Yayatola cliquez pour afficher en grand

date: samedi 18/06/1983 (7 ans) lieu: Colombes

Nous allions parfois au Monoprix de Colombes en voiture. Pour se garer, il fallait trouver une place dans le parking souterrain du marché couvert, en centre-ville. Après avoir fait nos achats, ma mère poussait le caddie jusqu'à la voiture, en passant par l'ascenseur. Nous étions alors devant le gardien du parking. Cet homme, assez âgé, était probablement originaire d'Afrique du Nord. Ses sourcils très noirs et sa barbe grise nous avaient fait pensé à ce personnage que nous voyions souvent à la télé à ce moment là: l'Ayatollah Khomeiny. Pour le remercier de s'occuper des caddies, et de surveiller les voitures, ma mère nous donnait une pièce de 5 francs que nous devions remettre à cet homme. Parfois c'était à moi de le faire, d'autres fois c'était à ma grande soeur de lui apporter. Nous l'avions surnommé « yayatola », car on n'arrivait pas à prononcer autrement. Il est probable que cet homme, qui parlait à peine le français, n'avait aucune idée de la comparaison que nous faisions de lui avec le guide religieux extrémiste iranien. Toujours est-il qu'il avait dans les yeux une reconnaissance exagérée quand nous posions la pièce de monnaie dans sa main ridée. Malgré son sourire, on avait quand même un peu peur de lui. (écrit le: 2012-11-18) catégorie: enfance année: 1983

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L'Italie en Renault 14 cliquez pour afficher en grand

date: vendredi 15/07/1983 (7 ans) lieu: Terracina

Nous partons en Italie en Renault 14 avec mon cousin Philippe qui a 17 ans, et qui a amené avec lui une K7 audio avec Thriller de Michael Jackson. La K7 tournera en boucle sur l'autoradio. Le soleil est tellement fort que nous brûlons dans la voiture. Dans le centre de vacances où nous arrivons, il y a la plage et un club pour garder les enfants. Je me souviens que nos goûters étaient composés de morceaux de pain fourrés avec une barre de chocolat noir. Les vendeurs de sucreries ont une glace au parfum très particulier au nom de "Panthère rose", très chimique mais agréable quand même. Nous en avons beaucoup mangé. Au lieu du petit parasol, il y a une petite panthère rose sur un petit bout de bois planté dans la glace. Pour faire une blague, Philippe empruntera la voiture le jour de notre départ pour faire croire à ma mère que sa voiture avait disparue. Ça a si bien marché qu'elle a failli appeler les flics ! (écrit le: 2011-09-06) catégorie: voyages année: 1983 son

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Tennis après l'école cliquez pour afficher en grand

date: mercredi 14/09/1983 (7 ans) lieu: Colombes

J'allais faire du tennis au gymnase Smirliant, à côté de l'école, dans la rue Hoche. Cette activité sportive avait lieu tous les Mercredi. Notre professeur était chauve, et nous faisait faire le B.A.B.A. du petit tennisman en herbe. Il fallait faire rebondir la balle à la verticale sur le tamis de la raquette. Ensuite, le niveau se corsait car il fallait utiliser chaque côté de la raquette alternativement. Enfin, pour valider notre apprentissage, il fallait faire rebondir cinq fois de suite la balle à l'intérieur du cercle d'un panier de basket. D'autres exercices consistaient à viser un carré dessiné sur un mur. Je me souviens de la méthode pour ramasser la balle sans se baisser, en coinçant la balle entre son pied et la raquette, puis en pliant la jambe pour la soulever suffisamment et la faire rebondir. J'étais assez habile et j'adorais ma raquette en bois qui était recouverte de peinture noire et orange. L'odeur des balles fraîchement sorties de leur tube sous pression était synonyme de bon moments passés sur le court. On gagnait une sorte de badge métallique en forme de raquette après avoir validé notre apprentissage. Quand est venu le temps d'apprendre à servir, à rattraper la balle au filet, à faire un passing-shot, un lob ou un coup « slicé » j'arrivais encore à suivre. Les conseils de l'instructeur nous permettaient de prendre les bonnes postures. Je manquais encore de précision dans mes tirs, mais je m'amusais. Puis est venu le moment, inévitable, du premier « match ». Là, je me suis rendu compte qu'il fallait mettre en oeuvre d'autres compétences que celles que j'avais apprises. Le prof devait penser que l'envie de gagner allait de soit. Il me manquait évidemment cet esprit compétitif, que j'aurais sans doute acquis avec un peu d'encouragements. Mais il me manquait surtout la capacité à supporter l'échec. Surpris par la hargne et l'énergie déployée par mes adversaires, je perdais tous mes moyens. Je ne gagnais jamais un seul point. Ajoutez à cela la colère que je ressentais à chaque match qui se terminait, l'amusement avait disparu. J'ai donc assez rapidement abandonné le tennis. (écrit le: 2016-02-06) catégorie: sport année: 1983

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Bicross cliquez pour afficher en grand

date: mardi 29/11/1983 (8 ans) lieu: Colombes

Pour mon anniversaire, ma mère m'offre un vélo. Mais pas n'importe lequel. Nous avions vu le film E.T., et depuis cet instant, je tannais ma mère pour avoir le même vélo qu'Elliott, le héros qui devient ami avec l'extra-terrestre (peut-être en pensant pouvoir m'envoler comme lui ?). En fait, j'avais besoin de temps en temps de m'échapper de l'appartement pour faire le tour du quartier. Parfois je me contentais de sauter sur les trottoirs du parking derrière l'immeuble du 14 avenue Menelotte. C'était un BMX Raleigh, une sorte de vélo de petite taille, très maniable, avec des jantes en plastique, des pneus de couleur bleue et un cadre chromé qui brillait comme un pare-choc de camion. Il y avait des protections en mousse sur le cadre et le guidon, pour amortir les chocs en cas de chute. A chaque fois que je sortais, je n'allais jamais exactement au même endroit, j'utilisais mon environnement et trouvais des passages secrets. Je me faisais mon histoire, échappant aux méchants ou faisant fuir mes ennemis en donnant un coup de frein au bon moment. Souvent, ce qui me faisait peur, c'était les chiens qui bondissaient sur les clôtures et aboyaient au dernier moment quand je m'approchais d'un peu trop près de chez eux. Le mieux était quand même de pouvoir se balader avec les copains dans les rues de Colombes. Je ne sais pas si les parents laisseraient leurs enfants sortir comme ça dans cette ville aujourd'hui. (écrit le: 2012-08-19) catégorie: enfance année: 1983 son

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Ne bouche pas ton nez cliquez pour afficher en grand

date: Dimanche 15/04/1984 (8 ans) lieu: Rueil-Malmaison

Chez Mémé, il y a une drôle d'odeur. Dans le salon, il y a un buffet énorme avec des dragons dessus. Dans un coin, il y a un petit bureau avec des buvards et des récipients pour les stylos à encre dont se servait mon grand-père. Son poste de télévision en noir et blanc doit dater d'un autre temps. On mange les groseilles qui poussent derrière la maison, et la rhubarbe du fond du jardin sert à faire des confitures. Avec ma soeur, on joue à 1,2,3 soleil contre le mur de la cave. On s'assoit à la table de la cuisine et on boit un lait au sirop (menthe ou cassis). On mange des bonbons "Batna". Dans les placards, elle garde plein de sacs en papier: "Ça peut toujours servir" nous dit-elle. Je ne sais pas pourquoi mais elle sourit rarement. On dirait qu'elle est toujours de mauvaise humeur. J'éternue, elle me dit: « ne te bouche pas le nez quand tu éternues, ça va faire des trous dans tes oreilles ». (écrit le: 2011-08-16) catégorie: enfance année: 1984

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Le magasin Provencia à Evian cliquez pour afficher en grand

date: samedi 14/07/1984 (8 ans) lieu: Evian

Rien n'a vraiment la même saveur quand on est en vacances. Les courses sont plus cool, l'air sent bon, et même les émissions de télévision nous semblent différentes. A Evian, où nous partions en vacances dans la résidence secondaire de nos grands-parents, il y avait un magasin Provencia, aujourd'hui devenu "Marché U", avec un petit parking devant. Il était situé au rez-de-chaussée d'un immeuble, et avait plusieurs rayons réservés aux produits locaux savoyards. Après avoir mis les provisions dans le coffre de la voiture, nous retournions à la maison, ou alors, nous faisions un détour dans la rue Nationale, en partie piétonne. Mon grand-père rapportait le Dauphiné libéré, et d'autres magazines. Ma grand-mère passait souvent par la Boulangerie-Pâtisserie et ramenait des éclairs et des religieuses. (écrit le: 2011-07-12) catégorie: voyages année: 1984

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Refaire les peintures cliquez pour afficher en grand

date: mercredi 25/07/1984 (8 ans) lieu: Colombes

Nous faisons de grands travaux dans la maison de Colombes. Pour une raison que je comprend maintenant, Christine tient à tout repeindre en blanc. Il y aura du crépis partout, je ne pourrais plus désormais m'appuyer sur un mur sans me piquer ou m'écorcher les mains. Nous participons un peu au bricolage, et nous jouons au frisbee dans le jardin. Il y a « Still loving you » à la radio, la musique de la pub pour "Fruité", où Michel Platini fait de la figuration. C'était avant la tragédie du Heysel bien sûr. Un soir où il faisait chaud, nous faisons une séance de spiritisme pour rire autour de la table de jardin sur laquelle nous posons le frisbee. Puis nous mettons tous nos mains sur le disque. Le fait que le frisbee était phosphorescent a bien aidé à nous mettre dans l'ambiance. (écrit le: 2011-08-10) catégorie: travaux année: 1984 son

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Rentrée du CM1 cliquez pour afficher en grand

date: lundi 03/09/1984 (8 ans) lieu: Colombes

Dur de retourner à l'école après deux mois de vacances. Avec des copains, les choses sont plus faciles. Jean, Guillaume, Pacôme et Mickaël sont mes plus proches amis. Du point de vue scolaire, je bute sur les multiplications. Même en chantant la table des multiplications, je n'arrive pas à la retenir. J'ai malgré tout l'impression de faire partie des bons élèves de la classe. A la récréation, nous fabriquons des avions en papier. Le but du jeu est les de faire tenir le plus longtemps possible en l'air. Après avoir marché dessus par mégarde, un de mes avions en papier est très abimé. Malgré tout, je plie le papier dans le bon sens et le lance. Par le biais d'un courant d'air opportun, mon avion fait deux tours de la cour, et finit par se poser délicatement. Je suis heureux. (écrit le: 2011-08-02) catégorie: scolarité année: 1984

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Gymnastique le mercredi après-midi cliquez pour afficher en grand

date: mercredi 24/10/1984 (8 ans) lieu: Colombes

Tous les mercredi après-midi, comme l'école était fermée, j'allais à un cours de gymnastique. Ma mère m'avait inscrit à la MJC de Colombes, proche du centre-ville, et je devais y aller seul. Avant de partir, je regardais avec ma soeur les dessins animés sur l'une des trois chaînes de télévision (je crois que c'était Antenne 2). Au moment d'y aller, je me souviens que le programme changeait. Ils diffusaient des reportages de l'Onisep, à destination des chômeurs, c'était pour moi le signe que je devais partir. L'idée d'être en retard me glaçait le sang. Une fois arrivés, le professeur, jeune et assez cool, nous faisait faire des étirements. Nous étions une vingtaine d'enfants à enchaîner les équilibres, saltos, et autres roulades. Les tapis du gymnase puaient les pieds, et l'atmosphère était pleine de poussière. A la fin du cours, j'avais mal aux mains et dans toutes mes articulations. L'année scolaire terminée, nous donnions une representation de ce que nous avions appris à faire devant nos parents. (écrit le: 2011-07-22) catégorie: enfance année: 1984

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La gelée aux fruits rouges cliquez pour afficher en grand

date: samedi 19/01/1985 (9 ans) lieu: Colombes

Ma mère préparait souvent des desserts qui nous changeaient du traditionnel yaourt sucré. Nous avions droit à des salades de fruits et des gâteaux au chocolat. La cuisine était pleine d'ustensiles Tupperware. J'adorais racler le fond de la casserole dans laquelle on avait fait fondre le chocolat avec la spatule en plastique de cette marque. Il faut dire que nous donnions un coup de main à la cuisine uniquement pour pouvoir lécher les cuillères! Mon dessert préféré était la gelée anglaise, qu'elle accompagnait parfois d'une boule de glace, ou tout simplement d'un peu de lait. On ne trouvait les ingrédients nécessaires que dans certains magasins, dont Marks & Spencer. Cette 'jelly' était vendue dans un petit emballage plastique transparent. Il y avait le choix entre les parfums fraise, cerise et citron ou orange je ne sais plus. Cette sorte de petit pavé souple, d'environ un centimètre d'épaisseur, était prédécoupé pour faciliter le dosage. J'adorais presser le paquet mou et élastique avant de l'ouvrir. Il fallait en tremper le contenu dans une casserole remplie d'un peu d'eau bouillante. Après avoir attendu que le liquide refroidisse, on le versait dans un grand bol et on le mettait au réfrigérateur pendant une heure. Dans l'esprit des gens, cette gelée était l'archétype de la nourriture anglaise molle, flasque et sans goût. Je ne sais pas ce qui me plaisait dans ce dessert, mais je trouvais amusant de manger un aliment transparent et élastique, et je n'étais pas le seul. On pouvait s'amuser avec cette matière molle quand elle était dans notre assiette. C'était un peu comme un jouet qu'on mange finalement. (écrit le: 2013-03-20) catégorie: cuisine année: 1985

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La tête dans les bandages cliquez pour afficher en grand

date: mercredi 20/03/1985 (9 ans) lieu: Colombes

C'est la récréation. On s'amuse dans la cour, mais ce n'est pas un jeu pas dangereux, une farandole. Nous sommes une dixaine d'enfants à nous tenir la main et à courir entre les piliers du préau, et je suis au bout de la farandole. Le groupe frôle un des piliers carrés en béton, entraîné par l'élan, je tape le haut du crâne sur le coin du poteau. Je m'attends à avoir une bosse, ça m'arrive souvent de prendre des coups. Sauf, que là mon crâne est tout collant. Je regarde ma main, qui est pleine de sang. Les copains appellent la maîtresse, et je suis pris en charge tout de suite à l'infirmerie. On me met un bandage improvisé tout autour de la tête, et j'arrive à la cantine pour le déjeuner. Tout le monde me regarde, car j'ai l'air estropié. Finalement, ma mère vient me chercher pour m'amener à une clinique et poser les points de suture. (écrit le: 2011-07-20) catégorie: santé année: 1985

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Le yoyo Roll'in cliquez pour afficher en grand

date: jeudi 18/04/1985 (9 ans) lieu: Colombes

S'il y a bien un objet que tous les enfants avaient dans leur poche à ce moment là, c'est le yoyo. Il en existait différents modèles (Coca-cola, Sprite et Fanta). Le bord était blanc, et le disque central rouge, vert ou orange. Les plus chanceux avaient une version dont le bord était transparent ou rempli de paillettes. La différence avec les yoyos de nos parents, c'était la ficelle qui n'était pas fixée à l'axe central. Ça permettait de faire des figures, car le yoyo tournait encore, une fois arrivé au bout de la ficelle. Un petit fascicule était livré avec le jouet, pour nous montrer comment faire les dites figures. On voyait aussi des démonstrations à la télévision, chez "Dorothée". Il fallait fixer le bout de la ficelle sur un doigt, de préférence le majeur pour plus d'équilibre, puis démarrer le mouvement. Quand on n'accompagnait pas son déplacement vers le bas ou vers le haut, le yoyo redescendait, puis s'arrêtait assez vite. Tous mes copains avaient au moins un yoyo dans leur sac. Au bout de quelques heures d'entraînement, j'ai réussi à faire le "loop the loop". C'était un peu acrobatique. Il fallait envoyer le yoyo vers l'avant puis le ramener vers soi, le faire passer au dessus de sa main et le faire tourner. Je dois avouer que la plupart du temps, mon mouvement se terminait pas un entortillage de ficelle. Souvent, la rotation n'était pas correcte, et comme le mouvement n'était plus circulaire, le yoyo s'arrêtait tout seul. On passait alors plus de temps à rembobiner la ficelle qu'à jouer... (écrit le: 2012-08-19) catégorie: jouets année: 1985

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Caché...et puis non cliquez pour afficher en grand

date: mardi 14/05/1985 (9 ans) lieu: Colombes

Mes grands-parents allaient me chercher tous les jours à la sortie de l'école. On peut dire que marcher avec ma grand-mère n'était pas ce que je préférais faire quand je sortais de classe. J'ai dit à mes copains que je ne pouvais pas les suivre pour aller jouer après les cours. On était 6 ou 7. L'un d'eux à eu une idée: on sort groupé, je me cache au milieu d'eux et on tourne à droite au carrefour. L'idée était bonne, mais je me sentais un peu honteux d'avoir à faire ça. Arrivé à 2 m des grands-parents, je me décale du groupe car je suis persuadé que mon grand-père m'a vu. Les autres n'en sont pas sûrs, mais je leur dit "désolé, et merci d'avoir essayé". "Essayé quoi ?" me demande ma grand-mère, "Rien" je réponds. (écrit le: 2011-07-11) catégorie: lâcheté année: 1985

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Textile Art cliquez pour afficher en grand

date: Dimanche 07/07/1985 (9 ans) lieu: Paris

Le magazine que mon père dirigeait s’appelait "Textile Art". Il s'agissait d'un bi-mensuel qui traitait de l'art textile, comme son nom l'indique. Si la couverture était en couleurs, le noir et blanc dominait à l'intérieur des pages. Le sujet était assez pointu, mais il y avait de nombreux abonnés. Tout cela se passait au 3 rue Felix Faure dans le XVème arrondissement de Paris. Dans une sorte de boutique transformée en bureau, il y avait des tables et des chaises, des piles de livres, des oeuvres d'art... C'était un lieu de rencontres, avec une secrétaire, des rédacteurs,... Je me suis parfois retrouvé là-bas pour aider à timbrer les courriers ou mettre un coup de tampon derrière des enveloppes. Le plus impressionnant à mon avis, c'était les ordinateurs, qui permettaient de faire du traitement de texte. Les locaux étaient assez grands. Dans le sous-sol, des étagères étaient remplies de prospectus, journaux et d'objets en tout genre. Mon père était tellement passionné, qu'il pouvait travailler dans cette boutique toute la journée, la pipe à la bouche. (écrit le: 2012-11-03) catégorie: magazines année: 1985

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Venise en touristes cliquez pour afficher en grand

date: jeudi 15/08/1985 (9 ans) lieu: Venise

Venise avec ma mère et ma grande soeur. Le logement que ma mère a trouvé est en dehors de la ville, c'est moins cher. Nous sommes en pleine période de lutte contre les poux, et je me souviens avoir passé la nuit avec une poudre dans les cheveux: l'oreiller était recouvert de ces petits insectes lorsque je me suis réveillé. Le matin, nous allons en voiture jusqu'à un parking proche du centre-ville. Le prix des gondoles semble incroyablement élevé, nous prenons le Vaporetto, ce qui est quand même plus sympa que le métro ! Ma mère rentre dans une boutique de vente d'oeuvres d'art. Le vendeur parle français, et lui propose une lithographie qui représente les chevaux de St-Marc. Nous irons au pont des soupirs, et dans différentes églises dont j'ai oublié le nom. Le spectacle des pigeons qui s'envolent sur la place St Marc restera dans ma mémoire comme un excellent souvenir. (écrit le: 2011-09-18) catégorie: voyages année: 1985

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Le pont-neuf emballé cliquez pour afficher en grand

date: samedi 05/10/1985 (9 ans) lieu: Paris

Nous allons voir l'oeuvre de Christo, l'emballage du Pont-Neuf à Paris. Il faisait beau, je crois me souvenir qu'on a pris des photos. Il y avait une ambiance un peu surréaliste dans ce quartier, où les gens s'arrêtaient, se parlaient, c'est rare ! Ils reconnaissent que le moment qu'ils étaient en train de vivre était exceptionnel. Dans quelques jours, l'installation sera démontée. Nous voyons un attroupement, ce sont les deux artistes qui arrivent, un peu agacés par la foule qui se presse autour d'eux. Nous repartirons avec un morceau de la toile qui a servi à entourer le pont, une sorte de polyester brillant très fin de couleur beige. (écrit le: 2011-08-20) catégorie: évènements année: 1985

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Tout l'univers cliquez pour afficher en grand

date: vendredi 01/11/1985 (9 ans) lieu: Colombes

Ma mère a acheté une encyclopédie à un représentant qui a sonné à la porte de l'appartement. Cette collection, en plusieurs volumes, s'appelle 'Tout l'univers'. On y retrouve, les articles présents dans n'importe quel dictionnaire, avec beaucoup plus de détails. Les livres, reliés avec une couverture en cuir rouge épaisse, sont rangés en bas de la bibliothèque dans le salon de notre appartement. Parfois, je prend un des 17 tomes pour m'y plonger, et lire des articles sur les panneaux solaires, l'histoire de France, ou l'agriculture. Chaque volume au format A4 fait presque 4 centimètres d'épaisseur. Un des livres référence tous les articles par ordre alphabétique, pour pouvoir les retrouver dans l'ensemble de la collection. La raison pour laquelle ça prend autant de place tient au contenu, composé de dessins mais assez peu de texte. Au bout d'un moment, à force de compulser cette source de connaissance, j'ai fini par en faire le tour. Il faut dire que ces livres étaient destinés à des adolescents, et traitaient les sujets assez superficiellement. Je retournais quand même assez régulièrement sur une page consacrée à la reproduction humaine, les dessins étaient assez explicites, et représentaient un couple en train de faire l'amour ! J'imagine assez peu aujourd'hui des parents acheter ce genre d'encyclopédie à leurs enfants, alors qu'on peut tout savoir grâce à internet (enfin surtout Wikipedia !). (écrit le: 2012-10-08) catégorie: livres année: 1985

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Cohabiter cliquez pour afficher en grand

date: Dimanche 16/03/1986 (10 ans) lieu: Colombes

Les élections législatives de 1986 ont mis un peu de piment dans la vie politique. Je me souviens être allé à l'école avec mon père pour le voir mettre le bulletin dans l'urne. A l'annonce du résultat, je dois avouer que je n'ai pas vraiment compris ce qui se passait. Raphaël, un camarade de classe en CM2 se moque de moi quand je lui dit que mes parents ont voté Divers Gauche: "C'est le plus petit score!". Il est hilare, mais je ne sais pas quoi lui répondre. Il faut dire que ce copain de classe, fan de football, est un vrai compétiteur. Il veut toujours être le meilleur. Il était toujours en survêtement, ses cheveux bruns en frange sur son front, et la forme de son nez était bizarre. Je me souviens être allé avec lui à vélo au Stade de Colombes. Ça faisait une grande distance à parcourir tout seuls pour des enfants de notre âge. il y avait une rumeur sur une éventuelle distribution de ballons de football là-bas. Nous étions rentré bredouilles, et il en était malade. A chaque fois qu'il ratait quelque chose, ça le mettait dans une colère noire. Dans une certaine mesure, je suis mauvais perdant, mais j'étais battu à plates coutures par ce gars là. Quoi qu'il en soit, Chirac est devenu Premier Ministre. Nous avons eu un cours d'éducation civique, mais je n'ai pas bien compris ce qu'était la cohabitation. C'est un peu comme si des parents divorcés devaient à nouveau vivre ensemble ? J'avais du mal à l'imaginer à ce moment là étant donné les discours que j'entendais de la part de mon père et de ma mère. (écrit le: 2012-08-19) catégorie: politique année: 1986

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La cuisine est un jeu d'enfants cliquez pour afficher en grand

date: samedi 12/04/1986 (10 ans) lieu: Colombes

Christine fait la cuisine avec nous. On lit les recettes sur des livres de Michel Oliver: "La cuisine est un jeu d'enfants", et "La pâtisserie est un jeu d'enfants". Il y a des dessins aux crayons de couleurs. Ça ressemble beaucoup à une histoire à lire aux enfants avant qu'ils s'endorment. Il fallait cependant être suffisamment réveillé pour suivre les recettes! Les plats que nous préparions étaient assez simples, mais souvent assez réussis. Chaque étape est très bien illustrée. Certaines phrases sont manuscrites, souvent pour souligner une information importante à ne pas oublier. On peut dire que la pédagogie et l'esthétique se rencontrent de façon très harmonieuse dans cette série de livres. Je me souviens de la salade niçoise, du lapin à la moutarde et autres bananes fondues. Quand nous avons fait le poulet au sel, il a fallu casser la croûte de sel avec un marteau. Ça m’intéressait de préparer tout ces plats. J'avais dit sans savoir ce que ça impliquait, que je voulais être cuisinier quand je serai grand. Quand on y pense, beaucoup d'enfants ont du avoir la vocation à la lecture des livres de Michel Oliver. Cette idée m'a vite passé. (écrit le: 2012-09-18) catégorie: cuisine année: 1986

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Les ordinateurs Thomson cliquez pour afficher en grand

date: jeudi 15/05/1986 (10 ans) lieu: Colombes

Avec l'école, on va une fois par semaine apprendre à se servir d'un ordinateur. Nous allons en centre-ville de Colombes pour découvrir une machine fabriquée par Thomson: le TO7. Nous étions deux par poste de travail. Ces machines fonctionnaient avec un clavier, et un boîtier muni d'un lecteur de K7. On relie tout ça à un téléviseur. Je fais mes premiers pas en langage Basic. On lance des programmes, et au bout de 5 minutes le logiciel est en mémoire. Mes rares satisfactions venaient d'un programme pour dessiner. Je me souviens d'une de mes créations: il s'agissait d'une fusée. On utilisait des fonctions qui définissaient la position de début et de fin du rectangle, ainsi que la couleur de remplissage (par exemple: box[15,10, 20,25, blue]). Ma mère a fait l'achat d'un MO5 à la même époque. Ce modèle était légèrement différent du TO7, mais permettait de faire la même chose. Les touches du clavier étaient fabriquées dans un plastique souple, et elles restaient souvent coincées quand on appuyait trop fort dessus. En suivant péniblement les instructions trouvées dans un livre, nous avions réussi à créer un jeu, qui consistait à lâcher des bombes sur une ville depuis un petit avion qui descendait progressivement. Si les immeubles n'étaient pas détruits, l'avion se crashait dessus. (écrit le: 2012-09-18) catégorie: informatique année: 1986

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