date: mercredi 08/04/1992 (16 ans) lieu: Margency
Cours d'anglais. Visionnage du film de George Cukor. Le rétroprojecteur restituait mal les couleurs et me donnait mal à la tête. Notre professeur est une quinquagénaire qui prend plaisir à parler avec un fort accent anglais. Elle s'imaginait sans doute naïvement qu'elle pouvait partager ses passions avec ses élèves adolescents. Sa vie tournait autour des maisons victoriennes, de la peinture anglaise romantique du XVIIIème siècle et du raffinement vestimentaire des spectatrices assistant aux courses d'Ascot. J'avais du mal à accrocher, cette comédie musicale ne me passionnait pas trop, même si certaines chansons restent encore dans ma mémoire, ainsi que le visage angélique d'Audrey Hepburn. Notre prof nous demandait aussi de visionner "Continentales" sur FR3 , lémission d'Alex Taylor (un présentateur d'origine anglaise), mais je n'arrivais jamais à le faire... Ce programme présentait des extraits de journaux télévisés européens en version originale (dont des extraits de la BBC). Cela permettait à notre professeur "bien aimée" de nous poser des questions sur l'actualité. J'avoue que l'horaire de diffusion (très tôt le matin) n'était pas compatible avec mon rythme de sommeil ! Il est presque sûr que l'audience pour ce type de programme ne devait pas être extraordinaire, raison pour laquelle l'horaire était vraiment matinal. Je n'étais pas en phase avec la pédagogie de cette professeur en décalage avec la réalité. J'avais développé un accent américain assez prononcé à force d'entendre les chanteurs de rock. L'ex-femme de mon père, Christine parlait souvent anglais (elle a vécu aux USA pendant une grande partie de sa vie). J'avais donc plutôt un bon niveau mais des mauvaises notes dans cette matière qui n'était pas la plus importante de toutes. Mon niveau scolaire était assez faible dans les autres matières. (écrit le: 2020-03-23) catégorie: cinéma - année: 1992
date: samedi 27/10/2018 (42 ans) lieu: Maroilles
Les kilomètres s'accumulent dans mes jambes et j'arrive péniblement à me lever pour ce cinquième jour de voyage. Il est déjà 8h quand je décide d'aller prendre le petit déjeuner. La bruine s'est transformée en pluie, et le froid commence à se faire plus mordant. Équipé de mon imperméable, je me lance pour cette dernière journée avec peu d'entrain. Ma mère me contacte et me convainc d'aller me rejoindre à Maroilles pour m'emmener à ma voiture garée à Noyon. J'arrive à Haumont, puis Aulnoy-Aymeries. Assez rapidement, j'atteins les basses Noyelles. Puis, vers 12h, je m'arrête à Maroilles dans un restaurant qui sert les fameuses "flamiches", il s'appelle "Les Caves de l'Abbaye". Ma mère me rejoins vers 13h, alors que j'ai bu une bière et que je suis assis bien confortablement à la table située près de la porte d'entrée. Après un repas très copieux, nous partons en direction de Baboeuf. C'est là que se trouve le jardin des Monterelles. C'est le dernier jour d'ouverture avant l'hivernage de cet espace dédié à la nature. On y trouve des plantes et des arbres remarquables. Au bout d'un chemin de terre, l'entrée du parking se découvre enfin. Mais nous arrivons trop tard, et la porte reste fermée. Finalement, nous allons chercher ma voiture à Noyon. Ma mère m'invite ensuite à passer la nuit du samedi au dimanche à Eméville. Je calcule la distance parcourue, environ 330 km, sur les 440 prévus au départ. J'ai l'impression d'en savoir un peu plus à l'arrivée sur cette région. Je repense aux salariés de l'aciérie de St Saulve, qui se battaient pour ne pas perdre leur emploi. Aux centaines de milliers de gens qui se sentent abandonnés, inutiles. Aux conséquences que cet état d'esprit pourrait avoir sur notre société. Aux gilets jaunes qui se réunissaient sur les ronds-points... (écrit le: 2019-11-24) catégorie: voyages - année: 2018
date: vendredi 26/10/2018 (42 ans) lieu: Bruxelles
J'ai à peine réussi à faire sécher mes vêtements. Ils ont été lavés dans le lavabo de la petite salle de bain, avec le savon liquide fourni par l'hôtel dans un tube accroché au mur. Il faut dire que j'ai pris le strict nécessaire en terme d'équipements, afin de ne pas alourdir mon vélo. Je descends le récupérer après le "check-out" de l'Ibis. Un dernier tour en deux roues dans les rues si agréables de Bruxelles, puis je rejoins le canal direction Anderlecht. Celui-ci m'amène tout naturellement à Lot, Hal, puis le joli centre-ville de Tubize. J'ai accroché un téléphone portable équipé d'une radio au guidon de mon vélo de randonnée. Je roule en écoutant RTBF la 1ère. On y découvre des émissions qui ressemblent étrangement à celles diffusées par France Inter (cette station diffuse d'ailleurs "Sur les épaules de Darwin", qui vient de la chaîne française). Les kilomètres s'enchaînent et je ne ressens pas de fatigue particulière, juste des douleurs au dos, aux fesses et au cou. L'automne est déjà bien installé, et le voyage aurait été plus agréable en septembre, mais j'arrive à me consoler en pensant à la trop forte chaleur de l'été dernier. Les paysages, devenus familiers, s'offrent à mon regard contemplatif. Les jambes travaillent, la tête se libère. J'arrive à "Ma Campagne", puis Salmonsart, Soignies et Mons. Je reste concentré sur mon objectif, celui d'arriver en France sans avoir trop entamé mon capital énergie. Quand j'ai trop faim, j'ouvre un sac de congélation rempli d'un mélange de graines (cajou, noisettes, courge, raisins secs,...). C'est mieux que de se gaver de barres au chocolat et surtout, c'est plein de vitamines. J'arrive à Asquilles, puis Bettignies. Mes souvenirs de la visite de Bruxelles se bousculent dans mon crâne alors que je rejoins enfin Maubeuge. Il est encore tôt, je décide de me reposer un peu après avoir pris une douche. Je prends le temps de visiter le centre-ville en passant par le musée du Corps de Garde. Avant sa fermeture, je m'arrête dans une supérette afin de choisir mon repas du soir, un sandwich et une part de flan. (écrit le: 2019-11-24) catégorie: voyages - année: 2018
date: jeudi 25/10/2018 (42 ans) lieu: Bruxelles
Réveillé à 8h, j'ai peine à lever mes jambes pour descendre dans la salle du petit déjeuner. Trois hommes et une jeune femme partagent avec moi lascenseur qui se dirige vers le rez-de-chaussée. Arrivé devant le distributeur à café, la jeune femme se coupe la main en ramassant une tasse brisée. Je la regarde se faire soigner par le personnel de l'hôtel, puis prends un plan de la ville en libre-service après avoir avalé un petit déjeuner copieux. Le "MIMA", un musée d'art moderne à Mollenbeek propose une expo sur les affiches contestataires des années 60-70. La collection est bien représentative de cette période qui a suivi Mai 68 où la sérigraphie à bon marché était en pleine explosion. Ces affiches envahissaient les villes en marquant les esprits. On y retrouve les slogans: "Il est interdit d'interdire", "Les frontières, on s'en fout !", etc... Je sors ensuite me balader dans le centre-ville, et passe devant le Manneken Pis, les galeries royales St Hubert et la Place Centrale. J'entre ensuite dans le musée des Beaux-Arts pour voir les tableaux de Bruegel, ainsi que les collections. Le self du musée propose des plats assez nourrissants pour un prix abordable. Je mange ma purée de pomme de terre moulée en forme de grosses sphères sur une assiette au format king-size. L'ambiance est feutrée, pareille à celle d'une boutique de luxe qui vendrait du prêt-à-porter. Des bruxelloises retraitées discutent de leur progéniture décevante autour de moi. Je me dirige ensuite vers le Palais de Justice puis le Jardin Botanique, qui accueille une exposition de Bernard Villers: "La couleur manifeste". Ce plasticien joue avec les matières et les couleurs en perfectionniste du monochrome. C'est harmonieux, même si on ne peut s'empêcher de noter une certaine provocation chez l'artiste ! On est parfois plus proche de la peinture en bâtiment que du chef d'oeuvre. Vers 19h30, je pars visiter la "Maison Autrique", du nom du mécène de Victor Horta. Il a commandé l'un de ses premiers chantiers à cet architecte passionné par les formes végétales. S'y tient une représentation de piano interprété par Mathilde Mazabrard. La maison participe à l'ouverture nocturne de certains musées le jeudi entre septembre et décembre. Une exposition d'étoffes et de papiers peints du XIXème s'y visite également, ainsi que le mobilier et la décoration Art nouveau. Je me trouve en présence d'un important morceau restauré du patrimoine architectural bruxellois. J'y retrouve l'ambiance si particulière des maisons de Sherbeek, que j'avais découvert en visitant celle de Magritte en 2008. Elle me rappelle aussi la maison d'Anne Franck à Amsterdam. Peu d'espace, mais de nombreux étages, un petit jardin à l'arrière, et le charme désuet de cette époque révolue. Je sors de là sans avoir vu le concert, car une foule nombreuse s'est pressée dans la pièce où le piano est installé. Heureusement la musique s'est propagée dans le bâtiment tout entier. Le quartier est peuplé d'habitants d'origine turque, et il y a peu de mixité sociale. J'achète de quoi dîner, puis rentre à l'hôtel en espérant que la marche n'aura pas trop usé mes muscles et mes articulations. Il faut dire que j'ai encore 80 km à faire le lendemain et 140 km samedi. (écrit le: 2019-11-24) catégorie: voyages - année: 2018
date: mercredi 24/10/2018 (42 ans) lieu: Bruxelles
Après un petit déjeuner à la gaufre, direction Bruxelles ! Je charge mon vélo de randonnée, qui était bien à l'abri, posé sur sa béquille à côté de mon lit dans la chambre de l'hôtel Campanile. Une belle ligne droite orientée au Nord m'attend. La bruine du matin est gênante, des gouttelettes se collent sur le verre de mes lunettes. La belle ville de Mons se découvre après une frontière inexistante. Des immeubles d'une grande diversité s'alignent autour du boulevard périphérique de cette ville universitaire. Puis direction Soignies, sur une route toujours aussi droite mais que j'espérais plus plate tant mes bagages pèsent lourd. Des canettes de bière "Jupiler" s'entassent au bord de cette route empruntée par de nombreux camions. J'arrive à Tubize pour le déjeuner, et m'assois sur le pilier de la clôture d'une maison à l'abandon. J'engloutis un sandwich acheté dans une station service. Une piste cyclable longe le canal entre Hal (Halle en néerlandais car la langue a changé depuis quelques kilomètres!) et Bruxelles. Finies les petites montées et les descentes, je suis sur du plat, au plat pays. Les quartiers de banlieue apparaissent à l'horizon, et l'architecture me déprime un peu. Heureusement, le paysage deviens moins monotone alors que j'approche du centre-ville, où des petits moulins à vent colorés longent le canal dans le quartier de Mollenbeek. Après 80 km de route, j'arrive à l'accueil de l'hôtel Ibis et laisse mon vélo à une hôtesse. Il est 15h30, l'heure de prendre une douche et de prévoir mes activités du lendemain. J'ai les jambes en feu, les fesses anesthésiées, et une troisième journée de trajet d'affilé m'aurait sans doute achevé. Mais c'est surtout la décision de couper le trajet en deux à Maubeuge que je remets en cause. J'aurais dû m'arrêter à Maroilles pour équilibrer les distances à 100 km par jour. Je sors dans le quartier de la Bourse pour m'acheter un sandwich et une boisson puis rentre dîner dans la chambre. (écrit le: 2019-11-24) catégorie: voyages - année: 2018
date: mardi 23/10/2018 (42 ans) lieu: Guise
Depart de Noyon pour Bruxelles, mais le vélo n'avance pas vite. Je prends beaucoup de retard, et finis par arriver péniblement au musée de la Résistance et de la déportation de Terguier. Je n'ai pas le temps de le visiter, en prends une photo puis j'enchaîne: La Fère, Brissay-Choigny, et vers 13h, je mange mon pique-nique à Mézières-sur-Oise. Puis, après la ville de Sissy, c'est le familistère de Guise que j'atteins. Cet ensemble de bâtiments du XIXème siècle est très bien restauré, et représente sans doute le meilleur exemple de réalisation d'une utopie sociale et industrielle. C'est ici que sont fabriqués les célèbres poêles en fonte depuis 1846. L'objectif de son concepteur, Jean-Baptiste Godin, était de rendre la vie des ouvriers plus heureuse, lui qui était issu d'une famille modeste et critiquait le capitalisme libéral. Une grande statue de cet homme altruiste trône au milieu de la place centrale. J'entre dans le pavillon central pour visiter les expositions, puis dans le théâtre et la buanderie-piscine. Le temps de prendre un thé à la buvette, je récupère mon vélo posé derrière la boutique puis repars. Osy, Fesmy-le-Sart, Maroilles (très jolie ville d'où vient le fameux fromage). Mes réserves en eau ont beaucoup baissé, et je n'ai plus de jambes. Ce coup de pompe m'oblige à m'arrêter au cimetière du Favril pour remplir ma gourde. Puis c'est Aulnoye-Aymeries, Haumont et enfin, au clair de la pleine lune, Maubeuge. Bourvil chante dans ma tête alors qu'il est 20h30 et que les 40 derniers kilomètres se terminent sur les rotules. Après avoir roulé 140 km, je n'ai pas le courage de chercher un restaurant, je vais manger à celui du Campanile où j'ai réservé une chambre. Je m'endors dans une literie confortable et standardisée. Je repense aux paysages rencontrés, parfois d'une sauvage domesticité. Mais aussi à cette France abandonnée, où des machines remplacent les hommes, où vivent seules des personnes âgées. Des maisons en brique rouge se succèdent, dont certaines sont très belles et bien entretenues. Des éoliennes, des champs de colza et de pommes de terre s'étendent à perte de vue. Des volutes de fumées blanches s'envolent des cheminées de l'usine sucrière d'Origny. Le long de l'Oise, des étangs aménagés pour la pêche affichent des promesses de carpes et de truites arc-en-ciel gigantesques. Dans certaines rues, tous les appartements et toutes les maisons arborent leur petit panneau "A vendre" délicatement plié au milieu et attaché à la rembarde des fenêtres. J'imagine le désarroi de ces gens qui ne peuvent partir, bloqués entre deux vies, puis sombre dans un sommeil profond. (écrit le: 2019-11-24) catégorie: voyages - année: 2018
date: lundi 21/12/1998 (23 ans) lieu: St Leu La Forêt
J'ai quelques jours de répit au cours de cette épreuve qu'est mon service militaire. Les fêtes de fin d'années sont l'occasion pour moi de retourner chez ma mère en région parisienne. Loris vit encore chez son père et ma mère, dans la maison qu'ils occupent à St Leu la forêt. Je me laisse prendre en charge totalement, car la période qui vient de s'écouler m'a épuisé nerveusement. J'ai peu d'idées sur mon avenir, si ce n'est de chercher un travail en tant que comptable après le service militaire. Je pensais avoir le courage de reprendre des études après ces dix mois passés à Colmar, mais cela me semble désormais impossible. Cet état d'esprit défaitiste est contrasté par l'enthousiasme que je ressens à l'idée d'essayer un nouveau jeu que Loris a acheté. C'est le nouveau « Zelda », le premier développé pour la console Nintendo 64. L'attente des joueurs était donc forte, comme la mienne (même du haut de mes 23 ans !) et elle n'a pas été déçue. La presse est unanime sur « Ocarina Of Time », l'Ocarina du Temps, puisque c'est de ce grand classique vidéoludique dont il s'agit. Tout le monde est en admiration devant cette grande réussite. Faisons la liste de tout ce qui a été inventé pour ce jeu. D'abord, c'est le premier Zelda en trois dimensions, avec un monde ouvert, la plaine d'Hyrule, un espace gigantesque dans lequel des évènements se déroulent de manière scripté. Mais c'est aussi un univers cohérent, avec une alternance du jour et de la nuit dans certaines zones du jeu. C'est également la première fois qu'on peut verrouiller un ennemi avec un bouton situé derrière la manette (le bouton « Z »). Sous le pouce gauche, on trouve également un stick analogique en plastique dur, sur lequel je me souviens m'être fait quelques ampoules. Parlons justement de la manette de cette console qui était vraiment très particulière. Sa forme, et le nombre de boutons qui la composait se prêtait tout particulièrement à une utilisation en tant qu'instrument de musique. Car certaines séquences du jeu ne peuvent être résolues qu'avec l'exécution de petites mélodies d'ocarina sur la manette. Le moteur sonore du jeu permettait donc de laisser libre court à l'imagination du joueur afin qu'il compose lui-même des mélodies à l'ocarina. Mais tout était plutôt encadré, car ils avaient peu de chances d'inventer des mélodies harmonieuses avec les cinq notes mises à leur disposition ! On peut aussi parler des sauts automatiques, de la gestion de la caméra, qui se place souvent au bon endroit, à quelques exceptions près ! D'autant que l'on peut recentrer la visée, toujours en appuyant sur ce fameux bouton « Z »... Tout cela ne serait rien sans une bonne histoire, et surtout une cohérence immersive. C'est ce qui permet de rejouer encore aujourd'hui à ce phénomène de l'histoire des jeux vidéo. Comme un bon roman, ce Zelda nous entraîne avec lui dans un univers que l'on accepte assez facilement. Imaginez être dans un rêve où on vous rappelle toutes les cinq minutes que vous êtes en train de dormir, vous n'auriez pas envie d'y rester ! Les énigmes, l'interaction avec les personnages rencontrés, les phases d'exploration, tout concourt à vous arracher à votre quotidien. Le joueur est impliqué dès le début dans une aventure où il joue un rôle central. On ne peut rester insensible à ce monde qui va basculer dans les ténèbres. Les qualités requises pour le sauver, ainsi que la princesse Zelda en détresse, sont toujours les mêmes : Le courage, la force, la sagesse. Ce sont les piliers de la fameuse « triforce ». Sans l'une de ces qualités, tout s'effondre. Les pouvoirs que nous donnent les trois déesses peuvent servir à faire le bien ou le mal. Cette allégorie du libre arbitre fait écho à nos vies, comme pourrait le faire une religion. Et il ne s'agit pas simplement d'imaginer comment appliquer les principes, il va falloir les mettre en application, même si tout cela est bien virtuel. Le courage, d'abord, en osant affronter des ennemis effrayants. La force, en sortant son épée face à des monstres qui nous agressent. La sagesse, en trouvant la faille qui permettra de les battre. En corollaire, on pourrait ajouter la patience, la persévérance, l'intelligence. Car il faut quelques heures pour finir ce jeu, une cinquantaine tout de même !! Je n'aurais évidemment pas le temps de le finir pendant ces vacances de Noël, mais j'aurais l'occasion de le faire un an et demi plus tard sur une console achetée d'occasion, alors que je vivais dans un studio après avoir trouvé du travail en région parisienne. (écrit le: 2018-12-23) catégorie: jeux vidéo - année: 1998
lire l'extrait sonore
date: vendredi 03/09/2010 (34 ans) lieu: Bruxelles
Avec la Fnac, j'avais la possibilité de réserver un voyage à Bruxelles couplé avec l'achat de billets pour découvrir le musée Magritte qui venait d'ouvrir ses portes. J'en parle à Véronique, qui est d'accord pour faire cet aller-retour rapide dans la capitale de la Belgique. Le temps d'un week-end, nous voilà partis en Thalys vers la gare de Bruxelles-Midi. Notre hôtel, le Novotel de la Tour Noire, se situe à deux pas de la station de métro Sainte Catherine. Nous arrivons rapidement dans notre chambre, et je descends dans le hall d'entrée pour me connecter à l'un des ordinateurs en libre service. Cela m'a permis de mettre à jour mon statut Facebook, ce qui me semblait indispensable à l'époque ! J'ai prévu un programme assez chargé pour profiter de chaque instant volé à notre quotidien répétitif et ennuyeux. Nous arrivons dans un quartier résidentiel en proche banlieue de Bruxelles, et je ne comprends pas qu'à cet endroit se trouve la maison dans laquelle Magritte a vécu et peint ses toiles. Je me crois au musée qui vient d'ouvrir aux Beaux-Arts, et je présente mes billets à l'entrée, qui sont évidemment refusés ! Nous sommes peu nombreux à entrer dans ce lieu excentré dans lequel de nombreux souvenirs du couple Magritte sont présentés. Une jeune femme nous distribue des protections à mettre sur nos chaussures pour éviter d'abimer les lieux, nous dirige vers les étages et nous invite à la rejoindre quand nous retournerons au rez-de-chaussée. J'ai l'impression d'être dans la maison d'Anne Franck à Amsterdam. L'ambiance est à la fois douce, inquiétante et trop calme. Il ne fait pas très beau. Puis nous verrons le véritable musée Magritte au centre-ville, qui présente la plupart des oeuvres du peintre provocateur et génial. Je me souviens avoir visité le musée de la bande-dessinée avec mon père il y a longtemps, du coup nous irons le voir le samedi. Nous verrons également une rétrospective des dessins de Philippe Geluck. Nous irons bien sûr manger des gaufres, des moules et des frites, c'est la moindre des choses ! Près de la place royale, nous sommes entrés dans un restaurant italien "Lucca Cucina" où nous avons beaucoup apprécié le cadre et le service impeccable. Il y a toujours quelque chose à faire dans cette ville. Sous un soleil radieux, et avec mon appareil photo Canon, je m'amuse à prendre des clichés de l'"Atomium", ce monument qui date de l'exposition universelle de 1958 et qui représente un atome de fer. Ce voyage préfigurait celui que je souhaitais organiser à Londres l'année suivante, mais qui ne se présenterait pas sous les meilleures conditions. (écrit le: 2018-11-15) catégorie: voyages - année: 2010
date: dimanche 28/08/2011 (35 ans) lieu: Saint-Cloud
J'ai eu un coup de coeur pour une artiste anglaise, Anna Calvi, dont le premier album sorti en début d'année était une véritable révélation. Comme elle se produit à "Rock en Seine", je vais prendre un billet pour découvrir l'ambiance si particulière de ce festival qui a lieu fin août depuis 2003. Les concerts ont lieu au parc de St Cloud, dont l'accès est assez compliqué quand on vient en transports en commun de l'ouest de Paris. Il faut rejoindre la place de l'Etoile puis prendre la ligne 10 du métro jusqu'au bout. Arrivé sur Boulogne, on continue en marchant de l'autre côté du pont de St Cloud. Mais le voyage vaut le coup, surtout quand on arrive devant la scène de la cascade pour entendre chanter Anna Calvi. J'ai eu la chance d'assister à d'autres concerts à la même occasion (Lykke Li, The Horrors,...). Les gens qui m'entourent sont presque tous détendus, amicaux et souriants. Il y a bien sûr quelques troubles-fêtes, harceleurs, racistes ou soûlards, comme partout, mais je n'y fais pas attention. Sous le charme de ce lieu et de la programmation éclectique, je suis bien décidé à y aller tous les ans à l'avenir si je suis disponible. (écrit le: 2018-09-09) catégorie: musique - année: 2011
lire l'extrait sonore
date: samedi 26/02/2011 (35 ans) lieu: Carrières sur seine
Après la mort du dernier poisson rouge, il n'y avait plus d'eau dans l'aquarium du salon. J'essayais de comprendre pourquoi il était si difficile de maintenir en vie ces animaux. En faisant quelques recherches, j'ai compris que les déchets produits par les poissons rouges étaient incompatibles avec la taille de notre aquarium. Au mieux, on pouvait avoir un poisson pas plus, qui tournerait en rond et finirait par devenir fou. C'est là que je me suis souvenu des guppies. Mes parents avaient un aquarium rempli de ces petits poissons faciles à vivre quand ils vivaient à Palaiseau. Ils pourraient être très nombreux dans notre bassin de 60 litres, car il ne produisent que peu de déchets. La condition nécessaire à leur reproduction est d'avoir des plantes qui poussent dans l'aquarium. Je me mets en quête de matériel dans une animalerie près de mon lieu de travail. Après avoir fait des essais avec différentes plantes, j'ai fini par en trouver une qui survit. Le substrat leur permet de vivre en équilibre avec leur environnement, et le néon leur donne la lumière nécessaire à la photosynthèse. J'ai beaucoup de mal à me débarrasser d'une cyanobactérie qui recouvre toutes les surfaces planes d'une substance verte et gluante. Il m'a fallu protéger le bassin des rayons du soleil pendant deux semaines pour m'en débarrasser. J'arrive enfin à obtenir un résultat satisfaisant. De belles petites feuilles poussaient un peu partout le long de tiges qui se balançaient tranquillement au rythme du courant d'eau pulsé par la pompe située au niveau du filtre. Le bruit du mécanisme est un peu désagréable, mais on ne l'entend pas depuis la chambre de notre appartement. C'est le moment pour moi d'ajouter un peu de vie à cet univers végétal. Nous allons acheter quelques guppies chez Truffaut à la patte d'oie d'Herblay. Choisi en fonction des couleurs, nous prenons deux mâles et un cinq femelles dont une qui attend des petits. C'est le bon équilibre selon la vendeuse qui nous conseille ce jour-là. Après avoir mis le sachet plastique transparent dans l'eau, nous attendons le moment propice pour lâcher les nouveaux arrivants. Avec une paire de ciseaux, je coupe un trou dans le sachet et lance les sept petits poissons qui commencent déjà à prendre connaissance de leur environnement. Au bout de quelques jours, la femelle enceinte ne se comporte pas normalement, et nous décidons de la mettre en quarantaine. Elle finit par donner naissance à cinq poissons minuscules. Mais ça ne sera pas la dernière fois que nous verrons cet évènement se produire ! Et le rythme de reproduction de ces animaux est tel que l'aquarium est rapidement rempli. Il y a évidemment un risque de surpopulation, mais leur espérance de vie étant relativement faible, un équilibre se forme rapidement. Il fallait parfois jeter aux toilettes les nouveaux-nés quand il y en avait trop, mais ça n'arrivait pas souvent. Je me souviens que quand un poisson rouge mourrait, c'était un pincement au coeur de devoir s'en débarrasser. Quand un guppy décédait, il était plus facile de le jeter dans les toilettes, tant le bassin était plein d'autres bestioles toutes plus colorées les unes que les autres. L'entretien prend du temps, mais je m'en occupe principalement le week-end. Il faut nettoyer le filtre, changer l'eau, ajouter des produits pour neutraliser l'eau de javel. Je prends des photos des mâles, dont la queue flottait dans l'eau en charmant le regard avec leurs reflets bleus et rouges. Véronique était heureuse de voir des animaux aussi calmes, qui vivaient leur vie sans se poser de questions. (écrit le: 2018-09-09) catégorie: animaux - année: 2011
les propos tenus n'engagent que son auteur, les souvenirs relatés dans ces anecdotes sont subjectifs | Contactez-moi