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Univers >Interactif cliquez pour afficher en grand

date: lundi 15/01/1996 (20 ans) lieu: Strasbourg

Parmi tous les magazines disponibles chez le libraire, il y en a un qui sort du lot. Alors qu'internet fait ses premiers pas sur le sol français, Univers >Interactif nous accompagne vers le changement que cela implique, à plus ou moins long terme. Ce mensuel analyse la nouvelle technologie, défriche les tendances, le tout dans une maquette résolument futuriste. Toutes les pages contiennent des photos en couleur, ça fait même un peu mal aux yeux quand on le relit aujourd'hui. Un CD-ROM était offert aux lecteurs, dans lequel on trouvait une sélection pointue de vidéos, de musiques et d'images inédites. Des planches de la BD "Dilbert" se trouvaient à l'intérieur, c'est là que j'ai découvert les histoires de cet employé de bureau un peu geek. Quand on pense à la révolution qu'Internet a provoqué dans le monde de l'édition et du journalisme dix ans plus tard, on imagine que cet univers "interactif" n'est pas devenu un rêve mais plutôt un cauchemar pour certaines professions. Sans doute le caractère précurseur de ce magazine et son coût de fabrication ont précipité sa chute. Il a disparu en juin 1996 après seulement 11 numéros. (écrit le: 2017-03-31) catégorie: magazines année: 1996

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Théâtre du Peuple cliquez pour afficher en grand

date: mercredi 15/05/1996 (20 ans) lieu: Bussang

J'ai un examen important la semaine prochaine, c'est déjà la fin de la première année à la fac d'administration économique et sociale. Mais je n'en parle à personne. Je ne sais pas comment réussir mes épreuves de toutes façons. L'année a été dure, je n'ai pas compris certains cours, il y a peu d'espoir que mon année soit validée. La semaine précédent l'examen, il y a un festival de théâtre à Bussang, qui s'adresse à des étudiants du monde entier. Ce sont les « Théâtrales pour les jeunes » au sein du Théâtre du Peuple. Nous y allons avec mon père et mes deux soeurs, mais j'avais clairement autre chose à faire. Je vais assister aux spectacles et, de loin, à quelques cours. Les « jeunes » dont il est question prennent en effet des cours d'art dramatique, et participent à des débats auxquels je ne comprends rien. Le lieu est magnifique, et il y a une ambiance assez détendue. Il faut au moins une fois dans sa vie voir cette salle de théâtre nichée dans les Vosges. De grandes portes au fond de la scène s'ouvrent parfois au milieu du spectacle, laissant apercevoir la forêt, dans toute sa splendeur. L'inconvénient c'est qu'il fait très froid, même quand ces portes sont fermées. Les spectateurs doivent amener des vêtements chauds, à cause des courants d'air. En dehors de ces instants, magiques certes, je n'ai pas fait grand chose. J'ai amené mes notes de cours, et quelques bouquins pour réviser. Malheureusement, je n'ai pas vraiment le courage de travailler. D'autant que les conditions ne sont pas optimales, nous sommes souvent sortis de la chambre du logement où nous dormons, et les moments où je peux me concentrer sont rares. Du coup je suis en complet décalage avec les personnes réunies pendant ce festival. J'ai soit montré franchement ma mauvaise humeur, soit je me suis isolé en fermant carrément la porte à ceux qui pouvaient essayer de me faire sortir de cette bulle. En faisant une balade avec ma petite soeur, je prend un sentier un peu raide, en oubliant que Marie n'est pas équipée pour crapahuter dans les bois. Heureusement la fin de ce tour en forêt se termine bien, nous rentrons sans problèmes, à part des chaussures crottées. Je pensais que je n'aurais pas du venir, mais finalement il aurait été dommage que je ne vois pas à quoi ressemblait ces rencontres. (écrit le: 2012-03-05) catégorie: quiproquo année: 1996

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Putain, 10 mois… cliquez pour afficher en grand

date: mardi 28/05/1996 (20 ans) lieu: Strasbourg

Le service militaire va disparaître… C'est ce que les journalistes ont annoncé en tout cas. Je me fait toute une histoire de cette période de ma vie que je m'apprête à traverser. L'idée de pouvoir échapper à tout ça me rassure. Ce soir, Chirac fait une intervention. Il va nous expliquer ce qu'il a décidé: "Je propose donc que le service national tel que nous le connaissons aujourd'hui soit supprimé dès le 1er janvier 1997". Ça commence bien, je me dit que c'est bon pour moi. Les jeunes pourront faire un service civil à l'âge de 18 ans, s'ils le décident. C'est le fameux 'rendez-vous citoyen', qui sera remplacé par l'appel de 'préparation à la Défense' et enfin par la 'Journée défense et citoyenneté'. Mais revenons au discours! Chirac continue, et quelques phrases plus tard: "Le nouveau système s'appliquera à partir du 1er janvier 1997 à tous les jeunes gens nés après le 1er janvier 1979." Aïe, j'ai parlé trop vite. On dirait bien que je vais être obligé de le faire ce service militaire. Je prend un coup au moral...Je me suis renseigné, ça dure 10 mois, mais ils attendent qu'on ne soit plus étudiant pour venir nous chercher. Pas de temps à perdre, j'ai un sursis de 2 ans. Je peux essayer de passer un BAC+2 ? En tout cas, il me faut un diplôme avant de servir sous les drapeaux. C'est évident que je n'aurais plus le courage d'étudier après cette épreuve. (écrit le: 2012-05-05) catégorie: service militaire année: 1996

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Le magazine BIKINI cliquez pour afficher en grand

date: samedi 01/06/1996 (20 ans) lieu: Strasbourg

J'achète régulièrement un magazine à la librairie près de la Place de l'homme de fer. Contrairement à ce que son nom pourrait faire croire, BIKINI n'est pas un journal érotique ! C'est un mensuel américain qui décode les styles, la musique, l'art et la mode. Son format carré et sa mise en page d'avant-garde est un souffle d'air frais dans le monde de la presse. Classé tout en haut de l'étalage, avec les magazines étrangers, il faut vraiment le connaitre pour avoir l'idée de l'acheter. Les photos en couleur un peu retro donnent une impression étonnante, on ne sait plus trop dans quelle époque ont été rédigés les articles. Il y a des interviews d'acteurs américains, des articles sur le skate, la musique, et des pages de bandes dessinées. Certaines phrases me semblent carrément obscures car mes capacités de traduction sont limitées. J'avais envie de faire la même chose, avec mes moyens bien sûr. Je reprend donc certaines de leurs idées dans mon fanzine "L'exponentiel". La vendeuse de la librairie m'a dit une fois: "C'est super ce magazine, et puis la forme des pages, carrées, c'est original". Je n'ai su que lui répondre "Ouais, c'est vrai", et je suis parti. (écrit le: 2012-05-30) catégorie: magazines année: 1996

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Un Rempart au bord de la Loire cliquez pour afficher en grand

date: lundi 05/08/1996 (20 ans) lieu: Montjean-sur-Loire

Je me suis à nouveau inscrit à un stage de bénévole « Rempart ». Cette association organise des chantiers dans toute la France afin de sauvegarder le patrimoine en péril. L'année dernière, j'avais fait ce type de stage au château du Coudray-Salbart, mais en avais gardé un souvenir très douloureux. Peu à l'aise dans le groupe, je m'étais senti exclu. Mais je vais quand même essayer de tenter ma chance sur un autre site. La brochure parlait d'un chantier à Montjean-sur-Loire, au bord du fleuve. Mon inscription a été acceptée par l'association, j'organise donc mon voyage. D'abord Strasbourg-Paris, je fais une escale chez ma mère à St-Leu-la-Forêt. Puis je prends le train à Paris Montparnasse, direction Champtocé-sur-Loire, après un changement à Angers. Arrivé dans cette petite gare perdue au milieu des champs, je rencontre un homme souriant qui me tend une main ferme et calleuse. Il se présente: « -Gaby ». Cet homme est un agriculteur quinquagénaire qui porte le bouc. Il a un caractère un peu bourru mais s'avère sympathique et peu causant. Cet été, il est en charge du groupe de bénévoles pour l'association. En quoi consiste le chantier ? Il s'agit de participer à la restauration des Fours à Chaux. Ces énormes bâtisses en pierre de forme conique servaient à fabriquer la chaux à partir du calcaire. Gaby m'accueille dans sa 4L, et m'emmène à Chateaupanne, le lieu-dit où se trouvent les fours. Il semble un peu dépité, mais essaye de garder un certain enthousiasme. Il faut dire que l'endroit est bien détérioré : un corps de ferme délabré cache une vieille cuisine ainsi que les sanitaires. Une grange sert à ranger les outils. Les ronces et les ruines s'éparpillent sur le reste du site, au bord de la Loire. Dans le groupe se trouvent trois étudiants (un couple et leur ami qui viennent du Sud de Paris), ainsi qu'une jeune femme seule. Le soir même, nous allons à Montjean visiter l'éco-musée et assister à un spectacle de Chants marins. Nous dormons sous des tentes individuelles, sauf Gaby qui a sa maison à côté. Les trois étudiants sont scouts, et mettent une bonne ambiance dans le groupe, même s'ils ne travaillent pas beaucoup. Je me souviens être allé boire du muscat de Frontignan avec eux en regardant le coucher du soleil. Ce n'est pas du goût de notre responsable de chantier, qui tel un vieux sage, me demande si c'est bien raisonnable. Plutôt que de remettre en état le four, cette grande tour cachée par la végétation, nous essayons de réparer une petite maison attenante. Au vu des « ouvriers » présents, ce manque d'ambition apparent est à mettre au crédit de la sagesse. Et Gaby n'en manque pas, d'ailleurs il aura l'occasion de nous le montrer lors de nos discussions au coin du feu le soir après le dîner. Malheureusement, les moyens et la main d’oeuvre sont trop limités pour réaliser le moindre ouvrage. Le travail consiste à mélanger le sable, la chaux et l'eau pour faire un mortier. On charge ensuite une brouette pour remonter cette colle à l'intérieur du bâtiment. Un tas de pierres est entassé au centre de cette ruine. Il faut poser ces pierres les unes sur les autres avec le mortier en suivant la verticalité du mur. La jeune fille scout se met parfois en haut de l'échafaudage, et je lui passe les pierres ainsi que le mortier dans un seau. Elle me donne ainsi l'occasion de remarquer qu'elle ne porte pas de culotte. Et je pense qu'elle le fait exprès. Bref. Je m'inspire des techniques apprises à Coudray-Salbart, mais n'arrive pas à faire avancer les travaux car les pierres sont ici dures comme du silex. Arriver à emboiter ces objets aux formes aléatoires relève du casse-tête. Dès qu'il se met à pleuvoir, la colle qui n'a pas séché se désagrège, ce qui nous oblige à tout recommencer. Entre les séances de travaux, Gaby organise des activités, comme des cours de vannerie, une balade à cheval ou des concours de pétanque. Nous irons également visiter la carrière, toute proche. Nous ferons également un tour en « Gabarre », ces bateaux à voile dont le fond plat permettait la circulation de marchandises sur la Loire avant l'invention des péniches. Pour nous occuper avant le dîner, nous faisions parfois un tour à Montjean. Nous allions à la piscine municipale ou au cinéma. Il fallait un peu plus de 3/4h à pied pour faire le trajet jusqu'au centre-ville par la route, et nous tendions quelques fois le pouce pour faire du stop (ce qui marchait assez peu). Un vieil homme en 2CV nous a pris une fois, mais il a conduit tellement mal que nous aurions préféré qu'il nous laisse derrière lui. Quelques jours plus tard, la jeune femme seule s'en va alors que nous n'avions pas vraiment fait connaissance. Elle est assez vite remplacée par deux garçons, des cas sociaux envoyés par la justice, pour être remis dans le droit chemin en accomplissant un travail d'intérêt général. Le premier est un jeune homme qui vit dans les environs, et passe son temps à boire. Il est sympathique mais un peu collant et surtout très bavard. Toutes ses anecdotes se terminent irrémédiablement par « j'étais blindé », c'est-à-dire qu'il avait trop bu. Le deuxième garçon tremble constamment. Il vient d'une grande ville, et semble planer très haut dans le ciel. Il tape des clopes à un des scouts, jusqu'à ce que celui-ci en ait assez de lui en donner. Son regard est perdu, son discours décousu. Cela suffira à nous inquiéter, si bien qu'il finira par nous raconter son histoire: la drogue dure, la folie, l'internement. Ces deux arrivants ont donc une histoire assez similaire : l'addiction à l'alcool pour le premier, et à la drogue pour le second. Inutile de préciser qu'avec ces deux lascars, les travaux n'avancent pas très vite. D'autant que les scouts vont devoir partir, car leurs vacances se terminent. Le soir, avant de m'endormir dans ma tente, je lis le roman de Milan Kundera, « La Lenteur », que Christine m'a prêté. Un jour, le capitaine qui nous a fait faire un tour de Gabarre m'appelle. Il organise une sortie pour des chinois en balade à Montjean, et a besoin de mon aide pour mener la barque. Son coéquipier habituel n'est pas là, il me confie donc la barre ainsi qu'un gilet de sauvetage. Ma tâche consiste simplement à guider le bateau en bois entre les bouées rouges à droite, et les bouées vertes à gauche. Je me souviens du tracé parcouru quelques jours plus tôt, et je mène la Gabarre avec habileté. Arrivé au milieu du trajet, le capitaine me fait un léger signe de la tête que je ne comprends pas. Il essayait de me prévenir que je me dirigeais à gauche d'une bouée verte... Il saute sur la barre mais n'arrive pas à faire changer de cap à temps à son bateau. En fait, la bouée s'était détachée de son support et se trouvait dans une mauvaise position. J'avais donc pris la bonne décision, mais les chinois à bord ont eu la peur de leur vie ! Rentré au port, le capitaine me remercie pour mon aide. Afin de me récompenser, il remet en état un vieux vélo qui me permettra de faire le trajet plus rapidement entre le chantier et le centre-ville. Arrive le dernier jour, et je dois bien admettre que les travaux n'ont pas avancé du tout. Pour protéger notre travail jusqu'à l'été prochain, Gaby pose un mortier imperméable au dessus des pierres. Nous allons faire une dernière balade, au cours de laquelle nous allons rencontrer un des élus de la région. Il me demandera ce qui pousse quelqu'un comme moi à m'intéresser au patrimoine, et plus particulièrement aux Fours à Chaux. J'ai eu un peu de mal à lui répondre ! Le lendemain, mon train part de la gare de Champtocé. Gaby n'a pas osé me demander le paiement du séjour (une très faible somme qui permet de payer les repas). Je signe le chèque sur le capot de la 4L en lui disant que j'aurai du y penser avant. « Voilà mon chauffeur » lui dis-je. Le train me ramène à Paris tard dans la soirée. (écrit le: 2016-12-07) catégorie: stages année: 1996

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2 ans de comptabilité cliquez pour afficher en grand

date: lundi 23/09/1996 (20 ans) lieu: Strasbourg

Cette fois, il faut choisir une école. L'ESIG est l'école supérieure d'informatique et de gestion, un petit établissement qui prépare les élèves aux différents cursus en BAC+2. On me reçoit dans les locaux du centre-ville de Strasbourg: je décris mon parcours à l'université, et demande comment se déroule la scolarité. Il va falloir sortir une grosse somme d'argent pour les frais de scolarité, et trouver un stage ou un contrat de qualification dans une entreprise. Je me suis fait à l'idée que la comptabilité était la seule chose que j'allais réussir à apprendre. Il faut aussi se ré-habituer à une salle de classe, et à des camarades pas toujours très sympathiques. Heureusement, les professeurs sont très rigoureux, ce qui n'est pas le cas des dirigeants de la boîte qui semblent constamment en train de plaisanter. C'est parti, coûte que coûte, il me faut un BTS. (écrit le: 2011-09-02) catégorie: scolarité année: 1996

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Tout seul cliquez pour afficher en grand

date: mardi 01/10/1996 (20 ans) lieu: Strasbourg

Déménagement dans un petit studio 301 rue de Colmar dans le sud de Strasbourg. Lorsque j'étais allé visiter ma future chambre, le gardien voulait me proposer un appart au black. J'ai du lui expliquer que j'avais déjà signé le bail au mois de juillet avec l'agence, il était confus. C'était un alsacien de 45 ans, avec un visage très rouge. Il souffrait probablement d'hypertension et décèdera l'année suivante. Le tram vient d'être inauguré, je peux donc aller rapidement au centre-ville de Strasbourg. Le premier soir, après l'état des lieux, je me souviens que l'ambiance a été mortelle. J'ai eu l'impression d'être enfermé dans une boîte vide de 19 m2 où chaque bruit résonnait à l'infini. Personne à qui parler, ma fenêtre donne sur un parking et je suis stressé à l'idée de ne pas trouver de stage rapidement. Grâce à Sylvaine, j'ai un vieux poste de télévision pour tromper ma solitude. Elle m'a aussi fourni des ustensiles de cuisine dont personne ne se servait à Evian. Il y a aussi mon ancien radio-réveil, qui me permet d'écouter un peu de musique. Le téléphone que me loue France Telecom (à un prix prohibitif) sonne avec un bruit strident, quelle que soit la sonnerie que je choisis. A chaque fois qu'on m'appelle, je sursaute. Comme je ne sais pas faire la cuisine, je mange n'importe quoi. J'ai un lit trop petit pour moi, dont il manque des lattes au sommier. Mon moral chute en flèche. (écrit le: 2011-09-19) catégorie: déménagement année: 1996

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La tour en ivoire cliquez pour afficher en grand

date: mardi 15/10/1996 (20 ans) lieu: Strasbourg

Première année de BTS. Les cours de français sont obligatoires. Cela fait trois ans que je n'ai plus fait de rédaction. Je m'amuse. Pour expliquer le terme "Tour d'ivoire", je fais un jeu de mot: "on est tenté d'y voir une référence au caractère luxueux de cette matière". La prof a souligné la phrase en rouge et précise: "style pompeux". (écrit le: 2011-07-01) catégorie: scolarité année: 1996

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L'île du jour d'avant cliquez pour afficher en grand

date: Dimanche 10/11/1996 (20 ans) lieu: Strasbourg

Je reçois toujours des livres que je n'ai pas choisi, grâce ou à cause de France Loisirs. Le livre qu'ils ont sélectionné ce trimestre est signé Umberto Eco. C'est un pavé de presque 500 pages, avec une couverture bleue représentant un bateau à voile qui ressemble à l'Hispaniola ou la Santa Maria. L'histoire, comme souvent chez Eco, se situe au moyen-âge. Roman d'aventure, mettant en scène un jeune homme embarqué malgré lui sur un bateau qui fera naufrage sur une île du Pacifique, la solitude du personnage principal donne un prétexte à l'auteur pour lui faire raconter ses péripéties. Cette île est située sur la ligne de changement de date (le lieu où le décalage horaire positif et négatif par rapport à Greenwich s'annule). Il suffit donc de passer la ligne pour être le jour d'avant. l'écrivain italien s'amuse à imaginer ce jeune homme luttant pour sa survie dans un bateau remplit d'horloges, toutes plus imprécises les unes que les autres. La peau brûlée par le soleil, le sel ou le corail qui vit juste sous la surface de l'eau, Roberto de la Grive doit composer avec les éléments qui concourent à sa perte. Avant son naufrage, le personnage aurait rencontré des personnes réelles ou fictives du XVIIème, ce qui permet à Eco de rendre hommage à Blaise Pascal, Cyrano de Bergerac,... Chaque soir, j'aimais me plonger dans ce roman d'aventure pour partir dans ce monde imaginaire plein d'érudition. (écrit le: 2012-12-23) catégorie: livres année: 1996

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Les propos tenus dans ce blog n'engagent que son auteur. Les souvenirs sur lesquels sont basées ces anecdotes sont subjectifs, et les faits relatés sont donc soit faux, soit incomplets, soit les deux. Veuillez envoyer vos demandes de corrections ou de démentis à l'adresse mail suivante fthomaspenette@free.fr.

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