Théâtre du Peuple cliquez pour afficher en grand

date: mercredi 15/05/1996 (20 ans) lieu: Bussang

J'ai un examen important la semaine prochaine, c'est déjà la fin de la première année à la fac d'administration économique et sociale. Mais je n'en parle à personne. Je ne sais pas comment réussir mes épreuves de toutes façons. L'année a été dure, je n'ai pas compris certains cours, il y a peu d'espoir que mon année soit validée. La semaine précédent l'examen, il y a un festival de théâtre à Bussang, qui s'adresse à des étudiants du monde entier. Ce sont les « Théâtrales pour les jeunes » au sein du Théâtre du Peuple. Nous y allons avec mon père et mes deux soeurs, mais j'avais clairement autre chose à faire. Je vais assister aux spectacles et, de loin, à quelques cours. Les « jeunes » dont il est question prennent en effet des cours d'art dramatique, et participent à des débats auxquels je ne comprends rien. Le lieu est magnifique, et il y a une ambiance assez détendue. Il faut au moins une fois dans sa vie voir cette salle de théâtre nichée dans les Vosges. De grandes portes au fond de la scène s'ouvrent parfois au milieu du spectacle, laissant apercevoir la forêt, dans toute sa splendeur. L'inconvénient c'est qu'il fait très froid, même quand ces portes sont fermées. Les spectateurs doivent amener des vêtements chauds, à cause des courants d'air. En dehors de ces instants, magiques certes, je n'ai pas fait grand chose. J'ai amené mes notes de cours, et quelques bouquins pour réviser. Malheureusement, je n'ai pas vraiment le courage de travailler. D'autant que les conditions ne sont pas optimales, nous sommes souvent sortis de la chambre du logement où nous dormons, et les moments où je peux me concentrer sont rares. Du coup je suis en complet décalage avec les personnes réunies pendant ce festival. J'ai soit montré franchement ma mauvaise humeur, soit je me suis isolé en fermant carrément la porte à ceux qui pouvaient essayer de me faire sortir de cette bulle. En faisant une balade avec ma petite soeur, je prend un sentier un peu raide, en oubliant que Marie n'est pas équipée pour crapahuter dans les bois. Heureusement la fin de ce tour en forêt se termine bien, nous rentrons sans problèmes, à part des chaussures crottées. Je pensais que je n'aurais pas du venir, mais finalement il aurait été dommage que je ne vois pas à quoi ressemblait ces rencontres. (écrit le: 2012-03-05) catégorie: quiproquo - année: 1996

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