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La gelée aux fruits rouges cliquez pour afficher en grand

date: samedi 19/01/1985 (9 ans) lieu: Colombes

Ma mère préparait souvent des desserts qui nous changeaient du traditionnel yaourt sucré. Nous avions droit à des salades de fruits et des gâteaux au chocolat. La cuisine était pleine d'ustensiles Tupperware. J'adorais racler le fond de la casserole dans laquelle on avait fait fondre le chocolat avec la spatule en plastique de cette marque. Il faut dire que nous donnions un coup de main à la cuisine uniquement pour pouvoir lécher les cuillères! Mon dessert préféré était la gelée anglaise, qu'elle accompagnait parfois d'une boule de glace, ou tout simplement d'un peu de lait. On ne trouvait les ingrédients nécessaires que dans certains magasins, dont Marks & Spencer. Cette 'jelly' était vendue dans un petit emballage plastique transparent. Il y avait le choix entre les parfums fraise, cerise et citron ou orange je ne sais plus. Cette sorte de petit pavé souple, d'environ un centimètre d'épaisseur, était prédécoupé pour faciliter le dosage. J'adorais presser le paquet mou et élastique avant de l'ouvrir. Il fallait en tremper le contenu dans une casserole remplie d'un peu d'eau bouillante. Après avoir attendu que le liquide refroidisse, on le versait dans un grand bol et on le mettait au réfrigérateur pendant une heure. Dans l'esprit des gens, cette gelée était l'archétype de la nourriture anglaise molle, flasque et sans goût. Je ne sais pas ce qui me plaisait dans ce dessert, mais je trouvais amusant de manger un aliment transparent et élastique, et je n'étais pas le seul. On pouvait s'amuser avec cette matière molle quand elle était dans notre assiette. C'était un peu comme un jouet qu'on mange finalement. (écrit le: 2013-03-20) catégorie: cuisine année: 1985

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La tête dans les bandages cliquez pour afficher en grand

date: mercredi 20/03/1985 (9 ans) lieu: Colombes

C'est la récréation. On s'amuse dans la cour, mais ce n'est pas un jeu pas dangereux, une farandole. Nous sommes une dixaine d'enfants à nous tenir la main et à courir entre les piliers du préau, et je suis au bout de la farandole. Le groupe frôle un des piliers carrés en béton, entraîné par l'élan, je tape le haut du crâne sur le coin du poteau. Je m'attends à avoir une bosse, ça m'arrive souvent de prendre des coups. Sauf, que là mon crâne est tout collant. Je regarde ma main, qui est pleine de sang. Les copains appellent la maîtresse, et je suis pris en charge tout de suite à l'infirmerie. On me met un bandage improvisé tout autour de la tête, et j'arrive à la cantine pour le déjeuner. Tout le monde me regarde, car j'ai l'air estropié. Finalement, ma mère vient me chercher pour m'amener à une clinique et poser les points de suture. (écrit le: 2011-07-20) catégorie: santé année: 1985

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Le yoyo Roll'in cliquez pour afficher en grand

date: jeudi 18/04/1985 (9 ans) lieu: Colombes

S'il y a bien un objet que tous les enfants avaient dans leur poche à ce moment là, c'est le yoyo. Il en existait différents modèles (Coca-cola, Sprite et Fanta). Le bord était blanc, et le disque central rouge, vert ou orange. Les plus chanceux avaient une version dont le bord était transparent ou rempli de paillettes. La différence avec les yoyos de nos parents, c'était la ficelle qui n'était pas fixée à l'axe central. Ça permettait de faire des figures, car le yoyo tournait encore, une fois arrivé au bout de la ficelle. Un petit fascicule était livré avec le jouet, pour nous montrer comment faire les dites figures. On voyait aussi des démonstrations à la télévision, chez "Dorothée". Il fallait fixer le bout de la ficelle sur un doigt, de préférence le majeur pour plus d'équilibre, puis démarrer le mouvement. Quand on n'accompagnait pas son déplacement vers le bas ou vers le haut, le yoyo redescendait, puis s'arrêtait assez vite. Tous mes copains avaient au moins un yoyo dans leur sac. Au bout de quelques heures d'entraînement, j'ai réussi à faire le "loop the loop". C'était un peu acrobatique. Il fallait envoyer le yoyo vers l'avant puis le ramener vers soi, le faire passer au dessus de sa main et le faire tourner. Je dois avouer que la plupart du temps, mon mouvement se terminait pas un entortillage de ficelle. Souvent, la rotation n'était pas correcte, et comme le mouvement n'était plus circulaire, le yoyo s'arrêtait tout seul. On passait alors plus de temps à rembobiner la ficelle qu'à jouer... (écrit le: 2012-08-19) catégorie: jouets année: 1985

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Caché...et puis non cliquez pour afficher en grand

date: mardi 14/05/1985 (9 ans) lieu: Colombes

Mes grands-parents allaient me chercher tous les jours à la sortie de l'école. On peut dire que marcher avec ma grand-mère n'était pas ce que je préférais faire quand je sortais de classe. J'ai dit à mes copains que je ne pouvais pas les suivre pour aller jouer après les cours. On était 6 ou 7. L'un d'eux à eu une idée: on sort groupé, je me cache au milieu d'eux et on tourne à droite au carrefour. L'idée était bonne, mais je me sentais un peu honteux d'avoir à faire ça. Arrivé à 2 m des grands-parents, je me décale du groupe car je suis persuadé que mon grand-père m'a vu. Les autres n'en sont pas sûrs, mais je leur dit "désolé, et merci d'avoir essayé". "Essayé quoi ?" me demande ma grand-mère, "Rien" je réponds. (écrit le: 2011-07-11) catégorie: lâcheté année: 1985

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Textile Art cliquez pour afficher en grand

date: Dimanche 07/07/1985 (9 ans) lieu: Paris

Le magazine que mon père dirigeait s’appelait "Textile Art". Il s'agissait d'un bi-mensuel qui traitait de l'art textile, comme son nom l'indique. Si la couverture était en couleurs, le noir et blanc dominait à l'intérieur des pages. Le sujet était assez pointu, mais il y avait de nombreux abonnés. Tout cela se passait au 3 rue Felix Faure dans le XVème arrondissement de Paris. Dans une sorte de boutique transformée en bureau, il y avait des tables et des chaises, des piles de livres, des oeuvres d'art... C'était un lieu de rencontres, avec une secrétaire, des rédacteurs,... Je me suis parfois retrouvé là-bas pour aider à timbrer les courriers ou mettre un coup de tampon derrière des enveloppes. Le plus impressionnant à mon avis, c'était les ordinateurs, qui permettaient de faire du traitement de texte. Les locaux étaient assez grands. Dans le sous-sol, des étagères étaient remplies de prospectus, journaux et d'objets en tout genre. Mon père était tellement passionné, qu'il pouvait travailler dans cette boutique toute la journée, la pipe à la bouche. (écrit le: 2012-11-03) catégorie: magazines année: 1985

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Venise en touristes cliquez pour afficher en grand

date: jeudi 15/08/1985 (9 ans) lieu: Venise

Venise avec ma mère et ma grande soeur. Le logement que ma mère a trouvé est en dehors de la ville, c'est moins cher. Nous sommes en pleine période de lutte contre les poux, et je me souviens avoir passé la nuit avec une poudre dans les cheveux: l'oreiller était recouvert de ces petits insectes lorsque je me suis réveillé. Le matin, nous allons en voiture jusqu'à un parking proche du centre-ville. Le prix des gondoles semble incroyablement élevé, nous prenons le Vaporetto, ce qui est quand même plus sympa que le métro ! Ma mère rentre dans une boutique de vente d'oeuvres d'art. Le vendeur parle français, et lui propose une lithographie qui représente les chevaux de St-Marc. Nous irons au pont des soupirs, et dans différentes églises dont j'ai oublié le nom. Le spectacle des pigeons qui s'envolent sur la place St Marc restera dans ma mémoire comme un excellent souvenir. (écrit le: 2011-09-18) catégorie: voyages année: 1985

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Le pont-neuf emballé cliquez pour afficher en grand

date: samedi 05/10/1985 (9 ans) lieu: Paris

Nous allons voir l'oeuvre de Christo, l'emballage du Pont-Neuf à Paris. Il faisait beau, je crois me souvenir qu'on a pris des photos. Il y avait une ambiance un peu surréaliste dans ce quartier, où les gens s'arrêtaient, se parlaient, c'est rare ! Ils reconnaissent que le moment qu'ils étaient en train de vivre était exceptionnel. Dans quelques jours, l'installation sera démontée. Nous voyons un attroupement, ce sont les deux artistes qui arrivent, un peu agacés par la foule qui se presse autour d'eux. Nous repartirons avec un morceau de la toile qui a servi à entourer le pont, une sorte de polyester brillant très fin de couleur beige. (écrit le: 2011-08-20) catégorie: évènements année: 1985

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Tout l'univers cliquez pour afficher en grand

date: vendredi 01/11/1985 (9 ans) lieu: Colombes

Ma mère a acheté une encyclopédie à un représentant qui a sonné à la porte de l'appartement. Cette collection, en plusieurs volumes, s'appelle 'Tout l'univers'. On y retrouve, les articles présents dans n'importe quel dictionnaire, avec beaucoup plus de détails. Les livres, reliés avec une couverture en cuir rouge épaisse, sont rangés en bas de la bibliothèque dans le salon de notre appartement. Parfois, je prend un des 17 tomes pour m'y plonger, et lire des articles sur les panneaux solaires, l'histoire de France, ou l'agriculture. Chaque volume au format A4 fait presque 4 centimètres d'épaisseur. Un des livres référence tous les articles par ordre alphabétique, pour pouvoir les retrouver dans l'ensemble de la collection. La raison pour laquelle ça prend autant de place tient au contenu, composé de dessins mais assez peu de texte. Au bout d'un moment, à force de compulser cette source de connaissance, j'ai fini par en faire le tour. Il faut dire que ces livres étaient destinés à des adolescents, et traitaient les sujets assez superficiellement. Je retournais quand même assez régulièrement sur une page consacrée à la reproduction humaine, les dessins étaient assez explicites, et représentaient un couple en train de faire l'amour ! J'imagine assez peu aujourd'hui des parents acheter ce genre d'encyclopédie à leurs enfants, alors qu'on peut tout savoir grâce à internet (enfin surtout Wikipedia !). (écrit le: 2012-10-08) catégorie: livres année: 1985

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