Catégorie: 'sport'

Tennis après l'école cliquez pour afficher en grand

date: mercredi 14/09/1983 (7 ans) lieu: Colombes

J'allais faire du tennis au gymnase Smirliant, à côté de l'école, dans la rue Hoche. Cette activité sportive avait lieu tous les Mercredi. Notre professeur était chauve, et nous faisait faire le B.A.B.A. du petit tennisman en herbe. Il fallait faire rebondir la balle à la verticale sur le tamis de la raquette. Ensuite, le niveau se corsait car il fallait utiliser chaque côté de la raquette alternativement. Enfin, pour valider notre apprentissage, il fallait faire rebondir cinq fois de suite la balle à l'intérieur du cercle d'un panier de basket. D'autres exercices consistaient à viser un carré dessiné sur un mur. Je me souviens de la méthode pour ramasser la balle sans se baisser, en coinçant la balle entre son pied et la raquette, puis en pliant la jambe pour la soulever suffisamment et la faire rebondir. J'étais assez habile et j'adorais ma raquette en bois qui était recouverte de peinture noire et orange. L'odeur des balles fraîchement sorties de leur tube sous pression était synonyme de bon moments passés sur le court. On gagnait une sorte de badge métallique en forme de raquette après avoir validé notre apprentissage. Quand est venu le temps d'apprendre à servir, à rattraper la balle au filet, à faire un passing-shot, un lob ou un coup « slicé » j'arrivais encore à suivre. Les conseils de l'instructeur nous permettaient de prendre les bonnes postures. Je manquais encore de précision dans mes tirs, mais je m'amusais. Puis est venu le moment, inévitable, du premier « match ». Là, je me suis rendu compte qu'il fallait mettre en oeuvre d'autres compétences que celles que j'avais apprises. Le prof devait penser que l'envie de gagner allait de soit. Il me manquait évidemment cet esprit compétitif, que j'aurais sans doute acquis avec un peu d'encouragements. Mais il me manquait surtout la capacité à supporter l'échec. Surpris par la hargne et l'énergie déployée par mes adversaires, je perdais tous mes moyens. Je ne gagnais jamais un seul point. Ajoutez à cela la colère que je ressentais à chaque match qui se terminait, l'amusement avait disparu. J'ai donc assez rapidement abandonné le tennis. (écrit le: 2016-02-06) catégorie: sport année: 1983

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Relais 4 x 100m cliquez pour afficher en grand

date: mercredi 02/03/1988 (12 ans) lieu: Ermont

Journée de compétition au Stade du complexe sportif Auguste Renoir. J'étais inscrit aux cours d'athlétisme au Collège Wanda Landowska de St Leu La Forêt. De temps en temps, nous participions à des épreuves sportives. Ces évènements nous permettaient de confronter notre niveau à celui des autres athlètes. Je m'étais spécialisé dans le saut en longueur et le sprint. Pour les autres disciplines, j'avais plus de mal. Ma croissance avait commencé, c'était l'époque de la puberté et des boutons d'acné... J'avais parfois moins mal aux jambes du fait des courbatures après les exercices du mercredi après-midi qu'à cause de ce changement physique. Par contre, ma force n'égalait pas celle de certains de mes concurrents au 100m. Notre professeur mettait beaucoup d'énergie et de motivation pour nous aider à nous surpasser. Nous avions appris la technique du passage de relais. Comment positionner la main gauche vers l'arrière lorsque l'on reçoit le bâton, puis tendre le bras droit vers l'avant lorsqu'on donne le bâton. Au cours de cette compétition, nous avions aligné notre équipe sur le 4 x 100m. Nous étions bien placés, dans un couloir du milieu à la suite des séries. Je finissais la course. Démarrage en 5ème position, mon passage de relais se passe bien, je passe la bâton dans ma main droite, puis dépasse deux concurrents et finis 3ème. J'étais content d'avoir offert une place sur le podium à mon équipe ! (écrit le: 2012-01-27) catégorie: sport année: 1988

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Volley-Ball cliquez pour afficher en grand

date: mercredi 01/02/1989 (13 ans) lieu: St-Leu-la-forêt

Parmi tous les sports que j'ai pratiqué, le volley-ball est celui que j'ai préféré. Pourtant, ce n'était pas évident. On ne peut pas dire que ce sport soit très agréable à regarder, contrairement au football où la situation peut basculer à tout instant. Le fait de smasher, de contrer, de réceptionner, tout ça me plaît énormément. Pour commencer, il y avait un dessin animé japonais "Jeanne et Serge", qui a contribué à populariser ce sport en France. C'était l'histoire d'une jeune fille assez extravertie, Jeanne Hazuki. Elle voulait devenir la meilleure joueuse de volley, et elle était amoureuse d'un joueur professionnel. Dans la série télévisée, le ballon se déformait sous les smashs pour prendre la forme d'une balle de rugby. Les balles flottantes ressemblaient à des météores, impossibles à rattraper. Tout cela nous inspirait énormément. Je crois qu'une grande partie de mes camarades qui ont commencé à jouer à ce moment là étaient fans de ce dessin animé. Je m'étais inscrit dans le club de St-Leu-la-forêt. Le gymnase était tout neuf, et le revêtement du sol sentait encore le plastique. L'équipe était composée principalement de gens de ma classe au collège. On se connaissait bien, et on avait un niveau correct, même si certains étaient plus doués que d'autres. J'étais dans la moyenne, à part en "passes" où j'étais assez mauvais. Je suis assez grand, sans plus, mais ma taille convenait plus à ce sport qu'au basket. Un problème se posait quand je prenais un ballon sur le visage, les bagues en acier collées sur mes dents me coupaient l'intérieur de la bouche, et me faisait saigner. Nous participions à des tournois départementaux, contre des villes proches, comme Enghien, Ermont ou St-Prix. Nous avions parfois l'impression que nos adversaires avaient le double de notre âge, certains avaient de la barbe. Enfin, nos profs de volley-ball avaient un niveau excellent, ce qui nous a donné du courage pour affronter des montagnes, sans toutefois nous permettre de les soulever. (écrit le: 2012-03-26) catégorie: sport année: 1989

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Tir à l'arc cliquez pour afficher en grand

date: jeudi 12/10/1989 (13 ans) lieu: St-Leu-la-forêt

Je pratique depuis peu le tir à l'arc dans le gymnase à côté du collège tous les jeudis soir. Il faut s'équiper en arc, flèches, carquois,… Le professeur est très doué pour nous apprendre les subtilités de ce sport. C'est un homme qui bégaye, mais bizarrement, il perdra son bégaiement l'année suivante. Les cibles sont à environ 25 mètres, mais les débutants commencent à 10 mètres environs. Les élèves ont de 10 à 70 ans, et l'ambiance est agréable. En plus de l'arc classique, démontable, j'ai été obligé d'acheter beaucoup d'accessoires, notamment des protections. La palette sert à protéger les doigts quand on tire la corde, le protège-bras évite de recevoir la corde sur le bras gauche quand on la relâche. Les branches de l'arc sont interchangeables, pour s'adapter à notre force. Les flèches en aluminium sont moins chères mais plus fragiles que les flèches en carbone. Nous pouvons également ajouter des stabilisateurs, qui facilitent la visée. Il y a plusieurs phases à respecter pour réussir un tir. L'arc est dirigé vers le sol. On met la flèche sur son support. Puis on ramène l'arc à la verticale d'un même mouvement, en tirant la corde avec la main droite, et en poussant l'arc avec la main gauche. Ensuite, on met la corde en contact avec le bout des lèvres, le pouce droit en contact avec la mâchoire et on vise (en fermant un oeil). Enfin, on essaye de se décontracter, on lâche la corde dans un mouvement ample. Quand la flèche touche son but, on dirige l'arc vers le sol. C'est un sport exigeant. J'ai énormément de mal à tenir la position avant de lâcher la corde car mes bras ne sont pas très musclés. La position du corps et les mouvements sont très précis, il n'y a pas de place pour l'improvisation. Parfois, on va chercher des fournitures dans une remise à l'intérieur du gymnase. Dans cette petite pièce se trouvent des feuilles qui seront fixées sur les supports en paille, ce sont les blasons. Bleu, vert, rouge, jaune, plus la couleur est chaude, plus on se rapproche du centre. Mais il y a aussi des dessins assez réalistes d'animaux sauvages, que le professeur n'utilise pas avec nous. Pour s'entraîner, on accroche parfois des ballons de baudruche sur la cible, histoire de varier un peu. Au bout d'un moment, les cours deviennent inutiles, car nous ne nous améliorons qu'avec la pratique. Ce qui compte le plus, c'est alors les conseils de ceux qui visent mieux que nous. Je n'étais pas un très bon archer, ce qui explique que j'ai fini par arrêter ce sport dans le courant de l'année suivante. Un arc est un accessoire de sport, mais c'est aussi une arme. Un soir, j'ai raté mon tir, et ma flèche est partie sur la gauche, à 3 ou 4 mètres d'un spectateur (qui ne devait pas se trouver là de toutes façons). J'ai une peur bleue de lui infliger une blessure. Je suis allé le voir pour lui demander de s'assoir ailleurs, et j'en ai profité pour m'excuser. C'est à ce moment là que je me suis dit que ce sport n'était pas fait pour moi. (écrit le: 2012-03-05) catégorie: sport année: 1989

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Euro 2000 cliquez pour afficher en grand

date: Dimanche 02/07/2000 (24 ans) lieu: Houilles

Dans mon petit studio, les murs sont peu épais. Entre choisir de regarder la finale et de ne pas la regarder, il n'y a finalement pas beaucoup de différences. Ce match a lieu à Rotterdam, et c'est la finale du Championnat d'Europe des nations. La tension est palpable. La ferveur populaire est immense, et j’entends mes voisins réagir à chaque attaque de Zinédine, et crier à chaque occasion italienne. Je ne sais pas comment on peut soulever un immeuble, ni comment reboucher une bouteille de champagne. Et pourtant les habitants de ma résidence et les supporters italiens ont respectivement réussi à faire les deux à 21h48 précisément. En égalisant à quelques instants de la fin du match, Wiltord a déçu les espoirs de tout un peuple, et donné des frissons à la France entière. Sur un centre de Pirès, Trézéguet marquera ensuite le but de la victoire au cours de la prolongation. Un but en or, comme dans un rêve. (écrit le: 2012-04-22) catégorie: sport année: 2000

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Point finale cliquez pour afficher en grand

date: Dimanche 09/07/2006 (30 ans) lieu: Carrieres-sur-seine

Comme en 2004, j'organise un pari sportif avec des collègues. On va enregistrer nos pronostics afin de savoir qui a le plus de talent pour prédire les résultats de la Coupe du monde de football. Il y a une petite base de données que j'ai fabriquée avec Access. J'ai fait en sorte que toutes les informations s'enregistrent automatiquement. J'étais plutôt content du résultat, et les meilleurs joueurs gagnaient quelques centimes quand ils prévoyaient le bon résultat. Si personne ne trouvait, la cagnotte était reportée sur le match suivant. Le jour de la finale est arrivée. Je regarde le match entre la France et l'Italie avec Véronique. Zinédine Zidane termine sa carrière professionnelle, et veut faire forte impression. Il avait fait une démonstration face au Brésil en quart de finale, et avait marqué le penalty de la victoire en demi-finale contre le Portugal. Le match commence assez bien. Un pénalty est accordé aux français suite à une faute de Marco Materazzi, un défenseur assez rugueux, sur Malouda. Zidane le transforme de la manière la plus surprenante qui soit. Il tente une panenka, mais le ballon touche la barre transversale et rentre dans le but de justesse. Des sueurs froides me parcourent le dos. Il lève le doigt en l'air pour qu'il n'y ait aucun doute sur le fait que le ballon a traversé la ligne. Puis, quelques minutes plus tard, c'est Materazzi qui va égaliser pour l'Italie sur une tête après un centre de Pirlo. Les adversaires se rendent coup pour coup, et la situation est bloquée sur le score de 1-1. A la 80ème minute, Zizou se déboite l'épaule suite à un contact aérien. La douleur se lit sur son visage alors qu'il esquisse un geste qui signifiait qu'il devait sortir. Le soigneur arrivera malgré tout à le remettre sur pied. Arrivent les prolongations. A la 107ème minute, c'est l'incompréhension. Le coup de boule de Zizou sur le torse de Materazzi. Qu'est-ce qu'il a fait ? Pourquoi il a fait ça ? A la suite du match, on aura un début d'explication: les insultes et le rôle joué par Materazzi dans ce match particulier on fait bouillir le sang du joueur le plus doué de sa génération. L'arbitre n'a pas vu le geste, mais les écrans du stade de Berlin l'affichent en boucle. C'est donc le début de l'arbitrage vidéo, non officiellement. Puis arrive le moment des tirs aux buts. Un tir manqué de justesse par Trézéguet, qui touche la transversale grève nos chances. Fabio Grosso marque et l'Italie gagne le match. Depuis le début de la soirée, mon quartier grondait des cris des supporters français. Lors de la fin du match, on entend une petite voix de l'immeuble d'en face: "Et ils sont où les français ?", qui venait probablement d'une supportrice italienne. Puis, plus rien. Le silence est pesant. Je suis lessivé, et n'arrive pas à réaliser ce qu'il vient de se passer. Rien ne s'est déroulé comme je l'avais imaginé. (écrit le: 2021-01-15) catégorie: sport année: 2006

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Coupe du monde 2018 cliquez pour afficher en grand

date: Dimanche 15/07/2018 (42 ans) lieu: Guyancourt

J'avais complètement abandonné l'idée de maintenir un site de pronostics sportifs en 2014, faute de participants. Pour cette Coupe du monde de football en Russie, je participe à un concours organisé par des collègues de travail. Les prédictions sont enregistrées sur le site "Scorecast", et le vainqueur pouvais gagner une boîte de bonbons. J'arrive enfin à obtenir un code d'accès de l'organisateur, alors que la compétition a déjà commencé depuis plus d'une semaine. J'ai donc beaucoup de points de retard. Alors que j'étais allé à Marseille il y a plus de deux ans, un guide d'excursion m'avait surpris en prédisant la victoire de la France en finale. Une deuxième étoile sur le maillot... on en rêvait, mais sans oser le dire. Alors que les premiers matchs commencent, un gros point noir se dessine, le décalage horaire qui était un peu gênant. Je suivais quand je le pouvais les rencontres, bien installé dans le canapé de mon salon. Certains matchs de l'équipe de France avaient lieu en pleine journée, notamment le huitième de finale contre l'Argentine et le quart de finale contre l'Uruguay. Notre employeur avait trouvé un moyen technique pour diffuser en streaming les rencontres sur l'écran de notre ordinateur professionnel. On a pas beaucoup travaillé, même si la productivité n'aurait pas été extraordinaire avec ou sans cette astuce. J'avais quelques succès dans mes pronostics. Il faut dire que l'étudiant en alternance qui m'accompagnait depuis septembre était beaucoup plus doué que moi pour prédire les résultats, et il me donnait quelques tuyaux. Je remontais tout doucement le classement général face à mes collègues. Le site de pronostics permettait de changer son pseudonyme quand on le souhaitait. Un jour, tous mes collègues ont changé leur nom en "biscotte" en hommage à au nom de famille d'un des participants. Ils avaient également changé leur avatar pour choisir le maillot du Barça. Du coup, personne ne savait qui était le premier du classement. J'ai fait rire tout le monde en changeant mon pseudo en "mascotte", étant donné que je ne travaillais avec eux qu'un jour par semaine. Tout le monde a fini par reprendre son nom au bout d'un moment, car à force de changer en "craquotte", "marmotte", etc... on ne s'y retrouvait plus. Le jour de la finale contre la Croatie, je me sentais galvanisé par l'enjeu. J'imaginais que la défaite de mon pays était impossible. Fidèle à mon score fétiche (1-0), je me suis carrément trompé. Certes, la France a gagné, mais sur un score de 4 buts à 2. Je n'ai pas fini premier du classement des pronostics, mais j'étais assez content d'avoir atteint la troisième place en partant de si loin. (écrit le: 2023-10-11) catégorie: sport année: 2018

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