Catégorie: 'voyages'

Voyage au Canada cliquez pour afficher en grand

date: samedi 15/07/1978 (2 ans) lieu: Calgary

Mon père a une présentation à faire au Canada. Nous y allons tous les quatre. Je n'ai aucun souvenir de ce voyage. Avec un camping-car de location, nous parcourons les villes des alentours de Calgary, comme Banff par exemple. En passant sous un pont, ma mère a coincé le haut du camping-car. C'était un jour où mon père n'était pas là. Évidemment, il n'était pas facile de lire les hauteurs sur les panneaux. Ils indiquent des mesures en pieds et en pouces, il n'y a pas de système métrique en Amérique. Un policier est venu l'aider. Il a fallu dégonfler les pneus et faire une marche arrière. Une autre fois, nous sommes partis dans la forêt. Les gardes forestiers nous ont donné des conseils en cas de rencontre avec un ours: s'il s'agit d'un grizzly, éviter de courir, s'il s'agit d'un ours brun, monter aux arbres. Il est déconseillé de faire le mort, sauf si l'ours essaye juste de défendre son territoire. De toutes façons, il vaut mieux éviter de rencontrer cet animal ! D'autant qu'on ne se souvient plus des consignes lorsqu'on est devant lui. Quoi qu'il en soit, nous n'avons pas vu d'animaux dangereux. C'est à peu près tout ce qu'en ont retenu mes parents et ma grande soeur. Pour ma part, j'ai le souvenir d'un livre pour enfant où un ours décrivait la région que nous avons visité, et les animaux, comme les castors ou les cerfs qu'on y rencontrait. J'ai gardé longtemps ce livre dans mes affaires avec quelques jouets. (écrit le: 2012-08-19) catégorie: voyages - année: 1978

Vacances au Tréport cliquez pour afficher en grand

date: mardi 29/03/1983 (7 ans) lieu: Le Tréport

Nous allons en vacances sur les plages du Tréport. Ce n'est pas loin, c'est au bord de la mer, et c'est un endroit assez grandiose. En tout cas, c'est ce que se sont dit les premiers "congés payés", ces ouvriers qui partaient "à la mer" en 1936. Cinquante ans plus tard, les lieux sont moins remplis. On dirait que ce n'est pas la saison de toutes façons. Nous sommes à l'hôtel, face à la plage. On joue au Jokari sur le parking à côté des galets. C'est une sorte de petite balle en caoutchouc reliée par un élastique à un morceau de bois. Il faut l'envoyer chacun son tour, en frappant la balle le plus fort possible avec une raquette en bois. Mais j'ai aussi des jouets plus récents: un personnage de Batman d'environ 20 cm, avec un costume gris, et tous les accessoires: la cape bleu, le masque,... Dans notre hôtel, le fils de la famille des propriétaires veut jouer avec "mon" Batman. Je ne suis pas d'accord, mais ma mère va finir par me faire accepter de lui prêter. On ne s'est évidemment pas baignés, mais on a profité de la vue, et fait des balades en voiture et à pied. Les galets étaient trop ronds pour faire des ricochets. On s'amuse donc à envoyer les cailloux dans la mer, et à courir près du rivage en essayant de ne pas se faire rattraper par les vagues. (écrit le: 2012-08-19) catégorie: voyages - année: 1983

L'Italie en Renault 14 cliquez pour afficher en grand

date: vendredi 15/07/1983 (7 ans) lieu: Terracina

Nous partons en Italie en Renault 14 avec mon cousin Philippe qui a 17 ans, et qui a amené avec lui une K7 audio avec Thriller de Michael Jackson. La K7 tournera en boucle sur l'autoradio. Le soleil est tellement fort que nous brûlons dans la voiture. Dans le centre de vacances où nous arrivons, il y a la plage et un club pour garder les enfants. Je me souviens que nos goûters étaient composés de morceaux de pain fourrés avec une barre de chocolat noir. Les vendeurs de sucreries ont une glace au parfum très particulier au nom de "Panthère rose", très chimique mais agréable quand même. Nous en avons beaucoup mangé. Au lieu du petit parasol, il y a une petite panthère rose sur un petit bout de bois planté dans la glace. Pour faire une blague, Philippe empruntera la voiture le jour de notre départ pour faire croire à ma mère que sa voiture avait disparue. Ça a si bien marché qu'elle a failli appeler les flics ! (écrit le: 2011-09-06) catégorie: voyages - année: 1983

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Le magasin Provencia à Evian cliquez pour afficher en grand

date: samedi 14/07/1984 (8 ans) lieu: Evian

Rien n'a vraiment la même saveur quand on est en vacances. Les courses sont plus cool, l'air sent bon, et même les émissions de télévision nous semblent différentes. A Evian, où nous partions en vacances dans la résidence secondaire de nos grands-parents, il y avait un magasin Provencia, aujourd'hui devenu "Marché U", avec un petit parking devant. Il était situé au rez-de-chaussée d'un immeuble, et avait plusieurs rayons réservés aux produits locaux savoyards. Après avoir mis les provisions dans le coffre de la voiture, nous retournions à la maison, ou alors, nous faisions un détour dans la rue Nationale, en partie piétonne. Mon grand-père rapportait le Dauphiné libéré, et d'autres magazines. Ma grand-mère passait souvent par la Boulangerie-Pâtisserie et ramenait des éclairs et des religieuses. (écrit le: 2011-07-12) catégorie: voyages - année: 1984

Venise en touristes cliquez pour afficher en grand

date: jeudi 15/08/1985 (9 ans) lieu: Venise

Venise avec ma mère et ma grande soeur. Le logement que ma mère a trouvé est en dehors de la ville, c'est moins cher. Nous sommes en pleine période de lutte contre les poux, et je me souviens avoir passé la nuit avec une poudre dans les cheveux: l'oreiller était recouvert de ces petits insectes lorsque je me suis réveillé. Le matin, nous allons en voiture jusqu'à un parking proche du centre-ville. Le prix des gondoles semble incroyablement élevé, nous prenons le Vaporetto, ce qui est quand même plus sympa que le métro ! Ma mère rentre dans une boutique de vente d'oeuvres d'art. Le vendeur parle français, et lui propose une lithographie qui représente les chevaux de St-Marc. Nous irons au pont des soupirs, et dans différentes églises dont j'ai oublié le nom. Le spectacle des pigeons qui s'envolent sur la place St Marc restera dans ma mémoire comme un excellent souvenir. (écrit le: 2011-09-18) catégorie: voyages - année: 1985

Grèce cliquez pour afficher en grand

date: vendredi 15/08/1986 (10 ans) lieu: Porto Heli

Avec Sylvaine et ma mère direction Ancône en Italie. En bateau jusqu'à Patra. Nous sommes dans un club de vacances Nouvelles Frontières à Porto Heli. Il y a une île proche (Hydra) sur laquelle nous serons déposés en bateau pendant une après-midi. Nous verrons ensuite Athènes, et tout ses trésors. Il sera ensuite temps de rentrer chez nous. Des paysages magnifiques mais déserts nous émerveillerons en chemin. Ma mère pensait qu'il n'était pas nécessaire de réserver le bateau vers l'Italie, et nous sommes un peu pressés. Il n'y a plus de places sur le bateau. Du coup, il va falloir passer par la Yougoslavie, et foncer en voiture. Le premier jour, nous nous arrêtons pour acheter des légumes sur le bord de la route. Nous allons ensuite faire un pique-nique dans l'actuelle Serbie, qui sera écourté car des gens s'approchaient de nous. Nous dormons au camping de Belgrade, brrr, l'ambiance est glaciale. Le lendemain matin, nous prenons rapidement notre petit déjeuner, puis sans nous arrêter nous roulons pour vite sortir de ce pays arrêté dans le temps, et terriblement anxiogène. (écrit le: 2011-09-07) catégorie: voyages - année: 1986

Collet d'Allevard cliquez pour afficher en grand

date: lundi 26/12/1988 (13 ans) lieu: Allevard

Sports d'hiver dans un centre de vacances du nom de "Valcoline" à côté de Chambéry. Nous sommes avec Sylvaine Loris, Cédric, ma mère et Gérard. C'est la première fois que j'apprécie le ski. Les fois précédentes avaient été catastrophiques. Je refusais autrefois de prendre des cours collectifs, je tombais sur le tire-fesse et ne voulais plus me relever, etc... L'ambiance est familiale, et il y a une piscine au sous-sol. Cédric ne peut pas se séparer de ses Stan Smith, alors qu'elles sentent le rat crevé. A la fin des cours de ski, on prend un goûter dans la cantine, je me régale de tartine de pain beurré avec de la confiture dans du chocolat chaud. (écrit le: 2011-08-05) catégorie: voyages - année: 1988

La Pologne en Transporter cliquez pour afficher en grand

date: vendredi 30/06/1989 (13 ans) lieu: Pologne

Nous partons pour une expédition. Nous sommes 8 dans un van Volkswagen de couleur jaune. Il y a ma mère, Gérard, ma grande soeur, Cédric, Loris, Anna et son mari. Anna est notre guide polonaise. Elle a une soixantaine d'années, et s'occupe d'une association qui envoie des colis dans son pays natal, pour améliorer le quotidien des personnes qui sont restées là-bas. Son mari est hémiplégique, et ne parle quasiment pas. Nous avons prévu de passer par différents endroits: Varsovie, Cracovie, Poznan. Il faut aussi aller voir la famille éloignée de Gérard, une cousine de son père notamment. Après une nuit en Allemagne de L'Ouest, où tout nous semble confortable, nous arrivons à la frontière, le fameux "rideau de fer". De l'autre côté, le contraste est saisissant. Tout est gris, sale ou rouillé. Le premier soir, nous dormons chez l'habitant. Anna a réussi à trouver un hébergement dans une ferme. Comme il n'y a pas d'éclairage, il est difficile de voir où nous allons. Les draps sont froids et humides, mais nous arriverons à dormir. Les jours suivants nous permettrons de nous acclimater aux rigueurs des pays de l'Est. Nous arrivons dans des restaurants vides, où les Menus sont remplis de plats que le cuisinier ne peut pas nous préparer. A chaque fois que nous pointons notre doigt sur une photo sur le menu, la serveuse nous réponds "Nie ma" (il n'y en a pas). Nous mangerons donc à chaque repas une escalope panée et des haricots. Il est aussi prévu une escale à Auschwitz. Le silence et la solennité du lieu étaient vraiment pesants. Le mari d'Anna profite de ce silence pour nous adresser quelques phrases, émouvantes mais incompréhensibles. Il terminera par ce mot: "Kaputt", en désignant sa tête. Il mourra quelques semaines plus tard. (écrit le: 2013-12-15) catégorie: voyages - année: 1989

Nourrir un goéland cliquez pour afficher en grand

date: vendredi 22/06/1990 (14 ans) lieu: St Malo

Vacances avec ma grande soeur. Nous sommes hébergés chez des amis de ma mère à St Malo. Des oiseaux passent leur temps sur les toits des immeubles, et un goéland finit par atterrir à côté de la fenêtre de ma chambre. Je lui met du pain sec sur le rebord de la fenêtre. Chaque matin, il revient à heure fixe, tapant au carreau pour obtenir sa pitance. Après notre départ, j'apprends que l'oiseau continue à réclamer du pain, et j’espère qu'il ne salit rien. Drôle d'animal de compagnie quand même. (écrit le: 2011-07-17) catégorie: voyages - année: 1990

Elles sont sur mon ventre cliquez pour afficher en grand

date: mardi 24/07/1990 (14 ans) lieu: Pont-Saint-Martin

Colonies de vacances à l'époque de l'adolescence. A un moment donné, on croit qu'il est impossible d'avoir moins d'intimité que dans ces instants là. C'était dans les Alpes, et nous apprenions à jouer au tennis. A l'époque, on écoutait l'album de la Mano Negra: Puta's Fever. L'hébergement était dans des bâtiments en dur pour les filles, et des tentes militaires pour les garçons. On peut dire que les soirées étaient agitées, sûrement à cause des hormones. Ca flirtait, et pour certains groupes de garçons, le challenge était de conclure le plus vite possible. Pour les plus cons, dans la tente d'à côté, l'occupation se limitait à des concours de branlette. Du coup, en arrivant dans notre tente même au milieu de la nuit, les moniteurs vérifiaient qu'on se tienne à carreau. L'un d'eux me dit un soir, "sors les mains de ton slip !", je lui réponds, un peu outré, qu'elles sont sur mon ventre. (écrit le: 2011-07-16) catégorie: voyages - année: 1990

Un porte-monnaie à Londres cliquez pour afficher en grand

date: lundi 31/12/1990 (15 ans) lieu: Londres

Nouvel an 1991. C'est la liesse sur Trafalgar Square. On est collés les uns aux autres. Mon père, et ma grande soeur sont là. On me colle la main aux fesses (c'était un homme ou une femme ?), pas grave. J'arrive devant le barrage de policiers en tenue, les bobbies, qui fouillent les passants. Ma mère avait eu la bonne idée de me prêter un porte-monnaie assez féminin. le flic me prend pour un pickpocket, je ne comprend rien à ce qu'il me dit, mais mon père arrive à lui expliquer la situation. Ouf ! On peut faire le compte à rebours avec les autres... (écrit le: 2011-07-01) catégorie: voyages - année: 1990

Feutrer de la laine cliquez pour afficher en grand

date: jeudi 01/08/1991 (15 ans) lieu: Mouzon

Mon père anime un stage artistique à Mouzon. Ce stage "workshop", fait intervenir des artistes européens dans le cadre d'une recherche plastique iconoclaste et non conventionnelle sur le thème du feutre (la matière obtenue par cuisson de la laine). Inutile de préciser que je n'y comprend absolument rien. Ma grande soeur va nous rejoindre plus tard. En attendant, je suis un peu livré à moi-même, car mon père est l'intermédiaire entre les artistes et les directeurs du musée de fabrication de feutre. Grâce à la petite radio de mon père, j'écoute France Info et je perd mon temps. L'atelier baigne dans l'humidité et les odeurs de mouton. L'un des jeunes qui travaille dans le musée viendra me voir et me dira "Sowa?". Je lui ferais répéter trois fois, sans comprendre qu'il me demandait comment j'allais (vive l'accent ch'ti). C'est la dernière fois qu'il m'adressera la parole. L'une des artistes autrichienne a besoin d'un traducteur, pour donner des instructions à un ouvrier. C'est un peu la seule chose d'utile que j'ai eu à faire pendant ces deux semaines. (écrit le: 2011-08-08) catégorie: voyages - année: 1991

Musée Horta à Bruxelles cliquez pour afficher en grand

date: dimanche 18/08/1991 (15 ans) lieu: Bruxelles

Voyage dans un pays que je connais peu. Mes seuls souvenirs de traversée de la Belgique en voiture sont assez mauvais. Bruxelles fait exception. Cette ville est à part dans un pays qui n'a selon moi jamais réussi à trouver son identité. Nous allons avec mon père et ma soeur visiter le Musée Horta, dont le style flamboyant est représentatif des années 20 et de "l'art nouveau". Nous allons au musée de la bande dessinée, ainsi que sur la fameuse Grand-Place. Nous touchons l'Everard 't Serclaes, qui paraît-il rend amoureux pendant un an. Puis nous irons à une exposition sur Tintin à Welkenraedt. Mon père s'énerve contre un contrôleur, car nous avons pris un train qui va à la même destination que celui pour lequel nous avons pris un billet, mais qui passe par un autre chemin. L'exposition temporaire est très impressionnante, et toute la ville est décorée aux couleurs des dessins d'Hergé. Un excellent souvenir. (écrit le: 2011-09-02) catégorie: voyages - année: 1991

Visite de Vienne cliquez pour afficher en grand

date: mardi 31/12/1991 (16 ans) lieu: Vienne

Voyage à Vienne. Quand nous marchons dans les rues, il fait très froid, et mes chaussures ne sont pas adaptées à ces conditions. Je dois régulièrement me réchauffer les pieds. Voir la maison de l'artiste Hundertwasser a été une grande expérience, tant nos repères sont chamboulés par l'architecture atypique. Sinon, l’autrichienne que mon père est venu voir s'appelle Elisabeth Weissensteiner. Cette artiste était présente au stage de travail sur le feutre à Mouzon. Nous irons voir où elle vit, rencontrons sa famille. Puis elle veut nous faire visiter un endroit. Nous verrons l'entrée d'un monastère, où un moine semble agréablement surpris de voir une femme. Cette année là, c'est le bicentenaire de la mort de Mozart, pour nous ce sera surtout l'occasion de voir des portraits de lui partout, y compris sur les emballages des confiseries ou les cartes postales. Après avoir passé la journée à visiter cette ville magnifique avec mon père et Sylvaine, nous rentrons nous préparer pour le repas du soir. Malheureusement il ne se passe pas comme prévu. Le réveillon a lieu dans le bar d'à côté, faute d'avoir réservé une table dans un vrai restaurant. Les clientes qui mangent à côté de nous sont probablement des prostituées. (écrit le: 2011-08-13) catégorie: voyages - année: 1991

Une exposition universelle cliquez pour afficher en grand

date: samedi 15/08/1992 (16 ans) lieu: Séville

A Séville, découverte de l'Espagne que je ne connais pas, avec mon père qui m'emmène dans ses "bagages". Notre train s'arrête dans une gare flambant neuve. La chaleur est étouffante. Nous allons dans un hôtel très luxueux, mais dans lequel nous n'aurons pas le temps de nous prélasser. Il y a beaucoup de choses à voir, entre le village de l'expo universelle, et la ville de Séville où les orangers nous tendent les bras. Les palais nationaux de la Suède et de la France sont très impressionnants. Nous mangeons des gaspacho, de la queue de taureau,… La musique qui passe à la radio, comme partout sur Terre à ce moment là, c'est Nirvana qui devient mon groupe préféré. Le soir, nous profitons de températures plus clémentes, et un spectacle son et lumière est présenté sur un plan d'eau artificiel. C'est aussi un période faste pour l'Espagne, avec les jeux Olympiques qui viennent de se terminer à Barcelone. Le référendum du traité de Maastricht arrive bientôt, mon père m'explique à quel point il est important qu'il soit adopté... mais il a déjà prévu que le résultat va être serré. (écrit le: 2011-09-19) catégorie: voyages - année: 1992

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Santorin cliquez pour afficher en grand

date: lundi 12/07/1993 (17 ans) lieu: Santorin

Ma mère et moi allons en Grèce, sur l'île de Santorin. Il y a un certain nombre de sites archéologiques à visiter, et le lieu ne ressemble à aucun autre endroit sur Terre. La caldera est très impressionnante, ce sont les restes du volcan qui a explosé. Elle a fait pensé à certains scientifiques que ce lieu est l'endroit exact où la cité imaginaire de l'Atlantide se trouvait avant sa destruction. Pour nous, ce sera surtout un endroit où nous reposer, et profiter de la vue et de la piscine de l'hôtel. En fait, ce sont des vacances que je n'ai pas mérité. Mes profs ont fait des difficultés pour accepter mon passage en Terminale. J'ai été obligé de rédiger un texte ridicule où je devais expliquer les raisons pour lesquelles il fallait me laisser passer dans la classe supérieure. Outre le fait que je quittais l'établissement, et qu'il n'y avait donc aucun risque que je fasse baisser leurs statistiques, mes notes au Bac français étaient tout a fait moyennes mais acceptables (9 à l'oral et 11 à l'écrit). Quoi qu'il en soit, je me sentais comme un mendiant, à qui il manquait des neurones. Ce voyage m'a un peu changé les idées, et j'ai encore le souvenir d'un repas constitué d'une salade à la feta et d'une moussaka, sur la terrasse d'un restaurant, avec une vue inimaginable. (écrit le: 2011-11-02) catégorie: voyages - année: 1993

Histoire de walkman cliquez pour afficher en grand

date: mercredi 29/12/1993 (18 ans) lieu: Rome

Arrivé à Rome, ville chaotique par excellence, nous trouvons une place pour la Renault 21 de location de mon père. Parti le matin avec Christine, Sylvaine et Marie, la voiture est bien remplie. J'ai un bon livre à lire. Tout le monde sort de la voiture, nous allons à pied en direction de l'hotel. Je suis le dernier à sortir. La fermeture centralisée n'existait pas sur ce modèle. J'oublie de fermer une des portes, et il restait quelques affaires, dont le walkman de ma petite soeur. Les affaires ont disparues à notre retour à la voiture, et je suis bien sûr désigné comme responsable du vol. (écrit le: 2011-07-01) catégorie: voyages - année: 1993

Fou rire cliquez pour afficher en grand

date: lundi 10/07/1995 (19 ans) lieu: Roquefort-sur-Soulzon

Nous étions dans la région des grands Causses. C'était pendant un détour par le Massif Central alors que nous nous dirigions vers les Pyrénées. Partis faire une visite guidée dans le lieu de production d'un des fromages français les plus "prestigieux", j'ai eu le plus long fou rire de ma vie. La raison m'en échappe encore. Les deux marques "Papillon" et "Société" fabriquent leur produits dans le sous-sol calcaire de cette région. Il faisait chaud, et entrer dans ces souterrains à l'ambiance plus fraîche était une véritable bénédiction. Nos étions dans les caves du Roquefort Société. Quand le guide a commencé à nous décrire l'activité du site, je me suis montré intéressé. A partir du moment où une présentation vidéo (dithyrambique) a été lancée, je n'arrivais plus à m'arrêter de rire. Le petit film qu'il nous a montré laissait penser que la découverte du Roquefort avait sauvé l'humanité. Dans cette vidéo, les termes 'magie', 'miracle' et 'légendes' passaient en boucle. Le contraste entre la réalité et la fiction m'ont fait sourire. Puis, n'y tenant plus, j'ai franchement rigolé. Le problème est que les voûtes de ces caves ont tendance à amplifier les bruits. Je me bouchais le nez pour essayer de ne pas trop gêner le guide qui nous menait d'une salle à l'autre. J'étais rouge pivoine, et à ce moment là, mon fou rire m'empêchait presque de respirer. Je me tenais à l'écart du groupe pour éviter de me faire trop remarquer, mais l'écho de mes éclats de rire ne pouvait pas passer inaperçu. Il m'a fallu quelques dizaines de minutes à l'extérieur des caves pour retrouver mon état normal. Le manque d'oxygène était-il à l'origine de mon état ? A chaque fois que quelqu'un me parle du Roquefort, je pense à cette histoire, et je ne peux m'empêcher de sourire... (écrit le: 2013-06-08) catégorie: voyages - année: 1995

Parapente dans les Pyrénées cliquez pour afficher en grand

date: lundi 17/07/1995 (19 ans) lieu: Luchon

Stage de parapente pendant une semaine à Luchon. Nous sommes ma mère, Gérard et Loris, partis en Renault Espace direction les Pyrénées. Je fais le stage avec les débutants, et Loris et Gérard font le stage "avancé", car ils ont déjà pratiqué avant. Loris et moi dormons sous des tentes igloo, ma mère et Gérard délaissent assez vite leur tente pour aller à l’hôtel tout proche. Les cours ont lieu sur des pentes douces des alentours. Nous revoyons nos exploits en vidéo le soir, pour comprendre nos erreurs. Il y a également des cours théoriques de météorologie pour comprendre les masses d'air, et les dangers de ce sport de vol libre. Après quelques sauts de puce, de quelques dizaines de mètres, nous sommes prêts à nous élancer sur les pentes de la montagne. Les sauts sont très encadrés, nous prenons de l’élan face au vent, puis nous sommes guidés par radio dans le casque pour tourner à gauche ou à droite. L’atterrissage se fait sur le bord d’un lac dans la vallée. Nous avons fait quatre ou cinq sauts. Comme nous avons des VTT, nous faisons également des balades aux alentours. Malheureusement, je crève un pneu, et je dois rentrer à pied au milieu d’un parcours. Après le stage, nous sommes invités à participer à du canyoning dans l'Espagne toute proche. Cette activité n’était pas prévue, et les sensations fortes sont au rendez-vous. Le moniteur me demande si mon sac à dos est résistant, car le parcours est assez exigeant. Avec une combinaison en néoprène, nous nageons dans un cours d’eau vive, mais glacé. Quand il y a une cascade, nous devons sauter parfois de plusieurs mètres dans les vasques. Mon sac à dos craque sous la pression, et le moniteur doit prendre les affaires qui étaient dedans, j’étais pourtant sur qu’il tiendrait. Nous finissons par rentrer à Paris, je dois me préparer à un stage de protection du patrimoine qui commence bientôt. (écrit le: 2011-07-27) catégorie: voyages - année: 1995

La truite hongroise cliquez pour afficher en grand

date: jeudi 28/12/2000 (25 ans) lieu: Budapest

Budapest, décembre 2000. Nous allons en avion dans cette ville magnifique, moi, mon père mes deux soeurs et l'ami de ma grande soeur. Le voyage commence mal, nous sommes en retard à Roissy, il fait très froid et nous arrivons dans le mauvais hôtel. Heureusement, tout se règle facilement, et la ville est accueillante. Premier dîner dans un resto un peu bizarre, où de jeunes femmes dînaient avec des hommes beaucoup plus vieux qu'elles. Mon père commande une truite. La serveuse revient désolée et lui dit "ze trout iz toubig". Il est seul à comprendre que la truite est trop grosse...Quelques jours plus tard, c'est la nuit du nouvel an. Elle a été un peu trop arrosée, je ne m'en souviens pas énormément. (écrit le: 2011-07-06) catégorie: voyages - année: 2000

Amsterdam cliquez pour afficher en grand

date: vendredi 16/11/2001 (25 ans) lieu: Amsterdam

On avait cherché un billet de train pas cher pour Amsterdam au mois de septembre, mais les tarifs les moins élevés étaient au mois de novembre. Il faut dire que le "Thalys" n'est pas vraiment rempli à cette saison. J'étais à peine remis de mon opération des dents de sagesse. On peut dire que je n'étais pas en forme, et que ça tombait mal, mais ça faisait plus de deux mois que ce voyage était organisé et on ne voulait pas le reporter. Nous allons, Isabelle et moi, retrouver là-bas un ami hollandais qu'elle a rencontré sur internet. Finalement, nous nous retrouvons à la Gare du Nord. J'avais préparé une compote de pommes à la cannelle que nous avons mangé dans le train. Nous dormons dans une sorte de chambre d'hôtes sur un péniche amarrée au port. Isabelle a insisté pour que nos lits soient séparés. Nous louons des vélos à la gare, et parcourons les bords des canaux de cette ville magnifique. J'ai même pris quelques risques, en brûlant certains feux rouges, ce qui n'est pas trop mon habitude. Ce qui m'a vraiment surpris, c'est qu'il n'y avait aucun enfant dans les rues, la fécondité des néerlandais est assez faible, mais quand même... Isa veut absolument faire toutes les activités possibles en l'espace d'un week-end, ce qui est évidemment impossible. Nous avons visité le Rijksmuseum, le musée Van Gogh,...A la maison d'Anne Frank, j'ai été surpris de voir qu'Isabelle était de mauvais poil. Il faut dire que je n'arrête pas de la prendre en photo, ce qui devait passablement l'énerver. J'étais très amoureux. L'ami hollandais d'Isabelle, René, est légèrement plus âgé que nous. Il parle français et nous fait visiter sa ville. Dans le "Quartier rouge", je me souviens avoir été approché par un vendeur de drogue dont je ne comprenais pas un traître mot. René l'a fait partir. Un soir, nous allons au casino pour nous amuser. Il faut déposer nos cartes d'identité à l'entrée. Je n'ai jamais aimé les jeux d'argent. Isabelle gagne quelques pièces à la machine à sous. Je me dit: "Heureux au jeu, malheureux en amour". Le dernier soir, René prend nos bagages et nous amène dans un bar, "La gare de l'Est", où nous avons mangé un morceau. Puis nous allons directement prendre le train après avoir acheté des gâteaux hollandais. J'ai un peu dormi dans le train au retour. Arrivés à la Gare du Nord, je la raccompagne chez elle, puis je m'en vais. Au bout de quelques mètres, je me rends compte que j'ai gardé les gâteaux dans mon sac, mais je ne connais pas son digicode, ni son numéro de téléphone fixe. Je me rends compte avec effroi que je ne fais pas vraiment partie de sa vie. Je me sens coincé dans la "friendzone" dans toute sa splendeur, sorte d'écueil que toutes les personnes gentilles ont connu avec la personne qu'ils aiment. Je repars au bout de quelques minutes, dépité. Presque arrivé à l'entrée de la station RER B "Cité Universitaire", je la vois qui court derrière moi avec son chien "Rigolo". Elle est essoufflée, et me demande de lui rendre ses gâteaux. Elle pensait que j'allais les manger tout seul... (écrit le: 2020-12-03) catégorie: voyages - année: 2001

Raid VTT au Mont Lozère cliquez pour afficher en grand

date: dimanche 12/05/2002 (26 ans) lieu: Le Bleymard

Avant de rejoindre ma future belle-famille à Montpellier, je vais au Mont Lozère pour un stage UCPA de VTT que ma mère m'a aidé à financer. Je pars en voiture direction Le Bleymard en passant par l'A71, puis la D901. Arrivé au sommet, je rencontre les organisateurs, pleins de bonne volonté. Ils nous distribuent les équipements, notamment le vélo, le casque, le sac à dos et le "sac à viande" qui nous permettra de dormir dans les refuges. Il fallait se procurer le reste des fournitures: cuissards, gants, et vêtements de pluie nous-même avant le stage. Nous sommes un groupe de 5 personnes, entre 25 et 40 ans. Après nous être réveiller le lendemain de notre arrivée, nous commençons des exercices avec les vélos. Puis nous partons en direction de Bagnols vers le gîte d'Auriac. Le parcours passe par Queyzac, Florac et Ste Enimie. Nous sommes toujours bien accueillis le soir et préparons nos repas en groupe. Le deuxième soir, les coups de soleil sont tellement nombreux qu'on sort la Biafine pour calmer la douleur. J'ai beaucoup de mal à passer dans les virages serrés, car j'ai pris un VTT beaucoup trop grand pour moi. Dans certaines côtes, j'ai le coup de pompe, car il fait très chaud. Je suis souvent devant dans les descentes, et les faux plats mais pas dans les montées. Arrivés à La base de plein air de Sainte Enimie, nous avons la chance de voir la finale de la Ligue des Champions du 15 Mai, car il y a une télévision. La victoire du Real Madrid et la reprise de volée de Zidane sont d'excellents souvenirs. Nous passons sur le Causse Méjean, et dormons au gîte de Toulousette. Sur le chemin du village des Vignes, ma roue explose, et je ne m'en rend compte qu'après quelques mètres. Le jante est très abîmée, et la roue est coupée par endroits. Le moniteur mettra une demi-heure à réparer, et m'en tiendra rigueur jusqu'au bout du stage, car j'ai fait une erreur de pilotage. Le soir, nous discutons du dopage, et le moniteur me dit que prendre de l'aspirine, c'est déjà du dopage. Je suis d'accord avec lui, mais je ne comprend pas sa remarque. En fait, je prend du magnésium tous les matins pour faire disparaître mes verrues, et je pense avec le recul qu'il a cru que c'était de l'aspirine. Finalement, nous arrivons dans la ville du Rozier, et nous sommes ramenés en bus jusqu'au Mont Lozère. Nous avons tous crevé les deux pneus au moins une fois, et nous comprenons que les jantes étaient de mauvaise qualité. Les magnifiques paysages resterons dans ma mémoire plus longtemps que ces petits désagréments! (écrit le: 2011-07-25) catégorie: voyages - année: 2002

Wagon-lit vers Barcelone cliquez pour afficher en grand

date: dimanche 20/10/2002 (26 ans) lieu: Barcelone

Pour aller à Barcelone, vous pouvez prendre le train, mais c'est long... 13 heures environ. Nous avons décidé de prendre le Talgo en wagon-lit. Les cabines de quatre personnes sont très bien conçues, sauf qu'elles ne sont pas mixtes. Il faut donc se séparer de sa chère et tendre le temps du trajet. Nommé aujourd'hui Elipsos, il ne s'agit pas du service de wagon-lit le plus luxueux d'Europe. J'ai partagé le trajet avec des personnes sympathiques mais dont je ne comprenais pas la langue. La promiscuité et la taille de la cabine m'a également permis de découvrir de nouvelles odeurs corporelles que je ne connaissais pas. (écrit le: 2011-07-08) catégorie: voyages - année: 2002

Berlin cliquez pour afficher en grand

date: lundi 18/08/2003 (27 ans) lieu: Berlin

Les vacances étaient posées depuis quelques mois et l'hôtel avait été réservé. Avec la Renault Clio rouge de Véronique, nous partons pour l'Allemagne. Après 8 heures de route, nous passons une nuit à l'Etap Hotel de Dortmund. Le réceptionniste était aimable comme une porte de prison. Nous avons diné dans un restaurant grec où les portions étaient trop généreuses, impossible de finir nos assiettes. Le lendemain, encore 5 heures et demi de route, puis nous arrivons enfin à Berlin, le but de notre voyage. Nous avions réservé quatre nuits à l'hôtel Christophorus, tenu par des religieuses. Il se situe à Spandau, un quartier au nord-ouest de Berlin. Cet endroit avait été choisi pour le calme de la forêt qui environne la résidence. C'est Véronique qui avait fait la réservation. Comme elle parle très bien allemand, nous n'avons eu aucun mal à nous faire comprendre. Évidemment, il s'agissait d'un lieu plutôt destiné aux personnes âgées, mais le personnel était aux petits soins, et le petit-déjeuner délicieux. Pour aller au centre-ville, nous devions rejoindre la gare à environ 5 km en voiture, puis avions une vingtaine de minutes de train dans une sorte de RER jusqu'à Potsdamer Platz. Dans mon sac à dos, j'avais mon appareil photo reflex argentique avec 2 bobines de 24 poses. Il faisait bon, nous n'avions pas trop chaud. Après nous être installés, nous sommes partis diner au Tiergarten Quelle. Nous avons vu le centre-ville et l'église du souvenir, ainsi que le Kurfurstendamm. Le lendemain, après avoir mangé dans un bar à soupes, nous sommes passés devant le Reichstag, la porte de Brandebourg et avons visité le musée historique. Nous sommes ensuite partis dans le quartier typique d'Oranienburg, via le Neues Museum, et la tête de Nefertiti. Nous sommes allé voir le musée de Checkpoint Charlie (témoin de l'époque sombre pendant laquelle le "Mur" se dressait encore). Puis nous avons vu Gendarmenmarkt dans la partie Est de la ville. Ce soir là, nous avons mangé dans un restaurant chinois près de la gare de Spandau. Le troisième jour, nous sommes partis à Potsdam. Le parc et les monuments de cette ville nous ont vraiment surpris. Pour décrire cet endroit, je dirais que cela m'a fait penser à un château de Versailles qui aurait été coincé dans un pays de l'Est pendant 50 ans. Les bâtiments de l'époque de Frédéric II sont tout de même bien conservés. Le château Sanssouci, entouré de vignes en escalier, est absolument magnifique. Le jeudi, nous avons vu une partie du mur de Berlin qui a été conservée car des peintures très célèbres le recouvre. C'est une véritable galerie d'art à ciel ouvert, dont les oeuvres ont été rénovées. Puis nous avons vus Charlottenburg, la colonne des Victoires, le parc Tiergarten et le mémorial Rosa Luxemburg. Il est difficile de quitter une ville aussi agréable. Ce n'est pas tant l'accueil des habitants (on réserve souvent ce traitement aux touristes du Monde entier) qu'un ensemble de petits détails qui font la différence. L'aménagement de la ville, l'équilibre entre les zones vertes et les habitations, la place laissée aux activités humaines... mais aussi la vie culturelle foisonnante, c'est tout cela qui est charmant dans cette cité que l'histoire a déchirée plusieurs fois. Le vendredi, nous sommes partis de Berlin vers Altena pour aller voir Andrea, la correspondante allemande que Véronique a rencontrée au lycée. Sur la route du retour, je me suis dit que si je devais vivre ailleurs (pour paraphraser J.F.K.), je choisirais sans doute d'être un berlinois. Si le front national passe aux élections présidentielles, je sais où me réfugier. (écrit le: 2014-12-26) catégorie: voyages - année: 2003

Collioure cliquez pour afficher en grand

date: jeudi 12/05/2005 (29 ans) lieu: Collioure

Nous partons avec Véronique, profiter du joli mois de mai. Après une escale à Montpellier chez ses parents, nous allons vers Perpignan. On s'arrête juste pour boire un café sur la place de la République. Puis direction Collioure, où nous avons réservé une chambre d'hôtel au « Madeloc ». Cet établissement proche du centre-ville est un peu vieillot, mais le charme opère tant nos hôtes sont accueillants. La porte-fenêtre de notre chambre donne sur un petit jardin privatif, avec une table et des chaises pour prendre le petit-déjeuner. Le mobilier en rotin ne dépareille pas avec les papiers-peints à motifs colorés de cette chambre restée coincée en 1960 ! Mais ce qui est formidable en cette saison, c'est d'avoir accès à une piscine en terrasse, et comme il n'y a personne au mois de mai, la piscine est à nous... Nous visiterons les alentours, qui bénéficient d'un micro-climat toute l'année. Nous irons voir également Ille-sur-têt, et ses fameuses « orgues », des formes géologiques naturelles sculptées dans l'argile. On a surtout apprécié le repas du midi dans un restaurant « L'entre mers », et son foie gras mi-cuit tout simplement inoubliable. Le soir du 12, on ira voir le coucher de soleil devant l'église de Collioure. J'ai réussi à faire quelques ricochets sur la mer avec des cailloux bien plats, et on est rentré se coucher quand le soleil a disparu derrière le Fort. (écrit le: 2012-05-30) catégorie: voyages - année: 2005

Les frites de Bayonne cliquez pour afficher en grand

date: mercredi 08/03/2006 (30 ans) lieu: Bayonne

Nous étions à Bayonne, et il était assez tard pour déjeuner. 14h pour être précis. Nous avons cherché une brasserie ou un restaurant, et cette échoppe située à côté d'un lycée nous a plu. La serveuse n'a pas osé nous dire qu'il était trop tard pour manger. Jamais je ne regarderai les frites de la même façon. Cuites dans une huile de friture périmée depuis longtemps, elles vous font une belle gastro-entérite aigüe. J'ai eu les premiers symptômes vers 18h, nous sommes allés dîner dans un bar à huitre, mais j'ai repeint les toilettes de l'établissement. La nuit a été agitée, je tremblais sans avoir froid, quand je n'étais pas carrément coincé à quatre pattes devant la cuvette des toilettes. Le lendemain, la visite de Cambo-les-bains s'est faite à la vitesse d'un escargot, je n'arrivais pas à marcher pendant plus de deux minutes d'affilé. (écrit le: 2011-07-08) catégorie: voyages - année: 2006

Retour en Irlande cliquez pour afficher en grand

date: vendredi 21/07/2006 (30 ans) lieu: Irlande

J'avais envie de retourner en Irlande. Ma femme a trouvé un voyage organisé par "AlainnTours". Il s'agit d'une société qui réserve des bed & breakfast, des voitures de locations, le vol et délivre un carnet de voyage des lieux à visiter au jour le jour. Après un vol assez rapide, nous prenons une Volkswagen Polo à l'aéroport de Dublin. Il faut se faire à la conduite à gauche ! Levés très tôt, nous sommes à la limite d'être incorrects avec nos premiers hôtes. On leur demande s'il est possible de rentrer dans la chambre vers 16h (car nous sommes crevés), ce qu'ils finissent par accepter. Notre voyage est organisé étape par étape, mais nous sommes finalement assez libres. Nous pouvons nous arrêter, ou pas, dans le lieu qui nous a été conseillé. Les villes de Galway, Limerick, Dingle, Killarney et Cork font partie de notre voyage. Nous apprenons le décès de la grand-mère maternelle de Véro alors que nous visitons les falaises de Moher, presque au début du voyage. Cette nouvelle, déprimante, contrastait avec la beauté fascinante de l'endroit où nous étions. Un plateau venteux, recouvert de tourbe et de mousse, suivi d'un précipice, fait d'une pierre très noire qui tombait à pic vers l'océan. C'est un des endroits les plus visités en Irlande. Tout est vert, végétalisé, il faut dire qu'il pleut presque constamment. Les "wheather forecast", ou disons la météo à la télévision irlandaise, est très différente de chez nous: ils ont des dizaines de noms pour les différentes sortes de pluies qui tombent (showers, light rain, mild rain, dizzle,..). Il faut dire aussi que le vent souffle constamment: nos cheveux sont en bataille sur toutes les photos que nous rapporterons ! Nous ne sommes pas les seuls à avoir choisi la formule voiture+B&B. Dans les méandres des routes étroites du sud-ouest irlandais nous rencontrons d'autres touristes, perdus. Certains panneaux indicateurs sont écrits en gaélique, ce qui ne facilite pas l'orientation. Ce que j'adore surtout ce sont les gens, si chaleureux. On ne les comprend pas toujours, mais on est toujours bien reçus. Entrés dans un pub à Limerick, on s'assoit à une table en attendant le serveur, qui n'est jamais venu: et pour cause, il faut aller au comptoir pour être servi ! Le propriétaire du pub a du se demander pourquoi on est repartis sans avoir rien commandé... Le dernier soir, on s'offre un resto un peu chic au bord de la mer, près de Dublin. Toujours pas très au fait des coutumes irlandaises en matière de pourboires, nous vidons nos poches après avoir réglé la note. Au lieu d'ajouter la somme de 10% du montant sur le ticket, on a mis une dizaine de pièces de 2€ sur la table, ce qui a du fortement étonner le serveur, qui heureusement parlait français. Ce breton d'origine discutera un peu avec nous. Le lendemain matin, avant de prendre l'avion, nous prenons le petit-déjeuner chez notre hôte avec deux jeunes femmes françaises qui vivaient en couple. Les propriétaires du B&B étaient au petit soin avec nous quatre, comme si nous étions leurs enfants. Force est de constater que la plupart des bed and breakfast dans lesquels nous nous sommes arrêtés étaient tenus par des gens d'un certain âge dont les nombreux enfants étaient partis du foyer. Il fallait bien occuper toutes ces chambres vides d'une manière ou d'une autre. C'est une sorte d'échange de bon procédés, comme il en existe de nombreux en Europe. Nous sommes rentrés à Paris, ravis d'avoir fait ce parcours dépaysant, et presque trop court. (écrit le: 2012-07-29) catégorie: voyages - année: 2006

Bruxelles et Magritte cliquez pour afficher en grand

date: vendredi 03/09/2010 (34 ans) lieu: Bruxelles

Avec la Fnac, j'avais la possibilité de réserver un voyage à Bruxelles couplé avec l'achat de billets pour découvrir le musée Magritte qui venait d'ouvrir ses portes. J'en parle à Véronique, qui est d'accord pour faire cet aller-retour rapide dans la capitale de la Belgique. Le temps d'un week-end, nous voilà partis en Thalys vers la gare de Bruxelles-Midi. Notre hôtel, le Novotel de la Tour Noire, se situe à deux pas de la station de métro Sainte Catherine. Nous arrivons rapidement dans notre chambre, et je descends dans le hall d'entrée pour me connecter à l'un des ordinateurs en libre service. Cela m'a permis de mettre à jour mon statut Facebook, ce qui me semblait indispensable à l'époque ! J'ai prévu un programme assez chargé pour profiter de chaque instant volé à notre quotidien répétitif et ennuyeux. Nous arrivons dans un quartier résidentiel en proche banlieue de Bruxelles, et je ne comprends pas qu'à cet endroit se trouve la maison dans laquelle Magritte a vécu et peint ses toiles. Je me crois au musée qui vient d'ouvrir aux Beaux-Arts, et je présente mes billets à l'entrée, qui sont évidemment refusés ! Nous sommes peu nombreux à entrer dans ce lieu excentré dans lequel de nombreux souvenirs du couple Magritte sont présentés. Une jeune femme nous distribue des protections à mettre sur nos chaussures pour éviter d'abimer les lieux, nous dirige vers les étages et nous invite à la rejoindre quand nous retournerons au rez-de-chaussée. J'ai l'impression d'être dans la maison d'Anne Franck à Amsterdam. L'ambiance est à la fois douce, inquiétante et trop calme. Il ne fait pas très beau. Puis nous verrons le véritable musée Magritte au centre-ville, qui présente la plupart des oeuvres du peintre provocateur et génial. Je me souviens avoir visité le musée de la bande-dessinée avec mon père il y a longtemps, du coup nous irons le voir le samedi. Nous verrons également une rétrospective des dessins de Philippe Geluck. Nous irons bien sûr manger des gaufres, des moules et des frites, c'est la moindre des choses ! Près de la place royale, nous sommes entrés dans un restaurant italien "Lucca Cucina" où nous avons beaucoup apprécié le cadre et le service impeccable. Il y a toujours quelque chose à faire dans cette ville. Sous un soleil radieux, et avec mon appareil photo Canon, je m'amuse à prendre des clichés de l'"Atomium", ce monument qui date de l'exposition universelle de 1958 et qui représente un atome de fer. Ce voyage préfigurait celui que je souhaitais organiser à Londres l'année suivante, mais qui ne se présenterait pas sous les meilleures conditions. (écrit le: 2018-11-15) catégorie: voyages - année: 2010

Marseille, tout seul cliquez pour afficher en grand

date: vendredi 13/09/2013 (37 ans) lieu: Marseille

J'avais réservé des congés, dont j'ai désespérément besoin. Les circonstances avaient voulu que le voyage soit annulé, mais je décide d'y aller seul. Je pars pour attraper le tgv à la Gare de Lyon, mais arrive avec quelques minutes de retard à cause du RER A qui fonctionnait mal ce jour là. Aucun échange de billet n'est possible. Tant pis, j'en achète un nouveau, et pars avec le train suivant. Le tgv me propulse en quelques heures à Marseille, un univers lumineux auquel je ne m'attendais pas. Même avec les lunettes de soleil sur le nez, je cligne encore des yeux. Depuis la gare St Charles, je fais rouler ma valise dans les rues du centre-ville. Passé la Place Castellane, je continue sur l'avenue du Prado jusqu'à l'hôtel Ibis. Puis je m'écroule sur le lit. Je ne sors que quelques heures plus tard pour m'acheter une salade à Carrefour Market. Le lendemain matin, je commence à découvrir les alentours du quartier, sous un ciel parfaitement bleu. J'arrive d'abord dans le parc du 26ème centenaire, dont les fontaines, les nombreux cyprès et les palmiers me charment. Puis j'arrive sur la plage du Prado alors qu'une démonstration de cerfs-volants a lieu sous mes yeux ébahis. Ces objets volants bien identifiés se meuvent au gré du vent, qui souffle fort d'ailleurs depuis mon arrivée. Certains imitent la forme d'animaux, comme des goélands, des poissons ou des méduses, et sont tous très colorés. D'autres sont plus artistiques, voire conceptuels, et sont là pour célébrer la fragilité ou la beauté de la nature. Il s'agit de la fête du vent, un festival international du cerf-volant qui a lieu tous les ans sur cette plage. Après avoir été chercher un sandwich à la boulangerie, et observé une scène de ménage entre les membres d'un jeune couple accompagné de nombreux enfants, je pars vers le parc Borély. Cet espace sert souvent de cadre à des tournages, notamment ceux de la série "Plus Belle la Vie". On y trouve des bâtiments anciens bien restaurés et des belles statues. Encore une fois, j'assiste à des confrontations assez impudiques entre des personnes visiblement amoureuses, évènements auxquels on est pas trop habitué à Paris. Puis je passe devant le chantier du stade Vélodrome, qui est fini à moitié. On dirait que le toit de ce bâtiment en construction est formé d'une sorte de couche de tissu matelassé. Je rentre pour me reposer un peu. Force est de constater que le point culminant de la ville est un point d'attraction qui me tente depuis que je suis descendu du train. J'engage alors mon ascension vers l'église Notre-Dame de la Garde. Le quartier est l'un des plus chic de la ville, on le comprend quand on observe le panorama. J'arrive au but vers 19h00, un peu essoufflé et observe le paysage avec enchantement. Le soleil est bas dans le ciel et touche presque les îles du Frioul. Des bateaux de croisières naviguent sous le regard des visiteurs qui sont comme moi assez émerveillés par la vue. Le lendemain, je commence la visite du vieux port alors que des files d'attente se forment devant quelques lieux qui participent aux Journées Européennes du patrimoine. Pour ma part, je visite la mairie puis me promène dans le quartier du Panier et ses jolies petites ruelles. Puis c'est le Mucem, avec son architecture qui réussit la synthèse de la légèreté et de la solidité, une sorte de mariage entre la dentelle et le béton. En début d'après-midi, je prends une navette pour les îles du Frioul. Arrivé sur place après une traversée agitée, le silence et la tranquillité me surprennent. Il faut dire que la frénésie du centre-ville n'est qu'à quelques minutes en bateau. C'est le contraste permanent que je ressens dans cette ville, entre le plein et le vide, l'ordre et le chaos, le très riche et le très pauvre. Ces extrêmes se frôlent en permanence sans phase de transition. En posant le pied sur ces îles très sèches, on entre dans un univers incroyable. Un monde minéral couvert d'agaves où les pierres sont reines, souveraines à l'état sauvage ou bien taillées pour être entassées sur des murs et de colonnes antiques. Des vestiges anciens y côtoient ceux de bâtiments militaires plus contemporains. Je rentre avec le Henri-Jacques Espérendieu, le bateau qui me renvoie vers des lieux plus civilisés. Le lendemain, j'avais décidé de découvrir le musée des beaux-arts, et d'errer dans le centre-ville avec mon appareil photo. Après une escapade dans cette ville lumineuse, j'ai pris le train pour revenir à une vie plus normale et moins belle. (écrit le: 2022-03-16) catégorie: voyages - année: 2013

Valence-Montélimar à vélo cliquez pour afficher en grand

date: samedi 20/09/2014 (38 ans) lieu: Montélimar

ViaRhôna. Ce nom désigne une longue piste cyclable qui relie le lac Léman à la Méditerranée en suivant le cours du Rhône. J'avais l'idée de suivre le tracé de cette piste, quand j'aurais le courage… et le temps. Mais j'étais souvent pris par mes obligations professionnelles et familiales. Il faut plus d'une semaine pour rejoindre la Camargue en organisant les étapes qui relient les Alpes à la mer. Je cherchais un moyen de réaliser mon rêve, hélas je n'avais trouvé aucune solution réalisable au bout de quelques mois. J'avais fini par renoncer. Et puis une ouverture s'est présentée. Un voyage dans la Drôme avec Véronique pouvait se faire au mois de septembre, et je décidais d'y coller une activité solitaire: rouler au bord du Rhône entre Valence et Montélimar. Je me renseigne sur le tracé, et découvre sur un site internet que le parcours est en pointillé: la ViaRhôna existe en grande partie dans l'imagination de ses concepteurs, il n'est pas possible de maintenir un chemin aussi long sans y mettre d'immenses moyens, mais ceux-ci n'étaient pas à la hauteur de leurs ambitions. De toutes évidences il n'y a pas de cohérence globale, à part quelques panneaux qui vont m'aider à ne pas dévier du chemin. Nous partons donc vers Montélimar, où nous avons réservé une chambre à l'hôtel "Beausoleil**" proche du centre piéton de la vieille ville. Les lieux sont empreints de nostalgie et les touristes viennent y chercher le souvenir du passage de la Nationale 7 et des fameux embouteillages de la route des vacances sur la côte d'Azur. La route nationale chantée par Trénet a subi une hémorragie en 1966 quand l'autoroute A7 a transfusé le flot des voyageurs sur une belle ligne droite. Mais le patient respire encore et la ville reste accueillante, comme nous le constaterons après quelques heures de route. Le parfum du nougat nous caresse les narines alors que nous parcourons les alentours du théâtre et du château. Nous avons garé la voiture dans le parking de l'hôtel et prenons possession de notre chambre. Je demande à l'accueil un endroit pour poser mon vélo à l'abri, et l'employé de l'hôtel pose mon VTT à la cave. Avant de m'endormir, je scrute minutieusement les sept feuilles de papier sur lesquelles j'ai imprimé le détail de mon parcours, les passages les moins évidents sont surlignés au stabilo. Après avoir pris le petit déjeuner, nous partons vers Valence. Après avoir fait quelques détours, nous finissons par trouver le point de départ. Véronique prend le volant pour rentrer à l'hôtel. Je lui ai donné rendez-vous à l'heure du déjeuner. A cet instant, une impression de liberté m'enivre. Plus d'entraves d'aucunes sortes, c'est la première fois depuis des mois que je n'ai aucun compte à rendre. J'ai juste à suivre le cours d'un fleuve, une perspective des plus reposantes. Je traverse le pont afin de rejoindre la rive droite du Rhône et passe par la même occasion en Ardèche. Il fait un temps magnifique, et le paysage est sauvagement canalisé par des infrastructures de toutes sortes. Des routes, des ponts, un chemin de fer et un barrage hydroélectrique ponctuent ma balade. C'est aussi la France des années 60 que j'ai sous les yeux. Celle de l'agriculture intensive, du TGV, des autoroutes et des centrales nucléaires. Ces ajouts très récents contrastent avec la topographie marquée par la fonte des glaciers millénaires. Des arbres fruitiers et des zones maraîchères longent ma route dominée par les monts d'Ardèche à l'ouest. Devant moi s'envolent d'énormes volutes blanches depuis les cheminées de la centrale nucléaire de Cruas-Meysse. J'ai soigneusement suivi le plan mais suis souvent obligé de faire demi-tour après avoir compris les signes inscrits sur mes petites feuilles de papier. Arrivé au bout d'un chemin longeant un champ de panneaux photovoltaïques, je suis bloqué par des barrières, et suis obligé de passer dans un conduit en béton avec de l'eau jusqu'aux mollets. Puis je finis ma route à côté des champs de lavande avant de traverser une zone d'activité commerciale au nord de Montélimar. J'arrive à destination après trois heures et demi de pédalage intensif, les jambes et les bras cuits par le soleil. Juste à l'heure pour le repas de midi. (écrit le: 2020-06-26) catégorie: voyages - année: 2014

Stockholm cliquez pour afficher en grand

date: lundi 20/07/2015 (39 ans) lieu: Stockholm

Installé dans mon studio depuis quelques semaines, j'avais envie de me changer les idées. Je pense à Stockholm, un peu par envie de découvrir une ville que je ne connaissais pas, et un peu pour éviter les grandes chaleurs estivales. Les guides touristiques sont remplis de mensonges. Qui peut prédire quelle expérience il vivra en partant une semaine dans une grande ville ? Nul ne peut l'anticiper. Et pourtant je pars en Suède quelques jours avec les idées préconçues glanées ici et là. J'ai improvisé totalement, en réservant le vol et l'hôtel à la dernière minute sur Voyages-sncf.com. Le temps de boucler ma valise, je me rends compte que je ne peux pas la porter à bout de bras tout en chevauchant mon vélo jusqu'à la gare. Du coup je prends la lanière d'un autre sac, l'entoure sur la poignée, puis cale la valise sur mon épaule. Ni une, ni deux, je prends un avion Air France en début d'après-midi, après avoir fait le trajet en transport en commun (RER C puis B). Le sentiment de culpabilité qui m'habite depuis que j'ai quitté ma femme me rattrape douloureusement, sous forme de spasmes. Mes intestins se tordent dans tous les sens alors que l'avion décolle. Arrivé à Arlanda, il faut rejoindre le centre-ville de Stockholm avec un train de banlieue, je contemple le paysage composé principalement de sapins et de grandes prairies. En approchant de la destination, je constate que l'eau est omniprésente, chaque quartier est séparé des autres par des lacs ou des bras de mer. Je retire quelques billets (en couronnes suédoises), puis j'arrive dans le métro. Les distributeurs automatiques ne délivrent pas de tickets, et je demande donc de l'aide à un employé qui parle à peine anglais. Il me fournit alors une carte magnétique que je dois recharger sur l'automate. Mon guide Cartoville en poche, je cherche l'hôtel Alexandra, dans le quartier de Södermalm. Je constate que c'est un lieu ouvert à la diversité, en tout cas beaucoup plus que le reste de la ville, où presque tout le monde est blond. Après quelques minutes de marche, j'arrive vers 20 heures à l'accueil pour faire le check-in. Ma minuscule chambre est au rez-de-chaussée, et j'aurais peut-être dû réserver ailleurs. En effet, j'ouvre le rideau et me rends compte que j'ai un mur en face de moi... Peu importe, ce qui compte d'abord c'est la ville. Le lendemain, malgré le temps pluvieux, je commence par découvrir Gamla Stan, l'île centrale dans laquelle se trouve la vieille ville. J'arrive au musée Nobel, et une visite guidée en anglais commence au moment où j'entre dans ce beau bâtiment près de la cathédrale. La liste des grands hommes (pas beaucoup de femmes malheureusement) et découvreurs de notre temps s'affiche du sol au plafond, et j'en apprends beaucoup sur la vie de certains d'entre eux. Après une pause pour manger une pâtisserie à la cannelle, je pars vers un lieu moderne qui expose des photos: Fotografiska. Les clichés d'éléphants que Nick Brandt a rapporté de ses voyages en Afrique m'ont beaucoup impressionné, et j'en rapporte quelques reproductions sous forme de cartes postales. Le lendemain, j'arrive à Djurgarden, une île beaucoup plus végétale, avec de nombreux parcs, des musées, un zoo et des scènes de spectacle en plein air. J'en profite pour tester les vélos en libre-service "City Bikes". On peut en louer pendant trois heures pour un prix modique, et cela me permet de découvrir l'île toute entière sans avoir à trop marcher. Mais un sentiment de vide m'envahit alors que je termine le tour. Je n'ai pas le choix, je dois m'asseoir sur un banc, les jambes en coton. Je ne sais plus ce que je fais ici, et je me sens très seul. Il me faut un bon quart d'heure avant de reprendre mes esprits. Puis je me dirige vers le métro jusqu'à Ropsten pour marcher jusqu'à Lidingö en traversant un pont. Mon objectif est d'aller voir la maison et le jardin de Carl et Olga Milles, deux artistes dont la propriété a été transformée en lieu d'exposition. La très libre expression de ce couple s'illustre dans des sculptures fines et massives, disposées un peu partout sur le domaine fleuri et subtilement décoré que je visite avec mon appareil photo en main. Je sors vivifié de cet endroit unique au monde. Je me balade ensuite au hasard des îles du centre-ville le lendemain. J'avais emporté avec moi un livre de Saul Friedländer sur Kafka, que je lisais par moment, assis sur un banc, dans un parc, et les passants suédois ne faisaient pas attention à moi. Arrive le dernier jour de mon voyage. J'avais prévu de visiter le parc du château de Drottningholm à l'heure du déjeuner. Je vais jusqu'à Brommaplan en métro, puis profite de la météo qui s'est grandement améliorée pour marcher quatre kilomètres jusqu'au château. Je traverse des zones résidentielles plutôt jolies, ainsi que deux ponts, avec mes écouteurs sur les oreilles. Arrivé au parc, je suis accueilli par des cars de touristes chinois qui visitent ce monument incontournable de la Suède. Et les jardins sont d'une beauté étourdissante. Des gardes en uniforme sont vigilants et empêchent les touristes de s'approcher des zones encore occupées par les monarques et leurs descendants. Je m'installe sur une des pelouses qui m'offre une vue sur le théâtre afin de manger une salade de thon et une part de gâteau. J'hésite à visiter l'intérieur du château, puis renonce devant la foule importante qui fait la queue dans l'escalier. J'arrive difficilement à me convaincre de rentrer à l'hôtel. Je fais un détour par Gamla Stan pour me perdre un peu dans les ruelles pittoresques. Puis arrive le 25 juillet, jour du départ. Je prends un petit-déjeuner dans une salle exiguë en sous-sol, ce que je n'avais pas fait depuis mon arrivée. Puis c'est le chemin du retour qui m'attend, d'abord le métro, puis le train, et enfin l'avion. J'atterris vers 16 heures à Charles de Gaulle et rentre dans ma tanière à 18 heures 30. C'est l'heure de faire le bilan de cette escapade au nord de l'Europe. C'est un voyage qui m'a enchanté même si je me suis senti très seul par moment. Si je n'avais pas décidé de partir au dernier moment, sans doute ne l'aurais-je même pas fait. J'y retournerais volontiers, mais pas tout seul. (écrit le: 2021-09-03) catégorie: voyages - année: 2015

Marseille Plus Belle La Vie cliquez pour afficher en grand

date: samedi 23/04/2016 (40 ans) lieu: Marseille

Ma première expérience dans la cité phocéenne en 2013 s'était passée divinement. Nous sommes au mois d'avri, et je repars pour une semaine à Marseille, en espèrant me détendre. J'ai prévu des balades, et réservé un tour de la ville en vélo électrique. Le guide de la société "e.bike tours" est un pur marseillais qui nous fait découvrir sa ville avec un groupe de touristes américains et australiens très sympathiques. Nous irons voir le bord de mer, jusqu'au bout dans les calanques et le paysage minéral hallucinant. Nous finirons par grimper à l'église Notre Dame de la Garde. L'une des touristes américaines a un problème avec sa chaîne dans la côte et je l'aide à la débloquer. Elle essaye de me draguer, mais je ne m'en rends même pas compte. Encore une fois je comprends à quel point je me sens seul. Je loge à l'Hôtel de la Gare, dans une chambre avec vue sur l'immeuble d'en face. Je vais au Vélodrome pour assister à la rencontre de l'O.M. contre Nantes. Plusieurs fois, je fais des photos avec l'appareil Fuji X30 que j'ai acheté à la Fnac, près de la Cannebière. Je porte des chaussures de marque Kappa que j'ai trouvé dans une poubelle de ma résidence à Voisins, mais elles me provoquent des ampoules. La plupart du temps, je vais à pied faire mes courses à Carrefour Market, et je me dit qu'il n'y a désormais pour moi aucun intérêt à aller en voiture au supermarché. Je décide alors que lorsque je rentrerai, j'irai faire mes achats alimentaires à pied ou à vélo. Je me souviens du temps où je vivais dans mon studio Avenue de Colmar à Strasbourg, et que j'allais à vélo jusqu'à Auchan d'Illkirch pour ramener la nourriture dans mon sac Eastpack plein à craquer. Cette escapade devait me permettre de m'éloigner de mes problèmes, mais je continue à les porter sur le dos. Avant de repartir, je prends un train pour La Ciotat, histoire de voir autre chose. Un hommage aux frères lumière m'accueille ici. Je suis habillé bien trop chaudement pour cette cité portuaire et la plage est presque prête pour les baigneurs. Le panorama m'évoque les peintures d'Albert Marquet. De retour dans la cité phocéenne, je prends encore quelques clichés du vallon des Auffes et des îles du Frioul. Puis je m'assois dans le tgv pour reprendre ma vie en main. (écrit le: 2023-10-13) catégorie: voyages - année: 2016

Départ pour New York cliquez pour afficher en grand

date: vendredi 06/10/2017 (41 ans) lieu: New York

Lever à 3h45, je pars en voiture vers l'aéroport Charles de Gaulle. Arrivée au parking Px « longue durée » à 5h. Je prends ensuite la navette pour le Terminal 2E. J'y retrouve une partie du groupe de 40 personnes, composé de collègues de travail et de leurs compagnes/compagnons. Malheureusement, je ne connais pas grand monde à part quelques personnes que j'ai croisées quelques fois. La carte d'embarquement en poche et les bagages enregistrés, je me dirige vers la douane. J'ai bien du mal à entendre la question "Où allez-vous ?" de la jeune femme préposée au contrôle des passeports. Je finis par répondre "New York" bien sûr ! Puis, nous attendons en salle d'embarquement, mais l'avion a une heure de retard à cause d'un problème lors de la préparation de la cabine. Nous partons finalement vers 9h30 heure de Paris. Bien installés dans nos sièges de classe économique, nous avons en face de nous des tablettes encastrées dans le siège du passager qui se trouve devant nous. Ces écrans nous permettent d'accéder à une sélection de chansons et de films, et servent à nous occuper pendant le trajet. J'écoute quelques chansons, puis lance des exercices de méditation pour me détendre. D'autres passagers lancent la lecture de films. Ma voisine de gauche regarde "Furious Drive 27", puis un film d'action-comédie sur des nageurs-sauveteurs à Los Angeles. Je finis par m'endormir avec les jambes croisées pour faire tenir mes genoux dans le minuscule espace laissé entre chaque sièges. Arrivé à 11h30 heure locale à JFK, nous sommes accueillis par la douane. Je boite un peu car ma jambe droite est très ankylosée. Puis c'est une guide française qui nous emmène en bus vers l'hôtel, non sans avoir fait deux arrêts: le premier pour nous recueillir devant le mémorial et les deux bassins construits en hommage aux victimes du 11 Septembre 2001. C'était l'occasion de voir la tour One WTC de très près. Le deuxième arrêt est fait à Chelsea Market, une rue commerçante qui serpente à l'intérieur d'un bâtiment proche de la "High Line", cette coulée verte dans laquelle se promènent les new-yorkais lorsqu'ils veulent se balader tranquillement. Notre guide est une française d'environ 50 ans qui vit à New York et connaît beaucoup d'astuces pour rendre le séjour plus agréable. Elle nous distribue des consignes, la carte de transport ainsi que le "City Pass", un carnet dans lequel se trouvent des coupons permettant d'accéder à plusieurs attractions dans la ville ou de couper les files d'attente par endroits. Après avoir donné un pourboire au chauffeur, nous entrons dans l'hôtel Courtyard Marriot à Times Square, situé entre la 8ème et la 9ème Avenue, dans la 37ème Rue. Nos clés en poche, nous filons dans nos chambres après avoir donné un pourboire à la guide. Ahmed est l'autre célibataire qui partage ma chambre située au 15ème étage, il part assez vite rejoindre ses amis. Je décide de prendre une douche et de faire un somme de 16h30 à 19h. Il faut dire qu'avec le décalage horaire, il est déjà minuit heure de Paris et je suis debout depuis plus de vingt heures d'affilé. Il fait nuit quand je sors me chercher à dîner, et après avoir avalé un sandwich, je prends la direction de Lincoln Square. Il y a beaucoup de monde autour du Théâtre et de la fontaine, à deux pas de la tour de Donald Trump. Je redescends en métro à Times Square, puis me dirige vers l'Empire State Building. Une vue sublime m'attend au 80ème étage. Les ascenseurs très rapides montent jusque là, puis il est possible d'aller à pied ou avec un autre ascenseur vers le 86ème étage. A cette altitude, l'observatoire permet de prendre la mesure de la ville. Il y règne un calme apaisant, malgré la foule de touristes qui s'y presse pour prendre des selfies en hauteur. Le passage par la boutique de souvenirs est obligatoire en sortant. Un homme m'y interpelle pour me demander si je reconnais l'artiste qui a peint le tableau affiché sur l'écran de son smartphone. "Van Gogh" bien sûr. Puis il me demande si je sais où se trouve "La Joconde", au grand dam de sa compagne, une jeune eurasienne au visage refait qui lève les yeux au ciel. "Le Louvre à Paris", lui dis-je avec mon meilleur accent français. La réponse le satisfait, il dit que les français ont de la culture contrairement à d'autres. J'ai l'impression qu'il est sous l'influence de substances illicites, ou bien maniaque. En sortant du gratte-ciel, je me dirige vers le Madison Park et le "Flat Iron Building", avant de rentrer me coucher. (écrit le: 2017-10-14) catégorie: voyages - année: 2017

Premier jour à New York cliquez pour afficher en grand

date: samedi 07/10/2017 (41 ans) lieu: New York

J'ai mis le réveil à 7h15, et vers 7h30 Ahmed passe chercher quelques affaires. Son lit n'est pas défait, et j'apprends qu'une chambre supplémentaire a été libérée. Ouafae s'occupe du groupe, et fait le lien avec l'agence de voyage. Elle nous a trouvé une autre chambre afin que nous soyons plus à l'aise. Puis c'est l'heure du petit déjeuner. J'essaye de comprendre comment fonctionne le buffet, puis demande de l'aide à des membres du groupe pour savoir ce qu'il faut faire. Au bout de trois allers-retours je finis par comprendre que les couverts sont cachés dans les serviettes en papier. Je remonte ensuite au 15ème étage, mais ma clé ne fonctionne plus. J'explique mon problème à l'accueil, et une hôtesse reprogramme la carte afin que je puisse à nouveau rentrer dans ma chambre. Puis je pars pour ma première destination de la journée: le marché bio d'Union Park. Ce quartier est directement accessible par Broadway, je décide donc de louer un vélo "Citi Bike". Il s'agit ni plus ni moins d'un Vélib' comme à Paris. On paye 12$ pour la journée et on peut rouler avec n'importe quel vélo pendant 30mn (4$ de plus par tranche de 15mn supplémentaires). Il suffit d'attacher le vélo et d'attendre 2mn pour en reprendre un autre (on passe sa carte de crédit à la borne pour obtenir un nouveau code à 5 chiffres à taper sur le système d'attache du vélo). Les voitures et les bus me frôlent mais malgré le danger je me sens bien dans le trafic. Je prends quelques photos, puis reprends une bicyclette pour aller à Battery Park. Le ferry part vers 11h30 pour visiter Liberty Island puis Ellis Island. C'est l'occasion de découvrir la statue depuis le bateau et de prendre quelques photos. Sur l'île, je marche autour du piédestal, mais j'hésite à faire la queue pour monter à l'intérieur. Puis je me dirige vers l'embarcadère pour aller vers Ellis Island où se trouve un musée de l'immigration américaine. De très émouvantes expositions nous permettent de nous mettre à la place de ces milliers de gens qui sont passés par ce point d'entrée privilégié vers les USA. Les histoires très personnelles des migrants ont un écho particulier dans mon esprit, surtout avec l'administration Trump actuellement au pouvoir. Puis, vers 14h, je prends un sandwich végétarien et un cookie sans gluten à la cafétéria (il ne restait plus que ça) avant de repartir vers Manhattan. On voit partout des papillons "Monarques", j'en prends quelques uns en photo dans Battery Park, puis me dirige vers le pont de Brooklyn, toujours à vélo. Je croise beaucoup de gens très excentriques, comme cet homme en sous-vêtements féminins en dentelles et couronne de la statue de la Liberté en mousse sur la tête. Une jeune femme au crâne rasé qui descend le bord de l'Hudson torse nu sur son vélo, et personne n'y trouve à redire. Je traverse ensuite le pont, encombré de piétons en ce samedi après-midi, puis rentre sur l'île principale par le pont de Manhattan. Cet exercice physique m'amène tout naturellement dans Chinatown et Little Italy. J'achète un thé glacé (ma boisson favorite pendant ce week-end) chez "Donkin' Donuts" puis rentre à Times Square en métro vers 18h. J'ai beaucoup transpiré, et les couloirs du métro sont tout simplement surchauffés, heureusement que les rames sont climatisées (ces deux évènements étant probablement liés). Après avoir pris une douche et fait une petite sieste, je sors dîner vers 20h puis fait un détour par les enseignes lumineuses de Times Square. On se croirait en plein jour tellement les écrans éclairent les rues bondées. Puis je me dirige vers une salle de cinéma pour aller voir "Blade Runner 2049" sur un très grand écran. L'entrée coûte 21$, le film commence vers 22h20 et se termine vers 1h du matin. L'absence de sous-titres m'empêche de tout comprendre au scénario, mais je suis impressionné par le travail effectué sur les couleurs et j'apprécie l'hommage au film original. (écrit le: 2017-10-14) catégorie: voyages - année: 2017

Musées et Central Park cliquez pour afficher en grand

date: dimanche 08/10/2017 (41 ans) lieu: New York

Lever à 8h15, puis, après le petit déjeuner, direction le Musée d'Art Moderne (MoMA) sous une pluie légère. Les oeuvres présentes dans la collection font partie du patrimoine mondial. La foule se presse devant "La nuit étoilée" de Van Gogh. Les nymphéas de Monet sont présentés dans une pièce dédiée à ce chef-d'oeuvre, ce qui crée une surprise réconfortante. Puis on découvre des oeuvres iconiques de Picasso comme « les demoiselles d'Avignon », ou la fameuse guitare. Je redécouvre avec émotion "La Danse" de Matisse. Ce jour là, une exposition temporaire présente l'oeuvre de Louise Bourgeois, et une autre celle de Max Ernst. Puis direction Central Park après avoir assisté à une parade en hommage à la communauté hispanique de New York sur la 5ème Avenue. Les avenues vont du nord au sud et les rues de l'est vers l'ouest. Je prends un vélo "Citi Bike" (j'avais pris un abonnement de 3 jours), puis réponds à une jeune femme qui voulait savoir comment éviter de payer de supplément de 4$ si elle prenait un vélo. Il fait très chaud pour un mois d'Octobre, et la pluie ne rafraîchit pas l'atmosphère. Je dépose mon vélo après un petit tour du parc et finis à pied en passant devant le Metropolitan, le plus important musée de la ville. Il est 13h30 quand j'achète un plat dans un échoppe ambulante afin de me remplir l'estomac. J'entre enfin dans le Guggenheim, dans lequel je visite l'exposition sur l'art chinois post-1989. J'admire également la collection permanente de très haut niveau (Picasso, Toulouse-Lautrec, etc...). L'air conditionné est une bénédiction face à la moiteur tropicale des rues de New York. Puis je reprends un vélo pour tourner dans la partie sud de Central Park. Je croise quelques vélos-taxis, et évite les sportifs ainsi que les calèches, le mode de transport iconique du parc. Les cyclistes en vélos de course donnent des coups de sonnettes rageurs pour m'avertir qu'ils me doublent (les vélos les plus lents doivent serrer à gauche, ce que je n'avais pas compris). Je pose mon vélo, puis achète une boisson devant le Guggenheim avant de partir vers le nord direction Harlem. Je passe devant l'Apollo, une fameuse salle de jazz qui a révélé de très grands artistes. Enfin, je retourne à Times Square par le métro 2. Il fait une chaleur de bête sous terre. On dirait qu'une fermentation dégage cette température et crée le compost qui rend possible l'érection des grandes tours qui peuplent l'île de Manhattan. Je suis exténué, et après une douche et une très longue sieste, je sors dîner dans un fast-food "Wasabi" qui vend évidemment de la nourriture japonaise. En rentrant, je fais un détour pour m'acheter une bouteille d'eau gazeuse dans un distributeur. Il y a un gros glaçon dans la bouteille, et le gaz s'échappe violemment du goulot lorsque j'ouvre le bouchon. Puis je zappe un peu sur les chaînes de TV américaines avant de m'endormir. On attend les résidus de la tempête "Nate" demain, et donc de la pluie. (écrit le: 2017-10-14) catégorie: voyages - année: 2017

Studios NBC et Madison Square Garden cliquez pour afficher en grand

date: lundi 09/10/2017 (41 ans) lieu: New York

Réveil difficile vers 8h. J'ai encore besoin de sommeil mais c'est surtout la météo qui me démotive. Il pleut et la température ne baisse pas. Je pars vers les studios NBC dans le Rockfeller Center où j'ai réservé une place pour une visite guidée à 11h. Celle-ci commence par une vidéo, qui nous est présentée dans une petite salle juste assez grande pour les 15 visiteurs du groupe. Puis nos deux hôtesses nous guident dans le bâtiment pour découvrir d'abord le plateau du journal télévisé. Cet espace minuscule est bourré à craquer de câbles, de projecteurs et d'écrans. Des caméras téléguidées depuis la régie roulent autour d'une table, recouverte d'une nappe pour éviter que la poussière ne s'y dépose. La visite se poursuit par un arrêt devant le lieu de tournage du "Saturday Night Live". Nous passons ensuite sur un autre plateau de tournage du talk-show de Megyn Kelly. Enfin, après être passé devant les bureaux des techniciens, nous aurons l'occasion de nous essayer à la réalisation d'une émission. Chaque membre du groupe doit choisir son rôle: présentateur, speaker, invité, musicien, technicien ou spectateur. Tout est scripté bien sûr, mais cette petite mise en situation est un des moments fort de la visite. Nous repartirons avec un lien pour visualiser dans une vidéo le résultat de notre "travail". On m'y voit appuyer sur des boutons, en bon « technicien » que je suis. Je pars ensuite affronter la pluie et faire un peu de shopping. C'est le "Colombus Day", et la communauté italienne de la ville défile dans la 5ème Avenue. Ce jour est également une grande fête commerciale, avec des promotions dans la plupart des magasins. Je trouve un refuge pour faire sécher mes vêtements dans la "Grand Central Station". La salle principale est absolument magnifique, avec ses lampadaires baroques et son plafond éclairé par des spots qui figurent des constellations. Je fais une pause dans le magasin Apple, puis avale un sandwich près de la sortie nord de la gare. On trouve également un marché couvert particulièrement bien fourni en produits frais. Tout près de là se situe le Chrysler Building, que je prends en photo même si sa flèche est encastrée dans les nuages. Des hommes en costumes et chapeaux noirs m'interpellent parfois pour me demander si je suis juif. Mes chaussures glissent sur les plaques d'égouts métalliques couvertes de pluie. Après un détour par une salle dans laquelle on contrôle notre identité, j'entre aux Nations Unies. Il y règne une ambiance particulière, comme souvent dans les bâtiments qui hébergent des institutions internationales. Au sous-sol, je passe par la librairie, puis par le magasin de souvenirs. En sortant, je croise beaucoup de touristes coréens et chinois. Puis je vais à Macy's, un grand magasin du style des Galeries Lafayette. Je n'achète rien, mais j'ai le bonheur de voir mes vêtements un peu plus secs qu'à mon arrivée. Il est 16h30 et je rentre à l'hôtel prendre une douche. Vers 18h45, direction le "Madison Square Garden" pour voir un match de basket entre les Knicks de New York et les Rockets de Houston. Cette salle de spectacle se situe à deux pas de mon hôtel. Il s'y passe toujours quelque chose, des concerts de rock ou des compétitions de hockey sur glace. Avant le match, il y a un jeu avec les caméras qui filment les spectateurs. Quand ils apparaissent sur l'écran géant, ils doivent réagir le plus vite possible et danser, montrer leurs muscles ou s'embrasser. Certains spectateurs mettent un moment à comprendre qu'ils sont filmés, ce qui provoque l'hilarité générale. Avant le début du match, on interprète l'hymne américain, comme c'est de coutume avant une grande rencontre. Tout le monde se lève, et certains mettent la main sur le coeur. Il est cette fois joué à la guitare électrique. Un véritable show à l'américaine précède l'entrée des joueurs new yorkais. Le fils de Yannick Noah, Joakim, est sur le banc (il se remet de blessures). A la fin du premier et du troisième quart-temps, les pom-pom girls brillent de milles feux en exécutant leurs acrobaties. Un mini-match de basket en fauteuil roulant a lieu pendant la mi-temps. Les bleus gagnent d'un cheveu contre les blancs. Pendant les temps morts, des t-shirts sont propulsés sur les spectateurs dans des tubes à air comprimé. Un ballon gonflé à l'hélium, et équipé de petites hélices, tourne dans l'enceinte du stade. Il est équipé d'une caméra qui filme les spectateurs en grand-angle. Puis arrive la fin du match, et la défaite des Knicks. il faut dire qu'il leur manque un meneur de jeu comme James Harden, le meilleur marqueur de la rencontre côté Houston. En sortant de la salle, je reconnais dans la rue le trompettiste Dave Guy des Roots, un groupe qui se produit dans l'émission "The Tonight Show" présenté par Jimmy Fallon sur NBC. Je remonte quelques rues pour me chercher à manger, puis rentre à l'hôtel pour préparer mon escapade dans le Queens le lendemain. (écrit le: 2017-10-14) catégorie: voyages - année: 2017

Queens et retour à Paris cliquez pour afficher en grand

date: mardi 10/10/2017 (41 ans) lieu: New York

Dernier jour à New York ! Il est prévu un temps magnifique et des températures proches de 83° Fahrenheit, soit plus de 28° Celsius. Je quitte la chambre et laisse mes bagages à l'accueil puis décide de prendre un peu l'air à l'extérieur de Manhattan. Avec la ligne de métro qui a son terminus vers Flushing Meadows, le stade de tennis, je rejoins en moins d'une heure un parc situé à deux pas de l'aéroport de « La Guardia ». Des terrains de football (soccer) et de tennis se trouvent dans cet espace vert. Ce lieu a été aménagé en 1939 pour la Foire internationale de New York. J'arrive devant une fontaine au centre de laquelle se trouve un globe terrestre gigantesque, la fameuse "Unisphère". Je passe ensuite devant le théâtre du Queens et le "Centre de loisirs", dont la structure particulière a été remarquée dans une scène assez célèbre du film "Men in Black". Après avoir traversé l'autoroute, je rentre dans le Zoo, un lieu rempli d'animaux endémiques du nord de l'Amérique. Il y a des pumas, des coyotes, des bisons, des ours bruns. Des groupes de jeunes enfants s'émerveillent devant les perroquets de la volière. Je prends une bouteille d'eau dans la boutique du zoo, puis pars en direction de la station de métro pour rentrer vers le centre-ville. Je m'arrête à Court Square pour découvrir un quartier assez jeune et cosmopolite. Je finis par trouver un café dans lequel j'achète un sandwich à la mozzarella. Le rendez-vous à l'hôtel pour partir en bus vers l'aéroport est à 19h. Il me reste encore six heures devant moi. Je décide de monter vers Central Park pour faire quelques photos. C'est encore l'été ici, des promeneurs en t-shirt se baladent ainsi que des coureurs dans les allées ensoleillées. Je passe devant le "Bow Bridge" sur lequel des amoureux se prennent en photo. Des barques passent sous le pont. Des enfants jouent sur les pelouses et des lecteurs de romans sont assis sur les bancs, écoutant des musiciens qui jouent de la guitare à l'ombre des érables. Je marche ensuite vers l'hôtel et j'entre dans une boutique de souvenirs pour ramener quelques cadeaux dans mes bagages. Il est 18h45, et je rejoins le groupe à l'accueil. Nous attendons le bus ainsi que la guide (pas la même que le premier jour). Les valises un peu trop remplies sont rangées dans les coffres du bus qui nous amène à l'aéroport JFK. Les embouteillages massifs nous ralentissent un peu. Nous passons ensuite à l'enregistrement des bagages (certaines valises dépassent allègrement le seuil des 23 kg). La file d'attente pour passer la douane semble durer une éternité. Il faut enlever nos chaussures, ce qui ne me peine pas beaucoup étant donné que mes pieds sont meurtris à force d'avoir marché dans tous les sens. Nous sommes appelés à l'embarquement vers 23h30, et j'ai une place à côté du hublot. Mes ampoules me font souffrir, j'enlève mes chaussures puis attends la fin de la phase de décollage pour m'endormir. Nous sommes désormais Mercredi 11 Octobre. Je me réveille pour le dîner, puis me rendors jusqu'au petit déjeuner. Il est 12h20 lorsque l'avion pose ses roues sur le tarmac. Il est vraiment trop tôt ou trop tard, je ne sais plus, mais il me manque quelques heures de sommeil c'est certain. Je reprends ma voiture au parking Px de CDG. La circulation est fluide et je rentre facilement chez moi. La télécommande de la porte du parking sous-terrain ne marche pas, je gare ma voiture dans la rue. Il me reste deux jours de congés dont je compte profiter pour me remémorer mon expérience new-yorkaise. (écrit le: 2017-10-14) catégorie: voyages - année: 2017

Bruxelles à vélo 1er jour cliquez pour afficher en grand

date: mardi 23/10/2018 (42 ans) lieu: Guise

Depart de Noyon pour Bruxelles, mais le vélo n'avance pas vite. Je prends beaucoup de retard, et finis par arriver péniblement au musée de la Résistance et de la déportation de Terguier. Je n'ai pas le temps de le visiter, en prends une photo puis j'enchaîne: La Fère, Brissay-Choigny, et vers 13h, je mange mon pique-nique à Mézières-sur-Oise. Puis, après la ville de Sissy, c'est le familistère de Guise que j'atteins. Cet ensemble de bâtiments du XIXème siècle est très bien restauré, et représente sans doute le meilleur exemple de réalisation d'une utopie sociale et industrielle. C'est ici que sont fabriqués les célèbres poêles en fonte depuis 1846. L'objectif de son concepteur, Jean-Baptiste Godin, était de rendre la vie des ouvriers plus heureuse, lui qui était issu d'une famille modeste et critiquait le capitalisme libéral. Une grande statue de cet homme altruiste trône au milieu de la place centrale. J'entre dans le pavillon central pour visiter les expositions, puis dans le théâtre et la buanderie-piscine. Le temps de prendre un thé à la buvette, je récupère mon vélo posé derrière la boutique puis repars. Osy, Fesmy-le-Sart, Maroilles (très jolie ville d'où vient le fameux fromage). Mes réserves en eau ont beaucoup baissé, et je n'ai plus de jambes. Ce coup de pompe m'oblige à m'arrêter au cimetière du Favril pour remplir ma gourde. Puis c'est Aulnoye-Aymeries, Haumont et enfin, au clair de la pleine lune, Maubeuge. Bourvil chante dans ma tête alors qu'il est 20h30 et que les 40 derniers kilomètres se terminent sur les rotules. Après avoir roulé 140 km, je n'ai pas le courage de chercher un restaurant, je vais manger à celui du Campanile où j'ai réservé une chambre. Je m'endors dans une literie confortable et standardisée. Je repense aux paysages rencontrés, parfois d'une sauvage domesticité. Mais aussi à cette France abandonnée, où des machines remplacent les hommes, où vivent seules des personnes âgées. Des maisons en brique rouge se succèdent, dont certaines sont très belles et bien entretenues. Des éoliennes, des champs de colza et de pommes de terre s'étendent à perte de vue. Des volutes de fumées blanches s'envolent des cheminées de l'usine sucrière d'Origny. Le long de l'Oise, des étangs aménagés pour la pêche affichent des promesses de carpes et de truites arc-en-ciel gigantesques. Dans certaines rues, tous les appartements et toutes les maisons arborent leur petit panneau "A vendre" délicatement plié au milieu et attaché à la rembarde des fenêtres. J'imagine le désarroi de ces gens qui ne peuvent partir, bloqués entre deux vies, puis sombre dans un sommeil profond. (écrit le: 2019-11-24) catégorie: voyages - année: 2018

Bruxelles à vélo 2ème jour cliquez pour afficher en grand

date: mercredi 24/10/2018 (42 ans) lieu: Bruxelles

Après un petit déjeuner à la gaufre, direction Bruxelles ! Je charge mon vélo de randonnée, qui était bien à l'abri, posé sur sa béquille à côté de mon lit dans la chambre de l'hôtel Campanile. Une belle ligne droite orientée au Nord m'attend. La bruine du matin est gênante, des gouttelettes se collent sur le verre de mes lunettes. La belle ville de Mons se découvre après une frontière inexistante. Des immeubles d'une grande diversité s'alignent autour du boulevard périphérique de cette ville universitaire. Puis direction Soignies, sur une route toujours aussi droite mais que j'espérais plus plate tant mes bagages pèsent lourd. Des canettes de bière "Jupiler" s'entassent au bord de cette route empruntée par de nombreux camions. J'arrive à Tubize pour le déjeuner, et m'assois sur le pilier de la clôture d'une maison à l'abandon. J'engloutis un sandwich acheté dans une station service. Une piste cyclable longe le canal entre Hal (Halle en néerlandais car la langue a changé depuis quelques kilomètres!) et Bruxelles. Finies les petites montées et les descentes, je suis sur du plat, au plat pays. Les quartiers de banlieue apparaissent à l'horizon, et l'architecture me déprime un peu. Heureusement, le paysage deviens moins monotone alors que j'approche du centre-ville, où des petits moulins à vent colorés longent le canal dans le quartier de Mollenbeek. Après 80 km de route, j'arrive à l'accueil de l'hôtel Ibis et laisse mon vélo à une hôtesse. Il est 15h30, l'heure de prendre une douche et de prévoir mes activités du lendemain. J'ai les jambes en feu, les fesses anesthésiées, et une troisième journée de trajet d'affilé m'aurait sans doute achevé. Mais c'est surtout la décision de couper le trajet en deux à Maubeuge que je remets en cause. J'aurais dû m'arrêter à Maroilles pour équilibrer les distances à 100 km par jour. Je sors dans le quartier de la Bourse pour m'acheter un sandwich et une boisson puis rentre dîner dans la chambre. (écrit le: 2019-11-24) catégorie: voyages - année: 2018

Bruxelles à vélo 3ème jour cliquez pour afficher en grand

date: jeudi 25/10/2018 (42 ans) lieu: Bruxelles

Réveillé à 8h, j'ai peine à lever mes jambes pour descendre dans la salle du petit déjeuner. Trois hommes et une jeune femme partagent avec moi l’ascenseur qui se dirige vers le rez-de-chaussée. Arrivé devant le distributeur à café, la jeune femme se coupe la main en ramassant une tasse brisée. Je la regarde se faire soigner par le personnel de l'hôtel, puis prends un plan de la ville en libre-service après avoir avalé un petit déjeuner copieux. Le "MIMA", un musée d'art moderne à Mollenbeek propose une expo sur les affiches contestataires des années 60-70. La collection est bien représentative de cette période qui a suivi Mai 68 où la sérigraphie à bon marché était en pleine explosion. Ces affiches envahissaient les villes en marquant les esprits. On y retrouve les slogans: "Il est interdit d'interdire", "Les frontières, on s'en fout !", etc... Je sors ensuite me balader dans le centre-ville, et passe devant le Manneken Pis, les galeries royales St Hubert et la Place Centrale. J'entre ensuite dans le musée des Beaux-Arts pour voir les tableaux de Bruegel, ainsi que les collections. Le self du musée propose des plats assez nourrissants pour un prix abordable. Je mange ma purée de pomme de terre moulée en forme de grosses sphères sur une assiette au format king-size. L'ambiance est feutrée, pareille à celle d'une boutique de luxe qui vendrait du prêt-à-porter. Des bruxelloises retraitées discutent de leur progéniture décevante autour de moi. Je me dirige ensuite vers le Palais de Justice puis le Jardin Botanique, qui accueille une exposition de Bernard Villers: "La couleur manifeste". Ce plasticien joue avec les matières et les couleurs en perfectionniste du monochrome. C'est harmonieux, même si on ne peut s'empêcher de noter une certaine provocation chez l'artiste ! On est parfois plus proche de la peinture en bâtiment que du chef d'oeuvre. Vers 19h30, je pars visiter la "Maison Autrique", du nom du mécène de Victor Horta. Il a commandé l'un de ses premiers chantiers à cet architecte passionné par les formes végétales. S'y tient une représentation de piano interprété par Mathilde Mazabrard. La maison participe à l'ouverture nocturne de certains musées le jeudi entre septembre et décembre. Une exposition d'étoffes et de papiers peints du XIXème s'y visite également, ainsi que le mobilier et la décoration Art nouveau. Je me trouve en présence d'un important morceau restauré du patrimoine architectural bruxellois. J'y retrouve l'ambiance si particulière des maisons de Sherbeek, que j'avais découvert en visitant celle de Magritte en 2008. Elle me rappelle aussi la maison d'Anne Franck à Amsterdam. Peu d'espace, mais de nombreux étages, un petit jardin à l'arrière, et le charme désuet de cette époque révolue. Je sors de là sans avoir vu le concert, car une foule nombreuse s'est pressée dans la pièce où le piano est installé. Heureusement la musique s'est propagée dans le bâtiment tout entier. Le quartier est peuplé d'habitants d'origine turque, et il y a peu de mixité sociale. J'achète de quoi dîner, puis rentre à l'hôtel en espérant que la marche n'aura pas trop usé mes muscles et mes articulations. Il faut dire que j'ai encore 80 km à faire le lendemain et 140 km samedi. (écrit le: 2019-11-24) catégorie: voyages - année: 2018

Bruxelles à vélo 4ème jour cliquez pour afficher en grand

date: vendredi 26/10/2018 (42 ans) lieu: Bruxelles

J'ai à peine réussi à faire sécher mes vêtements. Ils ont été lavés dans le lavabo de la petite salle de bain, avec le savon liquide fourni par l'hôtel dans un tube accroché au mur. Il faut dire que j'ai pris le strict nécessaire en terme d'équipements, afin de ne pas alourdir mon vélo. Je descends le récupérer après le "check-out" de l'Ibis. Un dernier tour en deux roues dans les rues si agréables de Bruxelles, puis je rejoins le canal direction Anderlecht. Celui-ci m'amène tout naturellement à Lot, Hal, puis le joli centre-ville de Tubize. J'ai accroché un téléphone portable équipé d'une radio au guidon de mon vélo de randonnée. Je roule en écoutant RTBF la 1ère. On y découvre des émissions qui ressemblent étrangement à celles diffusées par France Inter (cette station diffuse d'ailleurs "Sur les épaules de Darwin", qui vient de la chaîne française). Les kilomètres s'enchaînent et je ne ressens pas de fatigue particulière, juste des douleurs au dos, aux fesses et au cou. L'automne est déjà bien installé, et le voyage aurait été plus agréable en septembre, mais j'arrive à me consoler en pensant à la trop forte chaleur de l'été dernier. Les paysages, devenus familiers, s'offrent à mon regard contemplatif. Les jambes travaillent, la tête se libère. J'arrive à "Ma Campagne", puis Salmonsart, Soignies et Mons. Je reste concentré sur mon objectif, celui d'arriver en France sans avoir trop entamé mon capital énergie. Quand j'ai trop faim, j'ouvre un sac de congélation rempli d'un mélange de graines (cajou, noisettes, courge, raisins secs,...). C'est mieux que de se gaver de barres au chocolat et surtout, c'est plein de vitamines. J'arrive à Asquilles, puis Bettignies. Mes souvenirs de la visite de Bruxelles se bousculent dans mon crâne alors que je rejoins enfin Maubeuge. Il est encore tôt, je décide de me reposer un peu après avoir pris une douche. Je prends le temps de visiter le centre-ville en passant par le musée du Corps de Garde. Avant sa fermeture, je m'arrête dans une supérette afin de choisir mon repas du soir, un sandwich et une part de flan. (écrit le: 2019-11-24) catégorie: voyages - année: 2018

Bruxelles à vélo 5ème jour cliquez pour afficher en grand

date: samedi 27/10/2018 (42 ans) lieu: Maroilles

Les kilomètres s'accumulent dans mes jambes et j'arrive péniblement à me lever pour ce cinquième jour de voyage. Il est déjà 8h quand je décide d'aller prendre le petit déjeuner. La bruine s'est transformée en pluie, et le froid commence à se faire plus mordant. Équipé de mon imperméable, je me lance pour cette dernière journée avec peu d'entrain. Ma mère me contacte et me convainc d'aller me rejoindre à Maroilles pour m'emmener à ma voiture garée à Noyon. J'arrive à Haumont, puis Aulnoy-Aymeries. Assez rapidement, j'atteins les basses Noyelles. Puis, vers 12h, je m'arrête à Maroilles dans un restaurant qui sert les fameuses "flamiches", il s'appelle "Les Caves de l'Abbaye". Ma mère me rejoins vers 13h, alors que j'ai bu une bière et que je suis assis bien confortablement à la table située près de la porte d'entrée. Après un repas très copieux, nous partons en direction de Baboeuf. C'est là que se trouve le jardin des Monterelles. C'est le dernier jour d'ouverture avant l'hivernage de cet espace dédié à la nature. On y trouve des plantes et des arbres remarquables. Au bout d'un chemin de terre, l'entrée du parking se découvre enfin. Mais nous arrivons trop tard, et la porte reste fermée. Finalement, nous allons chercher ma voiture à Noyon. Ma mère m'invite ensuite à passer la nuit du samedi au dimanche à Eméville. Je calcule la distance parcourue, environ 330 km, sur les 440 prévus au départ. J'ai l'impression d'en savoir un peu plus à l'arrivée sur cette région. Je repense aux salariés de l'aciérie de St Saulve, qui se battaient pour ne pas perdre leur emploi. Aux centaines de milliers de gens qui se sentent abandonnés, inutiles. Aux conséquences que cet état d'esprit pourrait avoir sur notre société. Aux gilets jaunes qui se réunissaient sur les ronds-points... (écrit le: 2019-11-24) catégorie: voyages - année: 2018

Départ pour San Francisco cliquez pour afficher en grand

date: dimanche 03/11/2019 (43 ans) lieu: San Francisco

Après nous être levés à 5h, nous partons à 5h45 en voiture pour l'aéroport. Destination le parking PR ECO de Roissy. Puis nous prenons le CDG Val jusqu'au Terminal 1 pour enregistrer les bagages. On passe la douane puis la sécurité. Christine constate que l'on ne sera pas assis l'un à côté de l'autre dans l'avion et demande à faire changer nos places. Nous allons ensuite à la Brioche Dorée pour prendre notre petit-déjeuner. A 7h30, on entre dans l'avion mais la guichetière n'a pas réussi à faire mieux que de nous donner des places plus faciles à échanger avec les autres passagers. A ma grande joie, une femme asiatique assise à côté du hublot finit par me proposer en anglais d'échanger sa place avec Christine qui est côté couloir sur les places du milieu. L'avion décolle vers 9h. On nous sert quatre repas légers. D'abord une gaufre, puis des oeufs brouillés avec un muffin et une salade de fruits. Puis un sachet contenant des abricots secs, de la vache qui rit et des biscuits petits écoliers. Enfin vers 1h30, avant l'atterrissage un sandwich à la dinde, des chips et une salade de fruits. Les stewards d'United Airlines sont très polis. On admire le paysage par le hublot. La couche de nuages au dessus de l'Ecosse, le soleil qui n'en finit pas de se lever, les lacs et les montagnes... La vitre se teinte automatiquement en fonction de l'éblouissement. On finira en beauté par une vue somptueuse sur la baie de San Francisco et bien sûr le Golden Gate ensoleillé par l'est car il est à peine 10h heure locale quand nous arrivons à destination après un peu moins de 11h de vol. Pour nous occuper, et vu qu'il est quasiment impossible de dormir, nous regardons des films et des séries sur l'écran fixé au siège situé devant nous. On ne retrouve plus le petit oreiller que Christine avait au décollage, perdu sans doute au moment d'aller aux toilettes. Elle regarde "The art of driving in the rain", et un film sur un chienne nommée "Bella" qui retrouve la famille qui l'avait adoptée après un long périple. Je regarde "Alita Battle Angel" puis trois épisodes de la série "Chernobil" sur la catastrophe de la centrale nucléaire en 1986. Nous sortons de l'appareil assez fatigués, j'ai mal à la tête et Christine a mal aux jambes et ses pieds la font souffrir. Après s'être enregistrés sur des machines qui nous ont pris en photo et on enregistré nos empreintes, nous faisons la queue pour passer la douane. C'est très long, ce qui laisse le temps à Christine pour appeler Emma qui a fait un cauchemar. L'agent des douanes nous fait venir tous les deux et nous demande combien de temps nous restons aux USA. Christine ne comprend pas bien ce qu'il dit, je fais la traduction. Le temps de récupérer nos bagages, nous allons sur le quai du train (B.A.R.T. l'équivalent de notre R.E.R.) vers le centre-ville où se trouve notre hôtel. Le distributeur automatique nous donne deux cartes chargées avec 20$ (le trajet coûte environ 10$, et nous pourrons les utiliser pour le retour). Les rames sont larges et les sièges profonds. Le train parcourt les quelques kilomètres qui nous séparent de Montgomery Street. Nous avons un peu de mal à nous repérer pour chercher la rue de l'hôtel Grant, "Bush Street". On arrive au guichet, un peu trop tôt et notre chambre 502 n'est pas prête. Voyant notre épuisement, l'hôtesse nous installe dans la chambre 510. Il est tard pour nous, même s'il n'est que 14h ici. On en profite pour se reposer un peu avant de sortir faire un tour du quartier. On achète deux ou trois choses à manger à Walgreens. Nous arrivons en quelques minutes à Union Square, puis nous prenons le tramway (les fameux Cable Cars) en direction de Fisherman's Wharf. Ce petit tour de manège est bien agréable. On mange nos m&m's dark chocolate et almond tout en passant devant les boutiques à touristes et les restaurants de fruits de mer. Puis c'est le retour par le tram afin de visiter Chinatown. Nous irons manger dans un des restaurants recommandés par notre guide, le "Great Western". On commande beaucoup trop de choses: Dim Sum, soupe Won Ton, crevettes et riz. La décoration est surprenante et authentique. On rentre à l'hôtel, épuisés et on s'endort vers 22h. (écrit le: 2022-11-02) catégorie: voyages - année: 2019

Musées, Coit Tower et Chase Center cliquez pour afficher en grand

date: lundi 04/11/2019 (43 ans) lieu: San Francisco

On prend le petit-déjeuner au rez-de-chaussée de l'hôtel Grant. Une française retraitée et son petit-fils nous interpellent et discutent un peu avec nous. Ils nous conseillent d'aller voir la Coït Tower. Nous partons ensuite au musée d'art moderne, le SF Moma, situé au centre-ville et qui n'est pas trop loin à pied. Des oeuvres contemporaines majeures s'étalent sur les sept étages de ce bâtiment récemment rénové. On parcourt les sculptures de Calder, les peintures d'Andy Warhol, de Cy Twombly, sur les terrasses, les grandes salles et les couloirs de ce lieu aérien et accueillant. Une exposition sur les photos "ratées" nous surprend par la variété des oeuvres présentées. Son titre est "Don't, the art of mistakes". Avant de sortir, on s'arrête déjeuner au rez-de-chaussée, dans le restaurant du musée justement nommé "In Situ". La carte propose des plats subtils mais pas très nourrissants. En entrée, j'ai pris une salade disposée feuille par feuille sur l'assiette et des brochettes de poulet. En dessert, Christine choisit une glace au potiron accompagnée d'une brioche au chocolat. Dans la coupelle, un cylindre blanc et mousseux, qui ressemble à une meringue, semble appétissant. Christine le met dans sa bouche et s'aperçoit qu'il s'agit d'une serviette ! Le serveur avait sans doute expliqué un peu vite ce que c'était et je n'avais pas compris. Quant à moi, j'ai commandé une glace au caramel au beurre salé, recouverte d'une sauce brune au goût exquis. La note était salée également. On va prendre un vélo en libre-service de la compagnie "Lyft" dans une station en face du musée, ce qui nous amènera près des escaliers qui mènent à la Coït Tower. Il y a beaucoup de marches pour arriver au sommet. Avant d'envisager un effort aussi conséquent, on s'arrête au Starbucks pour boire un café et un thé glacé. Les escaliers sont raides et bordés de jardins bien fleuris. Un Moro-Sphynx, ces petits papillons en forme de colibri, passe d'une fleur à l'autre au-dessus de nous. On arrive épuisés à la base de la tour où nous prenons l’ascenseur pour atteindre le 11ème étage. Puis nous montons deux autres étages à pied pour atteindre le sommet. La vue est magnifique et complètement dégagée. Il y a des fenêtres pour nous protéger du vent qui souffle fort. Nous redescendons par les "Filbert Stairs", entourés d'une végétation luxuriante et bien entretenue par les habitants de cette colline. Le temps d'acheter à manger dans l'épicerie du coin, et on se retrouve au bord de la baie, frigorifiés par le vent assez frais qui souffle ce soir-là. Je n'ai qu'une chemise et un blazer, et je commence à greloter. On prend à nouveau des vélos "Lyft" pour rejoindre le "Chase Center" en longeant la baie devant un magnifique panorama sur le "Bay Bridge". Nous arrivons devant le stade flambant neuf dans un quartier qui l'est tout autant. Le match de ce soir oppose les Golden State Warriors et les Trail Blazers de Portland. Il nous faut quelques minutes pour trouver une station où poser nos vélos, puis marcher jusqu'à l'entrée. Alors que nous avançons, les agents de sécurité nous font signe que le sac à dos de Christine n'est pas autorisé dans le bâtiment. Après avoir essayé de comprendre ce qui posait problème, on se dirige vers une autre entrée où le sac ne posera finalement aucun soucis à la personne qui nous fouille. Je présente ensuite mon téléphone avec les deux tickets d'entrée sous forme de QR Code et nous entrons dans l'enceinte du bâtiment. Il nous a fallu demander notre chemin pour atteindre les places qui nous attendaient en haut du gigantesque stade. Le match commence, et chaque temps mort est l'occasion de divertir les spectateurs. C'est une succession de shows à l'américaine qui se déroulent devant nous comme bien souvent pendant les matchs de la NBA. Nous encourageons les Warriors, qui jouent bien malgré l'absence des stars, notamment celle de Stephen Curry. Ils finissent par gagner 127 à 118. Nous sortons pour aller manger un morceau et rentrer à l'hôtel. Après avoir beaucoup cherché, on trouve deux vélos pour revenir dans le quartier de "Union Square". Il est 23 heures et on va se chercher un sandwich au magasin Walgreens avant d'aller dormir. (écrit le: 2022-12-02) catégorie: voyages - année: 2019

Cable cars et Alcatraz cliquez pour afficher en grand

date: mardi 05/11/2019 (43 ans) lieu: San Francisco

Nous démarrons notre deuxième jour à San Francisco. L'évènement de la journée sera la visite d'Alcatraz que j'ai réservé à 13h30, mais d'abord je propose que nous allions voir les "painted ladies". Ces maisons en enfilade à Alamo Square sont un des points d'attraction de la ville. Il nous faut d'abord rejoindre une ligne de bus (la 19), mais il ne passe pas avant quinze minutes. Nous allons donc à pied jusqu'au City Hall (la mairie qui est construite dans un style néo-classique), à partir duquel se trouve l'arrêt du bus 21 qui passe à Alamo Square. Le chauffeur ne prend pas la carte bleue, et refuse nos 20$. Il nous demande juste de payer le billet du retour quand nous aurons la monnaie (3$ par personne). Christine a très mal aux pieds. On essaye de marcher le moins possible pour éviter de la faire souffrir. Nous découvrons, émerveillés, les maisons qui bordent le parc. Des gens promènent leurs chiens, et ceux des autres, dans un parc ensoleillé. En fait, toutes les maisons du quartier sont sublimes. Des décorations d'Halloween, la fête vient de se terminer, se trouvent encore devant les façades. Pour le chemin du retour, j'achète deux billets avec l'application "Muni mobile", et quand je les montre au conducteur, il les regarde à peine. En fait, je crois que les passagers des transports publics sont assez rarement contrôlés ici. Nous arrivons au départ du Cable Car, et il me reste deux billets non compostés de dimanche soir. Nous allons donc en direction de Fisherman's Wharf pour aller chercher des hamburgers au "In'n Out". C'est un peu compliqué de se faire comprendre par le serveur, il y a tellement de monde qui vient commander ici, mais on finit par se faire servir. Nous marchons avec notre repas dans un sac en direction du Pier 33, d'où le ferry pour Alcatraz doit partir. Nous nous asseyons sur un banc près du bord de l'eau. Des pigeons et des goélands partagent notre repas, parfois sans notre consentement. On arrive enfin devant l'embarcadère pour accéder à la file d'attente. Un groupe de touristes japonais nous accompagne. Il fait un peu froid. Je suis bien content d'avoir mis un pull et une écharpe aujourd'hui. La traversée est rapide et nous sommes tout de suite accueillis par un guide qui nous explique brièvement ce que nous allons voir sur l'île. Tout commence par un film de quinze minutes, puis on accède aux anciennes cellules qui nous permettent de comprendre comment les prisonniers vivaient pendant la courte période où l'île a servit de prison de haute sécurité. De nombreuses anecdotes nous sont relatées via un audio-guide que nous gardons sur les oreilles pendant toute la visite. Certains prisonniers sont restés célèbres, Al Capone, Machine Gun Kelly et Birdman. On nous parle également de l'occupation de l'île par des amérindiens dans les années 70. Puis c'est l'heure de rentrer, après une petite balade à pied pour observer la faune et la flore de cette réserve naturelle. Le ferry part à 16h25 et nous voyons les visiteurs suivants arriver pour nous remplacer. Assis sur le pont le plus haut du bateau, nous en profitons pour faire quelques photos. Nous prenons ensuite un tramway E vers Ferry Bld puis le tramway F vers Montgomery. Ces trams historiques ont l'apparence de voitures des années 60. Ils ont des formes arrondies et des chromes rutilants. Par certains aspects, on dirait des avions de chasse ou des casques de football américain. On rentre assez tôt à l'hôtel. Je ressors après une petite sieste pour aller acheter à manger. Je finis par m'endormir, un peu après Christine qui avait eu jusqu'à présent beaucoup de mal à trouver le sommeil. Nous sommes bien fatigués après tous les efforts de ces quelques jours. (écrit le: 2022-12-14) catégorie: voyages - année: 2019

Silicon valley cliquez pour afficher en grand

date: mercredi 06/11/2019 (43 ans) lieu: San Francisco

Nous hésitons aujourd'hui entre deux activités. Soit nous allons traverser le Golden Gate à vélo, soit nous allons visiter la Silicon Valley en voiture. C'est la seconde option que nous choisissons finalement. C'est aussi un moyen de reposer nos pieds endoloris par la marche de ces derniers jours. Après le petit-déjeuner, nous allons dans un bâtiment proche de l'hôtel pour louer une voiture chez ACE Budget. L'employé nous donne toutes les informations nécessaires, et il est assez sympathique. Je lui dit que nous allons à Stanford, car c'est notre première destination. Après un peu plus d'une heure de route sur les "freeways" californiennes, nous arrivons sur le campus de l'université de Stanford, dans un environnement boisé et entouré de zones résidentielles tranquilles. Nous garons la Huyndai Elentra sur un parking payant proche du centre historique du campus. L'ambiance est décontractée, ce qui rappelle assez les films dans lesquels on voit des lieux comme celui-ci. On y voit des grandes maisons surmontées de lettres grecques surnommées des "fraternités", des vélos partout et des étudiants qui possèdent tous un MacBook recouverts d'autocollants bigarrés. On se dirige vers une grande tour d'où proviennent des sons de cloches, la "Hoover Tour". Elle est baptisée en hommage à l'ancien président des USA qui a fait un passage remarqué dans cette université. La visite coûte 4$, et nous sommes conviés à prendre un ascenseur qui nous amène au sommet. Il règne dans ce lieu une grande sérénité. La vue sur l'ensemble des bâtiments nous laisse entrevoir la taille imposante du complexe universitaire. Larry, un homme qui a sans doute dépassé les 80 ans, nous explique l'histoire des lieux avec un fort accent américain. Les salles de classe les plus anciennes datent de la fin du XIXème siècle. Histoire, Philosophie, Mathématiques, etc. Toutes les matières sont présentes. Il y a peu de visiteurs avec nous, c'est l'heure du déjeuner. Nous regagnons le plancher des vaches et retournons à notre point de départ. Nous y trouverons un ensemble de restaurants destinés à nourrir les étudiants. La plupart des grandes enseignes sont présentes (Starbucks, ...). Nous prenons un plat de viande cuite au barbecue, puis allons nous asseoir sur une table à l'extérieur. Il fait très beau, et même un peu trop chaud sous le soleil de novembre en Californie. Il est un peu plus de 14h lorsque nous partons en direction de Mountain View, le siège social de Google. De grandes sculptures représentant les différentes versions d'Android, le système d'exploitation pour smartphone, nous accueillent. Puis nous faisons un tour dans la boutique histoire de ramener quelques souvenirs (t-shirts, stylos, magnets, etc...). Il y a un grand écran sur lequel est installé Google Maps, ce qui nous permet d'afficher une vue satellite de notre résidence à Châtillon. La prochaine destination se situe à Cupertino. C'est là que se trouve le siège social d'Apple. Un bâtiment très épuré, principalement en verre, accueille les visiteurs. Nous serons sollicités pour observer une représentation d'un grand building circulaire en réalité augmentée. Sur l'écran d'un iPad que nous passons au dessus d'une maquette s'affichent les différents étages de la structure qui se trouve de l'autre côté de la rue, plus ou moins cachée par de la végétation. Dans la partie centrale du lieu qui nous accueille se trouve un magasin, et à l'extrémité nord un café. Sur le toit, une terrasse permet d'apercevoir un côté du grand cercle qui reste inaccessible au public. L'espace est visiblement dessiné par un ou des créateurs soucieux du détail. Je m'attarde un peu pour prendre en photo les escaliers en pierre blanche dont la simplicité me semble atteindre des sommets de sophistication. Après une pause technique, dans des W.C. qui me paraissent également avoir été conçus par des designers hors de prix, nous reprenons la route. En effet, au bout de trente minutes il faut obligatoirement avoir quitté le parking. La demi-heure est vite passée, elle est vraiment trop courte pour découvrir ces lieux faussement accueillants. Nous regardons le temps qui sera nécessaire pour rentrer à San Francisco sur Waze et constatons que des embouteillages se forment devant nous. On se dirige vers Oakland en traversant un pont au dessus d'une zone marécageuse pour rejoindre l'autre côté de la baie. La circulation n'est pas très bonne. Il nous arrive même parfois d'être à l'arrêt. Le soleil se couche sur le chemin d'Oakland que nous traversons de nuit. Puis nous arrivons sur le Bay Bridge que nous avions prévu de parcourir pour finir la balade en beauté. Il y a un péage à l'entrée de ce très long pont qui nous amène directement dans le centre-ville. Il reste à remplir le réservoir avant de rendre le véhicule. L'employé d'ACE Budget nous a conseillé de faire le plein sur Van Ness St. à quelques blocs de notre hôtel. Ma carte de crédit n'est pas acceptée par la pompe devant laquelle je m'arrête. Il nous a déjà fallu deviner quel carburant il fallait choisir, et là je suis coincé par un message qui m'invite à demander de l'aide au caissier. Celui-ci crédite la pompe de 60$ avec ma carte que sa machine accepte. Puis il soustrait la différence entre ce que j'ai versé dans le réservoir les 60$ pour recréditer ma carte. On arrive finalement à bon port pour laisser le véhicule qui nous aura coûté environ 80$ la journée. Il est plus de 19h, et nous allons juste chercher quelque chose à manger au Walgreens avant de retourner à la chambre de notre hôtel. (écrit le: 2022-12-14) catégorie: voyages - année: 2019

Golden Gate et Muir Woods à vélo cliquez pour afficher en grand

date: jeudi 07/11/2019 (43 ans) lieu: San Francisco

A force de le voir de loin, il fallait bien s'en approcher d'un peu plus près. Nous nous apprêtons à traverser le Gloden Gate. Des affiches accrochées dans la salle de petit déjeuner de notre hôtel représentent le parc de Muir Woods, qui sera notre destination finale aujourd'hui. Il nous faudra pousser un peu plus au nord après le pont et Sausalito pour visiter cet espace dédié à la préservation de la nature, et dans lequel poussent des séquoias centenaires. Pour cela, nous avons prévu de louer des vélos électriques à Fisherman's Wharf. Le temps d'aller là-bas en tramway et de choisir parmi les nombreuses compagnies qui proposent ce service, nous finissons à "Blazing Saddles". Nous sommes alors guidés vers un petit entrepôt où nous prenons possessions de nos deux bicyclettes à assistance électrique. Il faut dire que la côte qui mène au parc est assez raide. Nous commençons notre parcours en direction du parc Presidio, afin de voir de près le "Palace of fine arts", vestige d'une exposition du début du XXème. Ce palais ressemble de loin à une coupole antique construite dans un style néo-classique. Au centre du bâtiment, un dôme nous surplombe et renvoie l'étrange écho de nos voix. Nous reprenons les vélos et allons ensuite rejoindre le bord de la baie où une petite montée nous attend. L'occasion parfaite pour éprouver le fonctionnement de l'assistance électrique. Arrivés près de l'entrée du pont, nous achetons un sandwich dans la "Round House", une sorte de restaurant circulaire, afin de reprendre des forces. Le pont est presque entièrement envahi par la brume alors que nous commençons sa traversée. Nous roulons sur la voie réservée aux piétons et aux vélos située sur le côté droit. Les grands piliers rivetés sont majestueux, et il est impossible de rester impassible devant ce spectacle que nous offre le Gloden Gate Bridge. Les nuages qui nous entourent cachent la surface de l'eau et le sommet du pont, ce qui nous fait l'effet de flotter entre terre et ciel. Nous circulons en zig-zaguant entre les autres vélos, et certains cyclistes nous dépassent allègrement. Arrivés de l'autre côté, une éclaircie nous attend, et le soleil nous chauffe le visage à notre grande surprise. Des nappes de brouillard lèchent les collines qui nous entourent du côté de l'océan Pacifique. Nous descendons du pont pour rejoindre une place sur laquelle se garent les voitures pour observer le pont. La statue d'un soldat marin trône au milieu, sous un drapeau américain flottant dans le vent d'ouest qui souffle dans nos cheveux décasqués. Nous prenons ensuite le chemin de Sausalito, petite ville qui longe la baie et de laquelle part un ferry qui pourrait nous ramener à notre point de départ. Mais nous avons encore du chemin à parcourir avant de rentrer. Nous passons à travers une zone marécageuse dans laquelle des résidences semblent posées sur l'eau. Nous nous dirigeons ensuite vers Mill Valley, où des résidences pavillonnaires sont disposées en plein milieu d'une forêt. Une ambiance féérique nous attend, et j'imagine ces lieux enneigés à Noël, avec de la fumée qui sort du conduit de cheminée. Mais au vue de la végétation, il ne doit probablement pas souvent neiger ici. A gauche de la route qui serpente entre les maisons, c'est encore une côte assez raide qui nous attend. Elle nous permettra d'atteindre la réserve de Muir Woods. Nous choisissons l'assistance maximale sur nos vélos afin de passer le cap à partir duquel il n'y a plus aucune maison. Une descente en lacets à travers une forêt nous permet enfin d'arriver à destination vers 15h30. Après avoir attaché nos vélos et acheté nos billets d'entrée, nous prenons un chemin balisé qui nous permet d'admirer les arbres plusieurs fois centenaires. Le calme et la sérénité nous envahit. On se sent tout petits, spectateurs d'un monde dont l'homme serait encore absent. Le sentier s'arrête avant "Cathedral Grove", cet espace dans lequel les plus grands spécimens de séquoias se trouvent et qui a été fermé temporairement. Nous revenons sur nos pas, enchantés par le cadre inédit que nous venons de traverser. La boutique qui vend de nombreux objets en bois est malheureusement fermée quand nous arrivons au terme de notre visite. Je remplis ma bouteille d'eau à la fontaine, mais le liquide a un goût de terre assez prononcé. Nous remettons nos casques pour retourner vers Sausalito. Pour cela, il nous faut remonter la pente que nous avions si rapidement descendue. Malgré l'assistance électrique, ce n'est pas si facile. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard s'il n'y avait que deux autres vélos garés devant le parc. La batterie est bien déchargée, et peu de gens tentent l'aventure comme nous. Nous arrivons finalement à côté de l'embarcadère de Sausalito, mais décidons de ne pas prendre le ferry. Le retour par le pont nous semble être une bonne option pour observer à nouveau les paysages, même si cela se fera de nuit cette fois. Nous arrivons à l'entrée du pont et un panneau nous indique qu'il faut traverser un souterrain pour gagner l'autre côté de la route, sur une voie réservée aux vélos. Après avoir cherché le bon chemin, et porté le vélo dans un escalier, nous arrivons sur le pont, et il fait nuit noire. Côté océan Pacifique il n'y a rien à voir, à part cette absence de lumière qui semble vouloir nous aspirer. Heureusement que le vent nous repousse vers l'intérieur du pont. Il règne une ambiance irréelle, et nous sommes baignés dans la lumière jaune des lampadaires qui jalonnent la voie qui nous est réservée. Nous arrivons ensuite sur la route que nous avions grimpé mais l'absence d'éclairage rend les croisements avec les autres passants assez dangereux. Nous finissons par longer la marina, puis par arriver dans le quartier où nous avions emprunté les vélos. Les employés de "Blazing Saddles" nous accueillent par des acclamations et des applaudissements. Nous payons la location, un peu plus de 160$, puis repartons vers le tramway afin de rentrer à l'hôtel. Il est 19h et nous sommes assez fatigués par les efforts de la journée mais revigorés par les souvenirs qui se bousculent dans nos têtes. (écrit le: 2023-01-13) catégorie: voyages - année: 2019

Golden Gate Park et Fillmore cliquez pour afficher en grand

date: vendredi 08/11/2019 (43 ans) lieu: San Francisco

Le Golden Gate Park est le poumon vert de San Francisco. Situé au nord-ouest de la ville, il s'étend en longueur, tel Central Park, et ne s'arrête qu'à partir du trait de côte d'Ocean Beach. Après quelques minutes de bus, nous arrivons devant l'entrée du parc sur Fulton St. Nous commençons par le De Young Museum, un bâtiment à l'architecture beaucoup trop prétentieuse entouré par de grands arbres. Nous avons admiré les nombreuses oeuvres issues de la collection d'arts premiers d'Amérique et du Pacifique. On y trouve également des installations d'art contemporain et des tableaux remarquables du XIXème et du XXème siècle. Arrivé en haut du bâtiment, nous nous attardons devant les baies vitrées. Les centaines d'arbres, les sculptures et au loin la tour Sutro s'offrent à notre regard légèrement alangui par la fatigue. Nous descendons dans la boutique qui propose un choix assez impressionnant de livres d'art. Des reproductions hors de prix des oeuvres présentes dans le musée sont également proposées. Puis c'est l'heure de déjeuner et nous trouvons un restaurant thaïlandais à proximité. Avec beaucoup de difficulté, nous arrivons finalement à comprendre la serveuse qui nous proposait du riz. Le repas était vraiment délicieux, surtout le dessert à la mangue et au riz gluant. Notre programme est de rester en Asie puisque nous prenons la direction du jardin de thé japonais. Ce lieu, le plus ancien jardin japonais du pays, invite à la contemplation et au ravissement. Nous prenons le temps d'admirer les cascades qui se jettent dans des bassins remplis de carpes koï. Des cyprès font la révérence à une pagode, les lanternes où les écureuils s'attardent semblent être posées là depuis des siècles. La maison de thé abrite une boutique délicieusement agencée, et à côté de laquelle on peut s'asseoir pour... boire un thé. Nous rentrons à l'hôtel avec la tête pleine de pensées zen. Nous sortons ensuite voir un concert au Fillmore. Avant d'entrer dans la mythique salle de concert, nous passons manger au Burger King sur Geary Blvd. Nous sommes à l'entrée de la salle de concert où sont accrochées des photos des plus grands artistes qui s'y sont produit. Ce soir c'est Peter Hook & The Light qui joue sur scène. L'ancien fondateur du groupe Joy Division est assez reconnaissable avec sa basse tenue très bas. Après le show, nous essayons de trouver un vélo en libre-service pour rentrer plus vite mais sans succès. Nous arrivons dans notre chambre avec les oreilles qui bourdonnent. (écrit le: 2024-10-01) catégorie: voyages - année: 2019

Marché au Ferry Building et Castro cliquez pour afficher en grand

date: samedi 09/11/2019 (43 ans) lieu: San Francisco

Jour de marché ce matin. Malgré les températures plutôt froides, nous sommes au pied du Ferry Building. Ce bâtiment situé au bout de Market St. abrite l'un des marketsplaces les plus réputés de la ville. Nous arrivons devant un étal qui propose des plats mexicains. C'est l'heure du brunch et nous en profitons pour prendre un repas copieux et savoureux. Il y a beaucoup de produits appétissants et bio. Nous prendrons une tarte à la citrouille en dessert (c'est Halloween), assis devant un groupe de goélands qui lorgnent sur les restes dans nos barquettes en carton recyclé et compostable. Pour nous réchauffer, rien de mieux qu'un bon café chez Peet's (une chaîne de coffee shops très connue aux Etats-Unis). Pour moi, ce sera un Chaï Tea Latte. Revigorés, nous partons ensuite vers Castro District situé à l'autre bout de Market St. pour découvrir le quartier gay. Nous marchons ensuite vers Noe Valley et ses rues en pente si impressionnantes. Les résidences qui s’y trouvent sont tout simplement magnifiques. Nous nous attardons devant la fameuse maison bleue, chantée par Maxime Le Forestier comme un endroit où l'on "vient à pied, on ne frappe pas, ceux qui vivent là, ont jeté la clé". Une plaque commémorative en bronze informe les passants que cette maison est bel et bien celle dont parle le chanteur (même si elle a changé de couleur de nombreuses fois au cours des dernières décennies). Pour rentrer au centre-ville, je propose de prendre le train Bart. Mais ma carte de transport ne fonctionne pas et me voilà coincé derrière les portes. J'essaye d'acheter un autre billet mais ma carte bleue est refusée. Je finis par sortir de la station 24th & Mission St. pour trouver un distributeur de billets de la BNP Paribas (ça ne s'invente pas). Je retire 5$ pour payer mon billet et retrouver Christine qui avait passé les portes sans problèmes et m'attendait tranquillement. Nous retrouvons notre chambre d'hôtel, les chevilles meurtries par ces montées et ces descentes, mais le coeur léger. Nous sommes évidemment un peu déçus de devoir quitter la ville le lendemain. Nous décidons de manger des pizzas chez "Uncle Vito's" au coin de la rue Bush et Powell. Je vais les chercher, car Christine a trop mal aux pieds. Sa douleur s'est intensifié avec les talons en silicone qui poussaient ses orteils au bout de ses chaussures Nike 270. J'arrive chez l'oncle Vito, et on me dit "Pick-up ?". Je ne comprends pas ce que le serveur me demande, mais il veut juste savoir si je viens chercher une commande. Je lui dit "I would like to order" et je lui demande deux petites pizzas, une « hawaïan » pour moi et une « biancho » pour Kiki. J'attends la cuisson, assis sur une petite chaise dans le couloir qui longe l'énorme four à l'entrée du restaurant. Les deux boîtes brûlantes en carton dans les mains, je remonte dans la chambre, et nous prenons ce repas assis sur notre lit, devant la télé. Demain, pas besoin de se presser. C'est dimanche et notre avion part à 14h. (écrit le: 2024-10-01) catégorie: voyages - année: 2019

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