Powerbook 100 
date: lundi 31/03/1997 (21 ans) lieu: Strasbourg
J'ai des rapports à taper pour mes études. Il faut bien que j'écrive les comptes-rendus de mes stages, et que je rédige mon dossier mémoire si je veux avoir mon BTS. Pour me dépanner, mon père me donne son ordinateur portable Macintosh acheté en 1992, car il ne s'en sert plus. Il s'agit du tout premier ordinateur portable d'Apple. Il est petit, léger, et passe pour être très facile à utiliser. Premier écueil, la batterie au plomb n'est plus fonctionnelle, il faut donc que je laisse l'ordi branché à une prise, adieu la portabilité. Ces batteries devaient rester un peu chargées, mais jamais complètement déchargées sinon il n'était plus possible de les utiliser. Petit désagrément supplémentaire: la fiche métallique qui sert à l'alimenter en électricité ne rentre plus en contact avec la prise à l'intérieur de la machine. En fait, la soudure du circuit imprimé s'est fissurée, mais je ne le sais pas encore. Seule solution pour utiliser cet ordi: poser un objet très lourd sur le câble relié au transformateur pour que le contact électrique se fasse. Quel objet lourd est-ce que j'utilise ? Mon père a pensé à tout: il me prête son marteau de géologue, un outil très pratique pour casser des pierres, un peu moins pour garantir le fonctionnement de mon matériel informatique. Le moindre faux mouvement arrête la machine, car la batterie ne contient aucune réserve d'énergie. Ce Powerbook 100 est cependant, quand il marche, un outil d'une redoutable efficacité. L'écran, noir & blanc, est très clair. Le « trackball » situé en dessous de la barre d'espace est pratique, sans être vraiment optimal. J'avais déjà testé les PC à ce moment là, et je dois avouer que les Mac sont intuitifs et remarquablement bien conçus. Des sons plus ou moins caverneux sortaient du petit haut-parleur: parfois ces sons étaient tellement dramatiques qu'on pouvait deviner qu'un gros problème était arrivé ! J'ai quand même réussi à écrire des documents assez longs, au prix d'une sauvegarde régulière. Il faut dire que lorsqu'on perd le texte qu'on a pas pensé à sauvegardé, suite à un faux mouvement sur le fil électrique, c'est rageant. Le deuxième effet inattendu de ce défaut, c'est que lorsqu'on ré-écrit le texte qu'on a perdu, on l'écrit mieux qu'avant! Génial non ? Vu le temps qu'on perd à tout retaper au clavier, c'est la moindre des récompenses! Last but not least, le format des disquettes, illisible sur PC, m'empêche d'aller imprimer les documents n'importe où. De plus, à cette époque, je n'avais pas encore « Word » pour Mac, j'ai donc pour obligation de faire une conversion peu pratique des documents que j'écris (dans un format exotique du nom de mon logiciel: « Ragtime »). Par contre, contrairement à aujourd'hui, je n'avais aucun problème de place sur le disque dur (de 20 Mo seulement), il faut dire qu'on ne pouvait remplir ce disque qu'avec le contenu qu'on pouvait créer soi-même: principalement des longs textes et des feuilles de calcul, ou ce qu'on pouvait transporter sur une disquette de 1.44Mo... (écrit le: 2012-03-26) catégorie: informatique - année: 1997