Florent 
date: mercredi 20/10/1993 (17 ans) lieu: Strasbourg
Une personne de ma classe de Terminale B s'appelle Florent. Je n'avais pas l'habitude de rencontrer des gens qui portaient mon prénom jusqu'à présent, et surtout pas des gens de mon âge. Il y avait bien une personne connue: Florent Pagny, mais je ne connaissais personne d'autre. Florent est alsacien, contrairement à moi, qui incarnait le parisien auprès de mes camarades de classe. Il est surtout très sportif, et fait du VTT en compétition. Son asthme le fait souffrir de temps en temps, il doit prendre de la Ventoline pour calmer ses crises passagères. C'est la raison pour laquelle il ne sépare pas de son inhalateur. Il ne pense absolument pas aux études, et n'est pas ce qu'on peut appeler un bon élève. Je vais probablement être contaminé par son insouciance, dans cette école où il n'est pas vraiment nécessaire de faire des efforts. Nous profitons des pauses déjeuner pour nous balader avec Haingo en centre-ville. Il marche tellement vite que nous avons du mal à le suivre. Il crache par terre et n'a pas l'air de trouver ça dégoutant. Passionné par l'histoire de sa ville, il est intarissable sur l'origine du nom des places, des avenues ou des bâtiments remarquables de la capitale alsacienne. Nous mangeons dans un des restaurants universitaires de la ville. Il y a le choix: un self à côté de la Place St Etienne ou des pizzas dans le "Gallia". Nous rencontrons souvent là-bas des amis à lui qui sont déjà à la Fac. Certains étudient des langues étrangères, comme le sanskrit. Je dois avouer que j'ai besoin d'aide pour m'adapter aux changements. Je suis à Strasbourg depuis deux mois à peine. D'une certaine manière, mon homonyme est comme un guide touristique, qui organise tout. C'est bien pratique, car je ne sais absolument rien faire tout seul dans cette grande ville. C'est la première fois que je vis dans un centre urbain comme celui-là. Même si je vivais en banlieue parisienne, l'ambiance y était tout à fait différente et nécessitait des moyens de transports qui ne facilitaient pas les sorties. Ici, j'étais libre. (écrit le: 2013-02-17) catégorie: scolarité - année: 1993