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J'arrête le café cliquez pour afficher en grand

date: samedi 15/03/2008 (32 ans) lieu: Paris

J'adorais le café. Mon truc, c'était le café serré, type expresso. J'avais une cafetière de type italienne en acier inoxydable. Le rituel était immuable. Je commençais par verser de l'eau dans la partie basse, puis le café moulu (gardé au réfrigérateur) dans le récipient en métal équipé d'une grille, et enfin je vissais la partie haute destinée à recevoir le breuvage. Je mettais ensuite la cafetière à moka sur la plaque électrique et j'attendais que le précieux liquide remonte par la cheminée sous l'effet de la pression. Ça c'était le matin. Le midi, je buvais le café du bureau, très amer. Parfois, je buvais une tasse à quatre heure. Et parfois, j'arrivais à boire quatre ou cinq tasses par jour. Des effets secondaires difficiles à supporter m'ont incité à arrêter de boire du café. Le week-end, j'avais des sensations de manque si je n'avais pas ma "dose". Des problèmes gastriques se rajoutaient à cela, ainsi qu'une forme légère de tachycardie. C'est décidé, j'essaye de me désintoxiquer, mais je vais boire un peu de thé pour remplacer. le thé contient un peu de caféine, la théine. Pendant les deux premiers mois, j'avais besoin de ma tasse de café, je le ressentais physiquement. Je ne buvais plus de Coca-Cola/Pepsi, car ce genre de soda contient de la caféine. Chaque fois qu'une personne s'approchait de moi un café à la main, je me sentais mal à cause de l'odeur. Par la suite, j'ai eu une forme de dégoût pour le "mauvais" café, les cafetières qui restent branchées toute la journée, ou les gobelets des distributeurs automatiques dans lesquelles restait un peu de ce liquide brunâtre. Au bout de six mois, je n'y pensais même plus. Finalement, j'ai réussi sans problèmes à m'en passer complètement. Ce n'est pas l'addiction la plus difficile à arrêter. J'imagine la galère pour ceux qui sont alcooliques. (écrit le: 2015-07-05) catégorie: santé année: 2008

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Brocante à Carrières cliquez pour afficher en grand

date: Dimanche 15/06/2008 (32 ans) lieu: Carrières-sur-Seine

Nous avons réservé un stand sur la brocante de Carrières-sur-seine. Il y a bien longtemps que je n'ai pas vendu de vieux objets sur une brocante... Nous essayons d'arriver tôt sur notre emplacement, à environ 900 m de chez nous. Je fais deux allers-retours en voiture, et au moment de repartir la deuxième fois je roulais à 2 kilomètres/heure. J'ai même frotté ma carrosserie sur un véhicule mal garé. A partir de 8h, il était totalement impossible de passer en voiture. Nous disposons les vêtements, des livres, une cafetière, des vieilles consoles de jeux vidéo,... Arrivent les premiers passants. Nous avions tout prévu, j'ai été chercher des pièces de monnaie à la banque, et nous avons des sacs plastiques pour donner aux clients. Véro est très à l'aise dans le rôle de la marchande. Elle est juste un peu inexpérimentée. Elle refuse de vendre un objet pour un tarif qu'elle juge trop faible: on arrivera péniblement à le vendre une heure plus tard pour la moitié du prix. Notre stand se vide assez rapidement, il n'y a plus grand chose à vendre. Vers 12h, je vais rentrer chercher d'autres objets pour remplir notre étalage. Nous avions également des objets à vendre pour d'autres personnes. Gérard m'avait donné une valise de vêtements qui appartenaient à son père. Ma mère nous avait donné un guide sur l'Ouzbékistan car elle l'avait en double. Ce livre nous a permis de faire la rencontre d'une personne qui était allé dans ce pays, nous a raconté son voyage, et qui a fini par acheter le guide. Olivier nous avait confié une table basse, tellement volumineuse que nous n'avons pas réussi à l'amener jusqu'au stand. Nous l'avons donné à Emmaüs quelques mois plus tard. Finalement, on aura réussi à récupérer 200 euros avec la vente d'affaires que nous aurions probablement jetées. (écrit le: 2020-11-18) catégorie: brocante année: 2008

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Je suis myope cliquez pour afficher en grand

date: lundi 15/09/2008 (32 ans) lieu: Paris

En octobre 2007, j'avais besoin de nouvelles lunettes. Celles que je mettais depuis cinq ans étaient démodées. Elles me servaient uniquement au travail, pour corriger mon hypermétropie. Sur les conseils de Philippe, je suis allé voir une ophtalmologue près de la gare St Lazare. Ce médecin donnait des rendez-vous très rapidement, et je ne voulais pas attendre. Cette femme avait la soixantaine, mais elle en faisait moins car son visage était complètement refait. La chirurgie esthétique devait être pour elle une passion, mais il faut avouer que de près le résultat était assez monstrueux. Dans le cabinet où elle travaillait se trouvait également un orthoptiste. Comme par hasard, elle m'a fait une ordonnance pour des séances chez son collègue ! Je n'y suis bien sûr jamais allé. Une autre chose m'avait choqué, c'était la nécessité de payer en liquide. Comme je ne l'avais pas prévu, il a fallu que je descende retirer 60€ au distributeur à la fin de la consultation. Je lui avais parlé de mes yeux rouges, une sorte de conjonctivite. Elle m'a fait une ordonnance pour des gouttes de « Cromedil », un collyre antiallergique. Il fallait mettre les gouttes trois fois par jour dans chaque oeil, ce que j'ai fait consciencieusement dans les semaines qui ont suivi. Ce médicament avait eu comme conséquence de rendre ma vue « floue ». Je ne m'inquiétais pas outre mesure, cela devait être normal. Quand la luminosité a commencé à baisser en novembre 2007, je n'arrivais plus à voir clair. De loin, le contour des objets était trouble. Quand je regardais la lune, je ne voyais plus un cercle, mais une ellipse. Au cours d'une visite médicale, à mon travail, j'étais incapable de lire les petits caractères lors du test oculaire. Il n'y avait plus de doute possible, j'allais avoir besoin de nouvelles lunettes. Mais je n'arrivais pas à m'y faire. Pendant le début de l'automne 2008, j'étais dans le déni. J'avais la nostalgie de ma vue perçante, et j'imaginais que j'allais la récupérer comme par magie. Je plissais les yeux pour lire les horaires de départ des trains dans les gares, mais ça ne marchait pas. Moins il y avait de lumière, plus ma vue était brouillée. Incapable de lire les panneaux routiers quand je conduisais la voiture, et très malvoyant la nuit, il fallait bien que je me rende à l'évidence. Je suis allé voir l'ophtalmologue à côté de chez moi (à Houilles) pour qu'elle pose le diagnostic. Elle se rend bien compte que je ne vois pas bien de loin, mais je suis obligé de poser la question pour entendre le mot qui me fait peur: « Je suis myope ? ». Elle acquiesce, et je sais que ça ne va pas me plaire. Porter des lunettes toute la journée, c'est ce qui me chagrine. Ce n'est pas tant le changement d'apparence physique qui me gêne, que le fait de dépendre d'un artifice pour vivre normalement. Cette forme de handicap léger m'éloignait de mon idéal de vie simple et naturelle. J'avais arrêté le café pour cette raison. J'essayais de comprendre pourquoi j'avais perdu ma précision visuelle d'antan, je cherchais des coupables. J'ai fini par accepter cette perte comme un signe des années qui passent. Comment capter ce que mes yeux ne peuvent plus voir « à l’oeil nu » ? Et si je me remettais à la photographie ? Ce sont autant de questions qui me préoccupaient à cette époque. (écrit le: 2015-07-28) catégorie: santé année: 2008

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