Marseille, tout seul cliquez pour afficher en grand

date: vendredi 13/09/2013 (37 ans) lieu: Marseille

J'avais réservé des congés, dont j'ai désespérément besoin. Les circonstances avaient voulu que le voyage soit annulé, mais je décide d'y aller seul. Je pars pour attraper le tgv à la Gare de Lyon, mais arrive avec quelques minutes de retard à cause du RER A qui fonctionnait mal ce jour là. Aucun échange de billet n'est possible. Tant pis, j'en achète un nouveau, et pars avec le train suivant. Le tgv me propulse en quelques heures à Marseille, un univers lumineux auquel je ne m'attendais pas. Même avec les lunettes de soleil sur le nez, je cligne encore des yeux. Depuis la gare St Charles, je fais rouler ma valise dans les rues du centre-ville. Passé la Place Castellane, je continue sur l'avenue du Prado jusqu'à l'hôtel Ibis. Puis je m'écroule sur le lit. Je ne sors que quelques heures plus tard pour m'acheter une salade à Carrefour Market. Le lendemain matin, je commence à découvrir les alentours du quartier, sous un ciel parfaitement bleu. J'arrive d'abord dans le parc du 26ème centenaire, dont les fontaines, les nombreux cyprès et les palmiers me charment. Puis j'arrive sur la plage du Prado alors qu'une démonstration de cerfs-volants a lieu sous mes yeux ébahis. Ces objets volants bien identifiés se meuvent au gré du vent, qui souffle fort d'ailleurs depuis mon arrivée. Certains imitent la forme d'animaux, comme des goélands, des poissons ou des méduses, et sont tous très colorés. D'autres sont plus artistiques, voire conceptuels, et sont là pour célébrer la fragilité ou la beauté de la nature. Il s'agit de la fête du vent, un festival international du cerf-volant qui a lieu tous les ans sur cette plage. Après avoir été chercher un sandwich à la boulangerie, et observé une scène de ménage entre les membres d'un jeune couple accompagné de nombreux enfants, je pars vers le parc Borély. Cet espace sert souvent de cadre à des tournages, notamment ceux de la série "Plus Belle la Vie". On y trouve des bâtiments anciens bien restaurés et des belles statues. Encore une fois, j'assiste à des confrontations assez impudiques entre des personnes visiblement amoureuses, évènements auxquels on est pas trop habitué à Paris. Puis je passe devant le chantier du stade Vélodrome, qui est fini à moitié. On dirait que le toit de ce bâtiment en construction est formé d'une sorte de couche de tissu matelassé. Je rentre pour me reposer un peu. Force est de constater que le point culminant de la ville est un point d'attraction qui me tente depuis que je suis descendu du train. J'engage alors mon ascension vers l'église Notre-Dame de la Garde. Le quartier est l'un des plus chic de la ville, on le comprend quand on observe le panorama. J'arrive au but vers 19h00, un peu essoufflé et observe le paysage avec enchantement. Le soleil est bas dans le ciel et touche presque les îles du Frioul. Des bateaux de croisières naviguent sous le regard des visiteurs qui sont comme moi assez émerveillés par la vue. Le lendemain, je commence la visite du vieux port alors que des files d'attente se forment devant quelques lieux qui participent aux Journées Européennes du patrimoine. Pour ma part, je visite la mairie puis me promène dans le quartier du Panier et ses jolies petites ruelles. Puis c'est le Mucem, avec son architecture qui réussit la synthèse de la légèreté et de la solidité, une sorte de mariage entre la dentelle et le béton. En début d'après-midi, je prends une navette pour les îles du Frioul. Arrivé sur place après une traversée agitée, le silence et la tranquillité me surprennent. Il faut dire que la frénésie du centre-ville n'est qu'à quelques minutes en bateau. C'est le contraste permanent que je ressens dans cette ville, entre le plein et le vide, l'ordre et le chaos, le très riche et le très pauvre. Ces extrêmes se frôlent en permanence sans phase de transition. En posant le pied sur ces îles très sèches, on entre dans un univers incroyable. Un monde minéral couvert d'agaves où les pierres sont reines, souveraines à l'état sauvage ou bien taillées pour être entassées sur des murs et de colonnes antiques. Des vestiges anciens y côtoient ceux de bâtiments militaires plus contemporains. Je rentre avec le Henri-Jacques Espérendieu, le bateau qui me renvoie vers des lieux plus civilisés. Le lendemain, j'avais décidé de découvrir le musée des beaux-arts, et d'errer dans le centre-ville avec mon appareil photo. Après une escapade dans cette ville lumineuse, j'ai pris le train pour revenir à une vie plus normale et moins belle. (écrit le: 2022-03-16) catégorie: voyages - année: 2013

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