Piano cliquez pour afficher en grand

date: samedi 13/02/2016 (40 ans) lieu: Voisins-le-Bretonneux

J'achète un piano à 88 touches Yamaha, dans une grande enseigne avec des bons d'achat offerts par mon comité d'entreprise. Il m'a coûté plus de 400 euros, avec un support en forme de X. J'en rêvais depuis si longtemps. Mais il me reste maintenant à apprendre à m'en servir. J'avais pensé que je pourrais apprendre le solfège avec un support obtenu sur un site "pianofacile.com". Grossière erreur, la marche est tellement haute que j'ai l'impression de stagner pendant de longs mois en tâtonnant sur les touches noires et blanches. Et pourtant, la méthode est progressive et me permet de connaitre les rudiments de la pratique musicale. Je m'astreins à des sessions d'auto-formation tous les mercredis et les samedis après-midi. Ce qui me motive, c'est de donner vie aux chansons que j'aime écouter. J'ai fait une liste, en classant par niveau de difficulté les titres que je souhaite reproduire avec mon instrument. Le schéma est toujours le même. Je trouve la partition, puis je décrypte lentement les notes sur la portée. Pour une page, il me faut environ une heure. Une fois cette opération réalisée, je peux essayer de jouer les notes une par une, avec la main droite. Puis j'essaye avec la main gauche, même si j'ai beaucoup moins de souplesse avec cette dernière. Je me dit que la 1ère Gymnopédie d'Erick Satie est un bon moyen pour commencer. Certaines subtilités m'échappent, comme le fait d'appuyer au bon moment sur la pédale pour maintenir le son d'une note sans avoir à garder le doigt sur une touche. Mais j'avais aussi des chansons récentes dans cette liste, comme "Clocks" de Coldplay, ou "Mad World" de Gary Jules. Au bout de 2 ans et demi d'efforts, j'avais accumulé des connaissances, mais pas, ou peu, de pratique. Je n'ai jamais réussi à me convaincre d'aller voir un professeur. J'avais trop peur qu'on me dise qu'à 40 ans il était trop tard pour apprendre. Je me donne des objectifs atteignables: réussir à jouer "La Marseillaise", "Joyeux anniversaire", ou des comptines. Cela me demande un effort considérable, même pour jouer les plus simples mélodies. En fait, je joue de la main droite de plus en plus facilement, même si je ne me souviens pas des notes. Je joue assez lentement et fait beaucoup d'erreurs avant de réussir à jouer un morceau entier. Pour ne pas déranger les voisins, je joue avec le casque audio branché au piano. Alors qu'arrivent les fêtes de Noël, je m'entraîne à jouer "Douce Nuit" pendant des heures. Mais je me heurte à un palier que je n'arrive pas à franchir: ma main gauche n'est vraiment pas prête à se synchroniser avec la droite. J'ai beau essayer de m'entraîner à jouer la portée en clé de sol (main droite), puis la portée en clé de fa (main gauche), faire les deux en même temps relève du casse-tête. Il ne me reste plus qu'à trouver des mélodies qui ne demandent pas de trop jouer de la main gauche. J'essaye de simplifier les partitions pour jouer quand même, mais cela demande des compétences musicales que je n'ai pas. Je trouve de moins en moins d'intérêt à cette pratique artistique qui m'enferme dans la solitude. Au bout de 4 ans, je ne touche quasiment plus les touches de ce piano qui prend la poussière. (écrit le: 2023-10-09) catégorie: musique - année: 2016

Marseille Plus Belle La Vie cliquez pour afficher en grand

date: samedi 23/04/2016 (40 ans) lieu: Marseille

Ma première expérience dans la cité phocéenne en 2013 s'était passée divinement. Nous sommes au mois d'avri, et je repars pour une semaine à Marseille, en espèrant me détendre. J'ai prévu des balades, et réservé un tour de la ville en vélo électrique. Le guide de la société "e.bike tours" est un pur marseillais qui nous fait découvrir sa ville avec un groupe de touristes américains et australiens très sympathiques. Nous irons voir le bord de mer, jusqu'au bout dans les calanques et le paysage minéral hallucinant. Nous finirons par grimper à l'église Notre Dame de la Garde. L'une des touristes américaines a un problème avec sa chaîne dans la côte et je l'aide à la débloquer. Elle essaye de me draguer, mais je ne m'en rends même pas compte. Encore une fois je comprends à quel point je me sens seul. Je loge à l'Hôtel de la Gare, dans une chambre avec vue sur l'immeuble d'en face. Je vais au Vélodrome pour assister à la rencontre de l'O.M. contre Nantes. Plusieurs fois, je fais des photos avec l'appareil Fuji X30 que j'ai acheté à la Fnac, près de la Cannebière. Je porte des chaussures de marque Kappa que j'ai trouvé dans une poubelle de ma résidence à Voisins, mais elles me provoquent des ampoules. La plupart du temps, je vais à pied faire mes courses à Carrefour Market, et je me dit qu'il n'y a désormais pour moi aucun intérêt à aller en voiture au supermarché. Je décide alors que lorsque je rentrerai, j'irai faire mes achats alimentaires à pied ou à vélo. Je me souviens du temps où je vivais dans mon studio Avenue de Colmar à Strasbourg, et que j'allais à vélo jusqu'à Auchan d'Illkirch pour ramener la nourriture dans mon sac Eastpack plein à craquer. Cette escapade devait me permettre de m'éloigner de mes problèmes, mais je continue à les porter sur le dos. Avant de repartir, je prends un train pour La Ciotat, histoire de voir autre chose. Un hommage aux frères lumière m'accueille ici. Je suis habillé bien trop chaudement pour cette cité portuaire et la plage est presque prête pour les baigneurs. Le panorama m'évoque les peintures d'Albert Marquet. De retour dans la cité phocéenne, je prends encore quelques clichés du vallon des Auffes et des îles du Frioul. Puis je m'assois dans le tgv pour reprendre ma vie en main. (écrit le: 2023-10-13) catégorie: voyages - année: 2016

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