Catégorie: 'informatique'

Les ordinateurs Thomson cliquez pour afficher en grand

date: jeudi 15/05/1986 (10 ans) lieu: Colombes

Avec l'école, on va une fois par semaine apprendre à se servir d'un ordinateur. Nous allons en centre-ville de Colombes pour découvrir une machine fabriquée par Thomson: le TO7. Nous étions deux par poste de travail. Ces machines fonctionnaient avec un clavier, et un boîtier muni d'un lecteur de K7. On relie tout ça à un téléviseur. Je fais mes premiers pas en langage Basic. On lance des programmes, et au bout de 5 minutes le logiciel est en mémoire. Mes rares satisfactions venaient d'un programme pour dessiner. Je me souviens d'une de mes créations: il s'agissait d'une fusée. On utilisait des fonctions qui définissaient la position de début et de fin du rectangle, ainsi que la couleur de remplissage (par exemple: box[15,10, 20,25, blue]). Ma mère a fait l'achat d'un MO5 à la même époque. Ce modèle était légèrement différent du TO7, mais permettait de faire la même chose. Les touches du clavier étaient fabriquées dans un plastique souple, et elles restaient souvent coincées quand on appuyait trop fort dessus. En suivant péniblement les instructions trouvées dans un livre, nous avions réussi à créer un jeu, qui consistait à lâcher des bombes sur une ville depuis un petit avion qui descendait progressivement. Si les immeubles n'étaient pas détruits, l'avion se crashait dessus. (écrit le: 2012-09-18) catégorie: informatique année: 1986

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Amiga 1000 cliquez pour afficher en grand

date: vendredi 25/12/1987 (12 ans) lieu: Colombes

J'ai un cadeau pour Noël. Il s'agit de l'ordinateur Commodore Amiga 1000. C'est une machine de couleur beige, reliée à un petit écran, un clavier et une souris. Cette appareil était utilisé dans les bureaux d'une rédaction dans un objectif professionnel, pour faire du traitement de texte. C'est un informaticien qui ne s'en servait plus: il travaillait avec mon père, sur le journal mensuel qu'il écrivait à l'époque: 'Textile Art'. Au premier abord, j'ai été surpris de voir ce que cette machine était capable de faire. Du son stéréo et des images en 4096 couleurs passaient par l'écran. J'ai assisté a beaucoup des démonstrations techniques auxquelles nous n'étions pas habitués à l'époque. J'avais même un joystick, nécessaire pour les jeux vidéos. L'inconvénient, c'est qu'il n'y a pas de disque dur, il faut changer les disquettes toutes les 2 minutes. Pas pratique. D'ailleurs, il faut mettre une disquette avec un programme spécial, 'Kickstart', pour démarrer le système d'exploitation, ou plutôt le 'Workbench' puisque c'était son nom. L'ordinateur était installé dans la chambre où nous dormions Sylvaine et moi, au premier étage de la maison de mon père. J'ai donc le droit d'essayer tous les programmes et les jeux le week-end et la moitié des vacances. Il y avait une sorte de programme de dessin très intuitif. Je m'en servais parfois pour m'amuser. Sur une disquette se trouvaient des dessins qu'un des amis de mon père, l'artiste Cueco, avait fait grâce à ce logiciel. Je crois qu'il avait fait une série de croquis qui représentaient des meutes de chiens. Mon père était très fier de posséder cette oeuvre numérique. Il faut avouer que pour moi l'utilisation principale de cette machine était ludique. J'ai rarement travaillé, ou essayé de programmer des logiciels ! Mon jeu préféré était "Test Drive". Il consistait à conduire des bolides de luxe dans ce qui semblait être une route de montagne. Chaque fois qu'on dépassait les vitesses autorisées, une voiture de flic se mettait à notre poursuite, il fallait alors doubler les véhicules sur cette route à deux voies sans percuter une voiture en contre-sens, rentrer dans un mur ou tomber de la falaise. Le jeu, fait par la société 'Accolade', était vraiment en avance sur le plan technologique. Par la suite, je vais découvrir qu'il est très facile de copier des jeux sur des disquettes vierges. Il suffit d'emprunter un jeu à un ami, puis de le copier avec un logiciel 'X-Copy'. C'est certainement ce qui a entraîné la faillite de la société Commodore en 1994. (écrit le: 2012-04-15) catégorie: informatique année: 1987

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Demo Scene Amiga cliquez pour afficher en grand

date: mardi 15/12/1992 (17 ans) lieu: St Leu la Forêt

L'arrivée de l'informatique personnelle a créé une révolution. Les personnes qui assistaient à ce phénomène avaient le sentiment d'appartenir à une communauté privilégiée. Le futur se fabriquait sous nos yeux, littéralement. Cela se passait quelques années avant que l'internet n'envahisse les foyers, et rende ces avancées technologiques plus banales. Pour ma part, je profitais de mon ordinateur Commodore Amiga en jouant gratuitement à des jeux de voitures, de plateforme ou de sport. Parmi mes disquettes de jeux copiés illégalement, j'avais quelques démos fabriquées par des développeurs indépendants. Il s'agit pour celui qui a piraté le jeu de démontrer ses qualités de programmeur ou tout simplement d'écrire son nom de manière suffisamment visible. De ce point de vue, on s'approche beaucoup de l'univers des « grapheurs ». De grand noms du jeu vidéo ont commencé en réalisant ce genre d'animations. Il restait souvent peu de place pour mettre des fichiers sur les disquettes, le programme devait donc être léger mais avoir un maximum d'impact. C'est donc avec ces contraintes qu'ils travaillaient. Ils devaient trouver des astuces pour compresser les images, et se servir de la puissance de calcul de la machine pour compenser l'absence de contenu. Parfois, les meilleurs programmeurs se réunissaient pour réaliser des concours de démos plus ambitieuses, qui tenaient sur une ou deux disquettes. Leurs productions se retrouvaient alors copiées et recopiées comme une traînée de poudre parmi les possesseurs d'Amiga. Les capacités de la machine étaient poussées à leur paroxysme, j'avais même peur que mon écran n'explose tant les images étaient contrastées et défilaient avec un rythme élevé. Je me souviens avec émotion de certaines démos. « State of the Art », créé par le groupe norvégien « Spaceballs », montrait des silhouettes qui dansaient sur une musique techno extrêmement énergique. « Hardwired », créé par les danois « Crionics & The Silents » regroupait une succession d'exploits techniques sur fond d'univers de science fiction. Le compositeur des musiques de cette démo (Jesper Kyd) a ensuite travaillé sur de nombreux jeux vidéo dont Assassin's Creed, Hitman et bien d'autres. (écrit le: 2017-07-30) catégorie: informatique année: 1992 son

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The Pandemonium Group cliquez pour afficher en grand

date: mardi 01/11/1994 (18 ans) lieu: Strasbourg

Mon père m'avait demandé de choisir un ordinateur de marque Apple, et j'avais trouvé le modèle Performa 6200. Il correspondait aux critères qu'il m'avait demandé de respecter. Quelques mois après cet achat, j'étais chargé de trouver un moyen de nous connecter à internet. Autant parler de marcher sur la Lune quand on parlait d'internet en 1994. En tout cas, ils ne savaient pas grand choses sur le sujet à la Fnac. Un des employés du magasin Mac du quartier ne connaissait pas la différence entre Ethernet et Internet. Un collègue à lui semblait plus au courant, et me conseille d'acheter un modem "Global Village Teleport" et de contacter "The Pandemonium Group", ce qu'on appellerait aujourd'hui une start-up. Le siège de la société, aujourd'hui disparue, était en banlieue de Strasbourg. Je ne sais pas si le nom de l'entreprise était le signe d'une ambition démesurée chez leur dirigeant! En tout cas, la pandémie continue à se propager sans eux. Il y a trois ou quatre personnes, certainement les premiers associés de l'entreprise, qui reçoivent leurs clients dans un petit appartement. Ils s'occupaient de livrer un accès un peu aléatoire à un univers que les français résumaient encore un peu vite à un « Minitel en couleur ». Par un système d'abonnement mensuel, nous avons un accès 52k au réseau, la communication téléphonique au tarif local restant à notre charge. La connexion est d'ailleurs tout sauf aisée, d'autant que les réglages sont plus faciles sur PC. On appellera à l'aide les gens de Pandemonium plusieurs fois pour savoir comment régler les paramètres PPP, et entrer les signes cabalistiques qui permettent à Netscape de naviguer dans ce far-ouest qu'était le web à cette époque. Le quasi totalité du contenu accessible est en anglais, et la recherche se fait par le biais de la barre de navigation. Le moteur de recherche le plus efficace est Altavista, mais « efficace » n'est pas le maître mot, surtout quand on cherche une information précise sur ce média encore balbutiant. J'avoue que j'ai pesté plusieurs fois quand la connexion plantait, ou que les images mettaient plusieurs minutes à s'afficher. Pour ce qui est des e-mails, j'en ai envoyé très peu car personne d'autre dans mon entourage n'avait internet ! (écrit le: 2011-11-12) catégorie: informatique année: 1994

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Powerbook 100 cliquez pour afficher en grand

date: lundi 31/03/1997 (21 ans) lieu: Strasbourg

J'ai des rapports à taper pour mes études. Il faut bien que j'écrive les comptes-rendus de mes stages, et que je rédige mon dossier mémoire si je veux avoir mon BTS. Pour me dépanner, mon père me donne son ordinateur portable Macintosh acheté en 1992, car il ne s'en sert plus. Il s'agit du tout premier ordinateur portable d'Apple. Il est petit, léger, et passe pour être très facile à utiliser. Premier écueil, la batterie au plomb n'est plus fonctionnelle, il faut donc que je laisse l'ordi branché à une prise, adieu la portabilité. Ces batteries devaient rester un peu chargées, mais jamais complètement déchargées sinon il n'était plus possible de les utiliser. Petit désagrément supplémentaire: la fiche métallique qui sert à l'alimenter en électricité ne rentre plus en contact avec la prise à l'intérieur de la machine. En fait, la soudure du circuit imprimé s'est fissurée, mais je ne le sais pas encore. Seule solution pour utiliser cet ordi: poser un objet très lourd sur le câble relié au transformateur pour que le contact électrique se fasse. Quel objet lourd est-ce que j'utilise ? Mon père a pensé à tout: il me prête son marteau de géologue, un outil très pratique pour casser des pierres, un peu moins pour garantir le fonctionnement de mon matériel informatique. Le moindre faux mouvement arrête la machine, car la batterie ne contient aucune réserve d'énergie. Ce Powerbook 100 est cependant, quand il marche, un outil d'une redoutable efficacité. L'écran, noir & blanc, est très clair. Le « trackball » situé en dessous de la barre d'espace est pratique, sans être vraiment optimal. J'avais déjà testé les PC à ce moment là, et je dois avouer que les Mac sont intuitifs et remarquablement bien conçus. Des sons plus ou moins caverneux sortaient du petit haut-parleur: parfois ces sons étaient tellement dramatiques qu'on pouvait deviner qu'un gros problème était arrivé ! J'ai quand même réussi à écrire des documents assez longs, au prix d'une sauvegarde régulière. Il faut dire que lorsqu'on perd le texte qu'on a pas pensé à sauvegardé, suite à un faux mouvement sur le fil électrique, c'est rageant. Le deuxième effet inattendu de ce défaut, c'est que lorsqu'on ré-écrit le texte qu'on a perdu, on l'écrit mieux qu'avant! Génial non ? Vu le temps qu'on perd à tout retaper au clavier, c'est la moindre des récompenses! Last but not least, le format des disquettes, illisible sur PC, m'empêche d'aller imprimer les documents n'importe où. De plus, à cette époque, je n'avais pas encore « Word » pour Mac, j'ai donc pour obligation de faire une conversion peu pratique des documents que j'écris (dans un format exotique du nom de mon logiciel: « Ragtime »). Par contre, contrairement à aujourd'hui, je n'avais aucun problème de place sur le disque dur (de 20 Mo seulement), il faut dire qu'on ne pouvait remplir ce disque qu'avec le contenu qu'on pouvait créer soi-même: principalement des longs textes et des feuilles de calcul, ou ce qu'on pouvait transporter sur une disquette de 1.44Mo... (écrit le: 2012-03-26) catégorie: informatique année: 1997

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Récupérer les données du disque dur cliquez pour afficher en grand

date: vendredi 19/03/1999 (23 ans) lieu: Strasbourg

L'ordinateur Mac de mon père a complètement planté. C'est un peu de ma faute, j'ai voulu mettre à jour le système d'exploitation (passer du 7 au 8) sans vérifier la compatibilité du matériel. Impossible de redémarrer l'ordinateur "Performa 6200". J'ai peur de perdre toutes les données ! Il faut que je demande de l'aide à la boutique "Mac" du quai St Nicolas. Il me donnent l'adresse d'une société, en banlieue nord de Strasbourg, qui récupère les données sur les disques durs. Comme je n'ai aucun moyen de transport, à part mon vélo, je vais faire l'aller-retour à la force de mes mollets pour déposer le fameux disque. Il faut quand même attendre un jour où j'ai une permission: on ne fait pas toujours ce qu'on veut quand on fait son service militaire ! Après avoir réussi à démonter le boîtier de l'ordinateur, je dévisse le disque de son support. Puis, muni d'un plan de Strasbourg et de l'adresse du réparateur, je pars avec mon sac à dos vers l'objectif situé à une dizaine de kilomètres de chez moi. J'arrive à l'accueil, dans une sorte de PME, probablement une 'start-up'. Ils me demandent de repasser la semaine d'après, pour récupérer le disque formaté, ainsi que la sauvegarde sur CD. J'y retourne le samedi d'après, un peu en avance, et ils m'annoncent que le travail n'est pas terminé. Je dois repasser dans une heure. Comme c'était le temps qu'il me fallait pour rentrer chez moi, j'ai préféré attendre...en me baladant dans les environs. Je fais le tour de cette zone d'activité économique, où il n'y a pas grand chose à faire. J'essaye de rentrer chez "Office Depot", mais on m'arrête rapidement, car je n'ai pas de carte d'entreprise. Ce magasin est en effet réservé aux professionnels. Au bout de l'ennui, je me balade dans les rues vides de ce quartier industriel. Finalement, je retourne les voir pour savoir si le travail est terminé. Ils ont enfin terminé de graver le CD. Je paye, l'équivalent de ma solde du mois, même si je trouve ça un peu cher. Puis je rentre, et réinstalle le système d'exploitation sur le Mac. Après avoir entré le CD de sauvegarde dans la machine, je me rends compte que tous les fichiers sont triés par ordre alphabétique... Des extensions de Photoshop et des fichiers sons "Midi" côtoient les textes de mes rapports de stage, dans un mélange savant qui me donne des sueurs froides. Des milliers de fichiers dont le nom m'évoque vaguement quelque chose doivent donc être replacés au bon endroit sur le disque dur. Il faut parfois créer des répertoires qui manquent, et faire confiance à la chance. Je lance une cinquantaine de fois le logiciel "Word", juste pour voir le message d'erreur qui me dit à quel endroit manque tel fichier, et ainsi régler les problèmes un par un. Petit à petit, j'arrive péniblement à rendre l'ordinateur fonctionnel. Les applications se lancent parfois après avoir affiché des dizaines d'avertissements de sécurité. Mais ça marche, malgré tout. Je me dis que si j'avais fait des sauvegardes régulières, j'aurais évité cette mésaventure. (écrit le: 2013-02-17) catégorie: informatique année: 1999

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