Catégorie: 'expositions'

La Mode, une industrie de pointe cliquez pour afficher en grand

date: samedi 27/12/1986 (11 ans) lieu: Paris

Mon père se passionnait toujours pour l'art textile. Son magazine évoquait les artistes et les techniques liées à cette activité. Il avait participé à la préparation d'une exposition à la Cité des sciences et de l'industrie. Un numéro de son magazine bi-mensuel décrivait les stands et servait de catalogue à cette occasion. Ce journal de grande taille, "Textile Arts industries" avait une couverture en couleur, mais la plupart des pages étaient en noir et blanc. De grand artistes, mais également des mécènes, étaient présents pour l'évènement. Cette expo, dont il était l'un des commissaires, représentait les avancées technologiques liées à la mode. La mécanique, la robotisation, mais également la chimie, ont radicalement changé notre façon de nous vêtir en quelques décennies. C'était l'époque du Minitel, et la micro-informatique était évidemment présente sur ces stands. Les appareils étaient fournis par la marque française "Bull", aujourd'hui disparue. Pour ma part, je me souviens avec difficulté de ce qui était présenté à cet espace Diderot, sur un espace relativement important. C'est la première fois que j'ai vu du tissu Lycra, sous forme d'une sorte de collant moulant fabriqué avec de l'élasthanne. Il y avait une machine, entourée de vitres en plastique transparent, qui pouvait fabriquer des chaussettes complètement personnalisées, juste en appuyant sur un bouton. On pouvait choisir la taille, la couleur et le motif qui était cousu dans la fibre. J'étais fier d'en rapporter une paire chez moi. Des écrans présentaient des individus, vêtus de manière futuriste, incrustés sur un paysage imaginaire. Il fallait faire correspondre (ou pas) le modèle avec l'univers dont il était issu. C'était « La Banque des Imaginaires ». Il y avait aussi des mannequins habillés avec des vêtements dont les tissus venaient des dernières nouveautés de la recherche scientifique. Un appareil permettait de faire l'essayage virtuel d'un vêtement par l'intermédiaire d'un écran. Cela préfigurait les évolutions technologiques que nous avons connues par la suite. C'est d'ailleurs surprenant qu'avec tout ces trouvailles, cette industrie de pointe ait disparue du continent européen. Qui sait, avec l'ère post-pétrole, serons-nous obligé de relocaliser toute la production de vêtements réalisés aujourd'hui en Asie... (écrit le: 2012-11-03) catégorie: expositions année: 1986

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Portes des frigos ouvertes cliquez pour afficher en grand

date: samedi 06/06/1992 (16 ans) lieu: Paris

Ce quartier du XIIIème arrondissement proche de la rue de Tolbiac était comme un immense terrain vague. Au milieu, il y avait un bâtiment assez imposant, les anciens frigos de Paris. Mon père nous y emmène avec Sylvaine pour voir les ateliers d'artistes qui ont organisé une opération porte ouverte. Il pleut, et nous marchons depuis la gare d'Austerlitz dans un no man's land en chantier. Qu'est-ce qu'on va faire là-bas? Une fois à l'intérieur, c'est la surprise: on a plus du tout l'impression d'être dans un entrepôt. L'art contemporain à l'état brut s'expose dans chaque recoin de ce lieu hors du commun. Derrière une porte rouge, nous tombons dans le baroque le plus total, le style Louis XIV construit avec des matériaux de récupération. C'est l'atelier de Paolo Calia, décoré avec du stuc et de la peinture dorée. L'artiste est là et guide les visiteurs dans l'espace extrêmement réduit qu'est devenue cette pièce remplie à raz bord de visiteurs de tous poils. Derrière une autre porte, il y a une installation vidéo. Certaines pièces ressemblent à des squats. Les lieux sont mal éclairés, mais il y règne une ambiance de liberté créatrice rafraîchissante. (écrit le: 2011-08-27) catégorie: expositions année: 1992

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Exposition cliquez pour afficher en grand

date: jeudi 20/02/1997 (21 ans) lieu: Strasbourg

Mon père a invité un de ses amis. Patrice Hugues est artiste textile et écrivain. Le livre qu'il vient de publier s'appelle "Tissu et Travail de Civilisation" aux éditions Médianes. Les signatures se déroulent dans une petite librairie, le "Quai des Brumes", 35 quai des Bateliers. Peu de clients se bousculerons pour obtenir une dédicace, mais il y aura quand même de belles rencontres. La suite se passe dans l'atmosphère feutrée de notre appartement où mon père a invité des amis, ses collègues et d'autres personnes, à admirer le travail de l'artiste. Notre salon est transformé en salle d'exposition. L'accrochage des oeuvres s'est fait au centimètre près sur les murs peints de crépis blancs de la pièce principale. Les textures, les couleurs et la finesse des tissus nous éblouissent. Une vidéo passe sur le téléviseur. J'ai passé un quart d'heure à expliquer à Patrice les différents réglages possibles sur le magnétoscope. Il veut me poser des questions, sur ma vie, sur ce que je pense de l'état du Monde. Je décline. Au fond de moi je n'ai rien à dire, j'estime que mon avis importe peu. (écrit le: 2012-05-30) catégorie: expositions année: 1997

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Rencontres photographiques cliquez pour afficher en grand

date: samedi 06/08/2011 (35 ans) lieu: Arles

J'ai gagné avec la Fnac une entrée pour les rencontres photographiques d'Arles qui ont lieu du 4 juillet au 18 septembre. Depuis quelques mois, j'ai cette passion pour la photo, et prends plaisir à m'exprimer avec un appareil. J'avais suivi quatre stages à Paris pour apprendre à maîtriser mon Canon 500D, un reflex d'entrée de gamme acheté en 2010. Je me languissais d'obtenir de meilleurs résultats. Il y avait un monde entre mes photos et celles qui me plaisaient. Le site internet de la Fnac proposait un quiz sur le vocabulaire photographique, et j'avais été un des premiers à répondre correctement. Me voilà donc doté d'un pass gratuit en poche, valable pour tous les lieux d'exposition. J'espérais voir des oeuvres contemporaines qui allaient m'inspirer, et me sortir un peu de la routine légèrement ennuyeuse dans laquelle je me sentais enfermé depuis quelques années. Mais comment allais-je me déplacer dans le sud de la France? Mes seuls jours de congés payés étaient déjà posés pour aller en Bretagne et à Londres. Je prends alors la décision de faire l'aller-retour dans la journée, pendant un week-end de début août. Le samedi matin, je prends un TGV pour Nîmes, puis un TER pour la gare d'Arles. Il est l'heure de déjeuner quand j'arrive sur place, le soleil écrase le bitume du parking sur lequel je tombe en sortant. J'avais emporté un sandwich et une bouteille d'eau. Je marche un kilomètre et demi depuis la gare jusqu'aux "Ateliers", des entrepôts situés sur des terrains que la Sncf a mis à disposition des organisateurs du festival. Une statue représentant un zébu multicolore marque l'entrée des expositions. Le lieu est immense, et je rencontre assez peu de visiteurs dans certaines salles. Je prends quelques photos de l'environnement un peu lunaire. Je n'ai avec moi que cet iPhone 3GS sur lequel l'application Hipstamatic est installée. Elle donne un aspect "vintage" aux prises de vue. Le thème des Rencontres cette année est "non conforme". Le programme est donc assez large, tant l'ensemble de la production photographique contemporaine répond à ce critère. J'ai de bonnes surprises malgré tout. Par exemple, j'ai pu voir des clichés d'artistes connus (Robert Capa: la valise mexicaine, JR, Chris Marker) et d'autres qui méritaient sans doute de l'être un peu plus (Jo Ractliffe, Mark Ruwedel). Je profite de ces instants volés à mon quotidien pour flâner dans les rues d'Arles, voir les arènes. j'échappe aux moustiques et vais chercher un peu d'air frais dans les jardins, les églises et le Cloître St-Trophime. La plupart des lieux que je visite participent aux Rencontres photographiques. Je montre mon sésame pour entrer partout gratuitement. A la fin de la journée, je me promène le long du Rhône, puis vers 19 heures, je prends le train pour rentrer chez moi. (écrit le: 2020-06-26) catégorie: expositions année: 2011

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