvent victimes de leur innocence coupable, même si parmi elles beaucoup n’étaient pas si jeune. Si les occasions de subir les conséquences de sa naïveté sont nombreuses, celles de la faire subir aux autres le sont tout autant. Combien d’offenses puériles peut-on commettre par des remarques inappropriées quand on ignore tout de la complexité du monde ? Et s’il y a bien un domaine où l’inexpérience peut provoquer des séquelles, c’est celui des relations sentimentales. Quand une aventure amoureuse s’est terminée douloureusement, on espère ne plus la revivre, ou alors pas de la même façon. Les plus sages sont ceux qui ont évolué grâce à ces expériences malheureuses.
There's nothing much to take
I'm an absolute beginner
And I'm absolutely sane
As long as we're together »
Absolute Beginners – David Bowie
La naïveté est naturelle, mais nous ne nous préparons pas toujours à l’observer chez certaines personnes. Elle est familière lorsqu’on observe les maladresses d’un jeune enfant et devient tout à coup étrange et inquiétante quand elle se manifeste chez des individus qui souffrent d’une maladie mentale ou qui manquent d’éducation.
Et que dire d’une intelligence artificielle qui se trompe ou plutôt n’arrive pas à nous tromper quand il s’agit de réaliser une tâche accessible à un enfant de 6 ans ? Comme quand elle est sensée reconnaitre un visage ou un animal ?
Qu’est-ce qu’un complot ? La paranoïa nous fait parfois croire qu’un nombre considérable de gens sont capables de garder un secret sans qu’un seul membre du complot ne fasse fuiter la vérité. Cette situation nous semble a priori impossible au-delà d’un certain nombre de participants au complot. A vue de nez, entre 12 et 14. Mais notre esprit veut parfois absolument prouver ce qui n’est pas confirmé par des faits. C’est ce qu’on appelle l’auto-persuasion. Ce biais cognitif nous ancre durablement dans l’idée que la raison et la légitimité est de notre côté. L’absence de preuve devient un élément constituant un argument. Puisqu’il est impossible d’établir les faits qui provoquent un phénomène, c’est que quelqu’un essaye de les cacher. On se retrouve alors à se vanter d’être le contraire d’un naïf, alors qu’on tombe dans notre propre piège. Qu’est-ce qu’un complotiste, si ce n’est un nouveau naïf ? Encore faut-il reconnaitre que nous sommes tous enclin à tomber, à notre niveau et en fonction des circonstances, dans ce travers de l’esprit humain.
C’est ici qu’il faut distinguer deux notions, la candeur et l’absence de certitude. Ce qui est certain est sans doute faux. Le novice va oser dépasser les limites que d’autres s’étaient fixé. Mais une personne expérimentée, libérée de ses certitudes, aurait tout aussi bien réussi à le faire. Tout du moins, elle y parviendra après avoir fait l’effort de renouveler son opinion, en toute humilité.
A chaque expérience, douloureuse ou non, on peut être amené à se parer d’une couche protectrice afin de ne pas vivre de nouvelles déconvenues. Ces couches névrotiques se superposent et créent des filtres qui influencent notre point de vue. Est-ce un obstacle au bonheur ? En tout cas, cela peut provoquer un déni et nous empêcher de ressentir des joies simples ou du dégoût profond. C’est pourquoi il est utile, à mon sens, de voir sous un jour nouveau les évènements qui ont jalonné nos vies. On peut ainsi les recontextualiser et les relativiser. Il existe une expression : « porter un regard neuf ». Le sujet qui nous occupe n’a pas changé, c’est nous qui le regardons sous un autre angle.
Si l’on veut évoquer l’état d’esprit de celui ou celle qui voudrait se délester du poids de l’expérience, on pourrait plutôt parler de légèreté. Comment faire pour se libérer de la pesanteur que notre existence nous fait subir ?
« Le bouddhisme zen repose sur un concept crucial : le shoshin 初心 ou esprit du débutant. C'est une attitude d'humilité que le pratiquant doit conserver tout au long de sa progression, quel que soit son niveau atteint. ». Même si cet état d’esprit n’est pas réservé aux personnes qui pratiquent une religion, on peut s’en inspirer pour trouver les moyens de continuer à progresser, même après avoir étudié un sujet pendant plusieurs années. Cela permet sans doute aussi de continuer à innover et à garder les yeux ouverts sur les réalités du monde.Si on ne peut choisir de rester naïf, au moins peut-on décider de ne plus être indifférent aux maux dont souffrent notre monde. On avait peut-être un peu oublié la compassion à force de se protéger de la souffrance des autres. On s’était peut-être installé dans une routine. On avait forgé des idées préconçues, par paresse ou conformisme. Il s’agirait de sortir de cette zone de confort, et de faire l’effort de l’indignation à nouveau. On vous accusera peut-être de légèreté. Il vous suffira de répondre que vous êtes comme un(e) danseur(se) qui doit beaucoup travailler pour donner l’impression qu’il(elle) peut voler.
Combien de sacrifices faut-il consentir pour quitter la pesanteur de notre monde imparfait ? Pour rester mobile, un travail d’assouplissement continuel est nécessaire. Pour ne pas s’alourdir, il faut se séparer de l’inutile. Pour ne pas entasser de connaissances obsolètes, il convient de les mettre à jour quotidiennement. Mais on ne peut se contenter de suivre des injonctions qui réduisent la légèreté à son expression la plus mercantile. Une valise remplie d’objets inutiles, bien qu’étant ultra-light, nous empêchera toujours d’avancer.
La prévenance, le souci de ne pas nuire, et tout ce qui peut être assimilé à de la gentillesse est souvent à tort jugé comme un comportement naïf. Mais on est loin de cela. Si l’obsession de bien faire est souvent le signe d’un manque chez un individu, elle est infiniment plus appréciable que ne peut l’être l’obsession de se faire plaisir ou de faire souffrir les autres. Connaissez-vous l’histoire de Monsieur Gentil (Roger Hargreaves) ?
« Monsieur gentil est très gentil, il fait toujours son lit. Il se brosse toujours les dents. Il essuie toujours ses pieds. Il ne claque jamais la porte. Il n'oublie jamais les anniversaires. Et il ne ment jamais. Monsieur Gentil est très, très gentil.
Or, monsieur Gentil habite Méchanville. Une ville où personne n’est comme monsieur Gentil. Une ville où les gens claquent les portes. Et ils te les claquent même au nez. (…)
Un jour, il pleuvait et le vent soufflait. Enfin comme d’habitude. Il faisait toujours mauvais à Méchanville.
Rendre service à Méchanville était impossible, inimaginable, du jamais vu. (…)
Ce n’était pas étonnant que monsieur Gentil ne soit pas très heureux. En fait, il était très malheureux.
Il décida alors de partir se promener pour réfléchir. Il marcha très longtemps. Il était tellement perdu dans ses pensées qu’il ne remarqua pas qu’il avait parcouru un long chemin. (…)
Je suis sûr que tu as deviné que monsieur Gentil habite maintenant à Gentiville. Et monsieur Gentil est heureux. Très très heureux, rendant service toute la journée. » [0]
Par conséquent, les fabricants s’adaptent à cette demande absurde et énergivore, avec les conséquences que l’on sait sur l’environnement. Cette logique va à l’encontre des principes de réparation, de réutilisation et de recyclage. On nous promet un moyen d’éviter une tâche fastidieuse, d’apporter du confort, de simplifier nos existences. Pourquoi s’embêter ? Le monde du jetable est tellement plus simple à gérer, à court terme en tout cas. C’est pourquoi il serait urgent selon moi de ne plus acheter (inventaire à la Prévert) :
Et moi, je suis une fille matérialiste. »
Madonna
Tous ces objets comblent un vide dans nos espaces de vie soi-disant trop grands. Mais justement, de la place, j’en manquais. J’ai fait du tri à la suite de mon arrivée dans un appartement qui ne possédait pas de cave. Parmi les possessions que j’ai conservées, il y a les objets que je n’ai jamais regretté d’avoir acheté. J’ai une tendresse particulière pour eux (merci de ne pas juger). Ils sont si peu nombreux que cela constitue une preuve de mon côté un peu (beaucoup) obsessionnel. Certains objets inanimés ont-ils une âme, pour paraphraser Lamartine ? Ces sept objets en ont une selon moi. Les voici, classés par date d’achat (ou date à laquelle on me l’a offert):
Le 06/07/2006 : un polo Lacoste
Avez-vous déjà été obligé de porter des t-shirts froissés ou des polos dont le col partait dans tous les sens ? Je me souviens aussi des faux polos Lacoste qui étaient vendus dans les années 80-90… avec un crocodile mal cousu. Bien sûr ils faisaient illusion les deux ou trois premières fois où on les portait. Mais l’original reste vraiment beaucoup plus confortable et solide, et résiste aux lavages. Le tissage « piqué » apporte du relief, de la solidité et bien sûr de la respiration.
Le col est fabriqué avec un tissu plus épais, et retombe toujours correctement. Bien sûr, la qualité a un prix, parfois trop important, mais pour une pièce qui reste pendant vingt ans dans une garde-robe, on peut se permettre un petit écart de budget.
Le 07/03/2008 : un couteau suisse
J’ai beau chercher, je ne vois pas une semaine sans que j’aie eu besoin au moins une fois de mon couteau suisse. Le couteau de l'armée suisse est parfait pour couper, visser, cureter, tailler, découper, épiler… j’en passe et des meilleures. Qu’emmèneriez-vous sur une île déserte ? Hé oui, exactement. Non, pas un briquet, pfff. Suivez, un peu.
Le 25/12/2008 : une écharpe Pétrusse
La marque française « Pétrusse » propose des tissus d’excellente qualité, fabriqués dans des matières nobles (soie, laine, lin, etc…). Pour ne rien gâcher, l’aspect esthétique est toujours très soigné. Je me souviens qu’ils vendaient de magnifiques masques en soie pendant la pandémie, fabriqués avec les chutes de tissus produites dans leurs ateliers.
J’apprécie surtout leurs écharpes, mais ils vendent aussi des étoles de très belle facture. On se transforme, le temps de les porter, en œuvre d’art vivante.
Le 30/07/2010 : une montre Casio W-212H
Qui porte encore une montre aujourd’hui ? Il suffit de regarder l’écran de son smartphone pour savoir l’heure. Mais souvent je n’ai besoin que d’une information : l’heure. Je ne souhaite pas connaitre les dernières nouvelles qui apparaissent sous forme de notifications et qui me déconcentrent. Donc une montre. Mais pourquoi pas une montre « connectée » ? Je me demande pourquoi je n’en possède pas (non). Peut-être est-ce en raison du coût$ ou bien de la nécessité de la recharger tous les jours ? Quelle marque de montre alors ? Casio est dans mon panthéon des marques incontournables. J’en suis tellement content, ne m’en veuillez pas si je leur fais de la publicité : « Achetez une montre Casio, n’importe laquelle ». C’est cadeau, vous pouvez garder le slogan si vous voulez. D’ailleurs j’ai choisi n’importe quelle montre de cette marque. J’ai changé la pile au bout de dix ans (10 ans !).
A part ça, tout va bien. Le bracelet n’a pas tenu la distance, et j’ai dû en changer pour un modèle en cuir. La précision de ce modèle n’est pas parfaite, elle avance d’une demi-seconde par jour. Mais si vous le souhaitez, d’autres modèles se calent sur le temps universel via un signal radio grâce à la technologie « waveceptor ». Sinon, elle continue à faire tout ce que je lui demande, donner l’heure, la date, s’illuminer quand j’appuie sur un bouton, me réveiller, lancer un compte à rebours pendant mes siestes, chronométrer mes courses à pied. Et si vous préférez les montres à aiguilles, ils en vendent aussi. Ah oui, si vous n’aimez pas changer la pile (10 ans je le rappelle), ils ont des modèles qui se rechargent à l’énergie solaire.
Le 08/04/2011 : un mug en porcelaine Hakuji de chez Muji
J’adore Muji. C’est une de mes marques préférées. J’achèterais sans doute tout le magasin s’ils n’avaient pas tendance à proposer des objets en plastiques totalement inutiles. Pour les meubles en bois et la vaisselle, allez-y les yeux fermés. La porcelaine Hakuji par exemple est d’une grande qualité. Elle vient d’une région du Japon qui produit de fort beaux objets. L’argile très pure avec laquelle elle est fabriquée la rend assez solide et douce au toucher. La simplicité des assiettes, bols, théières et tasses produites dans la province d’Arita est tout simplement charmante.
Le mug est particulièrement réussi selon moi. En effet, la poignée a le bon goût de ne pas appuyer sur les doigts en un seul point, puisqu’elle a une forme plate. Donc je ne me fais pas mal aux doigts quand je tiens cet objet, même quand il est rempli par de l’excellent thé vert Sencha.
Vous ai-je dis que la blancheur de la porcelaine prend progressivement la teinte du breuvage que vous aurez l’habitude d’y mettre ? C’est alors que cet objet vous appartiendra totalement.
Le 10/09/2011 : un pull en laine mérinos
Depuis les pulls de ma mamie qui me donnaient une envie irrésistible de me gratter la peau, jusqu’aux pulls en laine polaire qui électrisent les cheveux, je crois avoir essayé tous les types de mailles chaudes pour l’hiver. Il y a eu aussi pas mal de pulls en coton, un drôle de concept puisque ceux-ci ne vous protègent ni du froid, ni du chaud. Le pire reste quand même le pull-over en acrylique, dans lequel on transpire même quand il fait froid, et qui garde les odeurs. Restait la laine mérinos, que je ne connaissais pas. Je vais acheter un pull-over au magasin Célio du centre commercial de la Défense.
Je n’avais même pas remarqué dans quelle matière il était fabriqué. Je ne me rendais pas forcément compte des avantages que pouvaient avoir les matières naturelles sur les matières synthétiques. Et par conséquent, je me suis retrouvé surpris car j’ai mis ce pull presque tous les jours entre la fin de l’automne et le début de l’été. Pas parce qu’il était plus chaud que mes autres pulls, mais car il ne sent pas mauvais, et qu’il s’adaptait à l’environnement dans lequel je me trouvais. Je pouvais le porter plusieurs jours d’affilé sans avoir l’impression de dégager une désagréable odeur de transpiration. Les tâches non plus ne restent pas longtemps accrochée à la maille, un coup de brosse et elles partaient. Il m’arrivait parfois de le laver à 40 degrés en machine et de constater que la laine ne faisait pas de bouloches.
Mais j’ai arrêté de le faire, car je n’avais besoin de l’emmener au pressing qu’une fois par an pour l’entretenir. Évidemment, à force de porter la même chose tous les jours, j’ai fini par me lasser (et mon entourage aussi). Et le frottement de ma ceinture et des poignets sur mon bureau a fini par abimer la laine. A partir de là, j’ai vite cherché à remplacer tous mes pulls par des modèles en laine mérinos. Assurez-vous quand même que les moutons sur lesquels la laine aura été tondue ont été traités avec respect, c’est loin d’être toujours le cas.
Le 20/04/2015 : une râpe en acier Ikea
Vous avez déjà acheté du fromage râpé ? C’est beaucoup plus cher et ça se périme très vite. Quant aux carottes râpées vendues en sachet, n’en parlons pas, elles sont sèches et immangeables. Pour râper vous-même des aliments, quoi de mieux qu’une râpe qui se tient d’une main pour rester stable, et laisse l’autre libre ? Celle vendue 5€ par Ikea (Idealisk) est très pratique, ne s’use presque pas, et prend peu de place une fois rangée.
Alors oui, il vous faudra utiliser vos muscles. Et vous risquez de vous faire mal si vous approchez vos doigts trop près des lames. J’ai cassé plusieurs fois l’ongle de mon pouce droit quand je ne faisais pas attention. Une fois que vous maîtrisez le geste, vous ne pouvez plus vous en passer.
Le 01/11/2015 : un processeur Intel Core i7
Vous avez un ordinateur, mais vous ne savez pas comment il fonctionne. Alors voilà une petite explication. Il y a une petite puce électronique sur un circuit imprimé (la carte mère) qui fait tous les calculs, et presque sans se tromper en plus ! C’est le processeur. Oui, il y a des processeurs pour tous les goûts. En général, on ne fait pas trop attention à ce détail quand on achète un PC. On cherche le prix le plus bas, avec un Core i3 ou pire un Celeron ! Grossière erreur. Au bout de quelques mois d’utilisation, vous en aurez assez d’attendre que l’ordinateur s’allume, et vous retournerez sur votre smartphone pour faire vos déclarations d’impôts (honteusement). Donc pourquoi ne pas choisir un bon processeur dès le départ ? C’est ce que j’ai fait, et je n’ai absolument pas regretté. Le modèle que j’ai acheté d’occasion était un Core i7 2600K cadencé à 3.40 Ghz, conseillé par mon magazine préféré (Canard PC Hardware). Il était sorti plus de quatre ans avant que je ne me le procure, soit une éternité dans le monde des nouvelles technologies. La consommation électrique est maîtrisée, et la puissance est toujours là, sept ans après avoir installé la puce dans mon PC. Aujourd’hui, je choisirais sans doute un des modèles d’Apple. Ils consomment nettement moins d’énergie, ce qui n’est pas un luxe quand on voit combien de temps on laisse ce genre de machine allumée pour rien. Le M1 par exemple est un très bon processeur, dommage que le prix d’entrée pour un Mac soit si élevé…
Pour faire la vinaigrette
Un bel aérateur
Pour bouffer les odeurs
Des draps qui chauffent
Un pistolet à gauffres
Un avion pour deux
Et nous serons heureux » Boris Vian, La complainte du progrès
La liste s’arrête ici, mais elle n’est pas exhaustive. S’il y a bien un objet dont je ne pourrais me passer, c’est d’un livre. Pas d’un seul livre bien sûr, mais de celui que je lis en ce moment par exemple. Car la matière peut être sublimée par l’être humain au point où celle-ci dépasse le statut d’objet pour devenir quelque chose d’un peu mystérieux. C’est le talent, le travail et la patience de l’artiste, de l’ingénieur ou de l’artisan qui permettent à ces objets de réaliser cette transition. Ils nous aident à rendre perceptible ce qui ne l’était pas, à repousser nos limites, à nous faire grandir.
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Onze ans. Comme le temps passe vite. Mais était-ce mieux avant ? Sans doute pas. C’était différent. Quelles sont les chansons que j’ai écouté pendant tout ce temps ? On ne va pas se mentir, la sélection qui figure dans mes playlists est totalement subjective. On y trouve beaucoup trop de titres de « The Black Keys », « Feu ! Chatterton », « Royal Blood » et « Marilyn Manson ». Du rock, de la chanson française, indépendante et populaire. Pas beaucoup de rap, j’y suis moins sensible. Et puis il y a du très connu, voire de l’incontournable (Adèle, Stromae, Pharrell Williams, Daft Punk). Et puis il y a du confidentiel (Ulrika Spacek, Jess Locke), c’est aussi pour vous les faire découvrir que je partage.
Ces chansons ont joué un rôle important dans ma vie pendant cette période où j’ai vécu des moments heureux, forts, tristes et d’autres insoutenables. C’était mon ancre, la bouée d’amarrage de mon esprit alors que mon corps naviguait dans des sables mouvants, un peu contre mon gré. J'y suis chez moi, dans les solos électro-centriques de Slash. J’habite dans la voix suave de Hannah Reid (London Grammar) et dans celle, plus chaude, de Gregory Porter. Je me vautre dans la mélancolie du piano de Ludovico Einaudi comme dans le canapé d’un salon cosy. Je vis des hauts et des bas sur des mélodies de The Toxic Avenger, Toro Y Moi ou Carpenter Brut. Confortablement installé sur la table de la cuisine, je déguste ces délicieuses madeleines de Proust, et les trempe dans une formidable tasse en porcelaine. Je paresse dans mon lit en écoutant du Franz Ferdinand. Enfin, vous m’avez compris.
La question qui se pose est la suivante: quelle opération aboutit à cette sélection ? Comment garder les oreilles ouvertes à la nouveauté, tout en suivant d'un œil nos artistes préférés ? Qui peut nous faire découvrir de nouveaux talents, et comment savoir si les personnes qui choisissent les chansons que l’on va entendre vont être celles qui vont nous plaire ? Ces derniers temps, pour suivre les artistes que vous aimez, il faut désormais cliquer sur un bouton « J’aime ». Certains médias ont peut-être une sensibilité qui se rapproche de la vôtre. Pour ce qui me concerne, j’essaye d’écouter Fip pour découvrir de nouveaux talents, ou aller voir leurs sélections mensuelles. La chaîne Ouï FM Indé met souvent des titres qui me plaisent. Mais je n'ai pas toujours le temps d'écouter cette radio, donc je regarde la liste des derniers titres, puis j'écoute des extraits pour voir si ça me plaît. Certains sites m’aident aussi à ne rien louper, comme Rocknfool ou Rock ur Life. Quand un jeu vidéo comme « GTA » sort, j’essaye d’écouter la bande-son où figurent souvent de bonnes trouvailles. Ces astuces ne marchent pas toujours, et je me trouve souvent face à des cailloux bien peu reluisants (de mon point de vue). Si vous entendez par hasard une chanson qui vous plaît, il vous reste en dernier recours à sortir votre smartphone et faire travailler Shazam...
Ces playlists sont aussi les témoins de mon incapacité à tout entendre, à « rater » l’essentiel. C’est aussi pour cela que je les aime, mais parfois il m’arrive d’angoisser à l’idée qu’une de ces pépites échappe à ma vigilance. Chaque nouvelle entrée dans ce panthéon pour les oreilles est une petite victoire. Celles que j’ai réussi à « découvrir » au cours de l’année se mêlent au goût du temps. Petits papillons fragiles qui captent une époque, peut-être nous disent-elles aussi un peu ce qui se passe : les guerres, les coupes du Monde, les attentats, les pandémies… Je vous invite à découvrir ces chansons (sur Deezer) classées par année.
TITRE ARTISTE ALBUM DURÉE Monarchy of Roses Red Hot Chili Peppers I'm with You 04:11 Civilization Justice Audio, Video, Disco. 03:38 Jouer dehors Mademoiselle K Jouer dehors 03:33 La ruelle des morts Hubert-Félix Thiéfaine Suppléments de mensonge 03:49 She's Thunderstorms Suck It and See Arctic Monkeys 03:54 Little Black Submarines El Camino The Black Keys 04:11 Lonely Boy The Black Keys El Camino 03:13 Desire Anna Calvi Anna Calvi 03:51 The Devil Anna Calvi Anna Calvi 04:34 Give Me Up Arthur H Baba Love 03:41 TITRE ARTISTE ALBUM DURÉE Apollo Bay Craig Finn Clear Heart Full Eyes 05:47 This Head I Hold Electric Guest Mondo 02:55 Let’s Go Stuck in the Sound Pursuit 03:31 Say Goodbye Norah Jones Little Broken Hearts 03:27 Apocalyptic Love Slash,Myles Kennedy Apocalyptic Love 03:30 Tessellate alt-J An Awesome Wave 03:02 Le Banquet C2C Tetra 04:56 Locked out of Heaven Unorthodox Jukebox Bruno Mars 03:53 Madness Muse The 2nd Law 04:41 Waveforms Django Django Django Django 04:26 Diamonds Rihanna Diamonds 03:45 Aqualast ROVER Rover 04:08 Sixteen Saltines Blunderbuss Jack White 02:35 Bay Of Skaill The Magnetic North Orkney 04:49 Ghost Skip the Use Can Be Late 03:08 ICU Lou Doillon Places 04:02 Rendez-nous la lumière Dominique A Vers les lueurs 03:09 La Forêt Lescop Lescop 04:43 Ruin Cat Power Sun 04:32 Vole Le Chagrin Des Oiseaux Emily Loizeau Mothers & Tygers 03:41 Skyfall Adele Skyfall 04:46 TITRE ARTISTE ALBUM DURÉE Get Lucky Daft Punk,Pharrell Williams,Nile Rodgers Get Lucky 04:08 I Sat by the Ocean Queens of the Stone Age ...Like Clockwork 03:55 Oualou Clarika La tournure des choses 03:16 Wasting My Young Years London Grammar If You Wait 03:24 Formidable Stromae racine carrée 03:33 The Curse Agnes Obel Aventine 05:53 Sing To Me Anna Calvi One Breath 04:01 Reflektor Arcade Fire Reflektor 07:30 Berlin RY X Berlin EP 02:49 L'echappé Jeanne Cherhal Histoire De J. 03:49 Do I Wanna Know? Arctic Monkeys AM 04:32 Rose Quartz Toro Y Moi Anything in Return 04:13 BLIZZARD FAUVE BLIZZARD 04:52 Garden of Love Winston McAnuff & Fixi Garden of Love - EP 03:52 God Is Dead? Black Sabbath 13 08:52 Two Trees Ludovico Einaudi Einaudi: In a time lapse 06:25 The Flow Melanie De Biasio No Deal 05:21 TITRE ARTISTE ALBUM DURÉE Reservoir Metronomy Love Letters 03:14 Happy Pharrell Williams Until the morning 2 03:52 A Simple Beautiful Truth Wild Beasts Present Tense 02:35 Fever The Black Keys Turn Blue 04:06 stevie Kasabian 48:13 04:44 The Soundmaker Rodrigo y Gabriela 9 Dead Alive 04:52 Would You Fight For My Love? Jack White Lazaretto 04:07 Prayer in C (Robin Schulz Remix) Lilly Wood And The Prick Invincible Friends 03:09 The Unholy Slash World on Fire 06:48 La fille aux cheveux de soie Frànçois & The Atlas Mountains Piano Ombre 03:53 Chandelier Sia 1000 Forms Of Fear 03:36 Out of the Black Royal Blood Royal Blood 04:00 Water Under Bridges Gregory Porter Liquid Spirit 03:32 TITRE ARTISTE ALBUM DURÉE Third Day Of A Seven Day Binge Marilyn Manson The Pale Emperor 04:26 Lilly Toro Y Moi What For? 04:27 Giant Peach Wolf Alice My Love Is Cool 04:35 Brazil Declan McKenna Brazil 04:14 Save A Prayer Eagles of Death Metal Zipper Down 04:40 Soul Searching Dafuniks,Particle Man Past Present Future... 03:47 Don't Wanna Fight Alabama Shakes Sound & Color 03:52 Clubbed to Death Maxence Cyrin Novö Piano 2 04:04 Le perv Carpenter Brut TRILOGY 04:16 Queen Of Peace Florence + The Machine How Big, How Blue, How Beautiful 05:07 Mountain at My Gates Foals What Went Down 04:04 Côte Concorde Feu! Chatterton Ici le Jour (a tout enseveli) 05:49 Reapers Muse Drones 05:59 Sticky Hulks Thee Oh Sees Mutilator Defeated at Last 06:50 Everything I Am Is Yours Villagers DarlingArithmetic 03:30 Cream on Chrome Ratatat Magnifique 04:15 All In A Day's Work Dr. Dre,Anderson .Paak,Marsha Ambrosius Compton 05:13 TITRE ARTISTE ALBUM DURÉE Evil Savages Adore Life 03:36 Porcelain Ulrika Spacek The Album Paranoia 03:58 Sunday Iggy Pop Post Pop Depression 06:06 La conquête Françoiz Breut Zoo 03:53 Tangerine Christophe,Alan Vega Les vestiges du Chaos 04:55 The Community Of Hope PJ Harvey The Hope Six Demolition Project 02:23 Garden of Love (feat. Peter Hook) The Liminanas,Peter Hook Malamore 04:02 Sans arrêt Cliché Carré magique 03:30 Doing It To Death The Kills Ash & Ice 04:07 Make This Right The Toxic Avenger Furi (Original Game Soundtrack) 05:48 Divina (Live) Toro Y Moi Live from Trona 01:52 Red Parallax 65daysofstatic No Man's Sky: Music For An Infinite Universe 04:46 So Good Warpaint Heads Up 05:59 Familiar Agnes Obel Citizen of Glass 03:55 Hardwired Metallica Hardwired…To Self-Destruct 03:09 TITRE ARTISTE ALBUM DURÉE Migration Bonobo Migration 05:27 Do You Still Love Me? Ryan Adams Prisoner 03:59 Gun Clap Hero Hanni El Khatib Savage Times 04:26 Under the Same Sky Raoul Vignal Under the Same Sky 03:50 In Cold Blood alt-J RELAXER 03:26 King of a One Horse Town Dan Auerbach Waiting on a Song 03:46 Maniac (Live) Carpenter Brut Maniac (Live) 04:57 I Only Lie When I Love You Royal Blood How Did We Get So Dark? 02:49 If You Need To, Keep Time on Me Fleet Foxes Crack-Up 03:30 Man of War Radiohead OK Computer OKNOTOK 1997 2017 04:29 Fortress Queens of the Stone Age Villains 05:27 Unfuck The World Prophets Of Rage Prophets Of Rage 04:10 Too Tough to Die Reverend And The Makers The Death of a King 03:03 Visions Of A Life Wolf Alice Visions Of A Life 07:57 Heaven Upside Down Marilyn Manson Heaven Upside Down 04:49 TITRE ARTISTE ALBUM DURÉE One Rizla shame Songs of Praise 03:34 Shadow People (feat. Emmanuelle Seigner) The Liminanas,Emmanuelle Seigner Shadow People 03:11 Always Ascending Franz Ferdinand Always Ascending 05:21 Pointlessness The Voidz Pointlessness 05:15 Ginger Feu! Chatterton L’oiseleur 04:06 Over and Over and Over Jack White Boarding House Reach 03:36 Hunger Florence + The Machine Hunger 03:34 L'Indien Juliette Armanet Petite Amie 03:30 Damn, dis-moi (feat. Dâm-Funk) Christine and the Queens,Dam-Funk Chris 03:19 God Complex Blood Red Shoes God Complex 03:21 Lazy Boy Franz Ferdinand Always Ascending 02:59 Deep Pockets Gaz Coombes World’s Strongest Man 03:50 Don’t Beat the Girl out of My Boy Anna Calvi Hunter 04:03 Mutate Jeanne Added Radiate 04:47 Lucky One (feat. K.Flay) Tom Morello,K.FLAY The Atlas Underground 03:32 Woman Cat Power,Lana Del Rey Wanderer 04:50 TITRE ARTISTE ALBUM DURÉE Exits (Edit) Foals Exits 03:50 Too much Lou Doillon Soliloquy 03:29 Forgiven 2 Chainz,Marsha Ambrosius Rap Or Go To The League 05:23 Lo/Hi The Black Keys Lo/Hi 02:57 Free Yourself The Chemical Brothers No Geography 04:21 Electric Soul Rodrigo y Gabriela Mettavolution 03:58 The Runner Foals The Runner 04:21 quand j'entends les gens Mélodie Lauret 23h28 03:27 English Weather Feet English Weather 03:25 TITRE ARTISTE ALBUM DURÉE The Performer James Righton The Performer 04:17 Bad Decisions The Strokes The New Abnormal 04:53 Goliath Woodkid Goliath 03:48 This Life Norah Jones Pick Me Up Off The Floor 02:38 No Time To Die Billie Eilish No Time To Die 04:02 French Countryside Jehnny Beth TO LOVE IS TO LIVE 03:58 HALF-WAY & ONE STEP FORWARD Marilyn Manson WE ARE CHAOS 03:16 Désolé (feat. Fatoumata Diawara) Gorillaz,Fatoumata Diawara Song Machine, Season One: Strange Timez 05:33 Skim The Cream, Pt. 1 David Shaw and The Beat Love Songs With a Kick Vol. One 04:23 Can I Believe You Fleet Foxes Shore 04:04 The Love Dekker Slow Reveal: Chapter One 02:38 Invincible Magic Sword Endless 05:50 Effets secondaires Grand Corps Malade Effets secondaires 03:47 TITRE ARTISTE ALBUM DURÉE Zero Gravity (Above and Beyond Remix) Jean-Michel Jarre,Tangerine Dream OVNI(s) (Bande Originale de la Série) 07:19 Fool Jess Locke Don't Ask Yourself Why 03:11 Glowing in the Dark Django Django Glowing in the Dark 02:59 Californian Soil London Grammar Californian Soil 03:41 Trouble’s Coming Royal Blood Typhoons 03:48 Delicious Things Wolf Alice Blue Weekend 05:04 Libre Feu! Chatterton Palais d'argile 09:35 A Kiss Before Dying Still Corners The Last Exit 02:45 Crawling Kingsnake The Black Keys Crawling Kingsnake 06:08 Rabbit Hole Jake Bugg Saturday Night, Sunday Morning 03:03 Nothing Else Matters Dave Gahan The Metallica Blacklist 05:09
Vous trouverez toutes les chansons et un peu plus sur cette playlist qui regroupe mes coups de coeur et que je mets à jour régulièrement. [0]
On dit que les voyages forment la jeunesse. L’humanité a pris un léger coup de vieux ces derniers mois. L’envie et le besoin de repartir me titille un peu, et m’est revenue à l’esprit cette histoire. Comment passer à côté des aventures de Phileas Fogg ? C’est une référence incontournable du roman de voyage, apprécié des petits et des grands. Faut-il rappeler que Jules Verne y raconte la course autour du monde d'un gentleman anglais qui a fait le pari d'y parvenir en quatre-vingts jours ? Il est accompagné de son serviteur français, Jean Passepartout, et poursuivi par l’agent Fix, un détective un peu trop suspicieux.
Ce voyage extraordinaire a été rendu possible grâce aux avancées technologiques liées à la révolution industrielle qui marque le 19ème siècle de son empreinte (carbone). Le développement de nouveaux moyens de transport (chemin de fer, bateau à vapeur) et l'ouverture du canal de Suez en 1869 raccourcissent le temps nécessaire pour parcourir les quelques 40.000 km qui permettent théoriquement de boucler le tour de la terre. L'ensemble du roman mêle le récit rocambolesque du parcours des deux personnages à des informations sur les pays traversés. Revivez les aventures en relisant le texte original, ou en écoutant la pièce radiophonique.
Aujourd’hui encore, on ne peut s’empêcher de terminer la phrase « Faire le tour du monde… » par « …en 80 jours bien sûr ». Alors que l’aventure imaginée par Jules Verne va bientôt fêter ses 150 ans (le 2 octobre 2022), comment ferait-on le tour du monde en 80 jours aujourd’hui sans passer par l’avion, absent de l’équation en 1872 ? Si possible, pourrait-on diminuer la pollution générée par ce voyage, puisque les trains et les paquebots de l’époque fonctionnaient au charbon ? Comment refaire ce trajet sans la vision coloniale du monde ? Ce sont les questions auxquelles je vous propose de répondre en cette période de crise sanitaire qui nous cloue à domicile.
Faire un grand voyage est le rêve d’une majorité des 18-25 ans, surtout quand ils ne sont pas encore entrés sur le marché du travail. Pour eux, le « Tour du monde » est synonyme de découverte, mais aussi d’expatriation. Ce rêve est partagé par de futurs retraités qui privilégient les destinations prestigieuses et le confort. Leur parcours est très différent de celui, plus fantastique, qu’emprunte virtuellement Fogg, le dandy voyageur. La Pyramide de Gizeh, la muraille de Chine, les plages à Hawaï, le Grand Canyon en Arizona et Le Louvre à Paris… voici quelques exemples de destinations choisies. Des souvenirs grandioses il est vrai, mais identiques pour tout le monde. S’aventurer… d’accord, mais sans risquer de se perdre.
Avec la démocratisation des voyages en avion dans les années 1950, le monde est devenu plus petit, plus accessible. Ce n’est plus un exploit de réaliser une circonvolution autour de la Terre. C’est même le quotidien pour des milliers de gens, touristes ou hommes et femmes d’affaires pressés de tourner plus vite que la planète. Peut-être souhaitent-ils rattraper la course du temps en passant d’une longitude à l’autre. Mais dans le voyage, « il y a le temps du voyage (…) c’est voir et vivre en même temps » disait Marguerite Duras. Que voit-on exactement quand on glisse d’un fauteuil en classe affaire, au siège passager d’une berline luxueuse ? Peut-on se vanter d’avoir vécu le monde quand on prend un vol low-cost pour atteindre une destination lointaine afin d’y passer dix jours ?
Imaginez que les voyages en avion disparaissent, ou deviennent inabordables. Cela ne devrait plus tarder, tant les gisements de pétrole facile à extraire s’épuisent. Comment continuerons-nous alors à partir pour des destinations lointaines ? Il faudra bientôt déployer des moyens exorbitants pour pomper le précieux liquide, et le prix du baril va monter en flèche. Le tarif du billet d’avion va sans doute suivre le même chemin. Il nous restera les destinations plus proches, de préférence en train, à vélo ou les deux.
Voyager ? Ces derniers temps, le mot est pratiquement banni du vocabulaire, la faute à un virus méchamment contagieux qui nous fixe (vous l’avez ?) à domicile. C’est l’occasion de se demander ce qui nous manque le plus depuis qu’on ne peut plus se déplacer comme on l’entend (pour ceux qui en ont les moyens). J’ose croire que la préparation du trajet par la pensée procure une certaine satisfaction, même si cela ne remplace pas vraiment le déplacement du corps. En attendant que le nombre de vols longs courriers reprenne le rythme d’avant le confinement de mars 2020, on peut se plaire à imaginer le monde de demain. Pourra-t-on revenir à une version plus lente et plus douce du voyage ?
Commençons par nous demander quel chemin ont pris les personnages du roman :
Départ le 2 Octobre 1872 à 20h45 du Reform-Club à Londres .
Arrivé au Reform-Club à Londres le samedi 21 décembre 1872 à 20h44 et 57 secondes
Certaines contraintes nous obligent à changer le trajet: les paquebots ne suivent plus les mêmes routes. Heureusement, des cargos de fret prennent des passagers, même si les tarifs sont assez élevés (100€ par jour). La fameuse « Malle des Indes », cette liaison rapide entre Londres et Bombay empruntée par les personnages, et destinée à acheminer le courrier et les voyageurs entre ces deux villes, a été définitivement abandonnée avant la seconde guerre mondiale. Si les trains sont significativement plus rapides aujourd’hui qu’en 1872, les bateaux ont suivi le chemin inverse. Les « steamer », ces bateaux à vapeur qui traversaient les océans, ont depuis longtemps été abandonnés au profit des bateaux de croisière qui prennent leur temps pour naviguer, ce qui est assez peu compatible avec notre objectif de rapidité ! Les bateaux cargos seront donc à privilégier, même s’ils entraînent des contraintes : il faut être en bonne santé (pas de médecin à bord), vous devez partager le quotidien assez monotone des marins et vous n’aurez pas le confort des cabines des bateaux de croisières (bien que le tarif soit équivalent).
Pourquoi ne pas refaire ce voyage en essayant de s’intéresser vraiment aux habitants des pays traversés ? A la lecture du livre, on est frappé par la vision colonialiste du dandy voyageur, pour qui l’Inde est un « pays de sauvages » qui sert du chat au dîner et où s’accomplissent des sacrifices humains. Sans compter que le club dont fait partie Fogg est réservé aux hommes (!). Au cours du trajet entre Calcutta et Hong-Kong, le narrateur évoque des « papouas », des sauvages « placés au dernier degré de l’échelle humaine ». Dans l’Ouest des Etats-Unis, on se fait attaquer par des bandes de Sioux, et on subit les prêches passionnés de prêtres polygames. On ne peut plus parcourir ces contrées en gardant la vision du monde de l’époque. A l’occasion du voyage, pourquoi ne pas se réserver du temps pour découvrir d’autres cultures que la sienne ? On peut aussi profiter du passage en Inde pour soutenir des initiatives humanitaires, comme celles destinées à aider les millions d’habitants qui y vivent sous le seuil de pauvreté. Et puis il ne serait pas inutile de montrer son soutien à la résistance hongkongaise face aux abus du gouvernement de Pékin lors de votre escale dans cette partie du monde. Pensez aussi à aider les travailleurs philippins, très représentés parmi les membres d’équipage des bateaux, et qui vivent souvent dans une grande précarité. Il ne s’agit pas de se substituer aux personnes qui s’occupent au quotidien de ces questions, mais de contribuer à la lutte contre l’oppression, la fatalité et les catastrophes naturelles qui les touchent. Pour cela, je vous conseille de consacrer une partie de l’argent consacré à votre voyage (au moins un cinquième) à aider vos frères et vos sœurs humain(e)s à résoudre les problèmes qui les accablent.
Quitte à penser aux êtres vivants, il faudra songer à réaliser le bilan carbone de votre trajet. Pour boucler la circonférence de la terre en avion, il en coûte environ sept tonnes de CO2. Pour la même distance en bateau à voile, zéro… Entre les deux, il y a le bateau cargo (un peu moins d’une tonne de CO2) et le train (un peu moins de deux tonnes). Mais vous pouvez aussi compenser la dépense de dioxyde de carbone en soutenant des projets qui luttent contre le réchauffement climatique. A l’extrême opposé de ces considérations écologiques, vous trouverez le bateau de croisière. On y dépense sans compter et sans s’embarrasser des conséquences sur l’environnement de ce mode de transport (et de vie) dispendieux. Comptez entre 30 et 40 tonnes de CO2 !
Et le coût total du voyage ? Phileas Fogg a misé la moitié de sa fortune, soit 20.000 £, pour parvenir à tenir son pari. Cela représente environ 2 millions de livres sterling d’aujourd’hui. A-t-on besoin d’autant d’argent aujourd’hui pour réussir un pari identique ? Assurément non, tant les moyens de transport sont devenus accessibles, grâce aux économies d’échelle et à l’avancée technologique acquise depuis 250 ans. Cependant, il faudra sans doute débloquer votre épargne ou obtenir un prêt de la banque. En fonction du trajet que vous prendrez, le montant total de la facture pourrait dépasser largement ce que vous gagnez en 80 jours de travail.
Gardez bien en tête ces recommandations, et préparez-vous pour ce grand voyage. Je vous propose cinq parcours possibles pour revivre les aventures de ces personnages fictifs.
Ce chemin s’approche des lieux traversés dans le livre. Pour simplifier, il n’est pas fait mention du temps d’attente entre l’heure d’arrivée et celle de départ à chaque étape. Vous pouvez en effet perdre du temps dans les correspondances, mais vous pourriez le rattraper comme Phileas Fogg en promettant une prime aux « mécaniciens » des bateaux… 😉
Trajet de Londres à Paris : Départ du Reform Club et arrivée à St Pancras en 20 minutes de métro. Départ pour Paris. Plus besoin de passer par le ferry depuis que l’Eurostar existe (2h 39mn).
Le parcours en calèche de la gare du Nord à la gare de Lyon est difficile à refaire, mais le métro 5 nous amène directement à destination en 20 minutes ! Puis Paris - Naples en train (via Lyon, Chambéry, Turin, Gênes, Rome, Naples) : 17h 40mn
Naples - Mumbai : il est possible de partir de Naples pour arriver à Bombay en prenant plusieurs bateaux cargo (temps de trajet entre la gare et le port de Naples : 15 minutes). Naples-Malte-Port Saïd : 7 jours. Port Saïd - Nhava Sheva (Mumbai) : 11 jours. Espérons que le canal de Suez ne sera pas bloqué au moment de votre passage…
Mumbai - Calcutta : train. Rejoindre la station centrale de Mumbai en 1 heure 45 minutes, puis trajet par Indian Railways (1 jour 9h et 16mn), la partie à dos d’éléphant est à exclure !
Calcutta - Hong-Kong. Bateau cargo via Singapour :12 jours
Hong-Kong - Yokohama. Bateau cargo : 6 jours
Yokohama - Oakland (San Francisco). Bateau cargo :23 jours
San Francisco - New York : 15 minutes pour rejoindre King Station à San Francisco depuis Oakland, puis train par Amtrak
« National Railroad Passenger Corporation » : 3 jours 8h
New-York - Londres via Southampton. Bateau cargo : 15 jours et train : 1h 30mn
: 79 jours, 18 heures et 20 minutes.
: 37708 km
: 8500€ (sans compter les pourboires)
: Une tonne de CO2
https://www.travellerspoint.com
Si vous n’avez pas le temps de refaire le trajet en 80 jours comme dans le roman, pourquoi ne pas profiter de la rapidité du train pour parcourir le plus de distance possible sur le plancher des vaches ? Voici mon autre proposition :
Eurostar jusqu’à Paris (2 heures 59 minutes).
Train jusqu’à Moscou (1 jour 16 heures)
Transsibérien (jusqu’à Krasnoïarsk) : 2 jours 12 heures, puis jusqu’à Oulan-Bator : 1 jour 3 heures, puis Trans mongolien pour Pékin : 1 jour 7 heures. Pékin - Tianjin Xingang en train : 2 heures.
Soit un total de 5 jours.
Tianjin Xingang-Busan -Los Angeles en bateau en cargo :18 jours
Los Angeles-New-York en train : 2 jours.
New-York - Londres via Southampton : cargo 15 jours et train 1h 30mn
: 41 jours 20 heures et 29 minutes
: 31920 km
: 4500 €
Bilan carbone : Une tonne de CO2
Pour cette version du tour du monde, il va falloir donner de votre personne ! Pas la peine de préciser que la durée du trajet va dépendre essentiellement du bouche-à-oreille, de votre capacité à vous débrouiller tout seul et à vous faire comprendre dans plusieurs langues. Il faut connaitre les techniques de l’auto-stop et offrir votre aide pour toutes sortes de petits services. Le plus important est de bien vérifier les dates des visas dans les pays qui n’accueillent plus avec faveur certains touristes baroudeurs comme dans les années 70 ! Voici donc la proposition :
En stop jusqu’à Istanbul, puis travailler sur un bateau cargo pour aller jusqu’en Inde. Faire de l’auto-stop jusqu’à Singapour, travailler sur un cargo ou un bateau de croisière qui traverse le Pacifique, encore auto-stop aux USA, travailler sur un cargo ou un bateau de croisière qui va jusqu’en Europe. Si ça ne vous fait pas peur, vous pouvez aussi emprunter un vélo pour vous avancer un peu entre deux destinations peu desservies par la voiture.
: 38000 km
Coût total : 0€ (vous pouvez même vous gagner un peu d’argent de poche)
Bilan carbone : surfer sur la vague peut être considéré comme une absence de consommation d’énergie 😉
Vous n’avez pas pu dépenser votre argent pendant le confinement et vous avez des sous de côté ? Beaucoup de sous ? De plus, vous n’avez pas peur de brûler un maximum d’énergie fossile dans votre projet. Alors autant voyager en mode « All inclusive ». Vous pouvez prendre votre temps et vous prélasser sur le pont d’un navire de croisière luxueux, parmi les personnes de votre rang (des ambassadeurs, le capitaine du navire et bien sûr Sheila, Dave et Julien Lepers). Alors voici mes deux propositions :
167 jours de croisière : 90.100€. Bilan carbone : 43 tonnes de CO2
120 jours de croisière : Entre 12.000€ et 65.000€. Bilan carbone : 31 tonnes de CO2
Vous n’aimez pas trop la promiscuité ? Ça tombe bien, il y a un moyen de transport qui vous ira parfaitement : le bateau à voile. Un voilier de 8 à 11 mètres et une solide expérience de la navigation devraient vous permettre de boucler le tour du monde sans trop de problèmes. Par contre, n’espérez pas battre le record du monde de François Gabart (42 jours). Même s’il vous faudra sans doute bien plus que 80 jours (le temps nécessaire pour boucler un « Vendée Globe »), vous aurez la chance de ne croiser que des goélands, des baleines et des vieux loups (de mer). Je ne saurais trop vous conseiller d’emporter quelques livres. Il vous faudra aussi de l’eau et de la nourriture pour ne pas avoir à pêcher votre pitance tous les jours. Rassurez-vous, vous ne serez pas le premier à tenter l’aventure, car celui-ci s’appelait Joshua Slocum. Né en 1844, cet américain a raconté son périple dans un ouvrage qui fait référence : « Seul autour du monde ». On dit que l’amour dure trois ans, et il va falloir aimer et chérir votre bateau pendant tout ce temps…
Les routes sont nombreuses, et vous aurez une liberté totale pour choisir le chemin que vous préférez. Cependant, il vaut mieux suivre les recommandations des spécialistes, sous peine de voir votre parcours se transformer en calvaire. Voici une proposition
Contrairement au parcours préconisé par Jules Verne, celui-ci passe principalement par l’hémisphère sud, étant donné qu’il y a moins de terre dans ces contrées. On naviguera d’abord au large de l’Afrique, pour ensuite traverser le canal de Panama, puis rejoindre l’Australie avant de contourner le cap de bonne espérance pour retourner en Europe. Ce chemin vous évitera d’avancer contre les vents dominants, de rencontrer des pirates des mer et vous permettra de profiter des escales régulières pour recoudre vos voiles déchirées sous les 40èmes rugissants.
: 43508 km
: bateau à voile d’occasion (entre 6000€ et 20000€), frais de réparation et d’équipement (entre 2000€ et 10000€), vivres et taxes douanières (entre 2000€ et 5000€)
Bilan carbone : proche de 0 (sauf quand on navigue au moteur)
"C'est un dessein très dangereux
Vous trouverez ici Le site de l'Institut Européen des Itinéraires Culturels
Il s'agit du site de l'Institut que dirige mon père, Michel THOMAS-PENETTE. Allez-y, les informations qui s'y trouvent sont très claires et ne concernent pas que les professionnels.
Si vous souhaitez suivre vos billets
d'Euros à la trace allez sur: Eurobilltracker.com
le site est ludique et très bien fait !
Que d'entreprendre de plaire :
Les délicats sont malheureux ;
Rien ne saurait les satisfaire."
La Fontaine
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