Le vélo coincé cliquez pour afficher en grand

date: lundi 10/03/1997 (21 ans) lieu: Strasbourg

Je me déplace quasiment exclusivement en vélo dans Strasbourg. C'est le moyen le plus rapide pour atteindre une destination en centre-ville. Aucun ticket de stationnement, aucun garage à payer pour entretenir mon véhicule, aucun carburant à verser dans le réservoir. La liberté. La plupart des étudiants sont arrivés à la même conclusion que moi. Les supports installés par la ville pour accrocher ses bicyclettes sont donc remplis plus que de raison. Il n'y a souvent aucune place, il faut donc trouver une rambarde ou un poteau signalétique pour poser le vélo et fixer l'antivol. Ce jour là, j'avais un cours à l'ESIG, rue du 22 Novembre. C'est à côté d'un autre vélo que j'ai mis le mien, et le câble qui bloque mon cadre sur le tube métallique est un peu serré. Quelques heures passent, et ma prof de français déboule dans la salle de classe. Elle est visiblement paniquée. Cette jeune femme donne des cours pour financer ses études. De taille moyenne, assez jolie, j'aime la regarder quand elle ne fait pas attention. Mais elle est tellement farouche et stressée qu'il ne vaut mieux pas s'y frotter. Elle est furieuse. Son vélo est coincé. "Qui a un vélo orange ?". Je me sens visé, c'est de moi qu'il s'agit. J'ai trop forcé lorsque j'ai posé mon VTC. Une pédale est enfoncée dans ses rayons. Je descends de l'immeuble pour l'aider à décoincer son destrier. Elle fait la tête. Pas "merci", pas "au revoir". Elle s'en va et j'en profite pour admirer sa chevelure alors qu'elle fonce vers la fac de lettres. (écrit le: 2016-09-11) catégorie: scolarité - année: 1997

les propos tenus n'engagent que son auteur, les souvenirs relatés dans ces anecdotes sont subjectifs | Contactez-moi