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Copier des disquettes cliquez pour afficher en grand

date: mercredi 15/01/1992 (16 ans) lieu: Margency

Un de mes camarades de classe possède des jeux vidéo sur disquettes pour l'ordinateur Amiga 500, que je possède également. Je vais parfois le ramener chez lui sur le porte-bagage de ma mobylette, ce qui était dangereux car il n'avait pas de casque. Il me prête parfois des jeux que je copie avec le logiciel X-Copy. Il n'y avait aucune protection. Même si les disquettes vierges coûtaient beaucoup moins cher que les jeux originaux, ça commençait à faire de grosses dépenses. Surtout quand le jeu tenait sur 9 disquettes (comme « Legend of Kyrandia »!). Il arrivait souvent que j'efface un jeu auquel je ne jouais plus pour arriver à copier l'intégralité d'un nouveau titre. Cependant, tous les modèles ne convenaient pas à l'utilisation qu'on voulait en faire. Simple couche, double couche, haute densité,... la quantité de données qui pouvaient être copiées dessus passait de 360 Ko à 1,4 Mo. Ce support était extrêmement lent en comparaison des disques durs, et trop restreint, déjà à l'époque. Le lecteur faisait un bruit de brosse métallique ou une sorte de cri d'animal assez rauque. Avec les démos qui étaient distribuées dans des magazines, les disquettes vierges achetées au supermarché, les jeux originaux et les compilations, je croulais littéralement sous ces petits rectangles en plastique. D'ailleurs, certaines ne fonctionnaient plus du tout, car elles se démagnétisaient très facilement, ou bien le cache métallique ne s'ouvrait tout simplement plus car le ressort était cassé. Ce n'était pas le plus sûr moyen d'archiver ses données. Les disquettes étaient donc destinées à disparaître, malgré le côté « portable » bien pratique. Il a fallu attendre les graveurs de CD et les clés USB vers 2001-2002 pour les remplacer définitivement. C'est d'autant plus frappant que le logo qui symbolise la sauvegarde de données dans les interfaces informatiques reste cette disquette, alors que les plus jeunes d'entre nous n'en n'ont jamais touché une de leur vie. (écrit le: 2014-05-08) catégorie: jeux vidéo année: 1992

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Pierre Gilles de Gennes cliquez pour afficher en grand

date: jeudi 20/02/1992 (16 ans) lieu: Margency

A la suite de son prix Nobel de Chimie, Pierre Gilles de Gennes avait décidé de rencontrer les étudiants, lycéens et collégiens de France, à travers une série de conférences. 200 conférences, un vrai marathon! Ce jour là, il était à Notre-Dame de Bury, et nous étions rassemblé pour écouter la parole du sage. Le spécialiste des matières molles, les « objets fragiles » qu'il évoquera dans un livre paru en 1994, nous parle simplement de choses compliquées. Il souhaite aussi savoir ce que nous pensons, nous invite à poser des questions. Très peu d'entre nous ont eu le courage de parler face à ce génie des sciences. Il a un drôle de look: un mélange entre le professeur Tournesol et Fernandel. Les questions que nous avons posé portaient principalement sur ce qui l'avait amené sur la voie de la recherche scientifique. Très peu de gens connaissaient les motivations qui l'on conduit sur ce chemin, ce qu'on sait aujourd'hui, c'est que ce prix Nobel l'a incité à partager son savoir avec le plus grand nombre. C'est un grand honneur de l'avoir vu en personne. (écrit le: 2012-04-10) catégorie: scolarité année: 1992

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Lotus Turbo Challenge avec Cock Robin cliquez pour afficher en grand

date: mercredi 04/03/1992 (16 ans) lieu: St Leu la Forêt

Avec ma soeur, on aimait jouer à un jeu de voitures sur mon ordinateur Amiga 500. Ce jeu en 2D en vue arrière était fortement inspiré de « Out Run », une référence à l'époque. Il permettait à chacun de commander son bolide sur le même écran, coupé en deux dans le sens de la longueur (écran splitté). Les véhicules étaient exclusivement de la marque « Lotus » (Esprit, Elan,...). Avec mes deux manettes, il était possible de nous affronter sur des courses qui se déroulaient en contre-la-montre (on devait atteindre des checkpoints pour gagner). Très fluide, le jeu était extrêmement bien réalisé, et il permettait de se concentrer sur la course. La principale difficulté était d'éviter les autres concurrents et les obstacles sur la route. On devait prendre les virages parfaitement pour aller plus vite, et même parfois faire sauter sa voiture sur des rondins de bois (!) pour ne pas être ralenti par des flaques d'eau... Quand on finissait un niveau, il fallait noter le code qui permettait d'accéder au stage suivant (par exemple 'SLEEPERS'), on pouvait ainsi commencer sur le niveau qu'on choisissait en tapant le code. A part les bruitages, le jeu n'avait pas de musique, j'allumais donc ma stéréo pour mettre un peu d'ambiance. Ma radio faisait également lecteur de K7 et CD. Je n'avais pas beaucoup de CD et Sylvaine non plus, et on avait pas tout à fait les même goûts en matière de musique. Je lui proposais donc souvent d'écouter le best-of de Cock Robin. Je savais qu'elle aimait bien les chansons de ce groupe, comme moi. Malgré le niveau de difficulté du jeu, j'avais parfois l'impression de conduire sur une autoroute bien tranquille, avec en fond sonore les balades du groupe de Peter Kingsbery sur mon autoradio. Quand ma soeur était ralentie par les autres voitures ou par moi, elle troublait cette atmosphère en criant pour se motiver. Aujourd'hui quand elle conduit sa voiture, c'est sur les autres automobilistes qu'elle se défoule en les insultant... (écrit le: 2013-06-08) catégorie: jeux vidéo année: 1992 son

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Une correspondante américaine cliquez pour afficher en grand

date: lundi 30/03/1992 (16 ans) lieu: St Leu la Forêt

On installe un rideau de douche, car il paraît que les américains ne prennent pas de bains. Une jeune fille, correspondante américaine de ma grande soeur, va être hébergée dans notre appartement. Elle vient de Brooklyn, elle est d'origine juive. Venue avec quelques cadeaux, elle m'offrira une cassette des "Greatest Hits" de Queen. Il faut dire que ce groupe est revenu sur le devant de la scène après la mort de Freddy Mercury. Elle hésite un peu à nous parler français. Elle est brune et un peu boulotte, elle semble intelligente. Elle ne veux pas trop nous embarrasser, mais on sent que la France qu'elle découvre ne lui plaît pas tellement. C'est une sorte de retour en arrière dans le temps pour elle, et nous le comprenons bien. Nous savons par la télévision ce que sont devenus les États-Unis à cette époque. Sylvaine y est d'ailleurs allé deux fois. Nous allons ensemble au cinéma d'Enghien-les-Bains mais en sortant je l'emmène dans la mauvaise direction, et ma soeur nous attendais ailleurs avec la voiture. Bon, ce n'est pas si grave. Nous avons un débat sur le sens du mot "bitch", à ne pas confondre avec "beach". J'ai des progrès à faire en anglais... (écrit le: 2011-09-02) catégorie: rencontres année: 1992 son

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My Fair Lady cliquez pour afficher en grand

date: mercredi 08/04/1992 (16 ans) lieu: Margency

Cours d'anglais. Visionnage du film de George Cukor. Le rétroprojecteur restituait mal les couleurs et me donnait mal à la tête. Notre professeur est une quinquagénaire qui prend plaisir à parler avec un fort accent anglais. Elle s'imaginait sans doute naïvement qu'elle pouvait partager ses passions avec ses élèves adolescents. Sa vie tournait autour des maisons victoriennes, de la peinture anglaise romantique du XVIIIème siècle et du raffinement vestimentaire des spectatrices assistant aux courses d'Ascot. J'avais du mal à accrocher, cette comédie musicale ne me passionnait pas trop, même si certaines chansons restent encore dans ma mémoire, ainsi que le visage angélique d'Audrey Hepburn. Notre prof nous demandait aussi de visionner "Continentales" sur FR3 , l’émission d'Alex Taylor (un présentateur d'origine anglaise), mais je n'arrivais jamais à le faire... Ce programme présentait des extraits de journaux télévisés européens en version originale (dont des extraits de la BBC). Cela permettait à notre professeur "bien aimée" de nous poser des questions sur l'actualité. J'avoue que l'horaire de diffusion (très tôt le matin) n'était pas compatible avec mon rythme de sommeil ! Il est presque sûr que l'audience pour ce type de programme ne devait pas être extraordinaire, raison pour laquelle l'horaire était vraiment matinal. Je n'étais pas en phase avec la pédagogie de cette professeur en décalage avec la réalité. J'avais développé un accent américain assez prononcé à force d'entendre les chanteurs de rock. L'ex-femme de mon père, Christine parlait souvent anglais (elle a vécu aux USA pendant une grande partie de sa vie). J'avais donc plutôt un bon niveau mais des mauvaises notes dans cette matière qui n'était pas la plus importante de toutes. Mon niveau scolaire était assez faible dans les autres matières. (écrit le: 2020-03-23) catégorie: cinéma année: 1992

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Analyser les images cliquez pour afficher en grand

date: jeudi 16/04/1992 (16 ans) lieu: Margency

Notre presseur d'économie insiste cette année encore pour que nous apportions des photos de publicités découpées dans des magazines. Cet homme est souvent mal coiffé, mal rasé, mais il porte un costume et une cravate. Il n'est pas vraiment du genre à se laisser faire. Il n'est pas non plus du genre à survoler son sujet. Ce ne sont pas des jeunes « imbéciles » comme nous qui allons le faire marcher. J'aime bien son cours, même si oralement, je ne participe pas beaucoup. J'échappe miraculeusement à sa verve sarcastique, bien que mes notes dépassent rarement la moyenne avec lui. Nous voici donc dans son cours d'analyse des images. Un homme averti en vaux deux, et je redouble ma seconde. L'année dernière, ce cours a eu lieu à peu près au même moment de l'année, j'ai donc pris mes précautions. Certains élèves moins au courant que moi ont apporté des images de publicités pour des biscuits, des voitures,... Mais la seule chose qui intéresse Mr Cuénot, ce sont des publicités, clairement sexistes, qui représentent des femmes dans des poses plus que suggestives. J'ai donc ramené une dizaine de pages découpées dans « Télérama », ou le magazine de cinéma « Première » auquel je suis abonné. Ce sont des publicités pour du parfum par exemple. Il n'en faudra pas plus pour faire démarrer la machine à analyser les images de notre cher professeur. « Regardez comme cette femme est penchée en avant, elle s'offre littéralement au regard lubrique des futurs clients ». Il met en lumière une autre tendance des publicitaires à ne faire apparaître que le corps des femmes. Les têtes disparaissent souvent comme par hasard du cliché! Nous sommes complètement fascinés par la description minutieuse qu'il fait de ces publicités. Pour une fois que le cours devient intéressant. Au delà du côté « voyeur » de cette leçon d'économie un peu spéciale, j'ai découvert grâce à lui un domaine passionnant que j'ignorais jusque là. Quand nous regardons la télévision, nous sommes assaillis par des tonnes d'images. Elles sont devenues tellement difficiles à « lire » qu'il faut beaucoup d'expérience pour les décoder. Dans l'émission « Culture Pub », on pouvait déjà assister à une analyse intéressante des tendances en matière de films publicitaires. J'ai été par la suite accro à l'émission de Daniel Schneidermann, « Arrêt sur images ». Derrière chacune de ces images se cachent des intentions, des manipulations,... et des clichés (sans jeu de mot !). Commencer à les analyser permet de se libérer de l'influence qu'elles peuvent avoir sur notre vie, sur notre opinion et nos choix. Sans ce cours, je ne me serai probablement pas autant intéressé à ce sujet. (écrit le: 2013-04-24) catégorie: scolarité année: 1992

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Jim Power cliquez pour afficher en grand

date: samedi 25/04/1992 (16 ans) lieu: St Leu la Forêt

J'ai récupéré une nouvelle démo de jeu vidéo pour mon ordinateur Amiga. Ça s'appelle "Jim Power". Le personnage ? Une sorte de body-bulder au visage enfantin, avec une casquette et des lunettes de soleil. Il saute d'une plate-forme à l'autre en tirant sur des ennemis extra-terrestres. En même temps que je joue, j'écoute l'album de Nirvana en boucle sur mon lecteur de CD. Ça recouvre la musique du jeu composée par Chris Huelbeck, un nom qui est pourtant signe de qualité. Les couleurs du jeu (orange, vert et marron principalement) font mal aux yeux, et les graphismes sont infâmes, mais je joue quand même. Je me lassais très vite des anciens jeux, il me fallait de la nouveauté même si cela m'obligeait à gratter les fonds de tiroir. Le personnage était vraiment difficile à maîtriser, je recommençais donc régulièrement cette démo. J'essayais de finir sans me faire toucher par les abeilles géantes ou tomber sur des pics acérés, ce qui tuait le personnage dans une animation indigente. La raison pour laquelle j'étais quand même assis devant mon écran à jouer à cette poubelle vidéo-ludique ? C'est simple. Tout était bon pour ne pas faire mes devoirs... J'avais besoin d'un exutoire, et cet ordinateur me le fournissait à peu de frais. Ça calmait mon stress, mes crampes d'estomac disparaissaient. (écrit le: 2014-11-23) catégorie: jeux vidéo année: 1992 son

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Goûter devant la télé cliquez pour afficher en grand

date: mercredi 20/05/1992 (16 ans) lieu: St Leu la Forêt

J'ai faim. Très faim. Quand je rentre du lycée, mon estomac crie famine. A l'heure du goûter, la seule chose qui me permet de tenir, c'est une préparation relativement calorique. J'empile 4 ou 5 biscuits « Prince » de Lu à la vanille dans un bol de lait, puis je passe cette préparation au micro-onde. Le biscuit se gorge de lait et devient spongieux. Parfois, je suis obligé de faire un deuxième bol pour calmer mon ventre. Pour m'occuper pendant que je mange cette bouillie sucrée parfumée à la vanille, je regarde la télé. Des séries comme « Parker Lewis ne perd jamais », ou « Sauvé par le gong » passent à cette heure là. Ce sont des sitcoms qui ne monopolisent pas vraiment mon cerveau, mais m'amusent énormément. L'une des répliques cultes de Parker Lewis est « Aucun problème » (ou en latin "Nulla Questio"). Il garde son calme, malgré les pièges dans lesquels sa petite soeur et la principale de son lycée veulent le faire tomber. Un autre personnage, Larry Kubiak, ne dit rien à part "Manger..., Maintenant !". Il était interprété par Abraham Benrubi, une véritable armoire à glace. Cet acteur jouera le rôle de Jerry, le réceptionniste, dans la série, "Urgences". J'ai l'impression d'être un mélange entre Parker et Kubiak. Ca me permet surtout d'oublier que j'ai des tonnes de devoirs à faire, des cours à réviser, des fiches à mémoriser... (écrit le: 2012-09-22) catégorie: télévision année: 1992

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Portes des frigos ouvertes cliquez pour afficher en grand

date: samedi 06/06/1992 (16 ans) lieu: Paris

Ce quartier du XIIIème arrondissement proche de la rue de Tolbiac était comme un immense terrain vague. Au milieu, il y avait un bâtiment assez imposant, les anciens frigos de Paris. Mon père nous y emmène avec Sylvaine pour voir les ateliers d'artistes qui ont organisé une opération porte ouverte. Il pleut, et nous marchons depuis la gare d'Austerlitz dans un no man's land en chantier. Qu'est-ce qu'on va faire là-bas? Une fois à l'intérieur, c'est la surprise: on a plus du tout l'impression d'être dans un entrepôt. L'art contemporain à l'état brut s'expose dans chaque recoin de ce lieu hors du commun. Derrière une porte rouge, nous tombons dans le baroque le plus total, le style Louis XIV construit avec des matériaux de récupération. C'est l'atelier de Paolo Calia, décoré avec du stuc et de la peinture dorée. L'artiste est là et guide les visiteurs dans l'espace extrêmement réduit qu'est devenue cette pièce remplie à raz bord de visiteurs de tous poils. Derrière une autre porte, il y a une installation vidéo. Certaines pièces ressemblent à des squats. Les lieux sont mal éclairés, mais il y règne une ambiance de liberté créatrice rafraîchissante. (écrit le: 2011-08-27) catégorie: expositions année: 1992

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Oeuf explosé dans ma main cliquez pour afficher en grand

date: samedi 25/07/1992 (16 ans) lieu: Au large de la Bretagne

Vacances d'été, les parents d'un ami m'ont invité sur leur bateau pour une croisière. Le voilier d'environ 12m de long est à Cherbourg. Les premiers jours sont difficiles, à cause du mal de mer. Je finis par prendre de l'assurance dans les derniers jours du voyage. Dans l'"espace" cuisine (tous est dans la même pièce en fait) je commence à parler du fait qu'il est impossible d'écraser un oeuf dans sa main du fait que les forces s'annulent. La forme particulière de l'oeuf équilibre la pression exercée par les muscles de la main. Je finis par une démonstration, en oubliant que ces derniers temps, la coque (de l'oeuf pas du bateau) devient de plus en plus fine. Clac ! L'oeuf explose, et repeint l'intérieur du bateau en jaune poussin. Les coussins s'en souviennent encore. La honte de ma vie... (écrit le: 2011-07-01) catégorie: imprudences année: 1992

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Une exposition universelle cliquez pour afficher en grand

date: samedi 15/08/1992 (16 ans) lieu: Séville

A Séville, découverte de l'Espagne que je ne connais pas, avec mon père qui m'emmène dans ses "bagages". Notre train s'arrête dans une gare flambant neuve. La chaleur est étouffante. Nous allons dans un hôtel très luxueux, mais dans lequel nous n'aurons pas le temps de nous prélasser. Il y a beaucoup de choses à voir, entre le village de l'expo universelle, et la ville de Séville où les orangers nous tendent les bras. Les palais nationaux de la Suède et de la France sont très impressionnants. Nous mangeons des gaspacho, de la queue de taureau,… La musique qui passe à la radio, comme partout sur Terre à ce moment là, c'est Nirvana qui devient mon groupe préféré. Le soir, nous profitons de températures plus clémentes, et un spectacle son et lumière est présenté sur un plan d'eau artificiel. C'est aussi un période faste pour l'Espagne, avec les jeux Olympiques qui viennent de se terminer à Barcelone. Le référendum du traité de Maastricht arrive bientôt, mon père m'explique à quel point il est important qu'il soit adopté... mais il a déjà prévu que le résultat va être serré. (écrit le: 2011-09-19) catégorie: voyages année: 1992 son

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Demo Scene Amiga cliquez pour afficher en grand

date: mardi 15/12/1992 (17 ans) lieu: St Leu la Forêt

L'arrivée de l'informatique personnelle a créé une révolution. Les personnes qui assistaient à ce phénomène avaient le sentiment d'appartenir à une communauté privilégiée. Le futur se fabriquait sous nos yeux, littéralement. Cela se passait quelques années avant que l'internet n'envahisse les foyers, et rende ces avancées technologiques plus banales. Pour ma part, je profitais de mon ordinateur Commodore Amiga en jouant gratuitement à des jeux de voitures, de plateforme ou de sport. Parmi mes disquettes de jeux copiés illégalement, j'avais quelques démos fabriquées par des développeurs indépendants. Il s'agit pour celui qui a piraté le jeu de démontrer ses qualités de programmeur ou tout simplement d'écrire son nom de manière suffisamment visible. De ce point de vue, on s'approche beaucoup de l'univers des « grapheurs ». De grand noms du jeu vidéo ont commencé en réalisant ce genre d'animations. Il restait souvent peu de place pour mettre des fichiers sur les disquettes, le programme devait donc être léger mais avoir un maximum d'impact. C'est donc avec ces contraintes qu'ils travaillaient. Ils devaient trouver des astuces pour compresser les images, et se servir de la puissance de calcul de la machine pour compenser l'absence de contenu. Parfois, les meilleurs programmeurs se réunissaient pour réaliser des concours de démos plus ambitieuses, qui tenaient sur une ou deux disquettes. Leurs productions se retrouvaient alors copiées et recopiées comme une traînée de poudre parmi les possesseurs d'Amiga. Les capacités de la machine étaient poussées à leur paroxysme, j'avais même peur que mon écran n'explose tant les images étaient contrastées et défilaient avec un rythme élevé. Je me souviens avec émotion de certaines démos. « State of the Art », créé par le groupe norvégien « Spaceballs », montrait des silhouettes qui dansaient sur une musique techno extrêmement énergique. « Hardwired », créé par les danois « Crionics & The Silents » regroupait une succession d'exploits techniques sur fond d'univers de science fiction. Le compositeur des musiques de cette démo (Jesper Kyd) a ensuite travaillé sur de nombreux jeux vidéo dont Assassin's Creed, Hitman et bien d'autres. (écrit le: 2017-07-30) catégorie: informatique année: 1992 son

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