Catégorie: 'enfance'

Naissance cliquez pour afficher en grand

date: samedi 29/11/1975 lieu: Paris

Je suis né dans le XIVème arrondissement, à la Maternité Notre-Dame de Bon-Secours à 9 heures 55 du matin. J'étais tout bleu paraît-il, né après terme, deux ans jour pour jour après ma grande soeur. Poids: 3,320 Kg, Taille: 50 cm. Cheveux: brun foncé et fin duvet partout. Yeux: bleu-gris foncés. Pieds et mains allongés, ongles fins et longs. Le journal précisait: " LES ENFANTS NÉS SAMEDI 29 NOVEMBRE seront aimables et équilibrés. Ils chercheront toujours à tirer du monde ses meilleures possibilités sur le plan le plus élevé. Noblesse de coeur, grandeur, générosité et humanité. Un peu dispersés ceux de l'après-midi, un peu lunatiques ceux du soir. Tous charmants". Le 7 décembre, on rentre à la maison. (écrit le: 2011-07-29) catégorie: enfance année: 1975

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Premier souvenir cliquez pour afficher en grand

date: mercredi 13/09/1978 (2 ans) lieu: Colombes

Je me souviens avoir joué avec un puzzle en bois dont chaque pièce était un animal. Il s'agissait d'une simple planche sur laquelle était fixée un cadre avec les emplacements pour les animaux. Chaque pièce du puzzle était découpée artisanalement, et se tenait grâce à un petit cylindre en bois peint en rouge. Il devait y avoir un chien, un chat et d'autres animaux que j'ai oublié. C'est mon premier souvenir. (écrit le: 2011-06-30) catégorie: enfance année: 1978

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Peluche Crédit Lyonnais cliquez pour afficher en grand

date: vendredi 04/04/1980 (4 ans) lieu: Colombes

Comme mes parents avaient un compte au Crédit Lyonnais, je me souviens qu'ils ont reçu en cadeau un sorte de peluche. C'était une sorte de lion en plastique dont la tête était recouverte de fourrure, et le corps d'une espèce de fibre coupée très courte. Nous avons joué avec, et à un moment nous avons versé du parfum dessus. Le résultat est que le plastique a commencé à sentir très mauvais, genre fromage pourri. Il a fallu jeter le jouet à la poubelle. (écrit le: 2011-07-01) catégorie: enfance année: 1980

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Le stand bonbons au marché cliquez pour afficher en grand

date: Dimanche 19/04/1981 (5 ans) lieu: Colombes

Le marché couvert à Colombes... Nous y allions presque par tradition. Il fallait prendre un petit caddie pour ramener les achats. L'accès se fait encore aujourd'hui par plusieurs entrées dont celle de la Place de la République. Le passage chez le charcutier se terminait toujours par une tranche de saucisson à l'ail que le marchand offrait aux enfants. Il y avait un vendeur de bonbons, aujourd'hui à la retraite, qui étalait en libre-service des nougats, coquelicots, violettes et autres réglisses. Nous prenions toujours au moins un sachet de sucreries avant de rentrer à la maison. Le bonbon dont je me souviens le mieux était une sorte de nougat recouvert par une feuille décorée en pain azyme (comme une hostie très fine) représentant une carte à jouer. (écrit le: 2011-07-12) catégorie: enfance année: 1981

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Arc-en-ciel dans le jardin cliquez pour afficher en grand

date: samedi 15/08/1981 (5 ans) lieu: Colombes

Il fait chaud et nous arrosons la pelouse. Il y a un arroseur oscillant de marque "Wolf", branché à un tuyau jaune, placé au milieu du carré de verdure devant la maison. Il envoie des jets d'eau en les dirigeant successivement à gauche et à droite. L'herbe est humide, et nous courons pied nus sur le gazon. Nous nous amusons à passer en dessous des jets que l'arroseur automatique envoie. Nous essayons de ne pas trop nous faire tremper. Si on cours assez vite, on a l'impression de de se tenir sous une voûte (un "tube" diraient les surfeurs). Quand il y a une éclaircie, un arc-en-ciel se forme autour du jet d'eau. Si on se tient au bon endroit, on peut voir un arc de cercle complet. (écrit le: 2012-12-23) catégorie: enfance année: 1981

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Gilles Vigneault cliquez pour afficher en grand

date: samedi 15/01/1983 (7 ans) lieu: Colombes

Nous allons à un concert à la MJC de Colombes. Mes copains de classe sont venus eux aussi. Jean et Guillaume, et leur mères étaient probablement là. C'est un chanteur québecois, Gilles Vigneault, qui se produit dans la salle de spectacle ce soir là. C'est peu dire que ce style de musique ne m'intéressait pas, il faut préciser que j'avais 7 ans. Quand les lumières se sont éteintes, nous avons réellement commencé à nous ennuyer. Je ne comprenais pas pourquoi il fallait battre nos mains l'une contre l'autre à la fin des chansons. Ca me faisait mal aux paumes et aux oreilles. Par contre, nos parents semblaient vraiment apprécier le spectacle. Nous en avons profité pour nous éclipser. Nous étions assez petits pour nous glisser sous les planches de bois de l'estrade sur laquelle nous étions assis. L'échafaudage des gradins ressemblait à une cage à singe. Cet espace s'est donc transformé rapidement en aire de jeu, pour nous qui étions de gamins. On s'est tellement amusé qu'on a fini par faire trop de bruit. Je me souviens que je me suis fait gronder. (écrit le: 2013-09-21) catégorie: enfance année: 1983

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Lavage automatique cliquez pour afficher en grand

date: samedi 28/05/1983 (7 ans) lieu: Gennevilliers

Avant de passer au supermarché Carrefour de Gennevilliers, ma mère va parfois laver la Renault 14 dans la station de nettoyage automatique à rouleaux. Après avoir acheté un jeton, il faut faire la queue et attendre que la place soit libre. Avec ma soeur, on négocie souvent pour rester dans la voiture pendant le nettoyage. Il faut dire que c'est un spectacle fascinant ! Les fenêtres bien fermées, on assiste au déchaînement des éléments. En somme, il s'agit de "montagnes russes" sans mouvement. Les tuyaux envoient de fortes quantités d'eau sur les vitres et le pare-brise. Puis ce sont les rouleaux qui se mettent à tourner d'un seul coup, envoyant taper contre le véhicule des milliers de gouttes d'eau qui créent une écume dans un fracas ahurissant. En tournant, les rouleaux occultent la lumière du jour et occupent une place énorme autour de nous. On se fait tout petit, tant on a l'impression d'être entré dans le corps d'une baleine. La seule chose qui nous protège de ce monstre bruyant est cette fine couche de verre Securit. C'est impressionnant de voir ces lamelles bleues qui tournent à toute vitesse. Les rouleaux glissent d'avant en arrière pour nettoyer entièrement l'auto, ce qui nous donne l'impression de faire des mouvements, alors que les roues sont bien calées dans des fentes sur le sol. Enfin, la machine commence à s'arrêter, et l'eau savonneuse disparaît au profit d'une pluie translucide qui glisse en grosses perles sur les vitres de la voiture. La rotation des cylindres s'arrête tout aussi soudainement qu'elle a démarré. La machine ne fait plus aucun bruit. Le jour revient tout doucement à mesure que l'eau s'écoule de la lunette arrière. Ma mère ouvre la porte côté conducteur et met en route les essuie-glaces pour mettre fin à ce spectacle son et lumières. (écrit le: 2016-02-06) catégorie: enfance année: 1983

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Yayatola cliquez pour afficher en grand

date: samedi 18/06/1983 (7 ans) lieu: Colombes

Nous allions parfois au Monoprix de Colombes en voiture. Pour se garer, il fallait trouver une place dans le parking souterrain du marché couvert, en centre-ville. Après avoir fait nos achats, ma mère poussait le caddie jusqu'à la voiture, en passant par l'ascenseur. Nous étions alors devant le gardien du parking. Cet homme, assez âgé, était probablement originaire d'Afrique du Nord. Ses sourcils très noirs et sa barbe grise nous avaient fait pensé à ce personnage que nous voyions souvent à la télé à ce moment là: l'Ayatollah Khomeiny. Pour le remercier de s'occuper des caddies, et de surveiller les voitures, ma mère nous donnait une pièce de 5 francs que nous devions remettre à cet homme. Parfois c'était à moi de le faire, d'autres fois c'était à ma grande soeur de lui apporter. Nous l'avions surnommé « yayatola », car on n'arrivait pas à prononcer autrement. Il est probable que cet homme, qui parlait à peine le français, n'avait aucune idée de la comparaison que nous faisions de lui avec le guide religieux extrémiste iranien. Toujours est-il qu'il avait dans les yeux une reconnaissance exagérée quand nous posions la pièce de monnaie dans sa main ridée. Malgré son sourire, on avait quand même un peu peur de lui. (écrit le: 2012-11-18) catégorie: enfance année: 1983

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Bicross cliquez pour afficher en grand

date: mardi 29/11/1983 (8 ans) lieu: Colombes

Pour mon anniversaire, ma mère m'offre un vélo. Mais pas n'importe lequel. Nous avions vu le film E.T., et depuis cet instant, je tannais ma mère pour avoir le même vélo qu'Elliott, le héros qui devient ami avec l'extra-terrestre (peut-être en pensant pouvoir m'envoler comme lui ?). En fait, j'avais besoin de temps en temps de m'échapper de l'appartement pour faire le tour du quartier. Parfois je me contentais de sauter sur les trottoirs du parking derrière l'immeuble du 14 avenue Menelotte. C'était un BMX Raleigh, une sorte de vélo de petite taille, très maniable, avec des jantes en plastique, des pneus de couleur bleue et un cadre chromé qui brillait comme un pare-choc de camion. Il y avait des protections en mousse sur le cadre et le guidon, pour amortir les chocs en cas de chute. A chaque fois que je sortais, je n'allais jamais exactement au même endroit, j'utilisais mon environnement et trouvais des passages secrets. Je me faisais mon histoire, échappant aux méchants ou faisant fuir mes ennemis en donnant un coup de frein au bon moment. Souvent, ce qui me faisait peur, c'était les chiens qui bondissaient sur les clôtures et aboyaient au dernier moment quand je m'approchais d'un peu trop près de chez eux. Le mieux était quand même de pouvoir se balader avec les copains dans les rues de Colombes. Je ne sais pas si les parents laisseraient leurs enfants sortir comme ça dans cette ville aujourd'hui. (écrit le: 2012-08-19) catégorie: enfance année: 1983 son

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Ne bouche pas ton nez cliquez pour afficher en grand

date: Dimanche 15/04/1984 (8 ans) lieu: Rueil-Malmaison

Chez Mémé, il y a une drôle d'odeur. Dans le salon, il y a un buffet énorme avec des dragons dessus. Dans un coin, il y a un petit bureau avec des buvards et des récipients pour les stylos à encre dont se servait mon grand-père. Son poste de télévision en noir et blanc doit dater d'un autre temps. On mange les groseilles qui poussent derrière la maison, et la rhubarbe du fond du jardin sert à faire des confitures. Avec ma soeur, on joue à 1,2,3 soleil contre le mur de la cave. On s'assoit à la table de la cuisine et on boit un lait au sirop (menthe ou cassis). On mange des bonbons "Batna". Dans les placards, elle garde plein de sacs en papier: "Ça peut toujours servir" nous dit-elle. Je ne sais pas pourquoi mais elle sourit rarement. On dirait qu'elle est toujours de mauvaise humeur. J'éternue, elle me dit: « ne te bouche pas le nez quand tu éternues, ça va faire des trous dans tes oreilles ». (écrit le: 2011-08-16) catégorie: enfance année: 1984

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Gymnastique le mercredi après-midi cliquez pour afficher en grand

date: mercredi 24/10/1984 (8 ans) lieu: Colombes

Tous les mercredi après-midi, comme l'école était fermée, j'allais à un cours de gymnastique. Ma mère m'avait inscrit à la MJC de Colombes, proche du centre-ville, et je devais y aller seul. Avant de partir, je regardais avec ma soeur les dessins animés sur l'une des trois chaînes de télévision (je crois que c'était Antenne 2). Au moment d'y aller, je me souviens que le programme changeait. Ils diffusaient des reportages de l'Onisep, à destination des chômeurs, c'était pour moi le signe que je devais partir. L'idée d'être en retard me glaçait le sang. Une fois arrivés, le professeur, jeune et assez cool, nous faisait faire des étirements. Nous étions une vingtaine d'enfants à enchaîner les équilibres, saltos, et autres roulades. Les tapis du gymnase puaient les pieds, et l'atmosphère était pleine de poussière. A la fin du cours, j'avais mal aux mains et dans toutes mes articulations. L'année scolaire terminée, nous donnions une representation de ce que nous avions appris à faire devant nos parents. (écrit le: 2011-07-22) catégorie: enfance année: 1984

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Les têtards de l’Étang Godard cliquez pour afficher en grand

date: Dimanche 31/05/1987 (11 ans) lieu: St Leu la Forêt

Nous allions souvent nous promener en forêt le week-end. Comme beaucoup d'enfants, on traînait les pieds pour ce genre de sortie. Il y avait une balade plus tranquille que les autres, celle de l’Étang Godard: cela consistait à aller en voiture jusqu'au parking de l’Étang, puis à faire l'aller-retour de l'allée de la Croix Saint-Jacques. Ce chemin est plat, alors que les routes grimpent pas mal à cet endroit de la forêt. C'était le fin de l'après-midi et le concert de la nature était presque assourdissant. L'étang était d'une forme complètement circulaire, ce qui permettait aux gens de marcher tout autour. Des chiens, qui accompagnaient des promeneurs, allaient parfois tremper leurs pattes ou plongeaient pour chercher un bâton que leur maître avait lancé dans l'eau. En nous penchant au dessus de l'étang, on pouvait apercevoir des têtards qui cherchaient de la nourriture sur les berges. Il y avait de nombreuses espèces de grenouilles dans cette retenue d'eau fabriquée par l'homme. On avait amené un grand pot à confiture vide et son couvercle pour prendre quelques têtards et les observer. Et puis, comme on les avait attrapés, on les a ramenés à la maison. On avait même aménagé un aquarium dans ma chambre, pour les faire grandir et les voir se transformer progressivement. Ça sentait un peu l'eau croupie. Il y avait un niveau d'eau assez faible et une sorte de plan incliné pour leur permettre de grimper dessus dès qu'ils auraient des pattes. Peu ont survécus à leur nouvel environnement. Au bout de quelques jours, on a vu les survivants se métamorphoser, leurs petites pattes arrière étaient sortis pendant la nuit. On ne savait pas quoi leur donner à manger, je crois qu'on a mis du pain dans l'aquarium. Quand les derniers têtards ont commencé à avoir quatre pattes, le niveau de l'eau avait vraiment baissé. Le lendemain, c'est à mon retour de l'école que j'ai vu qu'il n'y avait plus d'eau, ni de spécimen vivant. Une forte odeur de marécage boueux emplissait alors ma chambre. J'ai tout jeté dans les toilettes. (écrit le: 2013-06-08) catégorie: enfance année: 1987

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Maquettes d'avions cliquez pour afficher en grand

date: samedi 15/10/1988 (12 ans) lieu: St Leu la Forêt

J'allais souvent chez le vendeur de journaux du Centre commercial des Diablots pour acheter des boîtes de maquette d'avion avec l'argent de poche que me donnait ma mère. L'homme qui tenait cette papeterie semblait être constamment en état d'ébriété. Il arrivait péniblement à sélectionner les petits pots de peinture de marque Humbrol nécessaires à chaque maquette (les couleurs changeaient pour chaque avion). J'avais fait des modèles de Spitfire, de Corsair, de Fokker,... et même l'Alphajet de la patrouille de France. Chaque modèle me demandait une grande patience pour être terminé. Je découpais au cutter les petites pièces en plastique accrochées à leur support, puis je les ébarbais. Je collais ensuite toutes les pièces entre elles avec une colle liquide à appliquer au pinceau. Puis je peignais l'avion. Parfois, je faisais la peinture avant de coller les pièce entre elles, mais ça demandait plus de travail. Certaines peintures "métallisées" donnaient vraiment un aspect réel aux maquettes. Souvent la colle débordait des petites pièces en plastique, et déformait un morceau ou rendait opaque le plastique transparent du cockpit. Je n'aimais pas que cela arrive. Ce qui me demandait le plus de soin, c'était la "touche" finale. Les sigles et les logos à coller sur les ailes (par exemple: USAF pour US Air Force) se trouvaient sur une feuille au fond de la boîte de la maquette. Après avoir découpé la feuille en morceaux, on trempait ces petits dessins dans l'eau chaude, ce qui permettait de faire fondre la colle. Parfois, le dessin se cassait au moment de faire glisser la feuille transparente sur le fuselage, car l'eau chaude la rendait très fragile. (écrit le: 2013-08-13) catégorie: enfance année: 1988

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