Bruxelles à vélo 3ème jour cliquez pour afficher en grand

date: jeudi 25/10/2018 (42 ans) lieu: Bruxelles

Réveillé à 8h, j'ai peine à lever mes jambes pour descendre dans la salle du petit déjeuner. Trois hommes et une jeune femme partagent avec moi l’ascenseur qui se dirige vers le rez-de-chaussée. Arrivé devant le distributeur à café, la jeune femme se coupe la main en ramassant une tasse brisée. Je la regarde se faire soigner par le personnel de l'hôtel, puis prends un plan de la ville en libre-service après avoir avalé un petit déjeuner copieux. Le "MIMA", un musée d'art moderne à Mollenbeek propose une expo sur les affiches contestataires des années 60-70. La collection est bien représentative de cette période qui a suivi Mai 68 où la sérigraphie à bon marché était en pleine explosion. Ces affiches envahissaient les villes en marquant les esprits. On y retrouve les slogans: "Il est interdit d'interdire", "Les frontières, on s'en fout !", etc... Je sors ensuite me balader dans le centre-ville, et passe devant le Manneken Pis, les galeries royales St Hubert et la Place Centrale. J'entre ensuite dans le musée des Beaux-Arts pour voir les tableaux de Bruegel, ainsi que les collections. Le self du musée propose des plats assez nourrissants pour un prix abordable. Je mange ma purée de pomme de terre moulée en forme de grosses sphères sur une assiette au format king-size. L'ambiance est feutrée, pareille à celle d'une boutique de luxe qui vendrait du prêt-à-porter. Des bruxelloises retraitées discutent de leur progéniture décevante autour de moi. Je me dirige ensuite vers le Palais de Justice puis le Jardin Botanique, qui accueille une exposition de Bernard Villers: "La couleur manifeste". Ce plasticien joue avec les matières et les couleurs en perfectionniste du monochrome. C'est harmonieux, même si on ne peut s'empêcher de noter une certaine provocation chez l'artiste ! On est parfois plus proche de la peinture en bâtiment que du chef d'oeuvre. Vers 19h30, je pars visiter la "Maison Autrique", du nom du mécène de Victor Horta. Il a commandé l'un de ses premiers chantiers à cet architecte passionné par les formes végétales. S'y tient une représentation de piano interprété par Mathilde Mazabrard. La maison participe à l'ouverture nocturne de certains musées le jeudi entre septembre et décembre. Une exposition d'étoffes et de papiers peints du XIXème s'y visite également, ainsi que le mobilier et la décoration Art nouveau. Je me trouve en présence d'un important morceau restauré du patrimoine architectural bruxellois. J'y retrouve l'ambiance si particulière des maisons de Sherbeek, que j'avais découvert en visitant celle de Magritte en 2008. Elle me rappelle aussi la maison d'Anne Franck à Amsterdam. Peu d'espace, mais de nombreux étages, un petit jardin à l'arrière, et le charme désuet de cette époque révolue. Je sors de là sans avoir vu le concert, car une foule nombreuse s'est pressée dans la pièce où le piano est installé. Heureusement la musique s'est propagée dans le bâtiment tout entier. Le quartier est peuplé d'habitants d'origine turque, et il y a peu de mixité sociale. J'achète de quoi dîner, puis rentre à l'hôtel en espérant que la marche n'aura pas trop usé mes muscles et mes articulations. Il faut dire que j'ai encore 80 km à faire le lendemain et 140 km samedi. (écrit le: 2019-11-24) catégorie: voyages - année: 2018

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