Musées, Coit Tower et Chase Center cliquez pour afficher en grand

date: lundi 04/11/2019 (43 ans) lieu: San Francisco

On prend le petit-déjeuner au rez-de-chaussée de l'hôtel Grant. Une française retraitée et son petit-fils nous interpellent et discutent un peu avec nous. Ils nous conseillent d'aller voir la Coït Tower. Nous partons ensuite au musée d'art moderne, le SF Moma, situé au centre-ville et qui n'est pas trop loin à pied. Des oeuvres contemporaines majeures s'étalent sur les sept étages de ce bâtiment récemment rénové. On parcourt les sculptures de Calder, les peintures d'Andy Warhol, de Cy Twombly, sur les terrasses, les grandes salles et les couloirs de ce lieu aérien et accueillant. Une exposition sur les photos "ratées" nous surprend par la variété des oeuvres présentées. Son titre est "Don't, the art of mistakes". Avant de sortir, on s'arrête déjeuner au rez-de-chaussée, dans le restaurant du musée justement nommé "In Situ". La carte propose des plats subtils mais pas très nourrissants. En entrée, j'ai pris une salade disposée feuille par feuille sur l'assiette et des brochettes de poulet. En dessert, Christine choisit une glace au potiron accompagnée d'une brioche au chocolat. Dans la coupelle, un cylindre blanc et mousseux, qui ressemble à une meringue, semble appétissant. Christine le met dans sa bouche et s'aperçoit qu'il s'agit d'une serviette ! Le serveur avait sans doute expliqué un peu vite ce que c'était et je n'avais pas compris. Quant à moi, j'ai commandé une glace au caramel au beurre salé, recouverte d'une sauce brune au goût exquis. La note était salée également. On va prendre un vélo en libre-service de la compagnie "Lyft" dans une station en face du musée, ce qui nous amènera près des escaliers qui mènent à la Coït Tower. Il y a beaucoup de marches pour arriver au sommet. Avant d'envisager un effort aussi conséquent, on s'arrête au Starbucks pour boire un café et un thé glacé. Les escaliers sont raides et bordés de jardins bien fleuris. Un Moro-Sphynx, ces petits papillons en forme de colibri, passe d'une fleur à l'autre au-dessus de nous. On arrive épuisés à la base de la tour où nous prenons l’ascenseur pour atteindre le 11ème étage. Puis nous montons deux autres étages à pied pour atteindre le sommet. La vue est magnifique et complètement dégagée. Il y a des fenêtres pour nous protéger du vent qui souffle fort. Nous redescendons par les "Filbert Stairs", entourés d'une végétation luxuriante et bien entretenue par les habitants de cette colline. Le temps d'acheter à manger dans l'épicerie du coin, et on se retrouve au bord de la baie, frigorifiés par le vent assez frais qui souffle ce soir-là. Je n'ai qu'une chemise et un blazer, et je commence à greloter. On prend à nouveau des vélos "Lyft" pour rejoindre le "Chase Center" en longeant la baie devant un magnifique panorama sur le "Bay Bridge". Nous arrivons devant le stade flambant neuf dans un quartier qui l'est tout autant. Le match de ce soir oppose les Golden State Warriors et les Trail Blazers de Portland. Il nous faut quelques minutes pour trouver une station où poser nos vélos, puis marcher jusqu'à l'entrée. Alors que nous avançons, les agents de sécurité nous font signe que le sac à dos de Christine n'est pas autorisé dans le bâtiment. Après avoir essayé de comprendre ce qui posait problème, on se dirige vers une autre entrée où le sac ne posera finalement aucun soucis à la personne qui nous fouille. Je présente ensuite mon téléphone avec les deux tickets d'entrée sous forme de QR Code et nous entrons dans l'enceinte du bâtiment. Il nous a fallu demander notre chemin pour atteindre les places qui nous attendaient en haut du gigantesque stade. Le match commence, et chaque temps mort est l'occasion de divertir les spectateurs. C'est une succession de shows à l'américaine qui se déroulent devant nous comme bien souvent pendant les matchs de la NBA. Nous encourageons les Warriors, qui jouent bien malgré l'absence des stars, notamment celle de Stephen Curry. Ils finissent par gagner 127 à 118. Nous sortons pour aller manger un morceau et rentrer à l'hôtel. Après avoir beaucoup cherché, on trouve deux vélos pour revenir dans le quartier de "Union Square". Il est 23 heures et on va se chercher un sandwich au magasin Walgreens avant d'aller dormir. (écrit le: 2022-12-02) catégorie: voyages - année: 2019

Départ pour San Francisco cliquez pour afficher en grand

date: dimanche 03/11/2019 (43 ans) lieu: San Francisco

Après nous être levés à 5h, nous partons à 5h45 en voiture pour l'aéroport. Destination le parking PR ECO de Roissy. Puis nous prenons le CDG Val jusqu'au Terminal 1 pour enregistrer les bagages. On passe la douane puis la sécurité. Christine constate que l'on ne sera pas assis l'un à côté de l'autre dans l'avion et demande à faire changer nos places. Nous allons ensuite à la Brioche Dorée pour prendre notre petit-déjeuner. A 7h30, on entre dans l'avion mais la guichetière n'a pas réussi à faire mieux que de nous donner des places plus faciles à échanger avec les autres passagers. A ma grande joie, une femme asiatique assise à côté du hublot finit par me proposer en anglais d'échanger sa place avec Christine qui est côté couloir sur les places du milieu. L'avion décolle vers 9h. On nous sert quatre repas légers. D'abord une gaufre, puis des oeufs brouillés avec un muffin et une salade de fruits. Puis un sachet contenant des abricots secs, de la vache qui rit et des biscuits petits écoliers. Enfin vers 1h30, avant l'atterrissage un sandwich à la dinde, des chips et une salade de fruits. Les stewards d'United Airlines sont très polis. On admire le paysage par le hublot. La couche de nuages au dessus de l'Ecosse, le soleil qui n'en finit pas de se lever, les lacs et les montagnes... La vitre se teinte automatiquement en fonction de l'éblouissement. On finira en beauté par une vue somptueuse sur la baie de San Francisco et bien sûr le Golden Gate ensoleillé par l'est car il est à peine 10h heure locale quand nous arrivons à destination après un peu moins de 11h de vol. Pour nous occuper, et vu qu'il est quasiment impossible de dormir, nous regardons des films et des séries sur l'écran fixé au siège situé devant nous. On ne retrouve plus le petit oreiller que Christine avait au décollage, perdu sans doute au moment d'aller aux toilettes. Elle regarde "The art of driving in the rain", et un film sur un chienne nommée "Bella" qui retrouve la famille qui l'avait adoptée après un long périple. Je regarde "Alita Battle Angel" puis trois épisodes de la série "Chernobil" sur la catastrophe de la centrale nucléaire en 1986. Nous sortons de l'appareil assez fatigués, j'ai mal à la tête et Christine a mal aux jambes et ses pieds la font souffrir. Après s'être enregistrés sur des machines qui nous ont pris en photo et on enregistré nos empreintes, nous faisons la queue pour passer la douane. C'est très long, ce qui laisse le temps à Christine pour appeler Emma qui a fait un cauchemar. L'agent des douanes nous fait venir tous les deux et nous demande combien de temps nous restons aux USA. Christine ne comprend pas bien ce qu'il dit, je fais la traduction. Le temps de récupérer nos bagages, nous allons sur le quai du train (B.A.R.T. l'équivalent de notre R.E.R.) vers le centre-ville où se trouve notre hôtel. Le distributeur automatique nous donne deux cartes chargées avec 20$ (le trajet coûte environ 10$, et nous pourrons les utiliser pour le retour). Les rames sont larges et les sièges profonds. Le train parcourt les quelques kilomètres qui nous séparent de Montgomery Street. Nous avons un peu de mal à nous repérer pour chercher la rue de l'hôtel Grant, "Bush Street". On arrive au guichet, un peu trop tôt et notre chambre 502 n'est pas prête. Voyant notre épuisement, l'hôtesse nous installe dans la chambre 510. Il est tard pour nous, même s'il n'est que 14h ici. On en profite pour se reposer un peu avant de sortir faire un tour du quartier. On achète deux ou trois choses à manger à Walgreens. Nous arrivons en quelques minutes à Union Square, puis nous prenons le tramway (les fameux Cable Cars) en direction de Fisherman's Wharf. Ce petit tour de manège est bien agréable. On mange nos m&m's dark chocolate et almond tout en passant devant les boutiques à touristes et les restaurants de fruits de mer. Puis c'est le retour par le tram afin de visiter Chinatown. Nous irons manger dans un des restaurants recommandés par notre guide, le "Great Western". On commande beaucoup trop de choses: Dim Sum, soupe Won Ton, crevettes et riz. La décoration est surprenante et authentique. On rentre à l'hôtel, épuisés et on s'endort vers 22h. (écrit le: 2022-11-02) catégorie: voyages - année: 2019

Fabriquer un meuble cliquez pour afficher en grand

date: dimanche 12/11/2017 (41 ans) lieu: Guyancourt

La décoration laisse à désirer dans mon appartement un peu vide. Mon canapé acheté chez Alinea est confortable, mais quand je bois une tasse de thé, j'ai besoin de la poser quelque part. Il me manque une table basse. J'imagine qu'un petit meuble posé entre mon canapé et l'entrée de la pièce serait tout à fait à sa place. Mais je ne trouve pas mon bonheur chez les constructeurs de meubles. Comme j'ai beaucoup de temps libre, je vais chez Ikea un samedi. J'y trouve un meuble trop grand et pas très solide. Je le prends quand même au vu de son prix. Mais il ne correspond pas à mon besoin, le plateau est trop bas, et il gêne au niveau de l'entrée du salon. Depuis quelques mois, je passe du temps sur le site internet "Etsy", où je trouve une source d'inspiration chez les particuliers qui fabriquent des objets très personnalisés. Je me dis qu'un meuble plus adapté, solide et de la bonne taille pourrait y être vendu, si possible en France. Au bout de quelques jours de recherche, je tombe sur la photo d'une petite table aux dimensions idéales. Mais il est vendu par un anglais, et les frais de ports sont exhorbitants. J'ai alors l'idée de noter les dimensions du meuble afin de le reproduire, en l'adaptant à mes besoins. Je fais un croquis, et j'imagine les différentes pièces qui composent cet objet. J'essaye de penser à tous les détails. Puis vient le moment d'acheter les morceaux du puzzle. Je demande de l'aide à Gérard et ma mère pour ne pas me tromper dans les rayons de Leroy Merlin. Ils m'aident à trouver des pieds chromés qui sont pratiquement identiques à ceux que j'avais imaginé poser. Pour le découpage des tasseaux, cela m'a demandé beaucoup de précision, il fallait en effet qu'ils mesurent tous exactement la même taille. Là encore, Gérard qui m'a beaucoup assisté pour obtenir six morceaux identiques. Tous les éléments ont été fixés avec des vis à bois, et j'ai constaté avec bonheur que la table était très solide, au point que je pouvais m'assoir dessus sans problèmes. Puis est venu le moment de la peindre. J'ai trouvé une peinture à l'eau couleur "chocolat" et je vais poser une couche de vernis blanc sur le plateau supérieur. Il ne me restait plus qu'à profiter de ce nouveau meuble, pétri de satisfaction de l'avoir construit moi-même. (écrit le: 2022-09-23) catégorie: bricolage - année: 2017

Séparé dans mon studio cliquez pour afficher en grand

date: mardi 14/04/2015 (39 ans) lieu: Voisins-le-Bretonneux

J'avais décidé de louer un petit studio à Voisins-le-Bretonneux. Cette ville a gardé un caractère tout à fait charmant malgré le développement de la ville "nouvelle" aux alentours. Le clocher de l'église est là pour en témoigner. J'ai identifié une zone qui me semble idéale au nord de la ville. Ce qui m'a décidé à louer un appartement dans ce quartier en particulier, c'est la facilité d'accès à mon travail grâce aux pistes cyclables. J'ai vu qu'un passage piéton permet de rejoindre facilement la route de Guyancourt depuis un quartier résidentiel, dans la rue Serpentine. Je vais d'abord essayer de deviner quels appartements correspondent à ma demande d'après les photos dans les annonces d'appartement en location. Il est assez facile de deviner où ont été pris les clichés en les comparant avec les images de Google Street view. Puis je contacte une première agence, pour me renseigner sur un studio situé près de la place des Douves, mais ils ne m'ont jamais rappelé. J'ai vu ensuite qu'un petit appartement au premier étage d'un immeuble de la rue Jean Racine est disponible. Je m'imagine bien habiter là-bas, comme pour rendre hommage au dramaturge qui fut le résident de Port-Royal. Cet ermitage situé à quelques kilomètres a été investi par des religieux au XVIIème siècle et la nature y a été préservée jusqu'à ce jour. Il y a un supermarché pas loin du studio, et des commerces en tous genres. J'ai un rendez-vous pour le visiter après avoir contacté l'agence Victoria de Montigny-le-Bretonneux. En sortant du travail, je vais marcher jusqu'au lieu de rendez-vous pendant plus d'une demi-heure. Il faut dire que l'agglomération de St Quentin en Yvelines n'est pas faite pour circuler à pied. Chaque point d'attraction, centre-ville, centre commercial, lieux de travail ou autres est éloigné de deux ou trois kilomètres. Tout est organisé pour que les déplacements se fassent en voiture. La femme de l'agence qui me reçoit est assez contente d'avoir trouvé un futur locataire pour le logement dont elle a la gestion. Je lui donne mes bulletins de salaire et lui pose des questions sur le quartier, le fonctionnement du tableau électrique et des volets roulants. J'évite de m'approcher trop d'elle car son haleine est nauséabonde. J'ai rendez-vous avec elle un autre jour pour l'état des lieux et l'échange des clés. Finalement, mes principaux critères de sélection sont bien respectés. Orienté au nord-ouest, l'isolation des murs est correcte, il est entouré par un quartier résidentiel et surtout très loin des transports en commun à pied. Les bonnes surprises, ce sont la cave, la place de parking et le garage à vélo. Ils vont bien me servir dans les mois qui viennent. Là où je suis moins content, c'est sur la décoration et l'aménagement des pièces. La moquette est sale, la cuisine et la salle de bain sont toutes petites. Le salon fait office de chambre. Mais pour mon budget de moins de 700 euros, c'est tout ce que je peux m'offrir. Cet endroit à l'abri de tout ce qui me déprime ou me dérange va devenir ma tanière pendant un peu moins de deux ans. Je n'ai même pas mis mon nom sur la sonnette. J'étais terrifié à l'idée de devoir me confronter à mon épouse dont je venais de me séparer, et j'étais sûr qu'elle ne me retrouverait pas ici. (écrit le: 2022-08-31) catégorie: déménagement - année: 2015

Traverser la forêt en VTT cliquez pour afficher en grand

date: samedi 30/06/2001 (25 ans) lieu: Houilles

J'achète un vélo tout terrain de marque Decathlon d'occasion. C'est un modèle Rockrider 5.4. On a rendez-vous sur le parking devant chez moi. Le jeune vendeur est accompagné d'un ami. Je lui pose plein de questions. "Etes-vous êtes tombé avec ?". Je décide de lui prendre. Je fais le chèque sur le capot d'une voiture. Dès les premiers essais je découvre à quel point il est confortable, je ne sens plus les creux et les bosses dans la forêt de St Germain en Laye. J'ai l'impression de flotter sur l'amortisseur. Il me sert à partir en balade le week-end et pendant les vacances. Mon parcours est assez souvent le même. Je pars en direction de Maisons-Laffitte en traversant la Seine sur une route qui m'offre une perspective sur le château. Puis je rejoins la forêt de St Germain par la route forestière en passant devant le centre aquatique. Une longue ligne droite réservée aux promeneurs, la route des Brancas, m'amène à croiser la D308, que j'ai peur de traverser étant donné le nombre de véhicules qui passaient par là. Puis je rejoignais le parc du château de St Germain en passant devant une maison de retraite. Pour finir, je descendais la D910 en dépassant souvent les 50 km/h. Après avoir traversé la Seine, je prenais la route de Montesson puis la route de St Germain direction la gare RER de Houilles/Carrières sur Seine, à côté de laquelle se trouvait mon logement. (écrit le: 2022-07-04) catégorie: loisirs - année: 2001

Maurice Berteaux cliquez pour afficher en grand

date: samedi 21/07/2012 (36 ans) lieu: Chatou

Vous êtes-vous déjà senti seul ? Il me fallait une occupation, n'importe laquelle, pour ne pas trop penser, même si mon travail était chronophage. Je me lance un défi, celui de suivre les traces d'un homme dont le nom apparaît partout autour de moi. Pas une ville des alentours sans une rue, une avenue, ou un boulevard qui porte le nom de Maurice Berteaux. Qui est cet illustre inconnu ? Pourquoi a-t-il laissé son empreinte sur l'environnement qui m'entoure directement ? Je commence par consulter sa page Wikipédia. Issu de la bourgeoisie, il réussit brillamment ses études et devient agent de change, une position prestigieuse qu'il hérite de son beau-père. Puis il devient maire de Chatou, député et enfin ministre, chargé du budget et de la guerre au gré des gouvernements de l'époque. Il est un pilier de la IIIème République, tant décriée pour l'immobilisme qui pouvait découler de son mode de fonctionnement, et l'instabilité des coalitions qui la définissait. Mais ce sont surtout les circonstances de sa mort qui rendront Berteaux inoubliable, aux yeux de ses contemporains du moins. Je me sens investi d'une mission, chercher tous les lieux qui lui rendent hommage, à commencer par le cimetière de Chatou, la sculpture érigée à côté de la mairie, les plaques des rues, avenues, etc... mais également le lieu de l'accident. Il faut dire que ce n'est pas banal d'être percuté par un avion. Au cours de l'année 1911 a eu lieu un évènement qui marque les débuts de l'aviation, une course entre Paris et Madrid. Organisée par le journal "Le Petit Parisien", le concours récompenserait l'équipe qui arriverait à joindre le plus rapidement les deux villes par les airs. Un prix de 100.000 francs était promis au vainqueur. Le trajet entre les deux villes était découpé en trois étapes, mais c'est bien au décollage que s'est déroulé le drame. Plus précisément sur la piste de décollage d'Issy-les-moulineaux. Alors que seuls quatre concurrents ont réussi à décoller, Louis-Emile Train démarre son moteur devant de nombreux spectateurs, fascinés par ce nouveau mode de transport. Il n'était pas encore démocratisé, et pour cause, il venait tout juste d'être inventé. L'avion de Train, plus lourd que celui de ses concurrents, pouvait accueillir un passager et peut-être est-ce là l'explication de l'accident. Il n'a pas assez de puissance et doit atterrir en urgence. Evitant de justesse les forces de l'ordre, chargées d'éloigner la foule qui se presse sur l'aire de décollage, l'avion s'écrase sur un groupe de personnalités, dont Maurice Berteaux. Il meurt quelques minutes après avoir reçu le coup fatal. Aujourd'hui, le lieu de sa mort est occupé par l'héliport de Paris, bien connu des parisiens, à deux pas de l'Aquaboulevard. Equipé de mon nouvel appareil photo, un Fujifilm X10, je capte des images afin de réaliser un petit film qui pourra expliquer son omniprésence énigmatique dans mon quotidien. Peut-être aussi est-ce un moyen de faire la part des choses entre le mythe et la réalité. Cet homme auquel on a rendu hommage le méritait-il vraiment ? La fiction en politique peut créer une telle confusion que la confiance des électeurs s'en trouve ébranlée. Pour ma part, j'étais dans une démarche de remise en question permanente des manipulations politiques. J'espérais que cette attitude me rende imperméable aux chimères. Mais l'enquête que je menais sur cet homme se heurtait à l'épreuve du temps. Le manque de documentation m'obligeait à aller chercher dans des archives, sans que j'arrive vraiment à trouver ce que je cherche. J'abandonne mon idée de film. J'ai dû attendre la publication du livre rédigé par son arrière-petit-fils pour trouver les réponses. Plus tard, je me suis demandé ce qui m'avait entraîné dans cette quête. Je pense qu'en m'intéressant aux traces qu'il avait laissé derrière lui, je compensais un peu le manque d'empreinte que je laissais sur mon entourage et mon environnement. Pas d'enfants. Je jugeais que mon rôle n'étais pas essentiel dans mon travail, aucunes de mes actions n'avait d'effet bénéfique sur mon épouse, qui continuait à s'enfoncer dans ses crises maniaques ou dépressives. En somme je me sentais transparent, mais en voyant ces signes de la présence de Maurice conservées après tout ce temps, je me sentais rassuré. Il m'aidait à continuer d'espérer. (écrit le: 2022-04-15) catégorie: biographie - année: 2012

Marseille, tout seul cliquez pour afficher en grand

date: vendredi 13/09/2013 (37 ans) lieu: Marseille

J'avais réservé des congés, dont j'ai désespérément besoin. Les circonstances avaient voulu que le voyage soit annulé, mais je décide d'y aller seul. Je pars pour attraper le tgv à la Gare de Lyon, mais arrive avec quelques minutes de retard à cause du RER A qui fonctionnait mal ce jour là. Aucun échange de billet n'est possible. Tant pis, j'en achète un nouveau, et pars avec le train suivant. Le tgv me propulse en quelques heures à Marseille, un univers lumineux auquel je ne m'attendais pas. Même avec les lunettes de soleil sur le nez, je cligne encore des yeux. Depuis la gare St Charles, je fais rouler ma valise dans les rues du centre-ville. Passé la Place Castellane, je continue sur l'avenue du Prado jusqu'à l'hôtel Ibis. Puis je m'écroule sur le lit. Je ne sors que quelques heures plus tard pour m'acheter une salade à Carrefour Market. Le lendemain matin, je commence à découvrir les alentours du quartier, sous un ciel parfaitement bleu. J'arrive d'abord dans le parc du 26ème centenaire, dont les fontaines, les nombreux cyprès et les palmiers me charment. Puis j'arrive sur la plage du Prado alors qu'une démonstration de cerfs-volants a lieu sous mes yeux ébahis. Ces objets volants bien identifiés se meuvent au gré du vent, qui souffle fort d'ailleurs depuis mon arrivée. Certains imitent la forme d'animaux, comme des goélands, des poissons ou des méduses, et sont tous très colorés. D'autres sont plus artistiques, voire conceptuels, et sont là pour célébrer la fragilité ou la beauté de la nature. Il s'agit de la fête du vent, un festival international du cerf-volant qui a lieu tous les ans sur cette plage. Après avoir été chercher un sandwich à la boulangerie, et observé une scène de ménage entre les membres d'un jeune couple accompagné de nombreux enfants, je pars vers le parc Borély. Cet espace sert souvent de cadre à des tournages, notamment ceux de la série "Plus Belle la Vie". On y trouve des bâtiments anciens bien restaurés et des belles statues. Encore une fois, j'assiste à des confrontations assez impudiques entre des personnes visiblement amoureuses, évènements auxquels on est pas trop habitué à Paris. Puis je passe devant le chantier du stade Vélodrome, qui est fini à moitié. On dirait que le toit de ce bâtiment en construction est formé d'une sorte de couche de tissu matelassé. Je rentre pour me reposer un peu. Force est de constater que le point culminant de la ville est un point d'attraction qui me tente depuis que je suis descendu du train. J'engage alors mon ascension vers l'église Notre-Dame de la Garde. Le quartier est l'un des plus chic de la ville, on le comprend quand on observe le panorama. J'arrive au but vers 19h00, un peu essoufflé et observe le paysage avec enchantement. Le soleil est bas dans le ciel et touche presque les îles du Frioul. Des bateaux de croisières naviguent sous le regard des visiteurs qui sont comme moi assez émerveillés par la vue. Le lendemain, je commence la visite du vieux port alors que des files d'attente se forment devant quelques lieux qui participent aux Journées Européennes du patrimoine. Pour ma part, je visite la mairie puis me promène dans le quartier du Panier et ses jolies petites ruelles. Puis c'est le Mucem, avec son architecture qui réussit la synthèse de la légèreté et de la solidité, une sorte de mariage entre la dentelle et le béton. En début d'après-midi, je prends une navette pour les îles du Frioul. Arrivé sur place après une traversée agitée, le silence et la tranquillité me surprennent. Il faut dire que la frénésie du centre-ville n'est qu'à quelques minutes en bateau. C'est le contraste permanent que je ressens dans cette ville, entre le plein et le vide, l'ordre et le chaos, le très riche et le très pauvre. Ces extrêmes se frôlent en permanence sans phase de transition. En posant le pied sur ces îles très sèches, on entre dans un univers incroyable. Un monde minéral couvert d'agaves où les pierres sont reines, souveraines à l'état sauvage ou bien taillées pour être entassées sur des murs et de colonnes antiques. Des vestiges anciens y côtoient ceux de bâtiments militaires plus contemporains. Je rentre avec le Henri-Jacques Espérendieu, le bateau qui me renvoie vers des lieux plus civilisés. Le lendemain, j'avais décidé de découvrir le musée des beaux-arts, et d'errer dans le centre-ville avec mon appareil photo. Après une escapade dans cette ville lumineuse, j'ai pris le train pour revenir à une vie plus normale et moins belle. (écrit le: 2022-03-16) catégorie: voyages - année: 2013

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date: dimanche 15/01/1995 (19 ans) lieu: Strasbourg

Ca y est, je me suis décidé. Ma passion pour le Japon, les mangas et les jeux vidéos m'amène tout naturellement à m'intéresser à la langue de ce pays. J'ai envie de dépasser cette barrière et de comprendre enfin ce que je tente de deviner maladroitement. Je me penche vers la méthode "Assimil", un ouvrage assez simple à prendre en main et qui donne les rudiments de la langue nippone. Arrivé à la caisse de la Fnac, l'employée qui me voit arriver avec le petit livre à couverture blanche et brillante me met en garde. Elle pense qu'il me sera impossible d'apprendre quoi que ce soit avec pour seul atout les leçons illustrées de ce bouquin. Cette mise en garde a sonné en moi comme un défi. Dès que je suis rentré chez moi, je me suis mis sérieusement à étudier la langue du pays du Soleil levant avec une assiduité qui me manquait sans doute dans mes études de micro-économie à la fac. J'avais d'ailleurs déjà abandonné l'idée que je réussirais quoi que ce soit dans cette voie du DEUG de Sciences Eco, vu mon niveau en mathématiques. Le japonais "sans peine", comme le précise la couverture du livre, n'est pas tout à fait honnête dans sa promesse. Et de la peine, j'en ai eu à apprendre les hiéroglyphes qui me sautent aux yeux dès les premières pages. Ce sont d'abord les idéogrammes qui me semblent compliqués, tous petits et dessinés avec des pattes de mouches. J'arrive déjà un peu mieux à déchiffrer les hiraganas et les katakanas. Il s'agit de l'écriture japonaise dans laquelle les mots sont décomposés en syllabes. Les hiraganas sont en fait une forme simplifiée des "kanjis", les idéogrammes chinois qui sont utilisés au Japon. Les katakanas ont la même caractéristique mais sont encore plus simplifiés, avec leur forme rectiligne et plus proche des lettres alphabétiques "romaines" que nous connaissons. C'est pourquoi on les utilise principalement à exprimer un mot étranger dans la langue japonaise. Pour écrire des mots anglais surtout, mais également des mots français. Je suis avec attention les aventures d'un groupe d'amis qui s'amusent à décliner les subtilités grammaticales du japonais. Des mots à la consonance exotique se mettent à occuper mon esprit, sans que je sache vraiment si tout cela me sera utile un jour. (écrit le: 2021-09-17) catégorie: études - année: 1995

Stockholm cliquez pour afficher en grand

date: lundi 20/07/2015 (39 ans) lieu: Stockholm

Installé dans mon studio depuis quelques semaines, j'avais envie de me changer les idées. Je pense à Stockholm, un peu par envie de découvrir une ville que je ne connaissais pas, et un peu pour éviter les grandes chaleurs estivales. Les guides touristiques sont remplis de mensonges. Qui peut prédire quelle expérience il vivra en partant une semaine dans une grande ville ? Nul ne peut l'anticiper. Et pourtant je pars en Suède quelques jours avec les idées préconçues glanées ici et là. J'ai improvisé totalement, en réservant le vol et l'hôtel à la dernière minute sur Voyages-sncf.com. Le temps de boucler ma valise, je me rends compte que je ne peux pas la porter à bout de bras tout en chevauchant mon vélo jusqu'à la gare. Du coup je prends la lanière d'un autre sac, l'entoure sur la poignée, puis cale la valise sur mon épaule. Ni une, ni deux, je prends un avion Air France en début d'après-midi, après avoir fait le trajet en transport en commun (RER C puis B). Le sentiment de culpabilité qui m'habite depuis que j'ai quitté ma femme me rattrape douloureusement, sous forme de spasmes. Mes intestins se tordent dans tous les sens alors que l'avion décolle. Arrivé à Arlanda, il faut rejoindre le centre-ville de Stockholm avec un train de banlieue, je contemple le paysage composé principalement de sapins et de grandes prairies. En approchant de la destination, je constate que l'eau est omniprésente, chaque quartier est séparé des autres par des lacs ou des bras de mer. Je retire quelques billets (en couronnes suédoises), puis j'arrive dans le métro. Les distributeurs automatiques ne délivrent pas de tickets, et je demande donc de l'aide à un employé qui parle à peine anglais. Il me fournit alors une carte magnétique que je dois recharger sur l'automate. Mon guide Cartoville en poche, je cherche l'hôtel Alexandra, dans le quartier de Södermalm. Je constate que c'est un lieu ouvert à la diversité, en tout cas beaucoup plus que le reste de la ville, où presque tout le monde est blond. Après quelques minutes de marche, j'arrive vers 20 heures à l'accueil pour faire le check-in. Ma minuscule chambre est au rez-de-chaussée, et j'aurais peut-être dû réserver ailleurs. En effet, j'ouvre le rideau et me rends compte que j'ai un mur en face de moi... Peu importe, ce qui compte d'abord c'est la ville. Le lendemain, malgré le temps pluvieux, je commence par découvrir Gamla Stan, l'île centrale dans laquelle se trouve la vieille ville. J'arrive au musée Nobel, et une visite guidée en anglais commence au moment où j'entre dans ce beau bâtiment près de la cathédrale. La liste des grands hommes (pas beaucoup de femmes malheureusement) et découvreurs de notre temps s'affiche du sol au plafond, et j'en apprends beaucoup sur la vie de certains d'entre eux. Après une pause pour manger une pâtisserie à la cannelle, je pars vers un lieu moderne qui expose des photos: Fotografiska. Les clichés d'éléphants que Nick Brandt a rapporté de ses voyages en Afrique m'ont beaucoup impressionné, et j'en rapporte quelques reproductions sous forme de cartes postales. Le lendemain, j'arrive à Djurgarden, une île beaucoup plus végétale, avec de nombreux parcs, des musées, un zoo et des scènes de spectacle en plein air. J'en profite pour tester les vélos en libre-service "City Bikes". On peut en louer pendant trois heures pour un prix modique, et cela me permet de découvrir l'île toute entière sans avoir à trop marcher. Mais un sentiment de vide m'envahit alors que je termine le tour. Je n'ai pas le choix, je dois m'asseoir sur un banc, les jambes en coton. Je ne sais plus ce que je fais ici, et je me sens très seul. Il me faut un bon quart d'heure avant de reprendre mes esprits. Puis je me dirige vers le métro jusqu'à Ropsten pour marcher jusqu'à Lidingö en traversant un pont. Mon objectif est d'aller voir la maison et le jardin de Carl et Olga Milles, deux artistes dont la propriété a été transformée en lieu d'exposition. La très libre expression de ce couple s'illustre dans des sculptures fines et massives, disposées un peu partout sur le domaine fleuri et subtilement décoré que je visite avec mon appareil photo en main. Je sors vivifié de cet endroit unique au monde. Je me balade ensuite au hasard des îles du centre-ville le lendemain. J'avais emporté avec moi un livre de Saul Friedländer sur Kafka, que je lisais par moment, assis sur un banc, dans un parc, et les passants suédois ne faisaient pas attention à moi. Arrive le dernier jour de mon voyage. J'avais prévu de visiter le parc du château de Drottningholm à l'heure du déjeuner. Je vais jusqu'à Brommaplan en métro, puis profite de la météo qui s'est grandement améliorée pour marcher quatre kilomètres jusqu'au château. Je traverse des zones résidentielles plutôt jolies, ainsi que deux ponts, avec mes écouteurs sur les oreilles. Arrivé au parc, je suis accueilli par des cars de touristes chinois qui visitent ce monument incontournable de la Suède. Et les jardins sont d'une beauté étourdissante. Des gardes en uniforme sont vigilants et empêchent les touristes de s'approcher des zones encore occupées par les monarques et leurs descendants. Je m'installe sur une des pelouses qui m'offre une vue sur le théâtre afin de manger une salade de thon et une part de gâteau. J'hésite à visiter l'intérieur du château, puis renonce devant la foule importante qui fait la queue dans l'escalier. J'arrive difficilement à me convaincre de rentrer à l'hôtel. Je fais un détour par Gamla Stan pour me perdre un peu dans les ruelles pittoresques. Puis arrive le 25 juillet, jour du départ. Je prends un petit-déjeuner dans une salle exiguë en sous-sol, ce que je n'avais pas fait depuis mon arrivée. Puis c'est le chemin du retour qui m'attend, d'abord le métro, puis le train, et enfin l'avion. J'atterris vers 16 heures à Charles de Gaulle et rentre dans ma tanière à 18 heures 30. C'est l'heure de faire le bilan de cette escapade au nord de l'Europe. C'est un voyage qui m'a enchanté même si je me suis senti très seul par moment. Si je n'avais pas décidé de partir au dernier moment, sans doute ne l'aurais-je même pas fait. J'y retournerais volontiers, mais pas tout seul. (écrit le: 2021-09-03) catégorie: voyages - année: 2015

Breath of the wild sur PC cliquez pour afficher en grand

date: lundi 23/10/2017 (41 ans) lieu: Guyancourt

Depuis mon retour de New-York, je traverse une période assez déprimante. Rien ne trouve grâce à mes yeux. Comme souvent quand je suis seul, je me concentre sur mon travail et les jeux vidéo. Le salut viendra de mon incapacité à l'ennui. Je découvre que des développeurs sont parvenus à émuler sur PC les jeux de la console "Wii U" de Nintendo. Or, celui auquel je rêve de jouer depuis des mois est disponible sur cette console. "Zelda, Breath of the wild", un jeu d'aventure en monde ouvert. Un frisson a traversé ma colonne vertébrale alors que je vois par hasard cette information sur le site internet "Kotaku". Auparavant, j'avais toujours acheté une console afin de jouer le plus tôt possible après leur sortie aux jeux Zelda: Game Boy, Nintendo 64, Gamecube, Wii... Par contre, j'avais ensuite attendu patiemment que ces consoles soient émulées sur PC pour pouvoir rejouer à ces classiques que sont "A link to the past", "Link's awakening", "Ocarina of time", et bien sûr "Wind Waker". Pour ce dernier, j'avais terminé l'aventure en 2006 sur console, et l'avais recommencée sur PC en savourant chaque instant entre 2015 et 2016. Rien que l'idée de ne pas avoir besoin de m'équiper d'un nouvel appareil me met en joie. La "Wii U" est une console qui ne me fait pas du tout envie, avec l'écran intégré à la manette. Pour l'émuler, il faut "simplement" récupérer une copie numérique du jeu (très volumineux), et configurer l'émulateur "cemu", un logiciel qui interprète le jeu pour qu'il soit executé sur PC. Autant le dire tout de suite, tout cela est purement et simplement illégal. J'ai longuement attendu que le jeu soit téléchargé. Mon PC est assez puissant. Un processeur Core i7, une carte graphique Nvidia assez récente et un disque SSD. Je suis impatient, et mes premiers pas décevants sont à la hauteur de mon attente. Le jeu démarre, mais des écrans s'affichent successivement toutes les deux ou trois secondes. Impossible d'imaginer jouer dans ces conditions. On pourrait en rester là, mais une lueur d'espoir finit par s'allumer. Des guides d'optimisation de réglages de "cemu" sont disponibles un peu partout sur internet. J'avance par bonds, 5 images par secondes après avoir paramétré la carte graphique, 10 images par secondes après avoir utilisé un "hack". Je commence à pouvoir faire bouger mon personnage sans trop de difficulté. J'en profite pour faire un tour dans une montagne et meurs glacé au bout de quelques minutes. Mes efforts pour réussir à jouer me donnent l'impression de donner des coups d'épaule dans une porte pour l'ouvrir. Une astuce pour charger des éléments (textures,...) avant de lancer le jeu me permet finalement de tourner autour des 20 images par seconde. Ca n'est pas extraordinaire, mais ça commence à être confortable (le jeu est limité à 30 images par secondes). Je découvre l'ambiance si particulière du monde d'Hyrule qui m'entoure. Je fais du feu, abats des arbres, tue des monstres et fais la cuisine. J'arrive à la Tour du Prélude, qui conclue l'introduction du jeu. Régulièrement, un événement provoque un plantage du jeu. Il s'agit de la "lune rouge", au cours de laquelle les monstres que l'on a fait disparaître renaissent de leurs cendres. Je perds souvent mes sauvegardes à cause de ce problème. Finalement, je comprends que la cause du bug qui survient pendant les cinématiques vient du réglage de la langue en français. Je continuerais donc mon aventure en anglais... Les contributeurs au logiciel cemu ont droit aux dernières versions du logiciel, mais je n'en fais pas partie. Je télécharge régulièrement les mises à jour, et découvre que les performances s'améliorent petit à petit. Tout est assez fluide désormais alors que j'arrive chez les Zoras. Des souvenirs d'enfance traversent mon esprit charmé par l'environnement enchanteur de l'univers. Je me rappelle de ce générique de ce dessin animé, "Heidi", dans lequel la petite fille cours dans une montagne de carte postale et se laisse rouler dans l'herbe. Il a été réalisé par Isao Takahata et Hayao Miyazaki dans les années 80 et je l'avais vu alors que j'avais 5 ou 6 ans. On voyait la petite fille allongée sur un nuage porté par le vent, observant la nature dans laquelle elle se sentait si bien, alors qu'elle avait été contrainte de vivre dans une grande ville, chez sa tante à Francfort. On peut en effet ressentir le même frisson dans le jeu "Breath of the wild", en déployant la "paravoile", une sorte de parachute permettant de parcourir une certaine distance en volant quelques instants dans les airs. C'est l'impression de liberté qui me fait revenir dès que je peux dans cette ambiance à la fois enfantine et immersive. Il faut penser à sa survie, et donc porter les vêtements adaptés au climat, prévoir de la nourriture et des potions. Mais il faut aussi atteindre l'objectif du jeu qui est de libérer le monde d'Hyrule du joug du maléfique Ganondorff, retrouver nos souvenirs perdus depuis une centaine d'années, aider des villageois et tellement d'autres tâches complexes. Afin d'améliorer l'expérience, je finis par connecter mon PC avec un vidéoprojecteur. Je diffuse l'image sur un mur blanc dans le salon, confortablement installé dans un fauteuil avec mon casque sur les oreilles. J'arpente les recoins de ce monde à cheval, à pied, ou en utilisant les points de téléportation. J'attends patiemment l'apparition d'un dragon, et tente à plusieurs reprises de lui arracher une écaille. Quand j'y arrive enfin, j'ai ce sentiment d'avoir réalisé un exploit. Chaque région semble cacher un secret, laisser une énigme à résoudre ou tout simplement inviter à la contemplation. A un bout de la carte, un temple ne semble accessible qu'après avoir franchi un précipice, avec un vent de face par dessus de le marché. Il cachait un labyrinthe, comme dans de nombreux autres lieux, inaccessibles sans avoir débloqué certaines compétences (sauter plus haut, gagner en endurance, mieux résister aux attaques,...). L'objet que l'on empoche en réussissant à atteindre le centre du labyrinthe ne m'a pas marqué outre mesure. Ce dont je me souviens, par contre, c'est la joie de découvrir un lieu, de s'y perdre en essayant de comprendre comment il a été construit. La persévérance donc. Mais aussi le temps de s'égarer, pour mieux se retrouver. C'est cela que je cherche et cela reste sans doute la plus belle expérience vidéo-ludique qu'il soit possible de vivre. Quand on termine ce jeu, on se rend compte de tout ce à côté de quoi on est passé. Comme le dit le personnage de Mathieu dans le film "Huit fois debout": celui qui atteint sa cible manque tout le reste... J'étais passé à côté de quelque chose, mais ces moments restent dans ma mémoire comme du temps magnifiquement gâché. (écrit le: 2021-05-28) catégorie: jeux vidéo - année: 2017

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