Maurice Berteaux cliquez pour afficher en grand

date: samedi 21/07/2012 (36 ans) lieu: Chatou

Vous êtes-vous déjà senti seul ? Il me fallait une occupation, n'importe laquelle, pour ne pas trop penser, même si mon travail était chronophage. Je me lance un défi, celui de suivre les traces d'un homme dont le nom apparaît partout autour de moi. Pas une ville des alentours sans une rue, une avenue, ou un boulevard qui porte le nom de Maurice Berteaux. Qui est cet illustre inconnu ? Pourquoi a-t-il laissé son empreinte sur l'environnement qui m'entoure directement ? Je commence par consulter sa page Wikipédia. Issu de la bourgeoisie, il réussit brillamment ses études et devient agent de change, une position prestigieuse qu'il hérite de son beau-père. Puis il devient maire de Chatou, député et enfin ministre, chargé du budget et de la guerre au gré des gouvernements de l'époque. Il est un pilier de la IIIème République, tant décriée pour l'immobilisme qui pouvait découler de son mode de fonctionnement, et l'instabilité des coalitions qui la définissait. Mais ce sont surtout les circonstances de sa mort qui rendront Berteaux inoubliable, aux yeux de ses contemporains du moins. Je me sens investi d'une mission, chercher tous les lieux qui lui rendent hommage, à commencer par le cimetière de Chatou, la sculpture érigée à côté de la mairie, les plaques des rues, avenues, etc... mais également le lieu de l'accident. Il faut dire que ce n'est pas banal d'être percuté par un avion. Au cours de l'année 1911 a eu lieu un évènement qui marque les débuts de l'aviation, une course entre Paris et Madrid. Organisée par le journal "Le Petit Parisien", le concours récompenserait l'équipe qui arriverait à joindre le plus rapidement les deux villes par les airs. Un prix de 100.000 francs était promis au vainqueur. Le trajet entre les deux villes était découpé en trois étapes, mais c'est bien au décollage que s'est déroulé le drame. Plus précisément sur la piste de décollage d'Issy-les-moulineaux. Alors que seuls quatre concurrents ont réussi à décoller, Louis-Emile Train démarre son moteur devant de nombreux spectateurs, fascinés par ce nouveau mode de transport. Il n'était pas encore démocratisé, et pour cause, il venait tout juste d'être inventé. L'avion de Train, plus lourd que celui de ses concurrents, pouvait accueillir un passager et peut-être est-ce là l'explication de l'accident. Il n'a pas assez de puissance et doit atterrir en urgence. Evitant de justesse les forces de l'ordre, chargées d'éloigner la foule qui se presse sur l'aire de décollage, l'avion s'écrase sur un groupe de personnalités, dont Maurice Berteaux. Il meurt quelques minutes après avoir reçu le coup fatal. Aujourd'hui, le lieu de sa mort est occupé par l'héliport de Paris, bien connu des parisiens, à deux pas de l'Aquaboulevard. Equipé de mon nouvel appareil photo, un Fujifilm X10, je capte des images afin de réaliser un petit film qui pourra expliquer son omniprésence énigmatique dans mon quotidien. Peut-être aussi est-ce un moyen de faire la part des choses entre le mythe et la réalité. Cet homme auquel on a rendu hommage le méritait-il vraiment ? La fiction en politique peut créer une telle confusion que la confiance des électeurs s'en trouve ébranlée. Pour ma part, j'étais dans une démarche de remise en question permanente des manipulations politiques. J'espérais que cette attitude me rende imperméable aux chimères. Mais l'enquête que je menais sur cet homme se heurtait à l'épreuve du temps. Le manque de documentation m'obligeait à aller chercher dans des archives, sans que j'arrive vraiment à trouver ce que je cherche. J'abandonne mon idée de film. J'ai dû attendre la publication du livre rédigé par son arrière-petit-fils pour trouver les réponses. Plus tard, je me suis demandé ce qui m'avait entraîné dans cette quête. Je pense qu'en m'intéressant aux traces qu'il avait laissé derrière lui, je compensais un peu le manque d'empreinte que je laissais sur mon entourage et mon environnement. Pas d'enfants. Je jugeais que mon rôle n'étais pas essentiel dans mon travail, aucunes de mes actions n'avait d'effet bénéfique sur mon épouse, qui continuait à s'enfoncer dans ses crises maniaques ou dépressives. En somme je me sentais transparent, mais en voyant ces signes de la présence de Maurice conservées après tout ce temps, je me sentais rassuré. Il m'aidait à continuer d'espérer. (écrit le: 2022-04-15) catégorie: biographie année: 2012

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Marseille, tout seul cliquez pour afficher en grand

date: vendredi 13/09/2013 (37 ans) lieu: Marseille

J'avais réservé des congés, dont j'ai désespérément besoin. Les circonstances avaient voulu que le voyage soit annulé, mais je décide d'y aller seul. Je pars pour attraper le tgv à la Gare de Lyon, mais arrive avec quelques minutes de retard à cause du RER A qui fonctionnait mal ce jour là. Aucun échange de billet n'est possible. Tant pis, j'en achète un nouveau, et pars avec le train suivant. Le tgv me propulse en quelques heures à Marseille, un univers lumineux auquel je ne m'attendais pas. Même avec les lunettes de soleil sur le nez, je cligne encore des yeux. Depuis la gare St Charles, je fais rouler ma valise dans les rues du centre-ville. Passé la Place Castellane, je continue sur l'avenue du Prado jusqu'à l'hôtel Ibis. Puis je m'écroule sur le lit. Je ne sors que quelques heures plus tard pour m'acheter une salade à Carrefour Market. Le lendemain matin, je commence à découvrir les alentours du quartier, sous un ciel parfaitement bleu. J'arrive d'abord dans le parc du 26ème centenaire, dont les fontaines, les nombreux cyprès et les palmiers me charment. Puis j'arrive sur la plage du Prado alors qu'une démonstration de cerfs-volants a lieu sous mes yeux ébahis. Ces objets volants bien identifiés se meuvent au gré du vent, qui souffle fort d'ailleurs depuis mon arrivée. Certains imitent la forme d'animaux, comme des goélands, des poissons ou des méduses, et sont tous très colorés. D'autres sont plus artistiques, voire conceptuels, et sont là pour célébrer la fragilité ou la beauté de la nature. Il s'agit de la fête du vent, un festival international du cerf-volant qui a lieu tous les ans sur cette plage. Après avoir été chercher un sandwich à la boulangerie, et observé une scène de ménage entre les membres d'un jeune couple accompagné de nombreux enfants, je pars vers le parc Borély. Cet espace sert souvent de cadre à des tournages, notamment ceux de la série "Plus Belle la Vie". On y trouve des bâtiments anciens bien restaurés et des belles statues. Encore une fois, j'assiste à des confrontations assez impudiques entre des personnes visiblement amoureuses, évènements auxquels on est pas trop habitué à Paris. Puis je passe devant le chantier du stade Vélodrome, qui est fini à moitié. On dirait que le toit de ce bâtiment en construction est formé d'une sorte de couche de tissu matelassé. Je rentre pour me reposer un peu. Force est de constater que le point culminant de la ville est un point d'attraction qui me tente depuis que je suis descendu du train. J'engage alors mon ascension vers l'église Notre-Dame de la Garde. Le quartier est l'un des plus chic de la ville, on le comprend quand on observe le panorama. J'arrive au but vers 19h00, un peu essoufflé et observe le paysage avec enchantement. Le soleil est bas dans le ciel et touche presque les îles du Frioul. Des bateaux de croisières naviguent sous le regard des visiteurs qui sont comme moi assez émerveillés par la vue. Le lendemain, je commence la visite du vieux port alors que des files d'attente se forment devant quelques lieux qui participent aux Journées Européennes du patrimoine. Pour ma part, je visite la mairie puis me promène dans le quartier du Panier et ses jolies petites ruelles. Puis c'est le Mucem, avec son architecture qui réussit la synthèse de la légèreté et de la solidité, une sorte de mariage entre la dentelle et le béton. En début d'après-midi, je prends une navette pour les îles du Frioul. Arrivé sur place après une traversée agitée, le silence et la tranquillité me surprennent. Il faut dire que la frénésie du centre-ville n'est qu'à quelques minutes en bateau. C'est le contraste permanent que je ressens dans cette ville, entre le plein et le vide, l'ordre et le chaos, le très riche et le très pauvre. Ces extrêmes se frôlent en permanence sans phase de transition. En posant le pied sur ces îles très sèches, on entre dans un univers incroyable. Un monde minéral couvert d'agaves où les pierres sont reines, souveraines à l'état sauvage ou bien taillées pour être entassées sur des murs et de colonnes antiques. Des vestiges anciens y côtoient ceux de bâtiments militaires plus contemporains. Je rentre avec le Henri-Jacques Espérendieu, le bateau qui me renvoie vers des lieux plus civilisés. Le lendemain, j'avais décidé de découvrir le musée des beaux-arts, et d'errer dans le centre-ville avec mon appareil photo. Après une escapade dans cette ville lumineuse, j'ai pris le train pour revenir à une vie plus normale et moins belle. (écrit le: 2022-03-16) catégorie: voyages année: 2013

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Apprendre le japonais cliquez pour afficher en grand

date: Dimanche 15/01/1995 (19 ans) lieu: Strasbourg

Ca y est, je me suis décidé. Ma passion pour le Japon, les mangas et les jeux vidéos m'amène tout naturellement à m'intéresser à la langue de ce pays. J'ai envie de dépasser cette barrière et de comprendre enfin ce que je tente de deviner maladroitement. Je me penche vers la méthode "Assimil", un ouvrage assez simple à prendre en main et qui donne les rudiments de la langue nippone. Arrivé à la caisse de la Fnac, l'employée qui me voit arriver avec le petit livre à couverture blanche et brillante me met en garde. Elle pense qu'il me sera impossible d'apprendre quoi que ce soit avec pour seul atout les leçons illustrées de ce bouquin. Cette mise en garde a sonné en moi comme un défi. Dès que je suis rentré chez moi, je me suis mis sérieusement à étudier la langue du pays du Soleil levant avec une assiduité qui me manquait sans doute dans mes études de micro-économie à la fac. J'avais d'ailleurs déjà abandonné l'idée que je réussirais quoi que ce soit dans cette voie du DEUG de Sciences Eco, vu mon niveau en mathématiques. Le japonais "sans peine", comme le précise la couverture du livre, n'est pas tout à fait honnête dans sa promesse. Et de la peine, j'en ai eu à apprendre les hiéroglyphes qui me sautent aux yeux dès les premières pages. Ce sont d'abord les idéogrammes qui me semblent compliqués, tous petits et dessinés avec des pattes de mouches. J'arrive déjà un peu mieux à déchiffrer les hiraganas et les katakanas. Il s'agit de l'écriture japonaise dans laquelle les mots sont décomposés en syllabes. Les hiraganas sont en fait une forme simplifiée des "kanjis", les idéogrammes chinois qui sont utilisés au Japon. Les katakanas ont la même caractéristique mais sont encore plus simplifiés, avec leur forme rectiligne et plus proche des lettres alphabétiques "romaines" que nous connaissons. C'est pourquoi on les utilise principalement à exprimer un mot étranger dans la langue japonaise. Pour écrire des mots anglais surtout, mais également des mots français. Je suis avec attention les aventures d'un groupe d'amis qui s'amusent à décliner les subtilités grammaticales du japonais. Des mots à la consonance exotique se mettent à occuper mon esprit, sans que je sache vraiment si tout cela me sera utile un jour. (écrit le: 2021-09-17) catégorie: études année: 1995

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Stockholm cliquez pour afficher en grand

date: lundi 20/07/2015 (39 ans) lieu: Stockholm

Installé dans mon studio depuis quelques semaines, j'avais envie de me changer les idées. Je pense à Stockholm, un peu par envie de découvrir une ville que je ne connaissais pas, et un peu pour éviter les grandes chaleurs estivales. Les guides touristiques sont remplis de mensonges. Qui peut prédire quelle expérience il vivra en partant une semaine dans une grande ville ? Nul ne peut l'anticiper. Et pourtant je pars en Suède quelques jours avec les idées préconçues glanées ici et là. J'ai improvisé totalement, en réservant le vol et l'hôtel à la dernière minute sur Voyages-sncf.com. Le temps de boucler ma valise, je me rends compte que je ne peux pas la porter à bout de bras tout en chevauchant mon vélo jusqu'à la gare. Du coup je prends la lanière d'un autre sac, l'entoure sur la poignée, puis cale la valise sur mon épaule. Ni une, ni deux, je prends un avion Air France en début d'après-midi, après avoir fait le trajet en transport en commun (RER C puis B). Le sentiment de culpabilité qui m'habite depuis que j'ai quitté ma femme me rattrape douloureusement, sous forme de spasmes. Mes intestins se tordent dans tous les sens alors que l'avion décolle. Arrivé à Arlanda, il faut rejoindre le centre-ville de Stockholm avec un train de banlieue, je contemple le paysage composé principalement de sapins et de grandes prairies. En approchant de la destination, je constate que l'eau est omniprésente, chaque quartier est séparé des autres par des lacs ou des bras de mer. Je retire quelques billets (en couronnes suédoises), puis j'arrive dans le métro. Les distributeurs automatiques ne délivrent pas de tickets, et je demande donc de l'aide à un employé qui parle à peine anglais. Il me fournit alors une carte magnétique que je dois recharger sur l'automate. Mon guide Cartoville en poche, je cherche l'hôtel Alexandra, dans le quartier de Södermalm. Je constate que c'est un lieu ouvert à la diversité, en tout cas beaucoup plus que le reste de la ville, où presque tout le monde est blond. Après quelques minutes de marche, j'arrive vers 20 heures à l'accueil pour faire le check-in. Ma minuscule chambre est au rez-de-chaussée, et j'aurais peut-être dû réserver ailleurs. En effet, j'ouvre le rideau et me rends compte que j'ai un mur en face de moi... Peu importe, ce qui compte d'abord c'est la ville. Le lendemain, malgré le temps pluvieux, je commence par découvrir Gamla Stan, l'île centrale dans laquelle se trouve la vieille ville. J'arrive au musée Nobel, et une visite guidée en anglais commence au moment où j'entre dans ce beau bâtiment près de la cathédrale. La liste des grands hommes (pas beaucoup de femmes malheureusement) et découvreurs de notre temps s'affiche du sol au plafond, et j'en apprends beaucoup sur la vie de certains d'entre eux. Après une pause pour manger une pâtisserie à la cannelle, je pars vers un lieu moderne qui expose des photos: Fotografiska. Les clichés d'éléphants que Nick Brandt a rapporté de ses voyages en Afrique m'ont beaucoup impressionné, et j'en rapporte quelques reproductions sous forme de cartes postales. Le lendemain, j'arrive à Djurgarden, une île beaucoup plus végétale, avec de nombreux parcs, des musées, un zoo et des scènes de spectacle en plein air. J'en profite pour tester les vélos en libre-service "City Bikes". On peut en louer pendant trois heures pour un prix modique, et cela me permet de découvrir l'île toute entière sans avoir à trop marcher. Mais un sentiment de vide m'envahit alors que je termine le tour. Je n'ai pas le choix, je dois m'asseoir sur un banc, les jambes en coton. Je ne sais plus ce que je fais ici, et je me sens très seul. Il me faut un bon quart d'heure avant de reprendre mes esprits. Puis je me dirige vers le métro jusqu'à Ropsten pour marcher jusqu'à Lidingö en traversant un pont. Mon objectif est d'aller voir la maison et le jardin de Carl et Olga Milles, deux artistes dont la propriété a été transformée en lieu d'exposition. La très libre expression de ce couple s'illustre dans des sculptures fines et massives, disposées un peu partout sur le domaine fleuri et subtilement décoré que je visite avec mon appareil photo en main. Je sors vivifié de cet endroit unique au monde. Je me balade ensuite au hasard des îles du centre-ville le lendemain. J'avais emporté avec moi un livre de Saul Friedländer sur Kafka, que je lisais par moment, assis sur un banc, dans un parc, et les passants suédois ne faisaient pas attention à moi. Arrive le dernier jour de mon voyage. J'avais prévu de visiter le parc du château de Drottningholm à l'heure du déjeuner. Je vais jusqu'à Brommaplan en métro, puis profite de la météo qui s'est grandement améliorée pour marcher quatre kilomètres jusqu'au château. Je traverse des zones résidentielles plutôt jolies, ainsi que deux ponts, avec mes écouteurs sur les oreilles. Arrivé au parc, je suis accueilli par des cars de touristes chinois qui visitent ce monument incontournable de la Suède. Et les jardins sont d'une beauté étourdissante. Des gardes en uniforme sont vigilants et empêchent les touristes de s'approcher des zones encore occupées par les monarques et leurs descendants. Je m'installe sur une des pelouses qui m'offre une vue sur le théâtre afin de manger une salade de thon et une part de gâteau. J'hésite à visiter l'intérieur du château, puis renonce devant la foule importante qui fait la queue dans l'escalier. J'arrive difficilement à me convaincre de rentrer à l'hôtel. Je fais un détour par Gamla Stan pour me perdre un peu dans les ruelles pittoresques. Puis arrive le 25 juillet, jour du départ. Je prends un petit-déjeuner dans une salle exiguë en sous-sol, ce que je n'avais pas fait depuis mon arrivée. Puis c'est le chemin du retour qui m'attend, d'abord le métro, puis le train, et enfin l'avion. J'atterris vers 16 heures à Charles de Gaulle et rentre dans ma tanière à 18 heures 30. C'est l'heure de faire le bilan de cette escapade au nord de l'Europe. C'est un voyage qui m'a enchanté même si je me suis senti très seul par moment. Si je n'avais pas décidé de partir au dernier moment, sans doute ne l'aurais-je même pas fait. J'y retournerais volontiers, mais pas tout seul. (écrit le: 2021-09-03) catégorie: voyages année: 2015

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Breath of the wild sur PC cliquez pour afficher en grand

date: lundi 23/10/2017 (41 ans) lieu: Guyancourt

Depuis mon retour de New-York, je traverse une période assez déprimante. Rien ne trouve grâce à mes yeux. Comme souvent quand je suis seul, je me concentre sur mon travail et les jeux vidéo. Le salut viendra de mon incapacité à l'ennui. Je découvre que des développeurs sont parvenus à émuler sur PC les jeux de la console "Wii U" de Nintendo. Or, celui auquel je rêve de jouer depuis des mois est disponible sur cette console. "Zelda, Breath of the wild", un jeu d'aventure en monde ouvert. Un frisson a traversé ma colonne vertébrale alors que je vois par hasard cette information sur le site internet "Kotaku". Auparavant, j'avais toujours acheté une console afin de jouer le plus tôt possible après leur sortie aux jeux Zelda: Game Boy, Nintendo 64, Gamecube, Wii... Par contre, j'avais ensuite attendu patiemment que ces consoles soient émulées sur PC pour pouvoir rejouer à ces classiques que sont "A link to the past", "Link's awakening", "Ocarina of time", et bien sûr "Wind Waker". Pour ce dernier, j'avais terminé l'aventure en 2006 sur console, et l'avais recommencée sur PC en savourant chaque instant entre 2015 et 2016. Rien que l'idée de ne pas avoir besoin de m'équiper d'un nouvel appareil me met en joie. La "Wii U" est une console qui ne me fait pas du tout envie, avec l'écran intégré à la manette. Pour l'émuler, il faut "simplement" récupérer une copie numérique du jeu (très volumineux), et configurer l'émulateur "cemu", un logiciel qui interprète le jeu pour qu'il soit executé sur PC. Autant le dire tout de suite, tout cela est purement et simplement illégal. J'ai longuement attendu que le jeu soit téléchargé. Mon PC est assez puissant. Un processeur Core i7, une carte graphique Nvidia assez récente et un disque SSD. Je suis impatient, et mes premiers pas décevants sont à la hauteur de mon attente. Le jeu démarre, mais des écrans s'affichent successivement toutes les deux ou trois secondes. Impossible d'imaginer jouer dans ces conditions. On pourrait en rester là, mais une lueur d'espoir finit par s'allumer. Des guides d'optimisation de réglages de "cemu" sont disponibles un peu partout sur internet. J'avance par bonds, 5 images par secondes après avoir paramétré la carte graphique, 10 images par secondes après avoir utilisé un "hack". Je commence à pouvoir faire bouger mon personnage sans trop de difficulté. J'en profite pour faire un tour dans une montagne et meurs glacé au bout de quelques minutes. Mes efforts pour réussir à jouer me donnent l'impression de donner des coups d'épaule dans une porte pour l'ouvrir. Une astuce pour charger des éléments (textures,...) avant de lancer le jeu me permet finalement de tourner autour des 20 images par seconde. Ca n'est pas extraordinaire, mais ça commence à être confortable (le jeu est limité à 30 images par secondes). Je découvre l'ambiance si particulière du monde d'Hyrule qui m'entoure. Je fais du feu, abats des arbres, tue des monstres et fais la cuisine. J'arrive à la Tour du Prélude, qui conclue l'introduction du jeu. Régulièrement, un événement provoque un plantage du jeu. Il s'agit de la "lune rouge", au cours de laquelle les monstres que l'on a fait disparaître renaissent de leurs cendres. Je perds souvent mes sauvegardes à cause de ce problème. Finalement, je comprends que la cause du bug qui survient pendant les cinématiques vient du réglage de la langue en français. Je continuerais donc mon aventure en anglais... Les contributeurs au logiciel cemu ont droit aux dernières versions du logiciel, mais je n'en fais pas partie. Je télécharge régulièrement les mises à jour, et découvre que les performances s'améliorent petit à petit. Tout est assez fluide désormais alors que j'arrive chez les Zoras. Des souvenirs d'enfance traversent mon esprit charmé par l'environnement enchanteur de l'univers. Je me rappelle de ce générique de ce dessin animé, "Heidi", dans lequel la petite fille cours dans une montagne de carte postale et se laisse rouler dans l'herbe. Il a été réalisé par Isao Takahata et Hayao Miyazaki dans les années 80 et je l'avais vu alors que j'avais 5 ou 6 ans. On voyait la petite fille allongée sur un nuage porté par le vent, observant la nature dans laquelle elle se sentait si bien, alors qu'elle avait été contrainte de vivre dans une grande ville, chez sa tante à Francfort. On peut en effet ressentir le même frisson dans le jeu "Breath of the wild", en déployant la "paravoile", une sorte de parachute permettant de parcourir une certaine distance en volant quelques instants dans les airs. C'est l'impression de liberté qui me fait revenir dès que je peux dans cette ambiance à la fois enfantine et immersive. Il faut penser à sa survie, et donc porter les vêtements adaptés au climat, prévoir de la nourriture et des potions. Mais il faut aussi atteindre l'objectif du jeu qui est de libérer le monde d'Hyrule du joug du maléfique Ganondorff, retrouver nos souvenirs perdus depuis une centaine d'années, aider des villageois et tellement d'autres tâches complexes. Afin d'améliorer l'expérience, je finis par connecter mon PC avec un vidéoprojecteur. Je diffuse l'image sur un mur blanc dans le salon, confortablement installé dans un fauteuil avec mon casque sur les oreilles. J'arpente les recoins de ce monde à cheval, à pied, ou en utilisant les points de téléportation. J'attends patiemment l'apparition d'un dragon, et tente à plusieurs reprises de lui arracher une écaille. Quand j'y arrive enfin, j'ai ce sentiment d'avoir réalisé un exploit. Chaque région semble cacher un secret, laisser une énigme à résoudre ou tout simplement inviter à la contemplation. A un bout de la carte, un temple ne semble accessible qu'après avoir franchi un précipice, avec un vent de face par dessus de le marché. Il cachait un labyrinthe, comme dans de nombreux autres lieux, inaccessibles sans avoir débloqué certaines compétences (sauter plus haut, gagner en endurance, mieux résister aux attaques,...). L'objet que l'on empoche en réussissant à atteindre le centre du labyrinthe ne m'a pas marqué outre mesure. Ce dont je me souviens, par contre, c'est la joie de découvrir un lieu, de s'y perdre en essayant de comprendre comment il a été construit. La persévérance donc. Mais aussi le temps de s'égarer, pour mieux se retrouver. C'est cela que je cherche et cela reste sans doute la plus belle expérience vidéo-ludique qu'il soit possible de vivre. Quand on termine ce jeu, on se rend compte de tout ce à côté de quoi on est passé. Comme le dit le personnage de Mathieu dans le film "Huit fois debout": celui qui atteint sa cible manque tout le reste... J'étais passé à côté de quelque chose, mais ces moments restent dans ma mémoire comme du temps magnifiquement gâché. (écrit le: 2021-05-28) catégorie: jeux vidéo année: 2017

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Le Grand Journal cliquez pour afficher en grand

date: mercredi 20/09/2006 (30 ans) lieu: Paris

Je vais de temps en temps sur le plateau de l'émission "Le Grand Journal" en tant que spectateur dans le public. On nous installe sur des gradins en forme de cercle autour d'une grande table triangulaire. Quand on regarde l'émission sur l'écran, il nous semble que le lieu de tournage est immense, mais une fois sur place on se rend compte que le plateau est plutôt exigu. La très courte focale des objectifs fixés sur les caméras qui filment les plans d'ensemble donne cette impression. Pour s'inscrire, il suffit d'envoyer un message à la société qui organise la présence du public. Puis on se présente au 2 rue des Cévennes dans le 15ème, environ une heure avant le direct, pour être installé sur les places assez peu confortables il faut l'avouer. Un physionomiste détecte les personnes les plus belles (hé oui) afin de les positionner juste derrière Michel Denisot. Puis, un chauffeur de salle arrive pour mettre l'ambiance. Je me souviens de Thomas N'gijol en train de faire le pitre pour réussir à nous dérider avant le début de l'émission. En 2006, j'avais été placé derrière les invités, si bien qu'on me voit derrière Alain Souchon et Lily Allen. Comme Patrick Devedjian était présent en première partie, on me voit un peu faire la gueule. J'y étais allé en 2007 avec Marc. Sogolène Royal était présente. Manu Chao devait être là, mais il a finalement annulé sa présence, ce qui nous avait beaucoup déçus. Je soupçonne la physio de nous avoir mis en haut des gradins pour éviter que Marc soit filmé. Une autre fois, le 14 septembre 2009, j'étais assez bien placé. C'était François Hollande qui était invité en première partie, ainsi que Justine Levy. En deuxième partie, il y avait Patrick Timsit et Michel Cymes. A chaque fois que je me trouvais dans le champ de la caméra, j'avais l'impression d'être une star. (écrit le: 2021-04-26) catégorie: télévision année: 2006

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Une vérité qui dérange cliquez pour afficher en grand

date: Dimanche 11/02/2007 (31 ans) lieu: Carrières-sur-seine

Je ne crois pas être quelqu'un d'influençable. Et pourtant, il a suffit d'un film pour m'aider à prendre conscience d'un problème auquel je n'avais pas vraiment pensé jusque là. La pollution visible, le manque de considération pour notre environnement, la destruction de la faune et de la flore, tout cela n'avait pas de secret pour moi. Je me rendais compte que j'avais peu de moyens d'agir, et j'avais presque réussi à me convaincre qu'il n'y avait rien à y faire. Mais depuis la canicule de 2003, une vérité échappait à mon esprit focalisé sur mon travail, mon quotidien et l'organisation d'un mariage qui avait lieu en juillet. Al Gore, cet ancien vice-président des USA, était passé à deux doigts d'être élu président lui-même. Le scrutin de 2000 était entaché de quelques irrégularités, mais on ne va pas refaire l'histoire. Dès lors, il était assez disponible pour se consacrer à d'autres tâches, comme parcourir les Etats-Unis et d'autres pays pour présenter ses découvertes sur... le réchauffement climatique. Car c'est la première fois que je comprends ces mots, même si je les ai entendus souvent jusqu'à cette date. Ce film documentaire réalisé par Davis Guggenheim alterne le one-man-show du politicien dans des amphithéâtres, et des images de sa vie quotidienne, alors qu'il répond à une interview sur sa vie en voix off. L'exposé est simple, compréhensible, indéniable. La très grande majorité des scientifiques s'accordent à le dire, mais ils crient dans un désert. D'ailleurs, le désert est l'environnement qui va sans doute finir par recouvrir la plupart des surfaces émergées de la Terre d'ici quelques décennies. En tout cas, la survie de l'espèce humaine est en jeu. La faune et la flore finiront par revenir, mais qu'en est-il de nos enfants, et des enfants après eux ? Pas d'avenir, ou en tout cas un avenir peu radieux, avec des températures caniculaires toute l'année. Al Gore commence tout simplement par rappeler le principe d'incertitude et les bases de la technique scientifique. Dans sa présentation, il utilise un écran géant, des dessins animés, des graphiques et l'humour ou l'ironie. Tout est éminemment visuel. Comment faire comprendre au plus grand nombre ce qui est si compliqué à voir ? Le CO2 est invisible, mais plus on en consomme, et plus l'économie se porte bien. Il est donc logique que les acteurs économiques aient intérêt à ne pas freiner la consommation de combustibles fossiles. Le problème est que cette tendance s'aggrave, car les pays émergents rattrapent leur retard sur les pays riches car ils puisent dans leurs gisements de gaz, charbon et de pétrole. Et la seule réponse que l'on imagine apporter à ce danger, c'est la technologie. Toujours plus de technologie, alors qu'il faudrait surtout moins de consommation d'énergie. La sobriété, à laquelle personne ne souhaite s'astreindre, ou plutôt à laquelle on souhaite que "les autres" s'astreignent. Car il en est de ce sujet comme de celui de la pauvreté ou des guerres. "Débrouillez-vous, car je ne suis pas coupable" nous semblent dire les masses silencieuses dont je fais partie. C'est cette passivité que je ressens tout d'un coup comme une faute. Ce film a profondément influencé ma vie. Et à compter de cette date, toute ma grille de lecture, tous mes choix se feront à l'aune de la lutte contre le réchauffement climatique. A-t-on vraiment besoin de rouler si vite sur l'autoroute ? Comment capter le CO2 qui sort inexorablement des cheminées et des pots d'échappement ? Ai-je vraiment envie de manger une mangue qui vient du Pérou ? Je remets en cause mes décisions antérieures, et pèse le poids de la responsabilité de faire naître un enfant dans ce monde condamné. Se pose alors la question de la méthode utilisée pour que le doute s’immisce dans les esprits, y compris celui de représentants de la communauté scientifique. L'homme est-il à l'origine du réchauffement ? Comment se fait-il que nous n'ayons pas vu le fossé qui existait entre les rapports sérieux et les articles de presse ou les débats télévisés qui terminaient souvent par une absence de conclusion entre l'origine humaine ou celle de la nature. La raison est simple, pour alimenter le débat et la "culture du clash", on oppose l'un des milliers de chercheurs qui savent ce qui nous attend dans 25 ou 30 ans à un soi-disant expert qui prétend, sans prouver quoi que ce soit, que tout cela est une théorie et que rien ne permet de conclure à l'influence de l'homme. Ce statu quo a duré quelques années, et nous a permis de continuer à polluer sans se sentir coupables. Mais il a bien fallu se rendre à l'évidence, et installer des climatiseurs dans les Ehpad pour éviter de voir mourir tous nos anciens chaque été. Il reste quelques climato-sceptiques, surtout aux USA, mais on voit désormais concrètement les effets du réchauffement. Crues, inondations, tempêtes, disparition des glaciers et de la calotte glaciaire... Vient alors le temps du désespoir. Al Gore nous met en garde, et nous invite à rester entre ces deux extrêmes: le déni ou la dépression. Rester conscients, mais se dire que tout est encore possible et que l'être humain ne va pas disparaître, même si on peut imaginer que les conséquences du réchauffement vont mettre un frein à son expansion. Si nous arrivons un jour à dix milliards d'êtres humains, et nous y arriverons, il sera sans doute impossible de maintenir une certaine qualité de vie à tous. La grande pauvreté, que certains pays ont réussi à réduire fortement ces dernières années, va toucher de plus en plus de gens. Les réfugiés climatiques en sont les premiers représentants. Comment agir ? Le documentaire y répond en partie, avec les solutions imaginables en 2006... En fait, chacun d'entre nous peut agir pour réduire, recycler et ré-utiliser, ce sont les trois "R". Mais le chemin pour parvenir à la diminution des émissions de gaz à effet de serre est semé d'embûches. La première est l'absence de tableau de bord, le fait qu'on ne voit pas l'influence de nos choix sur l'environnement, et qui les rend inutiles à nos yeux. D'ailleurs, notre horizon sur ce point se limite souvent à notre quartier, notre région ou notre pays. La seconde est notre addiction aux énergies fossiles. Notre plaisir et notre confort augmentent à mesure qu'on rejette du CO2 dans l'atmosphère. La troisième est bien sûr le mirage de l'invention providentielle, qui n'arrivera pas. Pour donner un exemple, ce n'est pas la voiture électrique qui va résoudre le réchauffement climatique. Le générique de fin l'explique assez bien, c'est un ensemble de mesures qui vont nous mettre sur la bonne voie: planter des arbres, économiser l'énergie, choisir des fruits et légumes de saisons... On sort de ce film secoué, mais motivé par l'objectif de sauver notre mode de vie. Dans le film "Une suite qui dérange" réalisé en 2017, juste après l'élection de Donald Trump, Gore y expose ses doutes d'arriver un jour à ce résultat. (écrit le: 2021-03-31) catégorie: cinéma année: 2007

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date: lundi 20/02/2006 (30 ans) lieu: Carrières-sur-Seine

J'avais envie d'acheter la nouvelle console de Microsoft. Possesseur de la première Xbox, les présentations commerciales m'avaient donné envie de profiter des qualités de cette nouvelle machine. La transition n'était pas facile, car je sortais d'une période où tous les jeux de ma console actuelle étaient piratables, donc accessibles gratuitement. J'allais désormais devoir payer pour jouer ! Au début, j'avais mes jeux de la génération précédente dont certains étaient rétro-compatibles avec la 360. Je jouais donc à Halo 2 en ligne avec mon abonnement au Live. Puis j'ai acheté une simulation de Tennis de table assez déjantée « Rockstar Table Tennis ». J'ai eu « Gears of War », « Call of Duty 4 Modern Warfare », « Forza Motorsport 2 », « Lost Planet » et « Mirror's Edge » un jeu de parkour en vue à la première personne qui m'a beaucoup impressionné mais difficile à prendre en main. Mon ami Marc avait essayé sans succès d'y jouer. Quand Halo 3 est sorti, je l'ai acheté immédiatement. La grande force de cette console était le réseau pour jouer en ligne, télécharger des démos et des jeux. Après avoir joué de manière intensive à GTA IV en mars 2009, la machine s'est arrêté de fonctionner. J'avais le « Red Ring of Death », une panne très répandue, qui a pour symptôme principal le clignotement de trois lumières rouge en façade de la console. J'ai remplacé cette machine par une autre que j'ai racheté le 12 juin de la même année pour trois raisons: j'avais un équipement (manettes, micros, câbles,...), j'avais des jeux, j'avais un abonnement au Xbox Live. En plus, il y avait une prise HDMI et une connexion wifi sur ce nouveau modèle. Mais surtout, j'avais besoin d'une console pour m'occuper pendant mes périodes de solitude. Véronique était à nouveau à l’hôpital, je me trouvais donc livré à moi-même. Quand le jeu « Limbo » est sorti, je l'ai trouvé tellement extraordinaire que je l'ai recommencé immédiatement. Bien qu'il soit assez court, et dans une ambiance glauque en noir et blanc, c'est devenu mon jeu préféré. Fan de rock depuis longtemps, j'ai eu envie d'essayer « Rock Band ». J'ai acheté le jeu et un guitare en plastique. Mes doigts se raidissaient beaucoup trop vite quand je jouais, donc je n'étais pas très bon. Impossible de toucher la cinquième touche du manche, étant donné que je n'avais que quatre doigts dessus. Je ressentais le frisson de créer de la musique avec mes mains, ce qui ne m'était pas arrivé souvent, à part avec un synthétiseur. A la fin de l'année 2010, j'ai eu raz-le-bol d'avoir des tas de machines (et donc de télécommandes) sous la TV. J'ai revendu beaucoup d'appareils, dont cette console et tous les accessoires, que j'avais depuis à peine plus d'un an. J'ai fait ça aussi pour me prouver que cette période de ma vie était révolue, et qu'à 35 ans il est temps de s'intéresser à autre chose qu'aux jeux vidéo. Au fond de moi, je pensais qu'il était encore temps d'avoir un enfant, même si les chances étaient minces, étant donné que Véronique devait arrêter ses médicaments pour être enceinte. Une chose est certaine, on ne devient pas quelqu'un d'autre du jour au lendemain. Je me suis beaucoup ennuyé pendant les mois qui ont suivi. (écrit le: 2021-03-30) catégorie: jeux vidéo année: 2006 son

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Millenium Mambo cliquez pour afficher en grand

date: samedi 03/11/2001 (25 ans) lieu: Paris

Je vais au cinéma avec Isabelle et son petit frère à côté de la place de la Bastille. Le film nommé au festival de Cannes de 2001 est réalisé par le taïwanais Hou Hsiao Hsien. Ce qui m'a marqué d'abord quand j'ai regardé l'affiche, c'est le visage parfaitement harmonieux de l'actrice Shu Qi. J'ai essayé de la dessiner, car elle me fascinait. J'étais assez satisfait du résultat. Cette jeune femme assez connue à Hong-Kong se révèle au public occidental dans ce drame réaliste. L'histoire est celle de Vicky, en couple avec Hao-Hao, un jeune homme violent et très jaloux qui travaille comme DJ dans une boîte de nuit. Ce qui rythme la vie de Vicky, c'est la drogue, l'alcool et le clopes. Elle va quitter son compagnon devenu insupportable et se réfugier chez Jack, un homme plus âgé et un peu mafieux avec lequel elle va nouer une relation ambiguë. Le côté contemplatif et hypnotique de la réalisation est sans doute ce dont je me souviens le plus de ce film. L'intrigue est assez secondaire, et le réalisateur s'en désintéresse assez vite. Il prend visiblement plaisir à filmer l'actrice marcher au ralenti en soufflant de manière désinvolte sa fumée de cigarette. J'avoue n'avoir pas compris les raisons qui poussaient cette magnifique jeune femme dans les bras d'hommes aussi énigmatiques. Il faut dire que j'ai très peu d'expériences des relations amoureuses. La plupart des femmes que j'ai aimé ne m'aimaient pas en retour, et la séduction reste un mystère, ou un poison, selon mon humeur. A la fin du film, les personnages se retrouvent étonnamment dans un ville japonaise enneigée. Ces scènes ont été tournées dans les rues de Yubari, sur l'île d'Hokkaido. Un festival de cinéma y avait lieu tous les ans, ce qui explique que le réalisateur ait pensé à cet endroit pour terminer par une ouverture lumineuse ce film assez noir. Je rêve de visiter le Japon, et j'étais aux anges en sortant de la projection. (écrit le: 2021-03-25) catégorie: cinéma année: 2001

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Visiter des appartements cliquez pour afficher en grand

date: jeudi 17/06/2004 (28 ans) lieu: Carrières-sur-seine

Ce deux pièces au dernier étage d'un vieil immeuble ne nous convenait plus. Il nous faut payer un loyer assez élevé en pure perte. La chaleur de l'été 2003 achèvera de nous convaincre de quitter ce lieu. Nous cherchons à acheter un appartement de trois pièces. Malheureusement, mon salaire est assez faible, et nettement inférieur à celui de ma compagne. Nous devons donc chercher un logement éloigné de Paris, notamment à Cergy-le-haut, Maisons-Laffitte, voire plus loin de Paris… Cela représente une distance importante avec notre lieu de travail, et je ne souhaite pas trop passer deux heures et demi par jour dans les transports en commun. En l'espace de trois mois, nous aurons été dans une vingtaine de lieux tous plus inadaptés les uns que les autres. Aucun de ces appartements ne semble me convenir. C'est peu dire que le sujet des investissements immobiliers ne me passionne pas. Peu motivé par le sujet, je laisse Véronique s'en occuper. Il faut faire un choix stratégique. Soit prendre un appartement plus grand mais trop loin, soit prendre un deux pièces dans le quartier où nous vivons actuellement. C'est cette deuxième proposition qui sera finalement choisie, même si ce n'est pas une très bonne solution si nous devons avoir un enfant par la suite. Un agence nous propose un deux pièces à Carrières-sur-seine, à une quinzaine de minutes à pied de la gare de RER A. Le critère principal du choix est le temps de trajet. Le deuxième critère, c'est de quitter Houilles et nous éviter les blagues débiles de nos amis et de notre famille sur le nom de cette ville. C'est beaucoup plus chic de vivre à Carrières...sur Seine. Après avoir grimpé une côte en marchant pendant un temps qui m'a paru vraiment trop long, nous arrivons dans un quartier flambant neuf construit au dessus de l'autoroute A14. L'ensemble des immeubles suit la courbe de la voie rapide. Nous voici dans l'allée des poètes, une petite impasse avec des jardins au rez-de-chaussée. Arrivée au troisième étage, nous sommes charmés par la vue dégagée qui nous permet de voir jusqu'à Cormeilles en Parisis. Il n'y a pas de vis-à-vis, et l'appartement est orienté au nord. Tout le contraire de notre appartement de location à Houilles. Il manque des commerces aux alentours, mais il est prévu qu'un centre commercial ouvre bientôt ses portes à 50 mètres. Le prix est assez élevé, mais les frais de notaire sont réduits car l'immeuble est récent. C'est surtout les frais d'agence qui me semblent hallucinants. Nous devrons payer plus de dix mille euros pour rémunérer le travail assez superficiel qu'aura fait l'agent au cours de quelques semaines qui ont séparé la visite de la signature de l'acte d'achat. Nous finissons par voir le notaire au mois d'août et prévoyons d'emménager en novembre. (écrit le: 2021-03-10) catégorie: immobilier année: 2004

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